B. Mahé, directeur de Sanders : « Nourrir les hommes nous engage »

  • il y a 3 mois
Alimentation animale

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Transcription
00:00Bonjour. Je reçois sur ce plateau M. Bernard Maé, qui est directeur général de Sanders.
00:11Bonjour, monsieur. Bonjour. Alors, Sanders, c'est 15% du marché français de l'alimentation animale,
00:16ce qui en fait le leader actuellement. Être leader, c'est aussi des obligations, des contraintes.
00:22Là, je vois que vous avez notamment retravaillé votre communication.
00:26Et donc, et notamment, il y a marqué nourrir, nous engage. C'est quoi, ces engagements?
00:33Comment ça se traduit concrètement? Tout à fait. Donc, par rapport à ces engagements, ces engagements se traduisent à quatre niveaux.
00:38Le premier niveau, c'est un engagement pour une production durable. Le deuxième niveau, c'est un engagement pour une production de qualité.
00:45Le troisième, c'est pour avoir une réponse pour l'ensemble des productions. Et enfin, le quatrième, le plus important pour bien nourrir les hommes.
00:53Alors, durable, ça veut dire quoi? Quand on parle de durable, il y a trois niveaux. Il y a le niveau environnemental, sociétal et économique.
01:00Sur le plan économique, tout d'abord, pour nous, c'est un engagement fort de continuer à investir dans nos usines.
01:05Et un chiffre très précis, c'est par exemple 15 millions d'euros investis chaque année dans nos usines d'aliments.
01:09Combien les usines Sanders en France? La 23 en France. Mais c'est aussi être capable de passer les partenariats.
01:14Et ainsi, récemment, avec Agriel, on a décidé d'investir ensemble sur une usine à Champagné, près du mont.
01:20Et on a commencé à travailler ensemble au 1er juillet de cette année. C'est tout récent.
01:23Avec Agriel qui n'est pas à Sanders. Agriel qui est concurrent, mais compte tenu de la baisse du marché.
01:29Il nous paraît important d'être en mesure de passer des accords industriels, même avec des concurrents, pour avoir des usines qui soient toujours au top.
01:35Et au niveau des engagements économiques pour les éleveurs qui sont quand même dans des difficultés aujourd'hui, qu'est ce que ça donne?
01:41Sur le plan économique, au niveau des éleveurs, c'est toujours travailler avec eux sur le produire mieux en consommant moins de planètes.
01:49Et de façon très précise, c'est notre capacité à baisser les indices de consommation, c'est à dire le nombre de kilos d'aliments qu'il faut pour faire un kilo de viande de pratiquement 1% par an.
01:58Donc ça, c'est un engagement fort. Vous avez dit engagé, donc c'est engagé aussi auprès des éleveurs.
02:05Qu'est ce que ça veut dire? Ça veut dire de les accompagner, d'accompagner différentes filières, notamment les filières françaises.
02:10Clairement, à notre niveau, l'important, si on veut bien nourrir toute la France, c'est d'avoir une cohérence sur l'ensemble des productions.
02:18Et avoir la question n'est pas de savoir est on pour ou contre le bio, pour ou contre la production locale.
02:25L'important, c'est d'avoir un ensemble de productions et que toutes ces productions ont leur place en France et elles sont parfaitement cohérentes.
02:32Et l'important de l'exploitation, c'est pas qu'elle soit grande ou petite, c'est qu'elle soit cohérente avec son modèle économique.
02:37Et ça, c'est vraiment déterminant. Et pour nous, Sander, l'important, c'est d'apporter une solution à chacune de ces exploitations, qu'elle soit bio, qu'elle soit la belle, qu'elle soit petite, qu'elle soit grande.
02:46L'important, c'est la cohérence du système économique.
02:48Mais vous fournissez des solutions pour tout le monde.
02:50Oui, c'est ça. Et nos recherches au niveau de source, c'est justement d'être en mesure de fournir des solutions à tous les éleveurs.
02:57D'accord. Ça veut dire aussi des filières de qualité, j'imagine, des cahiers des charges précis.
03:03Alors aujourd'hui, là aussi, un chiffre très précis. Nous fournissons plus de 300 cahiers des charges en France.
03:08Véritablement, être acteur sur les filières de qualité, c'est pour nous un élément important. Mais être également acteur sur les productions qu'on dit standards.
03:16Donc ça, c'est vraiment des éléments importants. Être présent sur l'ensemble des productions.
03:21Et votre dernier élément, vous avez cité bien nourrir les hommes. Qu'est-ce que vous entendez par là ?
03:26En effet, tout le travail qui est fait au niveau de la nourriture animale a une finalité.
03:30Puisque nous travaillons des animaux de rente, c'est bien nourrir les hommes.
03:33Et à partir du moment où les animaux seront bien nourris, ça fera forcément des produits qui seront bons à manger.
03:38Bien nourrir les animaux ou bien nourrir les hommes est vraiment la finalité de notre métier.
03:43Là, Ospas, vous lancez un partenariat un peu innovant qui est inhabituel dans la filière entre un fabricant d'alimentation du bétail et quelqu'un qui nourrit les hommes.
03:55Tout à fait. Le fait d'appartenir à un grand groupe comme le groupe Avril nous permet ici des liens avec des grandes marques proches du consommateur.
04:01Et Ospas, justement, nous avons lancé avec le groupe Fleury-Michon, qui était présent avec nous ce matin à Ospas, la marque J'aime,
04:08qui va être une marque pour du jambon, qui va être proche du consommateur au mois de fin septembre, début octobre, avec un qualité charge précis,
04:16avec de l'aliment standard, avec des éleveurs qui ont été sélectionnés pour cette production.
04:21Au début, c'est une vingtaine d'éleveurs, mais l'objectif, c'est bien sûr de progresser.
04:25Et au travers de cette filière d'excellence engagée dans l'élevage, on veut réussir à être en mesure de communiquer jusqu'au consommateur tout le travail qui est fait en amont.
04:36Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Sur le paquet de jambon, ça sera étiqueté Sander ?
04:41Non, puisque clairement, Sander est une marque de nutrition animale. Il ne serait pas cohérent d'associer la marque J'aime, qui est la marque Fleury-Michon, et la marque Sander.
04:50Par contre, c'est une filière d'excellence engagée dans l'élevage, qui est une marque du groupe Avril.
04:55La première filière d'excellence apparaîtra sur la barquette de jambon.
04:59L'objectif pour nous, c'est d'être en mesure, au niveau du groupe, demain, d'avoir d'autres filières d'excellence.
05:04Une filière d'excellence pour nous, c'est une filière nourrie par Sander, transformée dans les outils du groupe Avril.
05:10Et en l'occurrence, dans le cas présent, les éleveurs, c'est du partenariat avec Port-Armor, et pour l'abattage, c'est ABERA, Abattoir de Port à Saint-Brisancoc.
05:18Et c'est un label ? Qu'est-ce qu'il signifie ? Qu'est-ce qu'il veut dire pour le consommateur derrière ? Il y a quand même une qualité particulière d'alimentation ?
05:25Ce n'est pas un label, c'est une qualité particulière d'alimentation, tout à fait, avec quatre niveaux.
05:31D'abord, au niveau de la production, ce sont des productions céréales françaises, premier niveau.
05:37Le deuxième niveau, au niveau de la partie, c'est du soja non-OGM, donc pas d'OGM.
05:42Le troisième, c'est des ports qui sont sans antibiotiques après 42 jours. Et après, il y a aussi des normes de bien-être qui sont mises en place.
05:50Monsieur Bernard Maé, je vous remercie. Et puis, vous pouvez retrouver de nombreux articles sur l'alimentation animale et les filières sur webagri.fr.

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