Manon Aubry : «Je m’inquiète réellement d’entendre les macronistes qui sous-entendent que le prochain Premier ministre ne viendra pas du Nouveau Front populaire»

  • il y a 2 mois
L’eurodéputée de la France insoumise, Manon Aubry s’est exprimée après le résultat du second tour des élections législatives : «Je m’inquiète réellement d’entendre les macronistes qui sous-entendent que le prochain Premier ministre ne viendra pas du Nouveau Front populaire comme la démocratie devrait l’exiger».

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00:00Écoutez, le Nouveau Front Populaire, il est sûr, ce soir, devra avoir un Premier Ministre si la démocratie est respectée.
00:07Je le dis assez solennellement parce que j'ai une inquiétude réelle ce soir à entendre les macronistes qui sous-entendent
00:13que le Premier Ministre ne sera pas nommé au sein du Front Populaire comme la démocratie devrait l'y obliger.
00:19Ensuite, s'agissant de l'identité de cette personne au sein du Nouveau Front Populaire,
00:24ça fait partie des discussions que nous aurons dans la nuit entre les différentes forces politiques du Nouveau Front Populaire.
00:30Pour proposer un nom au Président de la République, nous avons, j'ai envie de dire,
00:35pléthore d'options, mais en toute hypothèse, ce que nous appliquerons, c'est le programme du Nouveau Front Populaire.
00:41C'est lui, finalement, qui sera souverain et qui gouvernera demain pour changer la vie de millions de Françaises et de Français,
00:49je vous le disais, en augmentant le SMIC, en abrogeant la réforme des retraites, en bloquant les prix des produits de première nécessité.
00:56Finalement, notre Premier Ministre, ce sera celui ou celle qui appliquera ce programme.
01:01Soyez patient d'à peine quelques heures et vous aurez un nom et, je l'espère surtout, un espoir qui continuera de grandir dans le pays.
01:08Manon Aubry, Gauthier Lebret du service politique de CNews, a une question. Restez juste 30 secondes.
01:14Une question parce qu'il y a une phrase qui l'a interpellée.
01:16Oui, Manon Aubry, vous venez de dénumérer votre programme et vous n'avez pas de majorité absolue pour faire passer tout cela.
01:22Alors, vous parlez de décret, c'est-à-dire que vous avez dénoncé les 49.3% de la majorité sortante pour finalement gouverner par décret ?
01:33Écoutez, deux choses là-dessus. La première, c'est que nous avons une majorité relative.
01:39Cela veut dire que nous sommes arrivés en tête de ces élections et que la plus grande partie des électeurs qui se sont prononcés aujourd'hui ont choisi l'abrogation de la réforme des retraites
01:49plutôt que de maintenir la retraite à 64 ans, voire pire encore avec le rassemblement national.
01:55Et oui, je pense qu'il y a une majorité dans le pays en soutien à l'abrogation de la réforme des retraites,
02:00de la même manière qu'il y a une majorité dans le pays en soutien à l'augmentation du salaire minimum à 1 600 euros net.
02:06Donc nous ferons ce que notre programme nous commande et ce que les urnes ont dicté.
02:12Pour le reste, nous n'avons pas choisi les institutions de la Ve République, vous le savez, on les a régulièrement dénoncées.
02:18Et sans doute la crise institutionnelle et la crise politique que nous allons vivre dans les prochains mois
02:22doit être une nouvelle façon de nous rappeler de la nécessité de transformer, changer notre système institutionnel
02:29pour dépasser les blocages qui, j'en suis consciente, auront certainement lieu dans les prochains mois.
02:34Et c'est la raison pour laquelle nous n'avons eu de cesse de proposer de passer à une 6e République.

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