Les JO ne seront pas annulés, une France ingouvernable et la dernière cabine téléphonique de France
Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00Europe 1 Matin, 7h-9h, Dimitri Pavlenko. 8h43 sur Europe 1.
00:05La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde. On commence par une info énorme, à moins que ce soit un couac colossal.
00:11A minuit 19, en tout cas, le site de l'équipe a publié en urgence un communiqué du comité international olympique.
00:19Communiqué pour démentir les informations qui sont ce matin dans le point. Alors, faut-il en parler ?
00:25En tout cas, la réputation de sérieux de l'hebdomadaire n'est plus à faire, pas plus que celle de l'auteur de cet article, qui n'est autre que Nicolas Baverez.
00:33Que dit-il ? Eh bien que le CIO pourrait annuler les Jeux de Paris.
00:38Thomas Barre, son président, a été sidéré par la dissolution et effaré par les déclarations d'Emmanuel Macron prédisant la guerre civile, écrit le journal.
00:46Il s'est donné jusqu'à la mi-juillet, poursuit-il, la mi-juillet, pour confirmer, annuler ou reporter les Jeux olympiques.
00:55Une décision qui n'aurait pas de précédent depuis la dernière guerre mondiale.
00:58Deux motifs pourraient contraindre le CIO à cette solution. La sécurité et les transports.
01:04En gros, explique le point, le CIO redoute d'une part des embûts incontrôlables après les élections de dimanche
01:10et des grèves sauvages dans les transports parisiens dans le cas d'une victoire du RN.
01:15Dans tous les cas de figure, affirme Nicolas Bavray, la dissolution a déjà transformé les Jeux de Paris en catastrophe pour l'économie et l'image de la France.
01:23Loin des 9 milliards d'euros de retombées annoncés, le tourisme est en voie d'effondrement en raison de l'insécurité chronique et de l'instabilité politique.
01:31En tout cas, je me répète, le CIO a tenu, au milieu de la nuit, à démentir toute volonté d'annuler les Jeux.
01:38Venons-en à l'actualité politique.
01:40Co-a-li-tion, c'est le mot du jour face au RN. Macron fait le parti d'une majorité de coalition, titre Le Figaro.
01:48Oui, tout le monde en parle, explique Isabelle Fissek des échos, mais personne ne voit très bien comment cela pourrait fonctionner.
01:54C'est le fantasme d'une grande coalition, titre d'ailleurs l'Opinion, où Nicolas Béthoud résume ainsi la situation.
02:01On devrait donc voir Gérald Darmanin draguer les voix d'un parti qui dénonce la police qui tue.
02:06Un peu plus loin, Elisabeth Borne sollicitera les voix de LFI qui tenta plusieurs fois de renverser son gouvernement.
02:11Dans une autre circonscription, ce sont les électeurs macronistes qui sont appelés à voter Ruffin, qui déclarent que le président est un taré.
02:19Au Havre, Édouard Philippe promet de voter communiste, son adversaire de toujours est dans les échos.
02:23La ministre Marie Guévenou résume tout cela d'une formule limpide.
02:27On soutient des hommes de gauche dans des circonscriptions de droite qui se font élire par des gens de droite pour mener une politique de gauche.
02:34Et dire que le président nous promettait une clarification.
02:37Dans le Figaro, Vincent Trémolet de Villers a beau jeu de souligner l'attitude d'Emmanuel Macron qui a voulu redonner la parole au peuple,
02:43mais qui, dès qu'il a parlé, manœuvre de toutes ses forces pour que cette parole n'ait aucun écho.
02:49Alors quel pourrait être le résultat de tout cela ?
02:51Eh bien aucun. C'est ce que répond un ministre, Alorès Boîchaud du Figaro.
02:55Selon tous nos calculs, c'est absolument ingouvernable, affirme-t-il.
02:59C'est mortifère, ajoute même un stratège de chez Renaissance.
03:02C'est une machine à faire voter Rennes.
03:05Et de citer l'insoumis Manuel Bompard, qui se frotte déjà les mains,
03:09dans ce genre de scénario, le système ne gagnera qu'un sursis avant l'affrontement final, explique-t-il.
03:14A savoir, selon lui, un second tour Mélenchon-Le Pen à la présidentielle de 2027.
03:20Vous parlez de Manuel Bompard, il sera d'ailleurs à 18h, l'invité de Laurence Ferrari, dans Punchline sur Europe 1 et CNews.
03:26Alors, d'autres élections maintenant, Olivier Delagarde, mais plus paisibles.
03:30Oui, c'est l'alternance tranquille, titre nom sans une certaine envie les échos,
03:34élection législative au Royaume-Uni, aujourd'hui qui se déroule sans psychodrame à la française.
03:39C'est une lourde défaite qui attend les conservateurs, explique Dominique Semey.
03:43C'est surtout le grand recentrage de Keir Starmer, le leader travailliste,
03:47qui a par exemple promis la stabilité fiscale.
03:50Ce qu'il a apporté fait plutôt rare l'appui du Financial Times.
03:54On est bien loin, regrette-t-il, du programme du Front Populaire.
03:58Et pour terminer, direction Mürbach dans l'Eure.
04:00Oui, parce que cette petite commune alsacienne détient ce qui s'apparente désormais à un monument historique.
04:06La dernière cabine téléphonique de France.
04:09Elle est en photo dans Paris Match entre Céline Dion et Macron, en blouson de mauvais garçon.
04:14Et à la différence de notre président, elle est encore raccordée au réseau.
04:17Notez bien à Nice, à 03 89 74 11 53,
04:22c'est le numéro de cette cabine.
04:24Jérôme Huffner, grand reporter, a été dépêché sur place.
04:27Elle fonctionne. En ajustant le combiné à l'oreille,
04:30comme pour écouter un chœur qui bat, écrit-il,
04:33on entend bel et bien résonner ceci.
04:39Eh oui, la tonalité de 425 Hertz
04:42qui nous amène instantanément à une douce nostalgie, écrit l'hebdomadaire.
04:47Théoriquement, vous pouvez encore y passer des coups de fil,
04:49sauf que les cartes téléphones, elles, ont disparu depuis longtemps.
04:52Mais, mystère !
04:54Orange assure que 5 appels sont passés depuis cette cabine chaque mois.
04:58Alors qui, oui, qui dans ce village a encore une carte téléphonique à gratter ?
05:03Le mystère de Murbach reste entier.
05:0603 89 74 11 53, c'est le numéro.
05:10On ne met plus de pièces, effectivement, c'était les fameuses cartes.
05:13Ça remonte, tout ça.
05:15Pardon, Emmanuel Ducroc ?
05:16Carte bancaire, ça marche.
05:17Ah, mais si, peut-être que quelqu'un appelle sur des numéros gratuits,
05:20il n'y a pas besoin de carte téléphonique dans ce cas-là.
05:22Mais voilà, mystère résolu, vous demandez à Alice.
05:24Non, non, non, numéros gratuits, vous pouvez.
05:26Il y a 5 appels payants qui sont passés chaque mois.
05:30Bon, écoutez.
05:31Quel mystère !
05:33Pascal Praud ?
05:34À quoi me fait penser ce que dit Olivier ?
05:37En 76 ou 77, je passais mes vacances au pooling.
05:42Comme chaque année.
05:43Oui, comme chaque année.
05:45Et tout le monde n'avait pas le téléphone, bien sûr.
05:48Et surtout, dans les maisons secondaires ou dans les locations,
05:51il n'y avait pas de téléphone.
05:53Et chaque soir, vers 20 heures,
05:55il y avait une petite cabine téléphonique tout près de la plage.
05:58Il y avait 20 personnes ou 25 personnes qui attendaient leur tour.
06:01Et il y avait une personne qui appelait.
06:03Qui ? Ses enfants, ses grands-parents, je ne sais pas.
06:06Et puis après, alors, quand c'était trop long,
06:09quelqu'un tapait à la porte pour qu'ils sortent.
06:11Et tu attendais comme ça.
06:13Raconte ça à tes enfants.
06:15Raconte ça à tes enfants qui ont un téléphone portable.
06:17Ce n'est pas très vieux ce dont je parle.
06:19On mangeait du rutabaga et les avions allemands qui passaient dans le ciel.
06:21Mais c'est vrai que quand on met ça...
06:23Non, mais attendez !
06:26Pas ça !
06:29Moi, j'avais 13 ans, c'est en 76 ou 77.
06:32J'ai connu ça, j'ai appelé mes petites copines.
06:35Oui, mais il y avait la file d'attente.
06:38Oui, il n'y avait pas la visage.
06:40Mais tous les soirs, il fallait...
06:42On se disait, si on voulait passer un coup de fil, il faut aller un petit peu tôt.
06:45Mais c'est vrai, le téléphone...
06:47Vous ne vous rendez pas compte de ça.
06:49Le téléphone, il fallait deux ans pour l'attendre.
06:51Vous n'avez pas le seul dinosaure dans l'univers.
06:54Je regardais les dossiers de l'écran, on disait...
06:56L'opérateur 16-1, 36-29.
06:59Si vous habitez SVP, on...