"Il répondra de ses propos que je condamne totalement", réagit Jordan Bardella après la sortie jugée raciste d'un candidat du RN dans l'Yonne

  • il y a 2 mois
À quatre jours du second tour des élections législatives, BFMTV reçoit les représentants des blocs en position de force. Gabriel Attal représentera Ensemble et le camp présidentiel, puis Marine Tondelier sera questionnée pour le Nouveau Front populaire, avant un entretien avec Jordan Bardella pour le Rassemblement national. Pouvoir d'achat, immigration, vision de la société… une émission événement.

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00:00Parmi les candidats que vous présentez à ces élections législatives,
00:03commençons par Daniel Grenon, député sortant de Lyon,
00:07candidat à sa réélection,
00:09qui dans le cadre d'un débat organisé par le journal local lundi,
00:12Lyon Républicaine, a dit la chose suivante,
00:14on va voir apparaître cette phrase à l'écran,
00:16« Le Maghrébin binational a sa place en France,
00:20mais dans les Hauts-lieux, je ne pense pas,
00:22on a besoin de protéger la France. »
00:25Est-ce que ce soir, le Rassemblement national que vous présidez
00:28continue de soutenir ce candidat, M. Grenon,
00:31qui dit donc que le Maghrébin binational a sa place en France,
00:34mais qui n'a pas sa place dans les Hauts-lieux ?
00:36Je n'aime pas ses propos et je les condamne.
00:40S'ils ont été tenus, parce que M. Grenon,
00:43manifestement des informations qui nous ont été communiquées
00:46et qu'il a lui-même exprimées, il n'y avoir tenu ses propos.
00:50Et vous le croyez ?
00:51Si ses propos, je vais avoir une explication avec lui
00:54et la commission des conflits du Rassemblement national sera saisie.
00:57Mais ses propos, je les trouve abjects.
00:59Et croyez-moi, parce que je sais très bien
01:03que vous allez prendre les 3-4 candidats
01:05dont on a égrainé les propos.
01:06On va essayer de faire notre travail et de nous soumettre des candidats.
01:10Non, mais pas de souci, M. Diam.
01:11Vous faites votre travail, je fais le mien.
01:13On va prendre 3-4 candidats.
01:16En 48 heures, la dissolution a été annoncée à 20h50.
01:20En 48 heures, mon mouvement a investi près de 600 candidats.
01:24577 candidats.
01:25Vous nous avez expliqué que vous aviez un plan Matignon,
01:27que tout était prêt, qu'il suffisait d'appuyer sur un bouton
01:30pour qu'au fond tous les candidats soient investis.
01:31En 48 heures, nous avons investi 577 candidats
01:34et nous avons fait ce qu'aucun autre parti politique est en capacité de faire.
01:38Et je rappelle que nous avons en face de nous
01:40des coalitions de 4 ou 5 partis.
01:41Laissez-moi finir.
01:43En 48 heures, nous avons investi près de 600 candidats.
01:47Qu'il y ait 1, 2, 3, 4, 5 brebis galeuses
01:50dans une organisation humaine, dans un mouvement politique,
01:52comme dans tous les mouvements politiques, ça peut arriver.
01:55Ce qu'il faut juger, M. Germain,
01:57c'est qu'au fond, c'est des erreurs de casting.
02:01Mais attendez, mais combien d'erreurs de casting, Jordan Bardella ?
02:04Combien d'erreurs de casting ?
02:05Mais dans les autres mouvements politiques,
02:06il n'y a jamais d'erreurs de casting.
02:07À BFM TV, il n'y a jamais d'erreurs de casting,
02:10il n'y a jamais des gens avec qui vous êtes en désaccord,
02:14qui font mal les choses ou qui sont pas conformes.
02:16On va essayer de prendre les choses un petit peu dans l'ordre.
02:17Et d'abord, je vais vous faire écouter qu'il faut juger...
02:19Une seconde, Jordan Bardella, s'il vous plaît,
02:20on essaie de prendre les choses dans l'ordre.
02:21Vous parliez de Daniel Grenon.
02:23On n'est pas au tribunal.
02:23Non, on n'est pas au tribunal,
02:24mais je voudrais juste qu'on écoute ce qu'a dit Daniel Grenon,
02:28puisque lui conteste votre parti, le Rassemblement national,
02:31a démenti en disant que les propos avaient été déformés.
02:33Je voudrais donc qu'on écoute la bande qui nous a été fournie
02:36par Lyon Républicaine sur les propos tenus par ce candidat.
02:39Je...
02:42Bien sûr, il y a des gens qui sont,
02:43même à Clermont, qui sont rentrés au pouvoir en ministre, etc.
02:47Alors, je sens que...
02:51Moi, ces gens-là n'ont pas leur place dans les hauts lieux.
02:54Voilà.
02:55J'en ai écrit un mot.
02:56Après, le maghrébin binational, il a sa place en France.
03:00Il l'a.
03:01Mais pas dans les hauts lieux, je ne pense pas.
03:04Qu'est-ce que vous faites ?
03:05Est-ce que vous dites, je ne le soutiens plus ?
03:07Est-ce que vous lui retirez son investiture ?
03:08Parce qu'il ne peut plus résister.
03:11C'est trop tard.
03:12Je vais finir ma phrase.
03:14Tous ceux qui tiennent des propos qui ne sont pas conformes
03:18à mes convictions, à la ligne politique que je porte,
03:22à la ligne politique qu'a toujours défendue Marine Le Pen
03:25et que j'ai toujours portée et qui a été irréprochable,
03:27seront mis à la porte.
03:28Donc, vous l'excluez ?
03:29Vous allez l'exclure du Rassemblement national ?
03:31Oui, parce qu'il y aura une commission des conflits
03:33et il répondra de ces propos que je condamne et que je conteste.
03:36Donc, Roger Schudo, qui dit la même chose, vous allez l'exclure aussi ?
03:39Ce ne sont pas les mêmes propos.
03:41Roger Schudo ?
03:43Qui explique que Najat Balbel Kassem binational n'aurait pas été ministre ?
03:47On n'est pas en Union soviétique.
03:49Donc, il n'y a pas tout ce vaux.
03:51Il y a une individualisation quand même, à la fois de l'avis et de l'assemblée.
03:54Pour l'un, ça va, et pour l'autre...
03:56Non, mais juste, ce qu'il faut juger, et je vous demande de croire en ma bonne foi,
03:59c'est la réaction du parti politique.
04:01Moi, quand j'ai quatre ou cinq brebis galeuses dans mon parti, je les exclue.
04:04Donc, il s'exclut.
04:05Dans le quart d'heure.
04:06Oui, et dans le quart d'heure.
04:07Et il ne s'y aidera pas au sein de mon groupe parlementaire.
04:09Non, et dans le quart d'heure.

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