Des innovations tournées vers la sobriété écologique

  • il y a 2 mois
Irrigation

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00:00Bonjour et bienvenue à tous sur le plateau de la Terre Net Web TV. Le plateau où j'accueille Yvan Mirabal. Bonjour. Bonjour. Alors vous avez deux casquettes. Vous êtes directeur d'Irigaron, distributeur de matériel d'irrigation.
00:18Exactement. Et vous êtes aussi président du cercle de l'irrigation pour regrouper les distributeurs et fabricants de matériel d'irrigation, c'est bien ça ?
00:28Voilà, installateur de matériel d'irrigation en France et distributeur de matériel d'irrigation.
00:33Alors on va parler justement d'irrigation. Delphine Bateau, les agriculteurs le savent, a bloqué tous les projets de création de nouvelles aires de stockage d'eau, de retenue collinaire,
00:47qui posent beaucoup de problèmes aujourd'hui avec le contexte climatique qu'on connaît, les sécheresses qu'on a eues ces dernières années.
00:55Aujourd'hui, c'est incohérent selon vous de bloquer et d'avoir des freins réglementaires aussi importants pour l'irrigation compte tenu des progrès, des marges de bénéfices, de progrès pour les agriculteurs en termes de rendement ?
01:11Aujourd'hui, l'irrigation devient, comme toujours, un outil de production important, permet d'améliorer les rendements de manière significative.
01:20Par contre, on a besoin d'une réserve à eau importante. Le plus gros consommateur d'eau, c'est l'irrigation en agriculture, mais c'est aussi ce qui peut permettre d'assurer les rendements de production dans certains cas de figure.
01:30Aujourd'hui, ne pas avoir de possibilité de réservoir complémentaire, c'est un frein important à l'irrigation. Les réserves étant relativement basses depuis quelques années et qui se rechargent de plus en plus,
01:45cet hiver a été relativement positif pour l'ensemble du territoire. La saison 2013 d'irrigation sera sûrement bonne, mais si on ne met pas en place de nouvelles réserves collinaires ou des réserves de stockage,
01:58notamment dans des zones comme l'ouest de la France où les réserves à eau sont faibles, l'irrigation sera en péril, certaines exploitations en péril et manque de production au final.
02:10D'autant plus qu'en matière d'innovation, des progrès considérables ont été faits ces dernières années sur les matériels, notamment vers le goutte-à-goutte, même goutte-à-goutte sur maïs.
02:24Aujourd'hui, il n'y a pas 50 000 nouveaux produits dans l'irrigation agricole. Les principaux types d'irrigation, c'est la couverture intégrale. C'est un vieux système consommateur d'eau.
02:37Il y a la partie des enrouleurs qui est un système qui consomme avec de meilleurs rendements qu'à l'époque. Il y a la partie pivot qui s'améliore de plus en plus avec des rendements de plus en plus importants.
02:48Depuis quelques années, on commence à voir arriver en grande culture le goutte-à-goutte sous maïs. C'est un système d'irrigation goutte-à-goutte avec des gaines de goutte-à-goutte enterrées sur 30 cm en dessous du sol.
02:59Mais c'est réservé à certaines cultures spécifiques comme du maïs, avec culture maïs sur maïs, avec des sols un peu spécifiques. Ça ne s'adapte pas à tout type de terre et à tout type de culture aujourd'hui.
03:11Mais c'est un réel potentiel d'innovation pour certains cas de figure avec des consommations d'eau bien inférieures à ce qui est nécessaire avec d'autres systèmes d'irrigation.
03:23Ce sont des investissements à long terme ? Ce sont des systèmes qui sont implantés de longue durée dans le sol ?
03:31Ce sont des systèmes qui sont implantés à moyenne longue durée. On dira beaucoup moins long qu'un enrouleur ou qu'un pivot qui peuvent durer jusqu'à une trentaine d'années.
03:39Mais ce sont des systèmes qui peuvent durer aujourd'hui entre 7 et 10 ans d'après les fournisseurs.
03:46Aujourd'hui, on manque encore un peu de recul selon moi pour ce type d'irrigation, mais qui peut permettre davantage de fertilisation, de combiner des systèmes d'irrigation et des systèmes de fertilisation.
03:59Il y a aussi beaucoup d'innovation sur les économies d'énergie. Les matériels d'irrigation sont assez consommateurs d'énergie.
04:13Mais il y a des progrès qui sont effectués. Vous pouvez nous en dire un mot ?
04:17Tout à fait. Aujourd'hui, on travaille sur deux axes en tant qu'installateur. Le 1er axe, c'est le développement des nouvelles machines, donc renouvellement des parcs existants ou création de nouvelles installations de systèmes d'irrigation.
04:30Et le 2e axe, c'est la partie station de pompage. Les stations de pompage sont souvent relativement âgées chez beaucoup d'exploitants agricoles ou dans des asats ou groupements d'irrigants.
04:43Elles sont très consommateurs d'énergie. Aujourd'hui, on a des systèmes comme des variateurs de fréquence, des démarreurs électroniques qui permettent de diminuer énormément les consommations électriques et d'allonger la durée de vie des stations de pompage.
04:58On essaie de travailler un peu sur cet axe-là pour améliorer la consommation énergétique de ces systèmes.
05:05Ces variateurs, comment ça fonctionne ?
05:08Ça permet de changer la courbe de performance d'une pompe. Au lieu d'avoir une pompe avec un seul débit et une seule pression, le variateur permet de faire fluctuer, en fonction du besoin en eau et du débit nécessaire, le débit en gardant une pression identique.
05:25Si on a une station de pompage qui va gérer plusieurs systèmes d'irrigation, un pivot, un enrouleur, du goutte à goutte, elle va pouvoir s'adapter à la demande d'irrigation de l'agriculteur.
05:36Yvain Mirabal, merci beaucoup.
05:38Je vous remercie beaucoup.

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