Tempête politique, tempête de sable et souffle de la défaite
Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 Presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, avec ce matin pour commencer des vents mauvais.
00:04 Oui, ailleurs ce n'était pas du Verlaine mais du Macron.
00:07 Vents mauvais, c'est l'expression qu'a utilisée notre président en Allemagne
00:11 pour dénoncer la poussée des droites extrêmes partout en Europe.
00:14 Mais en fait, c'est surtout un vent mauvais sur la Macronie qui souffle à l'approche des Européennes.
00:19 Nouveau sondage d'OpinionWeb à Essolis, à la une des échos ce matin,
00:22 l'écart se creuse encore entre le RN et la liste de Valérie Ayer qui n'est plus crédité que de 15%.
00:29 C'est l'alerte rouge pour le camp Macron, annonce le journal,
00:32 alors que la liste Bardella, elle, gagne encore un point.
00:35 Alors, vents mauvais pour la Macronie, c'est certain, mais vents mauvais pour l'Europe, eh bien c'est moins sûr.
00:41 C'est une étude très intéressante de la Fondapol, auquel le Figaro consacre sa une et deux pleines pages ce matin.
00:47 Que dit-elle ? Eh bien que paradoxalement, la poussée des droites nationalistes
00:51 n'est pas le signe d'un désamour pour l'esprit européen.
00:54 Bien au contraire, les habitants des 27 attendent juste une union plus protectrice.
00:59 Constatons les limites des États-nations, les électeurs reportent à l'échelon européen
01:04 leur demande de souveraineté et de puissance, et d'ailleurs bon nombre de partis nationalistes l'ont bien compris,
01:10 et ont pris un virage beaucoup plus pro-européen, indique le Figaro.
01:15 Le meilleur exemple étant celui de Giorgia Meloni en Italie, ou du RN en France,
01:19 souligne Guillaume Tabard, le programme européen du parti de Marine Le Pen a considérablement évolué,
01:25 rappelle-t-il, il n'est plus question de sortie ni d'abandon de l'Europe,
01:29 ni même de renégociation des traités.
01:31 En fait, plus le RN attire les électeurs, et plus il s'éloigne de ses positions initiales.
01:38 - Alors venons-en à cette petite phrase aussi qui ne passe pas.
01:41 - Celle de Rima Hassan, qui a affirmé sur X qu'Israël est une "monstruosité sans nom".
01:47 Jean-Dominique Merchet, journaliste d'expérience, en a entendu d'autres, mais elle a une de l'opinion.
01:53 "Son sang ne fait qu'un tour ce matin, on peut s'indigner, critiquer, condamner Israël quand il s'égare hors du droit international",
02:01 explique-t-il en substance, "mais c'est tout autre chose que de s'en prendre à l'existence même de l'État hébreu".
02:07 Les propos de Rima Hassan sont inacceptables parce qu'ils condamnent Israël dans son essence même.
02:15 - Tout autre chose, une enquête à lire avant les vacances d'été.
02:18 - Oui, et après sa lecture, vous ne ferez plus jamais de château sur la plage de la même façon, Dimitri.
02:22 Il s'agit d'une enquête sur le sable, et c'est sérieux, d'ailleurs c'est dans les échos que vous lirez ça.
02:27 Le sable, vous savez, c'est utilisé notamment pour faire du béton, mais aussi plein de détergent, et bien il est en train de se raréfier.
02:34 C'est la seconde ressource naturelle la plus consommée dans le monde, après l'eau, et son usage a triplé en 20 ans, explique Paul Molga.
02:42 Bref, on risque de manquer de sable, et ne pensez pas que les desserts vont nous être d'un grand recours, trop lisses et trop ronds.
02:49 Le sable du Sahara est inutilisable pour faire du béton, c'est ainsi que Dubaï est obligé d'importer du sable d'Australie pour construire sur ses dunes, chercher l'erreur.
03:01 Mais enfin, après le sable rond, on va passer à l'ocre du calcaire de la porte d'Auteuil, à Roland-Garros où tout arrive.
03:08 La Terre et Nadal sont désormais battus, l'équipe consacre pas moins de 7 pages au dernier match de celui qui aura remporté 14 titres dans ce tournoi, même si on le reverra au JO.
03:21 Comment se dire "adios" ? Titre le quotidien sportif, et au moment de nous raconter la sortie de l'artiste, David Lauriau se fait philosophe.
03:28 "Rien n'est pour toujours sur cette terre, cela vaut pour les simples hommes comme pour les maîtres", écrit-il. Le soir, s'installer doucement et poser sur les épaules un voile de tristesse.
03:39 Debout, le regard au loin, était prié. Nadal était prié de quitter la Seine quand tous auraient aimé. Qui y règne encore ? Mais c'était Nadal, bon sang ! S'enflamme-t-il ?
03:48 Et Nadal ici, ça gagne, ça vous emmène loin, ça tue-toi les cieux, ça monte au paradis. Mais tout ça c'est fini, il a quitté la Terre, Nadal, dans une dernière bourrasque.
03:58 Au vent mauvais.
04:00 Je veux dire que je m'en vais. Et tes larmes n'y pourront rien changer.
04:08 - Il y en a qui ont pleuré sur le cours central. - Oui, il y avait le public.