Avec Michel ODOUL, Fondateur de l’Institut Français de Shiatsu, formateur, auteur de plusieurs ouvrages et de « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi », et de « Dis-moi comment aller chaque jour de mieux en mieux » - ET « Le Lexique de Dis moi où tu as mal » - Nouvelle édition augmentée – Éditions Albin Michel.
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00:00:0514h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:00:09Bonjour à tous...
00:00:14Bonjour à tous, vous m'entendez ?
00:00:23Moi je ne m'entends pas, mais c'est pas grave, on va essayer d'y arriver.
00:00:26Bonjour à tous, on est ensemble durant ces deux heures et on va parler du syndrome du coeur brisé.
00:00:33Vous en avez peut-être déjà entendu parler.
00:00:35Ce phénomène se produit lors d'une rupture amoureuse particulièrement difficile, douloureuse.
00:00:41Alors Michel Odoul en connaît le nom japonais, moi je l'oublie toujours, mais il va nous le rappeler dans un instant.
00:00:47En tout cas, ça signifie bien qu'un chagrin d'amour n'a rien d'anodin,
00:00:50et ce, quel que soit notre âge et la durée de la relation.
00:00:54On peut bien s'imaginer qu'il y a d'autres symptômes qui peuvent survenir après une rupture,
00:00:59et c'est ce que je vous propose de voir en compagnie de Michel Odoul.
00:01:03Il va nous rappeler à quel point notre corps nous parle,
00:01:06et c'est sans doute notre corps qui peut nous en dire beaucoup sur nos émotions, nos ressentis,
00:01:11beaucoup plus que notre tête qui justement, lors d'une rupture amoureuse,
00:01:15a tendance à prendre toute la place avec ce fameux ego,
00:01:20qui nous fait croire que c'est pas grave si on nous a quitté, c'est pas grave si on s'en va, c'est...
00:01:27Enfin bref, on va décoder en tout cas les messages du corps après un deuil amoureux,
00:01:31et je vous invite évidemment, si vous avez envie d'en parler, de composer le 0 826 300 300.
00:01:37Bonjour Michel Odoul.
00:01:38Bonjour Brigitte.
00:01:39Alors, on vous connaît bien sûr parce que vous êtes le fondateur de l'Institut français de Chiatsu,
00:01:45mais surtout l'auteur de « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».
00:01:49Et dans ce livre, le corps parle, en tout cas vous nous expliquez que ce qui nous arrive dans le corps
00:01:56peut-être nous parle de nous plus profondément, c'est-à-dire de nos émotions, de nos ressentis,
00:02:01et on va particulièrement parler aujourd'hui de ce qui peut se passer dans le corps après une rupture amoureuse,
00:02:07qui est quand même une vraie épreuve de la vie.
00:02:10Oui, bien sûr que c'est une épreuve de la vie, c'est une épreuve majeure.
00:02:14On va l'évoquer effectivement à travers ce fameux syndrome particulier qu'on appelle le « Takotsubo »
00:02:21de ce nom japonais que vous aimez bien.
00:02:23Takotsu...
00:02:25Takotsubo.
00:02:26D'accord.
00:02:27Je vais essayer de le retenir.
00:02:28On va voir d'où ça vient et quelle est l'origine, l'étymologie de ce terme.
00:02:32Mais c'est vrai qu'au-delà de cela et beaucoup plus globalement, et c'est ce que j'expose dans l'ouvrage que vous citiez,
00:02:40il y a manifestement des liens entre notre réalité physique et nos vécus et nos ressentis psychiques,
00:02:47et que l'un peut avoir un impact sur l'autre.
00:02:50C'est-à-dire qu'une maltraitance sur notre corps va faire que nous allons avoir des fonctions psychiques qui vont être impactées.
00:02:56Si par exemple je mange trop à midi, je réfléchis mal l'après-midi, il y a des liens qui vont pouvoir être constitués dans ce sens-là,
00:03:02mais également avec nos vécus psychiques et émotionnels qui peuvent avoir des conséquences majeures au niveau physique, au niveau corporel.
00:03:09Et cette idée qui se traduit notamment dans ce syndrome que vous évoquiez, qu'on appelle le syndrome du cœur brisé,
00:03:16jusqu'à il y a très peu, quand nous évoquions cela et notamment en présence de certains représentants d'une séance d'octes,
00:03:25faisait discrètement sourire pour ne pas dire plus.
00:03:29Or maintenant, depuis quelques années, il y a 4-5 ans, il y a eu une étude particulière qui a été faite par des chercheurs de l'université d'Aberdeen,
00:03:37qui sont venus conforter des travaux qui avaient été faits dans les années 90 par un chercheur japonais,
00:03:42et c'est là où on va retrouver l'origine du nom Takotsubo,
00:03:46et qui démontrait que lorsqu'on vivait une situation, un impact émotionnel violent,
00:03:51donc une rupture amoureuse très difficile, ou la perte d'un être cher,
00:03:56eh bien le syndrome du cœur brisé existait réellement, c'est-à-dire qu'il y avait réellement des fibres musculaires du cœur qui se déchiraient.
00:04:03Et avec comme conséquence, bien entendu, c'est qu'une fibre musculaire déchirée, quand elle se cicatrise,
00:04:09ça génère un bourrelet qui fait que la fibre n'a plus la même élasticité,
00:04:13et que les gens qui ont vécu ce Takotsubo réellement,
00:04:16eh bien ce sont des personnes qui doivent ensuite faire attention à leur vécu, et notamment émotionnel,
00:04:21parce que leur cœur sera plus capable de réagir avec autant de souplesse et de capacité de réactivité que pour un individu normal.
00:04:28Oui, donc ça montre bien que le cœur est touché,
00:04:33et que sans doute l'émotion d'amour et de la perte d'amour,
00:04:36eh bien comme par hasard, va aller se marquer,
00:04:39parce que la perte d'un être cher ne se traduit pas par une crampe au mollet,
00:04:43elle ne se traduit pas par des crampes d'estomac,
00:04:45elle se traduit par quelque chose qui est extrêmement dangereux au niveau cardiaque.
00:04:49En même temps, d'abord je trouve ça extraordinaire,
00:04:53parce que symboliquement, depuis la nuit des temps, on a représenté le cœur comme étant l'amour,
00:04:59donc on voit bien comment l'humanité a une préscience des choses.
00:05:04A une connaissance, et que dans ce que sont les langages communs et classiques, c'était présent.
00:05:08Et pourquoi ça s'appelle le Takotsubo ?
00:05:10Parce que justement c'est un chercheur japonais qui a travaillé le premier là-dessus,
00:05:14il y a déjà une trentaine d'années donc,
00:05:16et en fait qu'il a appelé ainsi parce que lorsque l'on vit cette contrainte sur le plan émotionnel,
00:05:22eh bien on a constaté que le ventricule gauche du cœur prenait une forme très particulière,
00:05:28il se contractait, il se rétractait,
00:05:30et il prenait la forme d'une amphore qui sert au Japon à attraper les pieuvres,
00:05:36et Takotsubo ça veut dire piège à pieuvres.
00:05:38D'accord.
00:05:39Voilà, et donc c'est pour cette raison que ça porte ce nom-là,
00:05:42dans le langage commun ça s'appelle le syndrome du cœur brisé,
00:05:45et quand on a un langage scientifique sophistiqué ça s'appelle une cardiomyopathie de stress.
00:05:50Mais dans T3K c'est la même chose.
00:05:52Bien sûr.
00:05:53Et alors il y a aussi les poumons parfois qui sont impactés lorsqu'il y a une grande tristesse
00:06:00à cause d'une rupture ou d'un deuil,
00:06:02et on sait que les poumons sont le lieu de la tristesse je crois.
00:06:06C'est le lieu de la tristesse, c'est le lieu de la sensibilité,
00:06:09c'est le lieu du besoin des grandes valeurs, etc.
00:06:12C'est intéressant quand vous faites des comparaisons ou des analogies
00:06:18de façon transverse entre différents éléments qui semblent complètement dissociés.
00:06:22La grande époque du romantisme au XIXe siècle et à la fin du XIXe, etc.
00:06:28a été la grande époque du suicide et de la tuberculose.
00:06:33Or ces deux choses, suicide et tuberculose,
00:06:36sont toutes les deux des choses qui en énergétique et en acupuncture
00:06:39sont gérées par les énergies du poumon.
00:06:41Le poumon, c'est ce qui nous fait nous laisser inspirer par le céleste,
00:06:46donc le besoin des grandes valeurs, etc.
00:06:48Et c'est également ce qui nous permet d'expirer et de relâcher le gaz carbonique,
00:06:51c'est-à-dire de relâcher ce qui pourrait être toxique en nous,
00:06:54donc les choses que l'on regrette, qui nous ont blessé, dont on a souffert, etc.
00:06:58dont nous avons besoin de faire le deuil.
00:07:00Et la capacité du poumon à gérer cela correctement
00:07:03fait que la tristesse devient à ce moment-là une émotion positive
00:07:07parce qu'elle nous permet d'éliminer quelque chose.
00:07:09D'ailleurs, il faut savoir que les larmes de la tristesse,
00:07:11pas celles qu'on a quand on épluche un oignon,
00:07:13vraiment les larmes de la tristesse,
00:07:15c'est-à-dire celles qui sont associées à ce sentiment-là,
00:07:17nous permettent d'éliminer des toxines que sinon on n'élimine jamais.
00:07:21Donc il faut savoir pleurer quand on est malheureux.
00:07:23Voilà, et qu'au contraire, c'est ce qui rend l'émotion fonctionnelle.
00:07:27Et que donc le poumon peut être concerné par ce style de souffrance,
00:07:30le foie peut être concerné si la blessure, sur le plan émotionnel,
00:07:34génère non plus de la tristesse, mais une réaction de colère
00:07:37et du sentiment d'injustice.
00:07:39À partir de ce moment-là, c'est l'axe du foie et de la vésicule
00:07:41qui seront concernés.
00:07:43Et quelles seraient éventuellement les autres parties du corps
00:07:45qui pourraient être touchées par une rupture amoureuse ?
00:07:47Toutes les parties du corps peuvent être touchées
00:07:49par un traumatisme émotionnel et affectif.
00:07:51Lorsqu'on est en prise première avec l'émotion,
00:07:53c'est ce que nous avons vu, c'est le cœur.
00:07:55Ça, c'est clair.
00:07:57Ensuite, il y a la conséquence secondaire.
00:07:59Lorsque ce vécu nous amène à penser
00:08:02« plus jamais ça, donc je ne ferai plus,
00:08:04je vais fermer la porte à toutes les émotions possibles qui peuvent arriver »,
00:08:06là, c'est l'intestin grêle qui va être touché.
00:08:08Et là, il y a des risques d'état inflammatoire,
00:08:10ce qu'on appelle des enterites, des choses comme ça.
00:08:12Et est-ce que, par exemple,
00:08:14je prends l'exemple de la hanche,
00:08:16si jamais on ne se sent plus du tout soutenu
00:08:19parce que notre amoureuse était sur lui,
00:08:21sur qui on pouvait compter, etc.,
00:08:23est-ce qu'on pourrait par exemple avoir mal à la hanche gauche
00:08:25si on est une femme ?
00:08:27C'est le siège même. L'arthrose de la hanche,
00:08:29c'est la signification précise d'un vécu d'abandon ou de trahison.
00:08:31Oui, d'accord.
00:08:33Donc on voit bien que finalement, tout le corps
00:08:35peut être touché,
00:08:37tout va dépendre de la manière dont on va vivre.
00:08:39Tout le corps peut être touché, et c'est un lexique absolument extraordinaire
00:08:41parce que, quand on arrive à nommer
00:08:43la raison pour laquelle on a de la souffrance
00:08:45et de la sensation de douleur,
00:08:47ça va déjà mieux.
00:08:49Et en plus, on peut faire ce qui convient pour s'en débarrasser.
00:08:51Exactement. Eh bien, c'est ce qu'on va faire.
00:08:53Vous allez décoder
00:08:55les chagrins d'amour pendant ces deux heures,
00:08:57Michel Oudoul.
00:08:59Et on vous invite évidemment à nous rejoindre, 0 826 300 300.
00:09:01A tout de suite.
00:09:03Sud Radio, votre intention est notre plus belle récompense.
00:09:05Moi, je regarde les matchs,
00:09:07je coupe le son de la télé
00:09:09et je mets Sud Radio.
00:09:11Le meilleur commentateur, c'est Sud Radio, il n'y a rien à dire.
00:09:13Sud Radio, la radio du rugby.
00:09:1714h16,
00:09:19Brigitte Laé, Sud Radio.
00:09:21Eh bien, nous sommes avec Michel Oudoul
00:09:23et vous avez envie de nous raconter
00:09:25votre chagrin d'amour par le corps.
00:09:27Eh bien, vous nous appelez,
00:09:29bien sûr, sur Sud Radio, et c'est ce qu'a fait Daniel.
00:09:31Bonjour, Daniel.
00:09:33Bonjour, Brigitte. Bonjour, Michel.
00:09:35Bonjour.
00:09:37Je suis ravie de vous avoir au téléphone.
00:09:39J'ai écouté votre introduction,
00:09:41et j'ai eu l'impression que vous décriviez mon parcours.
00:09:45Alors, dans mon cas,
00:09:47si je dois
00:09:49le décrire assez rapidement...
00:09:51Non, mais prenez
00:09:53votre temps, Daniel. Il n'y a pas de soucis.
00:09:55Ça s'est passé il y a quelques années.
00:09:57Maintenant, deux, trois ans,
00:09:59où j'ai
00:10:01découvert, de façon
00:10:03assez brutale,
00:10:05l'infidélité de la personne
00:10:07qui partageait ma vie.
00:10:09C'est vrai que j'ai découvert ça.
00:10:11Quand je le raconte,
00:10:13après coup, j'ai pour habitude
00:10:15de... C'est sûrement symptomatique
00:10:17de dire, quand j'ai découvert
00:10:19ça, mon cœur a explosé en mille morceaux.
00:10:21C'est sûrement pas
00:10:23anodin si j'emploie cette expression,
00:10:25mais en fait, peu de temps après
00:10:27ma découverte du poteau rose,
00:10:29je me rendais compte que j'avais
00:10:31du mal à monter les escaliers,
00:10:33à faire des efforts.
00:10:35J'avais tout de suite une
00:10:37oppression au niveau du cœur.
00:10:39Vraiment, quand je faisais
00:10:41un effort, pas en temps normal
00:10:43ou pas au repos,
00:10:45ça m'a amenée à consulter
00:10:47mon médecin,
00:10:49qui m'a demandé de décrire mes symptômes.
00:10:51Il m'a dit,
00:10:53ce que vous me dites, là,
00:10:55c'est un infarctus, en fait.
00:10:57Alors, j'étais un peu surprise
00:10:59quand même. Il m'a fait
00:11:01faire toute une batterie de tests, électrocardiogramme.
00:11:03J'ai vu un cardiologue
00:11:05qui m'a fait faire des tests à l'effort,
00:11:07qui m'a fait même un scanner.
00:11:09Mais tout va bien.
00:11:11Paradoxalement,
00:11:13le cœur ne semble pas du tout
00:11:15touché biologiquement
00:11:17ou physiquement parlant,
00:11:19mais par contre, j'ai toujours
00:11:21ces douleurs à l'effort.
00:11:23Ce scanner n'a rien révélé.
00:11:25Je ne pense pas être dans le cas
00:11:27du takotsubo, sinon ça se serait vu.
00:11:29Mais il m'empêche
00:11:31que ça fait trois ans maintenant,
00:11:33encore aujourd'hui, quand je monte des escaliers,
00:11:35je dois m'arrêter au milieu de l'escalier.
00:11:37Peut-être, je ne sais pas
00:11:39ce que Michel Oudoul vous avait envie de dire,
00:11:41mais peut-être que vous avez quand même eu
00:11:43un choc au niveau du cœur,
00:11:45mais qui n'est pas suffisamment
00:11:47visible au niveau des examens.
00:11:49Je ne sais pas.
00:11:51Il faut savoir que dans ce qui concerne
00:11:53un organe, il y a deux dimensions
00:11:55qui sont des dimensions complémentaires,
00:11:57mais qui expriment
00:11:59les choses un peu
00:12:01à des niveaux différents.
00:12:03Il y a ce qu'on appelle l'organique, le structurel.
00:12:05Donc si effectivement, il y a de la fibre musculaire
00:12:07qui est déchirée, ça doit pouvoir
00:12:09s'objectiver au niveau des différents
00:12:11examens.
00:12:13A priori, ça n'a pas été le cas pour vous.
00:12:15Il peut arriver que les déchires de fibres
00:12:17soient tellement imperceptibles,
00:12:19multiples, mais imperceptibles
00:12:21qu'on n'arrive pas à le définir tout de suite.
00:12:23Mais il se peut que le cœur n'ait pas
00:12:25été physiquement et mécaniquement touché.
00:12:27Mais c'est là où arrive la deuxième dimension
00:12:29qui est ce qu'on appelle le fonctionnel.
00:12:31Et dans ce qui est le fonctionnel, c'est-à-dire le fonctionnement
00:12:33du cœur, c'est un peu les choses que les gens connaissent
00:12:35à travers de la tachycardie,
00:12:37à travers des palpitations,
00:12:39à travers des choses comme ça, où le cœur organe
00:12:41mécanique n'a pas
00:12:43d'élément particulier.
00:12:45Sauf qu'il faut savoir
00:12:47qu'au niveau neurovégétatif,
00:12:49il peut être impacté par un certain nombre de choses
00:12:51et notamment par des traumatismes émotionnels.
00:12:53Ces traumatismes émotionnels
00:12:55se traduisent... Même sans parler
00:12:57d'un traumatisme, regardons ce qui se passe
00:12:59quand on rencontre, on revoit
00:13:01ou on voit arriver quelqu'un
00:13:03qu'on aime bien, qu'on est ravi de voir, qu'on n'a pas vu depuis longtemps.
00:13:05On est heureux, on est joyeux
00:13:07et qu'est-ce qui se passe physiquement en parlant ?
00:13:09Notre rythme cardiaque s'accélère et nous avons chaud.
00:13:11C'est-à-dire qu'il y a une réaction mécanique qui se fait
00:13:13en liant avec l'émotion qu'on rencontre.
00:13:15Et dans ce qu'est l'émotion négative,
00:13:17il va y avoir des effets
00:13:19qui sont des effets équivalents.
00:13:21Il peut donc y avoir une espèce de mémoire
00:13:23de stress et de contraintes au niveau cardio
00:13:25qui soit mise en place
00:13:27et qui s'est mise en place chaque fois
00:13:29qu'on est contraint à un effort, entre guillemets.
00:13:31C'est-à-dire que vous montez les escaliers, vous avez des choses à faire
00:13:33qui vont obliger le coeur
00:13:35à devoir suivre.
00:13:37Et l'événement que vous avez vécu vous a lui-même
00:13:39contraint à un certain type d'effort.
00:13:41Ça, ça peut s'expliquer à travers
00:13:43des logiques ostéopathiques ou à travers
00:13:45des logiques énergétiques. Parce qu'il faut savoir
00:13:47que toute situation émotionnelle,
00:13:49sans qu'on s'en rende compte,
00:13:51amène une réaction posturale
00:13:53qui fait qu'on se tient différemment.
00:13:55D'ailleurs, si on voulait illustrer ça,
00:13:57quelqu'un qui est un vaincu,
00:13:59qui est triste ou qui ne va pas bien,
00:14:01il se tient courbé, pas droit. Quelqu'un qui est tranquille
00:14:03et qui est fort et qui est heureux
00:14:05de vivre, il se tient droit et il regarde loin.
00:14:07Et que dans le postural,
00:14:09il y a des axes de vertèbres dorsales
00:14:11entre la troisième
00:14:13et la cinquième vertèbre dorsale
00:14:15qui peuvent se mettre en compression
00:14:17et qui vont faire que dès que vous allez
00:14:19faire un effort physique, cette compression
00:14:21va avoir une action au niveau des terminaisons
00:14:23nerveuses qui partent de la colonne vertébrale
00:14:25et avoir cette incidence momentanée
00:14:27et fonctionnelle au niveau de votre cœur.
00:14:29On ne voit rien à l'examen,
00:14:31mais en réalité, votre cœur, il se contracte
00:14:33et il se contracte de façon
00:14:35suffisamment intense pour que vous
00:14:37ayez la conséquence de son moins bon fonctionnement
00:14:39qui s'appelle l'étouffement.
00:14:41Donc le conseil à vous donner dans un premier temps,
00:14:43c'est un, aller voir
00:14:45un ostéopathe qui est capable de faire un travail
00:14:47de repositionnement vertébrale
00:14:49ou un praticien shiatsu qui est capable de faire
00:14:51ce travail et qui va à ce moment-là
00:14:53aussi libérer les niveaux énergétiques
00:14:55concernés. Et puis la deuxième
00:14:57des choses, c'est qu'il faut absolument que vous trouviez
00:14:59une manière de faire un travail
00:15:01où vous allez tourner la page
00:15:03sur cette trahison.
00:15:05N'oubliez pas que dans la trahison,
00:15:07celui qui a un problème, c'est celui qui trahit,
00:15:09c'est pas celui qui est trahi.
00:15:11Oui, j'entends
00:15:13tout à fait ça et c'est vrai que
00:15:15j'ai votre livre sous les yeux.
00:15:17J'avais lu à l'époque, même par rapport
00:15:19au système pulmonaire
00:15:21dont vous parliez aussi en introduction
00:15:23puisque c'est un peu ma fragilité.
00:15:25Et j'avais
00:15:27surligné ce passage
00:15:29où vous disiez que
00:15:31les maux du système respiratoire
00:15:33sont souvent dus au
00:15:35empire, au désir,
00:15:37au refus d'oublier de pardonner,
00:15:39de régler des comptes, voire la vengeance.
00:15:41C'est vrai qu'à un moment donné, j'étais dans
00:15:43cet état d'esprit-là. Le temps
00:15:45fait que petit à petit, j'abandonne
00:15:47cette idée, mais c'est vrai que...
00:15:49Oui, mais vous avez...
00:15:51Excusez-moi Daniel, mais vous avez
00:15:53quand même parlé de cette
00:15:55personne d'une manière
00:15:57assez négative. Donc je pense qu'il y a encore
00:15:59beaucoup de rancœur, ce que je comprends tout à fait
00:16:01bien sûr. Et
00:16:03je crois que c'est important
00:16:05de... Oui, j'ai volontairement
00:16:07utilisé le terme, bien sûr, rancœur.
00:16:09Et je crois que c'est important
00:16:11que vous puissiez
00:16:13pas pardonner
00:16:15au sens de lui
00:16:17donner la bénédiction. On a le droit
00:16:19de ne pas
00:16:21pardonner à la personne,
00:16:23mais vous pardonnez au moins à vous-même
00:16:25de manière à ce que vous puissiez vous
00:16:27libérer de quelque chose, parce que
00:16:29il y a encore
00:16:31beaucoup de rancœur.
00:16:33Je vous remercie d'ailleurs
00:16:35parce que j'étais intervenue dans cette émission
00:16:37sur les pathologies pulmonaires et vous aviez
00:16:39dit quelque chose qui m'a beaucoup
00:16:41aidée, c'est-à-dire que...
00:16:43Parce que pardonner c'est toujours très difficile
00:16:45parce qu'il y a un sentiment d'injustice
00:16:47par rapport
00:16:49à une situation qu'on a subie et qui
00:16:51nous a fait du mal.
00:16:53Vous aviez dit à ce moment-là
00:16:55pardonner c'est se pardonner,
00:16:57pas forcément pardonner à l'autre,
00:16:59parce que ce qu'il a fait souvent est impardonnable.
00:17:01Se pardonner,
00:17:03d'avoir peut-être laissé
00:17:05faire ça, de s'être laissé infliger
00:17:07un tel
00:17:09comportement
00:17:11ou une telle trahison, et c'est vrai que
00:17:13c'est dans cette optique-là que j'essaie
00:17:15de travailler
00:17:17effectivement
00:17:19pour passer
00:17:21à autre chose.
00:17:23Ce qui est vraiment important
00:17:25c'est pour ça que
00:17:27on parle du pardon tout le temps,
00:17:29à toutes les sauces, mais c'est d'arriver
00:17:31à ne plus être dans
00:17:33des sentiments négatifs
00:17:35vis-à-vis
00:17:37de la personne qui nous a fait du mal.
00:17:39Parce qu'on
00:17:41maintient en nous, je trouve,
00:17:43quelque chose qui est toxique.
00:17:45Vous voyez, il faut
00:17:47couper et puis passer
00:17:49à de l'indifférence.
00:17:51Cette personne ne mérite même pas
00:17:53que vous ayez de la...
00:17:55de quoi que ce soit comme émotion vis-à-vis d'elle.
00:17:57Vous voyez ce que je veux dire ?
00:17:59C'est très important d'être capable de comprendre
00:18:01ce que ça veut dire le pardon. On a souvent
00:18:03une confusion entre pardonner et oublier.
00:18:05Pardonner, ça n'est pas oublier.
00:18:07Pardonner, c'est mettre la mémoire à sa juste place.
00:18:09C'est-à-dire savoir que ça nous appartient,
00:18:11ça a été constitutif de notre vie.
00:18:13Notre corps, ça aussi, nous le montre.
00:18:15Quand on a une cicatrice d'une plaie,
00:18:17ça veut dire d'une blessure qu'on a eue,
00:18:19et que la cicatrice est refermée, elle n'est plus toxique.
00:18:21Tant qu'elle n'est pas
00:18:23refermée, c'est-à-dire que le pardon n'a pas existé,
00:18:25elle devient infectieuse et elle peut
00:18:27devenir toxique. Quand elle est refermée,
00:18:29elle n'est plus toxique. Mais la trace reste là,
00:18:31donc il n'y a pas la question de l'oubli.
00:18:33Mais la mémoire est désamorcée.
00:18:35La mémoire est constitutive
00:18:37de ce que nous sommes. Le corps nous le dit
00:18:39aussi, un os qui a été cassé quand il cicatrise,
00:18:41ça s'appelle un calosseux,
00:18:43il est plus solide à cet endroit-là que partout ailleurs.
00:18:45C'est-à-dire de comprendre que
00:18:47ce qui nous a blessés à un moment donné
00:18:49et dont on se relève, c'est ce qui nous rend plus forts,
00:18:51et c'est ce qui fait de nous des gens qui sont capables
00:18:53justement de ne pas retomber dans les mêmes pièges.
00:18:55Mais pour ça, il faut accepter
00:18:57de tourner cette page. Tourner la page
00:18:59n'a jamais signifié... Quand vous tournez la page
00:19:01dans un livre, la page du livre ne disparaît pas.
00:19:03Elle est simplement quelque chose qui n'appartient
00:19:05plus à votre focale, à votre regard
00:19:07et que vous êtes passé à autre chose.
00:19:09Mais vous êtes enrichi de l'histoire que vous avez lue ou que vous avez vécue.
00:19:11Et je pense que c'est ce travail-là
00:19:13que vous fassiez et puis
00:19:15ensuite peut-être aller voir
00:19:17un ostéopathe et à mon avis,
00:19:19ça va vous libérer, le cœur
00:19:21va se libérer,
00:19:23il me semble. Travailler sur le corps
00:19:25et l'esprit. Vous avez peut-être donné le conseil
00:19:27à l'époque, je ne sais pas, mais écrivez-donc
00:19:29une lettre à ce monsieur. Vous mettez tout ce que vous avez
00:19:31à mettre. Tout ce que vous avez sur le cœur.
00:19:33Oui, j'ai fait.
00:19:35Et vous l'avez brûlé ?
00:19:37J'ai brûlé, oui, j'ai fait.
00:19:39J'ai des actes symboliques, j'en ai fait plusieurs
00:19:41mais c'est vrai que
00:19:43la rancœur a la dent dure.
00:19:45Mais vous faites le ménage souvent chez vous,
00:19:47non, je crois ?
00:19:49Vous faites le ménage souvent chez vous ?
00:19:51Oui, oui.
00:19:53Il faut avoir besoin de faire le ménage
00:19:55parfois souvent à l'intérieur.
00:19:57Notre intérieur, notre maison,
00:19:59c'est notre intérieur.
00:20:01Je vais vous dire les choses autrement, Daniel.
00:20:03Quel est l'avantage collatéral
00:20:05que vous avez à continuer à avoir de la rancœur
00:20:07pour lui ?
00:20:09C'est peut-être d'être tombé dans
00:20:11le même talon.
00:20:13Excusez-moi, mais
00:20:15à part maintenir un lien avec lui,
00:20:17quel est l'autre avantage ?
00:20:19C'est certain que de penser ou de
00:20:21projeter des choses, ça a pas existé
00:20:23cette personne.
00:20:25Forcément, c'est quand on en parle
00:20:27que les choses perdurent.
00:20:29Justement, il est peut-être temps
00:20:31de couper ce lien.
00:20:33Absolument, d'autant que quand je lisais
00:20:35aussi le livre de Michel par rapport au
00:20:37problème cardiaque,
00:20:39cette histoire serait
00:20:41perçue même au quotidien encore maintenant
00:20:43même si je n'ai plus du tout le lien avec cette personne.
00:20:45Je le disais,
00:20:47la prise trop au sérieux de la vie
00:20:49et de tout ce qui s'y passe
00:20:51entraîne des problèmes,
00:20:53des pathologies cardiaques.
00:20:55C'est vrai que je suis une hypersensible,
00:20:57ce qui n'arrange rien,
00:20:59mais quand je vois
00:21:01les comportements autour de moi,
00:21:03je me dis, lâche prise,
00:21:05parce que tu ne changeras pas le monde de toute façon.
00:21:07Mais c'est vrai que je prends peut-être
00:21:09trop à cœur tout ce qui se passe
00:21:11parce que je vois autour de moi les comportements des gens
00:21:13et c'est difficile
00:21:15de relativiser en quelque sorte
00:21:17et de se dire, bon,
00:21:19c'est comme ça.
00:21:21Déjà, faites votre ménage intérieur
00:21:23vis-à-vis de cette personne,
00:21:25de cet homme, plus simplement.
00:21:27Merci Daniel, en tout cas.
00:21:29Merci beaucoup.
00:21:31On va faire une petite pause sur Sud Radio
00:21:33et on vous invite évidemment à réagir
00:21:35au 0826 300 300 et tout de suite.
00:21:4114h16,
00:21:43Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:21:45Et c'est Michel Odoul qui est avec nous,
00:21:47qui nous parle du syndrome du cœur brisé
00:21:49ou du Takotsubo,
00:21:51c'est ça ? Oui,
00:21:53je vais retenir le nom, formidable.
00:21:55Bonjour Laurence.
00:21:57Bonjour Brigitte, bonjour Michel.
00:21:59Merci d'être avec nous. Alors vous voulez
00:22:01réagir aussi, vous avez eu un chagrin
00:22:03d'amour ?
00:22:05Oui, voilà, moi c'est plutôt
00:22:07côté sentimental,
00:22:09voire deux, malheureusement,
00:22:11deux chagrins d'amour qui se sont
00:22:13traduits respectivement
00:22:15par une dépression
00:22:17qui a duré
00:22:19une bonne année
00:22:21voire plus, pour le premier,
00:22:23et pour le second,
00:22:25une entorse au genou gauche.
00:22:27Ah, intéressant.
00:22:29Je savais que ça allait faire réagir.
00:22:31Et c'est un homme,
00:22:33si ça avait été une femme, ça aurait été le genou droit,
00:22:35hein Michel Odoul ?
00:22:37Certainement, oui,
00:22:39cette entorse
00:22:41suite à des paroles pas très
00:22:43sympas de la part de cet homme,
00:22:45et
00:22:47comme je lui ai dit
00:22:49après,
00:22:51déjà j'ai eu du mal à me remettre
00:22:53de cette entorse parce que
00:22:55c'est long,
00:22:57et ce qui est terrible c'est que chaque faux pas
00:22:59aujourd'hui, même si j'ai pardonné,
00:23:01même si,
00:23:03enfin oui j'ai pardonné,
00:23:05contrairement à l'auditrice précédente,
00:23:07je suis pas dans le même cas de figure,
00:23:09chaque faux pas,
00:23:11on va dire,
00:23:13le genou lâche un tout petit peu encore,
00:23:15donc ce qui veut dire que
00:23:17c'est un message quoi.
00:23:19Mais vous êtes encore
00:23:21avec lui ou pas ?
00:23:23Non, mais on s'entend bien.
00:23:25Quand même.
00:23:27Et qu'est-ce que vous appelez
00:23:29un faux pas ?
00:23:31Alors clairement, l'autre jour,
00:23:33j'ai couru après un train
00:23:35que j'allais rater, que j'ai raté d'ailleurs,
00:23:37des choses comme ça,
00:23:39enfin,
00:23:41un petit exercice physique
00:23:43genre une course
00:23:45ou une marche ratée
00:23:47où le genou...
00:23:49Il faut faire attention à ne pas vouloir tirer trop sur la corde quoi.
00:23:51Exactement.
00:23:53Même si ça n'avait pas de rapport de courir
00:23:55après le train en l'occurrence.
00:23:57Je sais pas ça. Ah peut-être.
00:23:59Parce que je l'ai raté.
00:24:01De faire un effort
00:24:03parce qu'on n'a pas pris la précaution
00:24:05d'arriver suffisamment à l'heure
00:24:07et qu'on a peur de rater quelque chose,
00:24:09ça peut parler de bien autre chose
00:24:11que le train.
00:24:13Et après, ça peut déjà parler aussi
00:24:15d'une chose, c'est que le genou est encore fragile.
00:24:17Il y avait eu une déchirure
00:24:19ligamentaire ou pas ?
00:24:21Pas de rupture, mais...
00:24:23L'élongation.
00:24:25Oui.
00:24:27Il a besoin
00:24:29d'être consolidé
00:24:31et surtout peut-être
00:24:33là aussi, vous alliez consulter
00:24:35un ostéo ou un praticien shiatsu
00:24:37pour regarder votre hanche.
00:24:39Parce qu'il faut savoir que lorsqu'on a
00:24:41une problématique comme ça à un genou,
00:24:43il y a une compensation automatique qui se fait au niveau sacroiliac.
00:24:45Sauf qu'une fois
00:24:47que le genou est réparé,
00:24:49si le sacroiliac n'a pas été remis dans son axe
00:24:51de fonctionnement normal,
00:24:53ça fait que le genou ne travaille pas dans son bon axe
00:24:55et que l'extension
00:24:57ligamentaire ne va pas
00:24:59pouvoir véritablement revenir en place.
00:25:01Et donc voir ça, ensuite
00:25:03il y a des compresses d'argile verte qui peuvent être mis sur le genou
00:25:05pendant un certain temps, parce que ça, ça va aider
00:25:07le ligament à se rétracter.
00:25:09Sur le fond, après, bien entendu,
00:25:11on est vraiment dans la symbolique
00:25:13de la difficulté à accepter ce qu'a été le vécu.
00:25:15Ça, vous l'aviez compris.
00:25:17Et voilà.
00:25:19Mais de comprendre qu'il y a quand même quelques résidus
00:25:21aujourd'hui, qui signifie
00:25:23que vous n'en avez pas totalement
00:25:25tiré les leçons
00:25:27et que peut-être bien
00:25:29que ce vécu, il a pu se produire
00:25:31et se passer, parce que
00:25:33justement, si je puis me permettre,
00:25:35vous n'êtes pas partie suffisamment
00:25:37tôt et à l'heure.
00:25:39Ah, joli !
00:25:41Certainement.
00:25:43Certainement.
00:25:45C'est assez jolie la comparaison
00:25:47avec le train, et tôt et à l'heure.
00:25:49J'adore.
00:25:51Écoutez, en tout cas, visiblement, ça vous parle.
00:25:53Complètement, oui.
00:25:55Et sinon,
00:25:57en ce qui me concerne, quand le corps
00:25:59parle après une
00:26:01déception
00:26:03amoureuse
00:26:05ou amicale, ça serait plutôt
00:26:07sous forme de la gorge
00:26:09qui se coince et l'estomac
00:26:11qui fait la boule
00:26:13à l'estomac. Voilà.
00:26:15C'est très intéressant aussi.
00:26:17Oui. Vous avez sans doute
00:26:19du mal à digérer la chose.
00:26:21C'est ça.
00:26:23Et que vous l'avez en travers.
00:26:25C'est ça.
00:26:27Et en même temps, vous savez pas bien formuler
00:26:29non plus les choses.
00:26:31C'est ça quand même
00:26:33qui est important, c'est-à-dire qu'il faudrait que vous puissiez
00:26:35quand même plus facilement
00:26:37vous positionner, ou en tout cas dire
00:26:39les choses et ne pas
00:26:41tout avaler
00:26:43en silence, si je puis dire. Pour que ça reste
00:26:45coincé et que ça fasse une boule.
00:26:47Il faut vous donner le droit d'exprimer,
00:26:49c'est-à-dire d'exprimer et de dire à l'autre.
00:26:51Mais il faut aussi et surtout
00:26:53vous donner le droit d'exprimer à vous-même.
00:26:55C'est-à-dire en quoi c'est problématique
00:26:57et si j'allais pousser
00:26:59la balle encore un petit peu plus loin,
00:27:01dans quelle mesure suis-je prêt à accepter
00:27:03la solitude plutôt que
00:27:05la mauvaise accompagnie ?
00:27:07Et partant de là,
00:27:09le fait sans doute,
00:27:11et on va rejoindre un petit peu ce qu'on a vu tout à l'heure,
00:27:13c'est de ne pas suffisamment
00:27:15se protéger, se défendre, poser des limites
00:27:17et ne pas
00:27:19accepter pendant trop longtemps les choses qui ne vont pas.
00:27:21Et puis,
00:27:23on pourrait même aller un tout
00:27:25petit peu plus loin. Il y a certainement
00:27:27eu
00:27:29dans votre rapport aux
00:27:31hommes, à l'image de l'homme
00:27:33et on pense évidemment aussi
00:27:35au père,
00:27:37une sorte d'autorité
00:27:39un petit peu peut-être
00:27:41devant laquelle il a fallu plier
00:27:43ou vous avez eu du mal à plier, je ne sais pas.
00:27:45Parfois oui, quand j'étais ado.
00:27:47Oui.
00:27:49Et c'est tout ça
00:27:51qu'il faut analyser pour
00:27:53tout doucement
00:27:55trouver bien votre place, la vôtre.
00:27:57Oui, ça je pense que
00:27:59je l'ai compris.
00:28:01Ce qui me gêne le plus aujourd'hui,
00:28:03c'est toujours ce sentiment de
00:28:05peur
00:28:07de l'abandon et
00:28:09c'est ça,
00:28:11peur de l'abandon on va dire.
00:28:13Oui, mais c'est ce qui fait qu'on est prêt
00:28:15à avaler n'importe quoi.
00:28:17J'allais employer un mauvais terme, mais s'acoquiner avec n'importe qui.
00:28:19Oui, ou avaler n'importe quoi.
00:28:21Ou avaler n'importe quoi.
00:28:23Et tout ça parce qu'il nous reste quelque chose
00:28:25sur l'estomac.
00:28:27J'adore.
00:28:29Vous adoriez, c'est magnifique,
00:28:31ça me fait très plaisir, mais je pense
00:28:33qu'il faudrait surtout...
00:28:35J'adore les symboliques
00:28:37comme ça.
00:28:39Oui, mais voilà.
00:28:41Après, vous savez,
00:28:43Laurence, on fait tous son chemin
00:28:45et puis on avance plus ou moins vite
00:28:47et puis il y a des moments où on recule un peu
00:28:49et puis on s'assoit
00:28:51et puis on reprend.
00:28:53Tout ça n'est pas...
00:28:55En tout cas, il y a une chose qui est claire,
00:28:57c'est que votre corps vous envoie des messages qui sont cohérents.
00:29:01Vous en captez
00:29:03une certaine partie
00:29:05et vous en jouez un petit peu avec.
00:29:07Mais il faut vous donner le droit
00:29:09d'aller au bout de la peur
00:29:11et d'accepter cette peur
00:29:13de cette solitude
00:29:15et de cet abandon
00:29:17parce que sinon, après, on se met en situation de le vivre.
00:29:19Oui, tout à fait.
00:29:21Alors aujourd'hui, je suis heureuse, je suis quelqu'un
00:29:23de gai, de heureuse, de bien dans ma peau,
00:29:25etc.
00:29:27Mais il y a quand même cette part
00:29:29de vide, même si
00:29:31j'accepte de vivre seule et j'ai une vie bien remplie,
00:29:33mais il y a quand même cette part de vide
00:29:35sentimental qui est présente.
00:29:39Bien sûr.
00:29:41Et qui n'est pas omniprésente.
00:29:43Elle est présente.
00:29:45Et qu'est-ce que vous
00:29:47pourriez définir comme stratégie pour combler
00:29:49ce vide ?
00:29:51Alors déjà, je fais beaucoup de choses,
00:29:53beaucoup d'activités,
00:29:55j'ai des amis,
00:29:57je m'ennuie pas.
00:29:59Ça c'est sûr.
00:30:01Comment on dit charité ?
00:30:03Bien servi que par soi-même.
00:30:05Bien ordre.
00:30:07Commence par
00:30:09soi-même.
00:30:11Donc,
00:30:13à mon avis, ce que veut vous dire Michel,
00:30:15c'est qu'il faudrait peut-être que vous appreniez
00:30:17à être un peu mieux avec vous-même.
00:30:19Certainement.
00:30:21Et à ce moment-là, le vide serait moins présent.
00:30:23Oui.
00:30:25La peur de l'abandon,
00:30:27elle s'articule toujours autour d'une mauvaise image
00:30:29de soi.
00:30:31Qui veut dire que
00:30:33on n'est pas digne d'être
00:30:35aimé et accompagné.
00:30:37Ça va ?
00:30:39C'est ça qui a peut-être besoin d'être changé.
00:30:41Si vous redorez un peu votre blason,
00:30:43à partir de ce moment-là,
00:30:45vous allez peut-être pouvoir rencontrer
00:30:47par le plus grand des hasards, bien entendu,
00:30:49quelqu'un qui aura envie de partager
00:30:51quelque chose avec une personne intéressante.
00:30:55Ce qui est curieux, c'est que souvent,
00:30:57mes amis
00:30:59me disent
00:31:01que je suis
00:31:03une belle personne, que je suis agréable à vivre,
00:31:05facile à vivre.
00:31:07Plein de compliments de ce style,
00:31:09ce qui n'est pas désagréable à entendre.
00:31:11Mais pourquoi ils vous disent ça ?
00:31:13Alors, votre avis ?
00:31:17Parce qu'ils se demandent pourquoi...
00:31:19Par charité ?
00:31:21Non, je ne pense pas.
00:31:23Parce qu'ils se demandent pourquoi je suis seule
00:31:25amoureusement parlant.
00:31:27Oui, mais ça montre bien que vos amis
00:31:29vous connaissent bien
00:31:31et ils ont bien compris que c'est parce que
00:31:33vous n'êtes pas suffisamment sûre d'être une belle personne.
00:31:35C'est pour ça qu'ils vous le répètent.
00:31:37Certainement, ça doit être ça.
00:31:39C'est généreux, oui.
00:31:41Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit
00:31:43quand vous vous voyez dans la glace, le matin, dans la salle de bain ?
00:31:45Ça dépend de l'heure à laquelle
00:31:47je me suis couchée.
00:31:51D'une part, c'est de la boutade.
00:31:53J'ai 57 ans aujourd'hui,
00:31:55mais j'ai l'impression d'en avoir 30 dans ma tête.
00:31:57C'est bien ça.
00:31:59Ah oui, oui.
00:32:01J'ai toujours envie de m'amuser,
00:32:03de rire.
00:32:05J'ai pas l'impression que ça réponde
00:32:07à ma question, mais bon.
00:32:09Là, vous ne m'avez pas dit
00:32:11qu'est-ce qui vous vient à l'esprit
00:32:13quand vous vous voyez dans la glace de la salle de bain le matin ?
00:32:17Quand vous invitez des amis
00:32:19à la maison, vous avez une amie qui est venue
00:32:21à la maison, qui a dormi chez vous,
00:32:23elle se réveille, elle vient, vous la voyez.
00:32:25Qu'est-ce que vous lui dites ?
00:32:27Bonjour, déjà. Est-ce que tu as bien dormi ?
00:32:29Oui, ensuite.
00:32:33Comment vas-tu ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir
00:32:35pour le petit déjeuner ? Qu'est-ce que tu as envie de faire aujourd'hui ?
00:32:37Oui, oui.
00:32:39Ça va ? Oui.
00:32:41Est-ce que c'est quelque chose que vous vous dites, vous, le matin, ça ?
00:32:45En semaine, la journée est tracée,
00:32:47mais
00:32:49peut-être que je ne me le pose pas suffisamment.
00:32:51Cette question.
00:32:55Je ne la pose pas suffisamment.
00:32:57Essayez de vous mettre quelques post-it
00:32:59par-ci, par-là, avec un smiley dessus,
00:33:01qui vont vous rappeler tout simplement
00:33:03que la première des choses que vous avez
00:33:05à vous dire le matin quand vous vous accueillez,
00:33:07comme si vous accueilliez un enfant
00:33:09ou un enfant ou un conjoint, c'est que
00:33:11tu es belle, je t'aime et
00:33:13qu'est-ce qu'on va pouvoir faire ensemble aujourd'hui ?
00:33:15Bonne idée.
00:33:17Très bonne idée.
00:33:19Je ne vous en donnerai pas, vous.
00:33:21Oui.
00:33:23Merci beaucoup, en tout cas, pour les conseils.
00:33:25Merci, Laurence. On continue avec
00:33:27Aïcha qui va répondre
00:33:29à trois questions intimes.
00:33:31Vous pourrez ensuite, Aïcha, en poser une, bien sûr,
00:33:33à Michel Oudoul. Première question,
00:33:35est-ce que vous préférez quitter ou être quittée ?
00:33:37Aïcha, à choisir.
00:33:41Ni l'un ni l'autre, je suis bien d'accord,
00:33:43mais...
00:33:45Vous préférez partir,
00:33:47qu'être quittée.
00:33:49D'accord.
00:33:51Et deuxième question,
00:33:53est-ce que votre première fois a été agréable ?
00:33:57Plutôt bonne, oui.
00:33:59J'en avais très envie.
00:34:01Ça fait plaisir à entendre.
00:34:03Et dernière question,
00:34:05qu'est-ce que vous regardez en premier chez un homme ?
00:34:11Son allure.
00:34:13Son allure, c'est-à-dire la manière dont il se déplace
00:34:15ou l'allure générale ?
00:34:17L'allure générale.
00:34:19Est-ce qu'il est...
00:34:21En fait, moi, j'aime bien les...
00:34:23J'aime bien les hommes qui ont une
00:34:25belle posture,
00:34:27élégant, et qui...
00:34:29Voilà, qui ont de la prestance.
00:34:31D'accord.
00:34:33Des vrais hommes, quoi.
00:34:35Eh bien, oui, enfin bon...
00:34:41On n'ira pas plus loin,
00:34:43on ne s'en ira pas de savoir exactement
00:34:45ce qu'est un vrai homme, ça devient très compliqué aujourd'hui.
00:34:47Allez, je vous laisse poser une question
00:34:49à Michel, au-debout de l'île, il vous écoute.
00:34:51Bonjour, Michel.
00:34:53En fait, moi, quand
00:34:55j'ai une question, je pense un peu
00:34:57dans le même domaine qu'aujourd'hui, c'est que
00:34:59quand
00:35:01je quitte un homme
00:35:03ou quand un homme me quitte,
00:35:05en fait, je ressens comme ma vie dans moi
00:35:07et j'ai besoin de combler ça
00:35:09par la cigarette
00:35:11ou l'alcool
00:35:13et
00:35:15en fait, j'ai envie d'arrêter de fumer,
00:35:17peut-être
00:35:19diminuer ma consommation d'alcool
00:35:21mais c'est
00:35:23difficile dans ces moments-là.
00:35:27Et quelle est la question ?
00:35:29La question, c'est comment faire
00:35:31quand il y a une séparation
00:35:33pour affronter ça
00:35:35sans compenser par
00:35:37ses addictions.
00:35:39La première
00:35:41des solutions éventuelles, c'est d'arrêter de quitter
00:35:43ou de se faire quitter.
00:35:45Ça évitera la compensation.
00:35:47La compensation
00:35:49est toujours quelque chose. Il n'y a rien qui,
00:35:51comme disait Lavoisier, rien ne se crée,
00:35:53tout se transforme.
00:35:55Il est difficile de ne pas
00:35:57compenser d'une façon ou d'une autre.
00:35:59Et cette compensation, elle sera d'autant plus grande
00:36:01et intense que le vécu
00:36:03est un vécu qui n'a pas été géré ou maîtrisé.
00:36:05Si la situation
00:36:07de l'abandon est une situation
00:36:09qui est quelque chose qui vous surprend,
00:36:11qui vous met très à mal et qui génère
00:36:13un grand malaise sur le plan émotionnel,
00:36:15vous n'allez pas pouvoir éviter
00:36:17de compenser. Et quelle que soit la manière
00:36:19avec laquelle vous allez le faire, que ce soit
00:36:21le tabac, l'alcool, l'alimentation,
00:36:23les prises de risques,
00:36:25la suractivité professionnelle
00:36:27ou sportive, etc., il y a
00:36:2925 000 manières de compenser,
00:36:31vous aurez ce besoin de compensation.
00:36:33Plus vous serez capable d'anticiper,
00:36:35donc éventuellement
00:36:37d'accepter même ce que cette séparation
00:36:39implique, ce que ce
00:36:41choix va avoir comme conséquence,
00:36:43et plus
00:36:45il sera vécu et compris comme étant
00:36:47quelque chose de juste et de nécessaire,
00:36:49moins la compensation sera importante,
00:36:51voire même elle n'aura pas de raison d'exister
00:36:53parce qu'il n'y aura plus rien à compenser.
00:36:55Et c'est la raison pour laquelle, quand on
00:36:57est dans des phases qui sont des phases un peu compliquées
00:36:59comme ça, où on sent bien que ça ne va pas,
00:37:01qu'il faudrait pouvoir tourner la page, passer à autre chose,
00:37:03où on sent que l'autre est en train
00:37:05de nous échapper, il va falloir
00:37:07faire un travail de fond sur le
00:37:09questionnement de savoir pourquoi est-ce que ça m'arrive,
00:37:11mais aussi qu'est-ce que je vais en faire ?
00:37:13C'est-à-dire que si l'autre s'en va et qu'il m'échappe,
00:37:15il faut que j'essaye de trouver une manière
00:37:17avec laquelle je vais accepter,
00:37:19même si cela m'est douloureux,
00:37:21tout ce que cela implique et signifie.
00:37:23À partir de ce moment-là, la compensation
00:37:25aura moins besoin d'être importante.
00:37:27Mais c'est toujours compliqué,
00:37:29parce qu'un traumatisme émotionnel,
00:37:31il laisse toujours une espèce de vide,
00:37:33une espèce de manque. Or, la nature horreur du vide,
00:37:35on va essayer de la compenser.
00:37:37Dans la mesure où c'est quelque chose de faisable
00:37:39pour vous, essayez de l'anticiper,
00:37:41essayez de poser des choses.
00:37:43C'est facilitant
00:37:45de discuter avec l'autre,
00:37:47de poser des questions, de réfléchir,
00:37:49de se donner les bonnes raisons,
00:37:51parce que souvent, des séparations se font
00:37:53sur des mauvaises raisons, et à partir de ce moment-là,
00:37:55la compensation n'en sera que plus grande.
00:37:57Mais c'est compliqué.
00:37:59Oui, c'est très compliqué.
00:38:01Et il faut être un peu indulgente avec vous-même,
00:38:03Aïcha, quand on est dans
00:38:05un moment difficile, douloureux,
00:38:07ce n'est pas le moment d'essayer
00:38:09d'arrêter de fumer.
00:38:11Dans l'instant, si vous arrivez
00:38:13à arrêter en force, vous compenserez autrement.
00:38:15Exactement. Il vaut mieux
00:38:17parfois continuer à
00:38:19boire ou à fumer. Je sais que ce sont des conseils
00:38:21qu'on ne peut jamais donner, mais c'est mieux ça
00:38:23que de vous fabriquer
00:38:25un autre symptôme.
00:38:27De toute façon, si vous arrêtez
00:38:29le tabac par exemple,
00:38:31beaucoup de gens arrêtent le tabac en force,
00:38:33compensent par l'alimentation, et les dégâts
00:38:35ne sont pas les mêmes, mais ils sont aussi
00:38:37dangereux. Exactement.
00:38:39Merci beaucoup Aïcha. Merci à vous deux.
00:38:41On fait une petite pause,
00:38:43c'est Sarah qui prend la parole dans un instant.
00:38:5714h-16h,
00:38:59Brigitta et Sud Radio.
00:39:01Michel Audoulet est avec nous,
00:39:03et je rappelle bien sûr cet ouvrage,
00:39:05Dis-moi où tu as mal, je te dirais pourquoi,
00:39:07qui est ressorti avec
00:39:09une nouvelle édition
00:39:11augmentée dans les éditions
00:39:13Albin Michel, où vous parlez des nouvelles
00:39:15maladies, beaucoup de maladies
00:39:17auto-immunes d'ailleurs. Maladies de société,
00:39:19des maladies d'immunité, d'auto-immune,
00:39:21d'allergie, des apnées
00:39:23du sommeil,
00:39:25j'évoque effectivement aussi le takotsubo,
00:39:27mais aussi ce qui
00:39:29est en train d'exploser
00:39:31aujourd'hui, comme la désespérance,
00:39:33par exemple, la fibromyalgie, des choses de ce style-là.
00:39:35Sarah est
00:39:37avec nous. Bonjour Sarah.
00:39:39Bonjour Brigitte, et bonjour Michel.
00:39:41Bonjour.
00:39:43Merci d'être avec nous Sarah. Vous avez
00:39:45envie de nous raconter
00:39:47quelque chose d'assez triste
00:39:49d'ailleurs, je crois.
00:39:51C'est-à-dire que quand j'ai entendu le titre
00:39:53de l'émission, cœur brisé, moi c'est exactement
00:39:55ce qui m'arrivait.
00:39:57Ça m'arrivait plusieurs fois en plus, ça m'arrivait
00:39:59deux fois, et je pense que Michel
00:40:01aura des choses à dire là-dessus.
00:40:03Mais voilà, moi j'ai le cœur
00:40:05brisé deux fois. Mon premier amour,
00:40:07j'avais 21 ans, et mon grand amour,
00:40:09j'en avais 34.
00:40:11Et je ne m'en suis toujours pas remise. J'ai jamais
00:40:13pu remonter en selle.
00:40:15Je vis, je fais ma vie, mais
00:40:17il y a une autre émisse qui disait, on a un vide.
00:40:19Moi j'ai l'impression que
00:40:21la moitié de moi
00:40:23n'existe pas, que je vis, mais
00:40:25il manque tout un
00:40:27point de moi. Alors je ne sais pas si c'est de la dépendance
00:40:29ou autre chose, mais je sais que pour le
00:40:31dernier, bon le premier c'était très romantique,
00:40:33je pense que j'étais un peu bête et un peu jeune.
00:40:35Mais pour le second, qui était vraiment
00:40:37l'homme de ma vie, je continue à ne pas comprendre.
00:40:39C'est-à-dire que quoi qu'il arrive, je ne comprends pas
00:40:41qu'on ne soit pas ensemble.
00:40:43Pour moi, ma vie, je ne dis pas qu'elle n'a
00:40:45pas de sens, je lui donne un sens, mais
00:40:47là, ce n'est pas possible.
00:40:49Et d'ailleurs, quand notre histoire
00:40:51s'est entre guillemets arrêtée, c'est marrant parce que
00:40:53je suis allée chez un médecin qui m'a dit, vous voyez bien que c'est fini.
00:40:55Et dans mon cœur, je savais que c'était ma vie.
00:40:57C'était une histoire à répétition.
00:40:59Parce que, on
00:41:01a dû rester ensemble.
00:41:03Je ne comprendrai jamais. Et donc mon cœur
00:41:05s'est vraiment brisé.
00:41:07Et quand vous dites, je ne comprendrai jamais,
00:41:09c'est-à-dire, vous
00:41:11n'arrivez pas à accepter qu'il
00:41:13vous ait quitté.
00:41:15Oui, il n'y avait aucune raison.
00:41:17Je connaissais toutes ses failles.
00:41:19Autant la première fois, c'était un amour,
00:41:21j'avais 21 ans, c'est le premier homme
00:41:23de ma vie. J'étais idiote,
00:41:25je n'ai pas géré. Mais lui, c'était différent.
00:41:27C'était quelqu'un qui était mon patron,
00:41:29avec qui j'ai travaillé pendant une dizaine d'années, que je connaissais
00:41:31très bien, qui était un ami pour moi.
00:41:33Et un jour, on est tombé dans les bras l'un de l'autre,
00:41:35et j'ai découvert.
00:41:37Je connaissais ses failles.
00:41:39Je n'ai pas compris.
00:41:41Il m'a donné tous les signaux possibles
00:41:43dans l'autre sens.
00:41:45Je suis désolée.
00:41:47Je vais dire que ce n'est pas bien. C'est un homme marié,
00:41:49mais je le connaissais assez pour savoir que sa relation avec sa femme
00:41:51était une vraie catastrophe.
00:41:53Je n'avais pas le sentiment de casser quoi que ce soit.
00:41:55C'est pas bien, mais c'était comme ça.
00:41:57On n'est pas là pour dire si c'est bien ou si c'est pas bien.
00:41:59Ce n'est pas la question.
00:42:01La question, c'est...
00:42:03Comment...
00:42:05C'est son libre arbitre
00:42:07de décider de vous quitter
00:42:09ou de ne pas vous quitter.
00:42:11C'est là où...
00:42:13Très vite,
00:42:15quand j'ai vu que la relation était très profonde,
00:42:17je lui ai dit qu'on ne continuait pas.
00:42:19Je ne sors pas avec un homme marié. Ce n'est pas possible.
00:42:21Il me connaissait.
00:42:23J'avais eu quelques échecs sentimentaux dont il était témoin.
00:42:25Il me connaissait. Il savait comment je réagissais.
00:42:27Je lui ai dit que je ne suis pas une maîtresse.
00:42:29On vit ensemble ou pas.
00:42:31Il m'a dit oui. Il faisait le contraire.
00:42:33Je lui ai donné sa chance à chaque fois
00:42:35jusqu'au moment où...
00:42:37C'était très grave.
00:42:39À l'époque, j'avais un poste très important.
00:42:41J'ai vendu mon appartement.
00:42:43J'ai cessé mon poste pour le suivre.
00:42:45À ce moment-là, il m'a dit que je ne peux pas.
00:42:47Non seulement je ne peux pas, mais j'ai un cancer
00:42:49et je n'arrive pas à parler à ma femme.
00:42:51Il m'a dit tout ça d'un coup.
00:42:53Mon monde s'est complètement effondré.
00:42:55C'est pour ça que je parle de cœur brisé.
00:42:57Je ne pouvais plus marcher. Je ne pouvais plus sortir.
00:42:59J'ai fait deux tentatives de suicide.
00:43:01Je n'existais plus.
00:43:03Je restais au lit. Je ne pouvais pas bouger.
00:43:05Physiquement, c'était...
00:43:07Après, il est revenu.
00:43:09C'est très drôle.
00:43:11Petit à petit, j'ai appris à vivre.
00:43:13Ça m'a pris un an.
00:43:15J'ai repris un boulot.
00:43:17Là, il est revenu me chercher.
00:43:19Avec les mêmes mots.
00:43:21Ce n'était pas fini.
00:43:23On le sentait. Il y a quelque chose de très fort entre nous.
00:43:25Bien longtemps après, ça a continué pendant 20 ans.
00:43:27J'ai eu un enfant avec lui.
00:43:29Chaque fois qu'on se retrouve, il y a cette force incroyable
00:43:31entre nous. Il refuse.
00:43:33Il ne veut pas le voir.
00:43:35Je vais apprendre à l'accepter.
00:43:37Je ne comprendrai jamais.
00:43:39La chose est là. Je la sens. Je ne suis pas folle.
00:43:41Ce que j'ai appris, c'est que
00:43:43quand quelqu'un a un problème, on ne peut pas l'aider.
00:43:45J'ai longtemps refusé ça.
00:43:47Ça n'empêche que les dégâts sont faits.
00:43:49Je ne peux plus faire confiance.
00:43:51Je ne peux pas avoir de relation avec quelqu'un.
00:43:53Aujourd'hui, il vous a quitté.
00:43:55On est bien d'accord.
00:43:57C'est très compliqué.
00:43:59En 2020, j'avais besoin de lui pour notre fils.
00:44:01Il a dit que je ne voulais plus vous aider.
00:44:03Je ne voulais plus entendre parler de lui.
00:44:05On va dire que ça s'est arrêté à ce moment-là.
00:44:07En 2020.
00:44:09Depuis, vous n'êtes plus du tout en lien avec lui ?
00:44:11Non, ça ne sert à rien.
00:44:13Il a été très clair.
00:44:15J'entends bien.
00:44:17Je suis bien d'accord.
00:44:19Ça ne sert à rien.
00:44:21Il faut passer à autre chose.
00:44:23On entend bien que vous n'y arrivez pas.
00:44:25Michel Oudoul va vous répondre
00:44:27dans un instant.
00:44:29Après les infos, bien sûr,
00:44:31je pense que vous avez besoin
00:44:33d'être aidé.
00:44:35Il y a quand même un moment donné
00:44:37où il faut que la vie reprenne.
00:44:39On va se retrouver après les infos
00:44:41également avec vous.
00:44:43Si vous avez envie de réagir au 0826 300 300,
00:44:45on sait à quel point
00:44:47les chagrins d'amour sont douloureux.
00:44:49Ce qu'il faut, c'est
00:44:51évidemment que ce soit
00:44:53le corps qui paye trop cher.
00:44:55J'ai une petite devinette
00:44:57pour vous, Michel Oudoul.
00:44:59Comment réussir à mourir
00:45:01de son vivant ?
00:45:03C'est après les infos que vous pourrez me donner la réponse.
00:45:15On continue avec Michel Oudoul
00:45:17à parler du syndrome du cœur
00:45:19brisé, du Takotsubo.
00:45:21Ça y est, j'ai retenu le nom.
00:45:23Je suis contente.
00:45:25Michel Oudoul est avec nous.
00:45:27Vous êtes le fondateur de l'Institut français
00:45:29de jiu-jitsu. Je rappelle que le jiu-jitsu
00:45:31c'est un peu une sorte
00:45:33d'ostéopathie, de médecine chinoise
00:45:35qui permet à la fois
00:45:37de travailler sur le corps, mais
00:45:39toujours en relation avec
00:45:41les émotions, les ressentis.
00:45:43C'est une prise
00:45:45globale, si je puis dire, de l'individu.
00:45:47Ce qui peut-être manque un peu
00:45:49à notre médecine traditionnelle, mais ça
00:45:51n'engage que moi.
00:45:53Vous êtes également l'auteur de
00:45:55« Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».
00:45:57Du lexique aussi, qui est aux éditions
00:45:59Alba, Michel.
00:46:01Vous nous préparez les 30 ans
00:46:03de « Dis-moi où tu as mal ».
00:46:05C'est formidable, déjà 30 ans.
00:46:07C'est bien.
00:46:09C'est régulièrement
00:46:11réactualisé.
00:46:13Je ne sais combien de lecteurs
00:46:15et lectrices qui ont lu ce livre.
00:46:17Qui le découvrent encore.
00:46:19On a dépassé largement les 750 000
00:46:21exemplaires vendus.
00:46:23Je pense qu'en termes de lecteurs,
00:46:25on a largement dépassé le million.
00:46:27Il y a même
00:46:29une pièce de théâtre qui s'était inspirée
00:46:31de temps en temps dans un film, dans un livre.
00:46:33On vous cite.
00:46:35C'est
00:46:37une vraie reconnaissance.
00:46:39Avant de retrouver Sarah,
00:46:41comment réussir à mourir
00:46:43de son vivant ?
00:46:45Là, je suis à nouveau
00:46:47sans voix.
00:46:49C'est un peu suicidant.
00:46:51Là, on meurt de son vivant.
00:46:53Oui, mais à priori,
00:46:55on meurt de son vivant.
00:46:57Parfois, on est déjà très mal
00:46:59et pas très vivant.
00:47:03Sarah, vous nous avez raconté
00:47:05votre histoire.
00:47:07Ce que j'entends
00:47:09quand même, c'est que vous êtes...
00:47:11C'est ce que je disais tout à l'heure
00:47:13à Daniel.
00:47:15Vous refusez
00:47:17de couper le lien.
00:47:19C'est peut-être ça, le problème ?
00:47:21Je ne sais pas.
00:47:23Je ne saurais pas vous dire.
00:47:25Je ne sais pas si j'ai coupé.
00:47:27Pour moi, oui.
00:47:29J'ai fait ma vie autrement.
00:47:31J'ai mon fils qui est nerveux.
00:47:33Je n'ai pas envie d'autre chose.
00:47:35Je vais dire quelque chose pour le docteur.
00:47:37J'ai eu un truc très bizarre.
00:47:39Je suis désolée d'en parler à l'antenne.
00:47:41J'ai eu une sécheresse vaginale très grave
00:47:43juste après.
00:47:45Je n'ai pas soigné.
00:47:47C'est marrant, c'est arrivé juste au moment où ça s'arrêtait.
00:47:49C'est comme si j'avais voulu dire stop
00:47:51et mon corps m'a dit stop.
00:47:53Je ne sais pas ce que M. Odu l'entend,
00:47:55mais je pense que c'est assez rigolo.
00:47:57Rigolo, je ne sais pas.
00:47:59Oui, mais c'est très clairement
00:48:01et très précisément.
00:48:03On n'imagine pas à quel point
00:48:05le corps nous parle avec une précision,
00:48:07avec une justesse.
00:48:09Nous n'avons pas appris ça.
00:48:11Nous n'avons pas l'habitude d'accepter ça.
00:48:13Et ça nous semble tellement incroyable
00:48:15ou ça nous semble être une invention
00:48:17ou une espèce
00:48:19de fantasme
00:48:21quel qu'il soit, mais pas du tout.
00:48:23Notre corps nous parle avec une précision incroyable.
00:48:25Et effectivement, votre corps vous dit
00:48:27maintenant ça suffit peut-être.
00:48:29Si vous voulez, ce qu'on entend, c'est que vous dites
00:48:31que vous avez tourné la page.
00:48:33Vous n'avez pas tourné la page puisque vous êtes encore dans l'accroche.
00:48:35Vous êtes encore dans le refus
00:48:37de l'acceptation de ce qui a été.
00:48:39Et pourtant, vous l'avez dit vous-même.
00:48:41Il vous l'a dit.
00:48:43Vous êtes dans une relation
00:48:45qui est une relation, malheureusement,
00:48:47et sans doute douloureusement,
00:48:49mais qui est perverse,
00:48:51qui n'est pas juste, qui est destructrice
00:48:53pour tous les deux.
00:48:55Et que s'il y a quelque chose qui est à faire
00:48:57et si, quelque part,
00:48:59vous pensez, à minima,
00:49:01avoir des sentiments nobles à son égard,
00:49:03eh bien écoutez, qu'il aille son chemin
00:49:05et que vous, vous alliez le vôtre.
00:49:07Mais franchement, vous disiez
00:49:09on ne peut pas agir sur le monde,
00:49:11mais il y a au moins un monde sur lequel on peut agir,
00:49:13c'est le sien.
00:49:15Et votre besoin absolu d'être en lien avec cet homme
00:49:17parle sans doute de quelque chose
00:49:19qui est en résonance avec des époques,
00:49:21avec un masculin
00:49:23à qui vous auriez voulu
00:49:25prouver ou dire quelque chose,
00:49:27un masculin que vous auriez voulu détourner
00:49:29d'un féminin qui vous semblait être concurrent,
00:49:31etc.
00:49:33Et ça, ça va nous ramener à l'enfance,
00:49:35à la petite enfance, au besoin de séduire le père,
00:49:37de faire des raisons dans son regard
00:49:39et qu'il comprenne que la femme de sa vie, c'est nous.
00:49:43Peut-être, je ne sais pas,
00:49:45moi j'ai l'impression
00:49:47qu'avec lui, c'est fini.
00:49:49C'est plus, je n'accepte pas,
00:49:51je suis un peu idéaliste,
00:49:53et comme je me révolte contre des choses dans la langue en général,
00:49:55je me révolte contre cette injustice profonde,
00:49:57mais c'est même plus, c'est plus contre lui.
00:49:59Non mais Sarah,
00:50:01on peut, on va essayer de
00:50:03positiver et de faire
00:50:05quelque chose de beau de votre histoire,
00:50:07on peut considérer que l'amour
00:50:09qui vous lie n'est pas fini.
00:50:11Mais par amour,
00:50:13justement, pour lui,
00:50:15pour votre fils,
00:50:17on peut décider qu'il est
00:50:19temps de tourner la page et d'arrêter
00:50:21cette relation qui n'a pas de sens,
00:50:23puisqu'elle vous a fait souffrir,
00:50:25elle vous a fait, elle vous a empêché
00:50:27justement de
00:50:29réussir votre vie affective.
00:50:31Vous comprenez ?
00:50:33On peut accepter,
00:50:35et on le voit dans des films magnifiques,
00:50:37des belles histoires d'amour où
00:50:39à cause des événements,
00:50:41des liens de part et d'autre,
00:50:43les êtres se séparent
00:50:45alors qu'ils s'aiment.
00:50:47Vous voyez ce que je veux dire ?
00:50:49C'est ça peut-être qui peut
00:50:51vous aider
00:50:53à accepter
00:50:55la fin de cette histoire
00:50:57sans rancœur, justement,
00:50:59pour reprendre l'expression que j'ai donnée tout à l'heure à Daniel.
00:51:01Par amour, on peut
00:51:03accepter de quitter
00:51:05et de passer à autre chose.
00:51:07Et vous garderez à ce
00:51:09moment-là la nostalgie
00:51:11de cette histoire, vous en garderez les beaux moments.
00:51:13Tandis que là, vous êtes
00:51:15dans le regret.
00:51:17C'est toute la différence.
00:51:19Et à partir du moment où on est
00:51:21dans une façon
00:51:23positive de rompre,
00:51:25à ce moment-là, le corps à nouveau
00:51:27peut exulter.
00:51:29Oui,
00:51:31je vous entends.
00:51:33Vous n'êtes pas convaincue, mais vous m'entendez.
00:51:35J'ai bien entendu la manière dont
00:51:37vous m'avez dit ça,
00:51:39que vous m'avez entendu.
00:51:41Et après, ça fera son chemin ou pas.
00:51:43C'est votre liberté.
00:51:45Mais même pour votre fils,
00:51:47je crois que c'est important que vous fassiez
00:51:49le deuil
00:51:51de la possibilité
00:51:53de vivre encore quelque chose avec cet homme.
00:51:55Non, mais ça, j'ai fait mon deuil.
00:51:57Il a besoin de son père
00:51:59et que son père ne veut pas entendre.
00:52:01Quand il a besoin d'un coup de main et qu'il appelle son père,
00:52:03son père l'envoie balader.
00:52:05C'est ça qui me gêne le plus.
00:52:07Mais bien sûr, comprenez bien
00:52:09que lui, votre fils,
00:52:11il a un besoin qui est d'avoir
00:52:13un lien avec ses ascendants.
00:52:15L'histoire qui a été la vôtre
00:52:17avec son père,
00:52:19il y a une partie de cette histoire
00:52:21qui ne le concerne pas, mais qui, c'est lui,
00:52:23peut créer un manque ou un vide.
00:52:25Il ne faut pas qu'il y ait des interférences de ce niveau-là.
00:52:29Son attente, elle est légitime.
00:52:33Lui, il est arrivé,
00:52:35il a été construit par un couple
00:52:37qui était un couple dont le fonctionnement était chaotique.
00:52:39Et donc, à l'intérieur
00:52:41de ça, il essaye de se construire
00:52:43et de trouver sa place. Et pour ça, il a besoin
00:52:45d'une mère qui soit apaisée
00:52:47et il a besoin d'un père qui, éventuellement,
00:52:49soit le plus présent possible.
00:52:51Mais aussi qu'il comprenne
00:52:53que ce père, peut-être, je ne sais pas,
00:52:55ce n'est pas lui qu'on a en ligne,
00:52:57mais il est peut-être lui-même
00:52:59torturé par une souffrance.
00:53:01Vous parliez qu'il avait eu un cancer.
00:53:03Je ne crois pas qu'on ait un cancer en étant heureux
00:53:05fondamentalement.
00:53:07C'était un mensonge.
00:53:09C'était un mensonge.
00:53:11Il m'a raté.
00:53:17Ça ajoute à la dimension perverse de l'histoire.
00:53:19Quand on est capable de raconter
00:53:21qu'on a eu un cancer,
00:53:23c'est un petit peu...
00:53:25Et votre fils, il a besoin de se faire une image simple et juste
00:53:27de son père. Et si cette image de son père,
00:53:29elle est celle-là, il faut qu'il la fasse
00:53:31par lui-même. Mais pour ça,
00:53:33pour qu'il puisse accepter ça,
00:53:35il faut qu'il trouve de la sérénité chez sa mère.
00:53:37Et cette sérénité, vous la trouverez
00:53:39quand vous allez, à nouveau,
00:53:41arrêter de vous penser
00:53:43comme étant quelqu'un qui n'est pas bien
00:53:45parce qu'il a été abandonné,
00:53:47parce que quelqu'un qui n'a pas été considéré
00:53:49comme étant digne, qu'on partage sa vie, etc.
00:53:51Il faut que vous redoriez votre blason.
00:53:53Il faut que vous repreniez les choses en face,
00:53:55que vous repreniez confiance dans ce que vous êtes et dans ce que vous faites.
00:53:57Il faut qu'il tessette.
00:53:59Vous avez raison là-dessus.
00:54:01Oui, c'est vrai.
00:54:03Mais j'ai du mal.
00:54:05Mais si vous ne le faites pas,
00:54:07vous faites-le pour lui.
00:54:09Votre fils.
00:54:11Sarah, je crois qu'il y a quelque chose
00:54:13qui est un petit peu de l'ordre de l'amour propre
00:54:15qu'il faudrait nettoyer.
00:54:17Vous avez perdu,
00:54:19mais je pense
00:54:21que vous n'avez pas perdu grand-chose.
00:54:23Parce que cet homme qui...
00:54:25Vous voyez ce que je veux dire.
00:54:27Donc c'est peut-être très bien
00:54:29que vous l'ayez perdu.
00:54:31J'entends tout ça.
00:54:33En tout cas, ça m'a fait du bien.
00:54:35Je vous remercie tous les deux pour vos analyses
00:54:37et vos conseils.
00:54:39Ça fait toujours du bien d'avoir un éclairage extérieur.
00:54:41Merci de nous avoir entendus et de nous avoir écoutés.
00:54:43Et vous en ferez ce que vous voulez,
00:54:45bien sûr, c'est votre libre arbitre.
00:54:47Merci Sarah. On fait une petite pause
00:54:49et on retrouve Valérie dans un instant.
00:55:09Michel Audoul est toujours avec nous
00:55:11et on continue à évoquer les peines de cœur
00:55:13qui se traduisent par des symptômes corporels.
00:55:15Valérie, bonjour.
00:55:17Oui, bonjour Brigitte,
00:55:19bonjour Michel.
00:55:21Je suis toujours ravie de vous avoir.
00:55:25Seriez-vous une fan
00:55:27de Michel Audoul, Valérie ?
00:55:29Oui, tout à fait Brigitte.
00:55:31Encore une !
00:55:33Je vais finir par être jalouse.
00:55:35Je confirme
00:55:37et sans
00:55:39prétention,
00:55:41c'est vrai que
00:55:43j'ai quand même
00:55:45une clientèle autour de moi dans les soins
00:55:47et à chaque fois,
00:55:49je n'hésite pas, même à prêter mon livre
00:55:51quelques temps
00:55:53et à rappeler
00:55:55le livre de Michel
00:55:57pour que
00:55:59ces gens
00:56:01se sentent un peu mieux.
00:56:03Comme le dit Brigitte.
00:56:05Je crois que c'est vraiment le mot
00:56:07parce que Michel,
00:56:09ce n'est pas un livre où on va
00:56:11chercher telle maladie et on a telle
00:56:13explication. C'est un livre
00:56:15où il faut faire un petit peu
00:56:17l'effort
00:56:19de lire, de digérer
00:56:21et de cheminer.
00:56:23C'est vrai.
00:56:25Il y a du temps au temps.
00:56:27C'est vrai qu'il faut
00:56:29un âge, il faut du temps
00:56:31pour pouvoir comprendre
00:56:33et un petit peu analyser
00:56:35les choses qui nous arrivent.
00:56:37On est complètement perdu
00:56:39dans notre recherche.
00:56:41On a quand même un instinct
00:56:43qui est là et c'est dommage
00:56:45des fois on ne l'écoute pas assez.
00:56:47Je dirais que
00:56:49les grands livres
00:56:51comme ce livre, Dis-moi où tu as mal,
00:56:53c'est des livres qu'il faut relire
00:56:55à certains moments parce que
00:56:57à d'autres moments de sa vie on en découvre
00:56:59d'autres choses.
00:57:01Je le dis
00:57:03très volontiers
00:57:05parce que je ne touche pas
00:57:07de droit d'auteur sur ce livre.
00:57:09Je vais vous prendre toutes les deux
00:57:11comme attachés de presse quand même.
00:57:13Merci Michel.
00:57:17Pour le cœur brisé, je pense
00:57:19l'avoir connu plusieurs fois
00:57:21au moins deux fois.
00:57:25Effectivement,
00:57:27il y a le corps qui réagit
00:57:29à ce moment là, on ne sait pas trop
00:57:31ce qui nous arrive mais
00:57:33moi je me suis retrouvée avec le cœur
00:57:35très très très serré
00:57:37avec des palpitations
00:57:39jour et nocturne
00:57:43parce qu'on n'arrive pas à accepter
00:57:45cette rupture là, parce qu'on ne l'a pas choisie
00:57:47parce qu'on ne l'accepte pas
00:57:49tout simplement
00:57:53et que ça fait mal
00:57:55on n'arrive pas
00:57:57à savoir
00:57:59comment faire
00:58:01pour aller mieux
00:58:03tout simplement.
00:58:05Alors effectivement,
00:58:07il faut du temps.
00:58:09Ça a été une rupture
00:58:11inattendue ?
00:58:13Vous avez été surprise ?
00:58:15Ça a été brusque ?
00:58:17C'était l'acceptation
00:58:19de plusieurs choses.
00:58:23Quelqu'un d'assez agressif
00:58:25un peu méchant
00:58:27de pas présent
00:58:29à la maison
00:58:31ce genre de choses
00:58:33de mensonges
00:58:35et je me suis complètement
00:58:37fermée au monde extérieur
00:58:39mais
00:58:41abandonnée et seule
00:58:45et à un moment donné
00:58:47on n'en peut plus
00:58:49on est un peu sauvée par quelqu'un
00:58:51qui nous fait sortir
00:58:53du quotidien
00:58:55c'est à dire qu'à un moment donné
00:58:57on prend ses valises
00:58:59et on s'en va, on part
00:59:01on est obligé de partir
00:59:03parce que nous même
00:59:05on n'arrive plus à faire face
00:59:07à cette situation
00:59:09et qu'on se met en danger
00:59:11alors au début
00:59:13on ne sait pas qu'on est en danger
00:59:15c'est avec le recul qu'on se dit
00:59:17dans quelle situation
00:59:19je m'étais mise
00:59:21et pourquoi j'ai pas réagi
00:59:23on est un peu
00:59:25tétanisé
00:59:27et dans l'impossibilité
00:59:29de prendre
00:59:31des décisions
00:59:35oui, de prendre des décisions
00:59:37donc on suit une main tendue
00:59:39et
00:59:41on reste avec ça
00:59:43donc on reste avec un goût amer
00:59:45un goût de
00:59:51mais en même temps Valérie si on comprend bien
00:59:53c'était une
00:59:55sage décision que de quitter cet homme
00:59:57ah mais tout à fait
00:59:59mais vous avez eu ce qu'on appelle
01:00:01un contre-coup
01:00:03oui
01:00:05ce que l'on constate souvent
01:00:07dans des situations et des vécus comme ça
01:00:09c'est d'ailleurs assez troublant
01:00:11c'est que la séparation est souvent quelque chose qui est salvateur
01:00:13et malgré ça
01:00:15on a le choc émotionnel
01:00:17et on a le regret
01:00:19et c'est là où la réflexion devient intéressante
01:00:21d'abord parce que
01:00:23dans un premier temps on se dit
01:00:25comme vous le dites, mais pourquoi je ne m'en suis pas rendu compte
01:00:27pourquoi j'attendais aussi longtemps etc
01:00:29etc
01:00:31on est dans un mode de vie
01:00:33un peu comme ce qu'il se passe quand on est en sidération
01:00:35ou chez les animaux qui ont été
01:00:37pris par un prédateur, ça s'appelle la thanatose
01:00:39ce moment où il est complètement anesthésié
01:00:41et il ne bouge plus
01:00:43et il va se faire dévorer
01:00:45et on est un petit peu
01:00:47dans cette espèce là
01:00:49comme vous le dites, c'est le regard de quelqu'un
01:00:51c'est le coup de semence de quelqu'un
01:00:53ou c'est le sens des épreuves
01:00:55qu'on rencontre parfois sur le chemin de la vie
01:00:57c'est de nous sortir de cet état d'anesthésie
01:00:59et de l'éthargie dans lequel on est
01:01:01mais ce qui est étonnant
01:01:03c'est qu'une fois qu'on en sort, il y a un espèce de regret
01:01:05il y a un espèce de sentiment d'inachevé
01:01:07ou un sentiment
01:01:09d'inabouti
01:01:11quelque part, et qui ne parle en fait
01:01:13que du mécontentement de soi
01:01:15on est très très mécontent
01:01:17on est très en colère après soi-même
01:01:19de pourquoi on a fait ça
01:01:21comment ai-je pu aller me mettre dans cette galère
01:01:23pourquoi je ne me suis pas rendu compte
01:01:25ou sinon, dans une dégradation
01:01:27de l'image en disant
01:01:29si l'autre m'a fait ça ou s'il me quitte de cette façon là
01:01:31c'est sans doute parce que je ne suis pas aimable
01:01:33et dans les deux cas
01:01:35de toute façon, reconstruire le mur ou penser l'appeler
01:01:37devient quelque chose de compliqué
01:01:39il y a parfois besoin de se faire aider
01:01:41mais notre corps, lui, l'exprime toujours
01:01:43parce qu'à nouveau, on parlait du tsakutsubo
01:01:45on parlait du coeur
01:01:47il ne faut surtout pas oublier que le coeur
01:01:49il se serre quand on vit une situation difficile
01:01:51mais que le reste du temps
01:01:53il a pour particularité de se gonfler
01:01:55de se tendre et de se détendre
01:01:57pour faire circuler la vie
01:01:59et que donc la réponse dont il a besoin
01:02:01c'est qu'une fois que nous avons vécu
01:02:03ce genre de choses
01:02:05nous repartions sur notre chemin de vie
01:02:07nous relancions un processus de vie
01:02:09nous reprenions confiance dans notre capacité à être
01:02:11et à vivre autre chose
01:02:13c'est cette espèce de parenthèse douloureuse que nous avons vécu
01:02:17tout à fait Michel
01:02:21et j'ai presque envie de rajouter que
01:02:25c'est triste
01:02:27parce que moi sur cette histoire là
01:02:29même après
01:02:31je suis restée bloquée quelques années
01:02:35avec effectivement ce sentiment
01:02:37d'avoir mal fait
01:02:39en plus il y avait des enfants
01:02:41avec nous
01:02:43de ne pas avoir
01:02:45accepté
01:02:47de rester alors qu'il fallait
01:02:49fuir et partir
01:02:51ça c'était une urgence
01:02:53même vitale
01:02:55mais vous savez
01:02:57vous êtes en train de parler d'une différence
01:02:59fondamentale qui existe entre la culpabilité
01:03:01et la responsabilité
01:03:03être touché et profondément impacté
01:03:05par ce qui se passe
01:03:07par la décision qu'on doit prendre quand on quitte l'autre
01:03:09surtout s'il y a des enfants
01:03:11c'est être responsable
01:03:13mais considérer qu'on fait mal ou qu'on n'a pas bien fait
01:03:15c'est être coupable, c'est pas tout à fait la même chose
01:03:17c'est même pas du tout la même chose
01:03:19et on voit bien Valérie
01:03:21que vous avez encore
01:03:23à mon avis
01:03:25un petit chemin à faire pour bien comprendre
01:03:27les regrets
01:03:29qu'il reste dans
01:03:31tout ça
01:03:33forcément
01:03:35il y a des marqueurs
01:03:37alors ma question aussi
01:03:39pour vous Michel
01:03:41c'était de savoir si effectivement
01:03:43à la suite de ces blessures
01:03:45si le coeur
01:03:47gardait un impact
01:03:49bien sûr
01:03:51il va être
01:03:53plus ou moins grand
01:03:55ou intense
01:03:57c'est à dire que vous avez des personnes chez qui
01:03:59les déchirures des fibres musculaires peuvent être
01:04:01extrêmement importantes
01:04:03et là ce sont des personnes qui doivent ensuite faire attention
01:04:05chez d'autres personnes
01:04:07ça va être des déchirures et des petites fibres
01:04:09par-ci par-là qui vont s'être déchirées
01:04:11mais sans véritable grande catastrophe
01:04:13même s'il y aura peut-être une sensibilité un peu plus grande
01:04:15et après il y a ce qu'on a vu
01:04:17avec une des premières personnes qui a témoigné
01:04:19il peut y avoir
01:04:21une cicatrice psychique c'est à dire
01:04:23dans le fait que la résonance
01:04:25ou la remise en situation
01:04:27va régénérer la même tension au niveau cardiaque
01:04:29même s'il n'y a pas de blessure au niveau physique
01:04:31Voilà
01:04:33c'est important
01:04:35de bien analyser tout ça
01:04:37et merci Valérie en tout cas
01:04:39de votre appel. On fait une petite pause
01:04:41on se retrouve avec
01:04:43une expérience bondage en Love Conseil
01:04:45et puis on continue avec Sam également
01:04:47qui prendra la parole dans un instant
01:05:01On parle de plus en plus
01:05:05de bondage
01:05:07et c'est vrai que ça peut être une expérience
01:05:09qui donne du piquant au couple
01:05:11mais attention
01:05:13c'est pas une pratique pour tout le monde
01:05:15ça consiste, Michel Oudoul
01:05:17je le dis pour ceux qui peut-être ne connaissent pas ce terme
01:05:19ça consiste à s'attacher
01:05:21et c'est
01:05:23pas n'importe
01:05:25quoi. Alors au propre, pas au figuré
01:05:27Oui, au propre
01:05:29la ficelle
01:05:31comme un gigot
01:05:33c'est une façon de se faire
01:05:35donc de se faire
01:05:37des choses différentes
01:05:39mais c'est une pratique
01:05:41qui mérite
01:05:43quand même quelques précautions
01:05:45parce que
01:05:47c'est pas n'importe quoi
01:05:49donc attacher son partenaire
01:05:51avec des liens, on peut le faire
01:05:53par exemple avec un foulard ou une cravate
01:05:55ou mieux un bas
01:05:57ou des collants qui ont une
01:05:59élasticité intéressante pour le début
01:06:01attention, ne pas utiliser
01:06:03des ficelles trop fines
01:06:05qui peuvent blesser et surtout
01:06:07ne jamais attacher certaines parties
01:06:09comme le cou
01:06:11parce que ça pourrait être
01:06:13grave
01:06:15moi j'ai toujours tendance à dire
01:06:17que si on veut essayer
01:06:19la première fois avec son partenaire
01:06:21attacher les mains toujours devant et non pas derrière
01:06:23le dos parce que ça laisse plus de
01:06:25mouvement et ça donne moins l'impression d'être
01:06:27prisonnier
01:06:29bander les yeux c'est pas forcément
01:06:31une bonne idée
01:06:33si la personne est un petit peu
01:06:35inquiète, il vaut mieux qu'elle puisse
01:06:37encore regarder ce qui se passe
01:06:39en revanche déjà bander les yeux ça peut être une expérience
01:06:41qu'on appellerait bondage
01:06:43bref, tout ça
01:06:45pour dire que
01:06:47c'est jamais à pratiquer avec
01:06:49quelqu'un qu'on ne connait pas
01:06:51avec un inconnu ou un inconnu
01:06:53exactement c'est ce que j'allais dire
01:06:55alors ensuite on peut attacher
01:06:57avec des menottes maintenant
01:06:59on trouve ça dans tous les love shop
01:07:01bien sûr on peut l'attacher à une chaise
01:07:03à un lit
01:07:05bref, en tout cas on commence
01:07:07à petite dose
01:07:09on en parle et puis surtout
01:07:11on installe un joker
01:07:13un mot qui si on le prononce
01:07:15et bien on arrête tout pour éviter
01:07:17parce que
01:07:19ce qui peut arriver pour certaines personnes
01:07:21le fait d'être attaché provoque
01:07:23une forte
01:07:25angoisse, une forte panique absolument
01:07:27parce que tout d'un coup on se sent
01:07:29à la merci de l'autre et ça peut être
01:07:31terriblement déroutant ou
01:07:33terriblement excitant
01:07:35mais c'est important qu'il y ait le joker
01:07:37qui permet à ce moment là de dire stop immédiatement
01:07:39Sam, bonjour
01:07:41Oui, bonjour Brigitte, bonjour Michel
01:07:43bonjour les honnêteurs
01:07:45merci d'être avec nous
01:07:47donc vous avez envie de témoigner
01:07:49qu'est-ce qui vous est arrivé vous
01:07:51après une rupture ?
01:07:53alors oui du coup
01:07:55j'avais juste envie de partager une expérience
01:07:57pas forcément de questions particulières
01:07:59mais effectivement suite à une
01:08:01belle rencontre et une belle année
01:08:03de vie avec une personne
01:08:05j'ai été quitté en fin d'année
01:08:07dernière et puis
01:08:09il est vrai que cette rupture était
01:08:11difficile pour les deux
01:08:13puisqu'on s'est quitté dans l'amour
01:08:15c'était en fait une relation quasi impossible
01:08:17et il m'a fallu du temps
01:08:19et pas mal de déni pour me rendre compte
01:08:21vraiment qu'il fallait passer à autre chose
01:08:23et en fait il a fallu que mon corps passe par une blessure
01:08:25et voilà je voulais juste apporter
01:08:27mon témoignage par rapport à ça
01:08:29et du coup ça s'est manifesté tout simplement
01:08:31par une chute au ski alors que
01:08:33je ne me suis jamais rien cassé
01:08:35je me suis pété les trois ligaments
01:08:37de la clavicule droite
01:08:39et puis je pense
01:08:41on parlera à monsieur Odoul
01:08:43il sourit en tout cas
01:08:45donc oui
01:08:47c'est vraiment quelque chose qui m'a fait
01:08:49me rendre compte que je n'arrivais plus
01:08:51à supporter cette situation et qu'il fallait vraiment
01:08:53que je prenne des choses
01:08:55à bras le corps et que je me sorte de cette situation
01:08:57à bras le corps comme c'est joli
01:08:59pour rendre compte de ce que vous venez de dire
01:09:01à bras le corps
01:09:03parce que la clavicule
01:09:05c'est quand même le bras
01:09:07et non c'est bravo votre inconscient
01:09:09fonctionne bien Sam
01:09:11oui oui
01:09:13la symbolique corporelle elle est effectivement
01:09:15extrêmement parlante le côté droit qui est donc en lien
01:09:17avec la symbolique féminine
01:09:19et l'épaule qui est en lien
01:09:21avec tout ce que sont les contraintes
01:09:23ou les empêchements à vivre quelque chose
01:09:25avec une dimension du côté droit féminine
01:09:27donc votre corps vous a très clairement
01:09:29effectivement exprimé les choses
01:09:31ce qui est aussi intéressant et qui me fait sourire
01:09:33c'est le clin d'oeil que ça se soit passé
01:09:35au ski, il y a beaucoup de choses qui se passent
01:09:37au ski
01:09:39il y a même tout à l'heure Brigitte évoquait
01:09:41une pièce de théâtre qui avait été écrite autour de
01:09:43Dis-moi où tu as mal
01:09:45il y a aussi un film qui s'est beaucoup servi
01:09:47de Dis-moi où tu as mal
01:09:49on lit carrément un chapitre
01:09:51sur une blessure à un genou qui s'appelle mon roi
01:09:53où une femme
01:09:55se fait justement une entorse à un genou
01:09:57et où tout le déroulé du film explique
01:09:59le vécu de non acceptation
01:10:01de ce qui a été
01:10:03et donc dans ce qui a été votre cas effectivement
01:10:05votre corps a très clairement exprimé
01:10:07qu'il y avait quelque chose qui était impossible
01:10:09c'est ce que vous avez dit
01:10:11oui tout à fait
01:10:13c'est vrai que de regarder systématiquement
01:10:15la symbolique du corps quand on a des
01:10:17légers mots, pas forcément
01:10:19que dans le cas de
01:10:21rupture sentimentale mais c'est toujours
01:10:23une bonne indication je trouve de savoir un petit peu
01:10:25dans quelle étape psychique on peut se retrouver
01:10:27ou donner une orientation à quelque chose
01:10:29qu'on n'aurait pas vu avant
01:10:31et en sachant une chose c'est que non seulement
01:10:33le corps il exprime clairement de quoi il est question
01:10:35ça c'est la première des choses
01:10:37je trouve le dictionnaire un véritable lexique
01:10:39qui est intéressant à connaître
01:10:41il a un langage qui est le sien mais en plus
01:10:43dans la tension, dans la blessure
01:10:45dans le traumatisme ou dans la maladie
01:10:47nous sommes dans des manifestations
01:10:49qui sont énergivores, qui consomment énormément
01:10:51d'énergie et en fait dont la finalité et le but
01:10:53c'est de faire baisser la pression à l'intérieur
01:10:55de nous, c'est à dire que
01:10:57le vécu douloureux
01:10:59la contrainte, l'inconvénient
01:11:01est destiné aussi à nous permettre d'éliminer
01:11:03une partie de la tension qui a été emmagasinée
01:11:05qui sinon serait obligé de s'exprimer autrement
01:11:07et peut-être avec un peu plus de dégâts
01:11:09et qu'à travers par exemple votre accident
01:11:11à l'épaule vous avez éliminé une partie
01:11:13de la tension qui avait été emmagasinée, de la souffrance
01:11:15de cette séparation qui
01:11:17existait par une contrainte d'impossibilité
01:11:19de vécu. En d'autres mots
01:11:21quelque part parfois il vaut mieux
01:11:23une douleur physique qu'une souffrance
01:11:25psychique
01:11:27C'est la question que j'allais poser
01:11:29justement, est-ce que la douleur
01:11:31physique est suffisante pour éliminer
01:11:33l'ensemble de la douleur
01:11:35psychologique ?
01:11:37C'est pas aussi
01:11:39simple que ça, mais ça évite
01:11:41que la souffrance psychique
01:11:43fasse des dégâts
01:11:45dont on n'a pas conscience
01:11:47Suffisante non, mais la douleur
01:11:49physique c'est un point de focale
01:11:51elle attire la conscience
01:11:53elle oblige à se focaliser sur soi
01:11:55elle oblige à traiter le corps à soigner
01:11:57Elle ouvre les yeux
01:11:59Elle ouvre les yeux et
01:12:01elle libère de la place
01:12:03et pendant ce temps-là, la tension psychique est obligée de diminuer
01:12:05puisque toute la conscience est portée sur le traitement
01:12:07et Dieu sait s'il faut le faire
01:12:09on n'est pas en train de dire que quand il y a une souffrance
01:12:11il ne faut pas la soigner, il ne faut pas s'en occuper
01:12:13mais justement le fait de focaliser dessus
01:12:15d'aller dessus, c'est une espèce
01:12:17d'interpellation à soi qui fait que pendant
01:12:19ce temps-là, le psychisme a le temps de se réparer
01:12:21par lui-même, il a le temps d'éliminer la surtention
01:12:23qui est à l'intérieur, qui sinon
01:12:25se traduirait à ce moment-là par quelque chose
01:12:27d'un peu plus grave. Et puis on peut dire les choses
01:12:29peut-être aussi autrement, Michel Oudoul, je ne sais pas ce que vous en pensez
01:12:31Sam, quand vous avez eu votre
01:12:33douleur à l'épaule, vous avez eu
01:12:35mal et vous avez pu
01:12:37découvrir
01:12:39que vous aviez mal et on vous a soigné
01:12:41et on s'est occupé de vous, mais votre
01:12:43souffrance
01:12:45d'amour, personne
01:12:47vous ne pouviez pas la manifester
01:12:49de manière claire et personne
01:12:51ne vous a
01:12:53pris soin de vous, si vous voyez ce que je veux dire
01:12:55Oui, tout à fait
01:12:57Et du coup, pendant
01:12:59qu'on s'est occupé de votre épaule
01:13:01vous avez pu
01:13:03lâcher, vous laisser
01:13:05dorloter
01:13:07et quelque part, ça vous a
01:13:09fait du bien, vous voyez ce que je veux dire ?
01:13:11Oui, tout à fait
01:13:13Alors bon, sur la partie
01:13:15on m'a dorloté, pas forcément
01:13:17Non mais je veux dire, on s'est occupé de vous
01:13:19En tout cas, c'est une réelle chance, c'est une réelle occasion
01:13:21de pouvoir se retrouver soi et de pouvoir
01:13:23en tout cas avoir le temps
01:13:25d'utiliser les introspections qui sont nécessaires
01:13:27dans une telle situation
01:13:29et pour le coup, c'est vrai que là, le corps
01:13:31a bien agi, mais on n'a pas
01:13:33d'autre choix que de s'arrêter
01:13:35quand on a un bras en moins
01:13:37on ne conduit plus, donc on est en arrêt
01:13:39on ne bouge pas de la maison, on n'a pas le droit
01:13:41de bouger son bras, donc la seule option
01:13:43qui reste, c'est vraiment de s'occuper de soi
01:13:45et vraiment de réfléchir
01:13:47C'est ça la puissance de l'acte manqué
01:13:49C'est ça la puissance de l'acte manqué qui nous conduit
01:13:51à l'attitude accidentogène
01:13:53et qui à un moment donné, nous oblige
01:13:55à nous arrêter et à faire le poids
01:13:57On dit stop, ça suffit
01:13:59C'est exactement ça
01:14:01Et puis
01:14:03je voudrais ajouter peut-être aussi
01:14:05autre chose, quand on a
01:14:07un accident, que ce soit un accident de ski
01:14:09de sport ou
01:14:11de vélo ou de trottinette
01:14:13ou de voiture ou je ne sais quoi
01:14:15c'est souvent parce que notre
01:14:17vigilance
01:14:19notre attention, pardon, oui
01:14:21notre attention est un petit peu
01:14:23occupée, on est préoccupé
01:14:25si je puis dire, même
01:14:27notre esprit est préoccupé
01:14:29par quelque chose qui nous
01:14:31prend la tête, etc.
01:14:35Comme vous l'avez dit très justement
01:14:37vous n'avez jamais eu
01:14:39d'accident de ski
01:14:41Ah oui, non, jamais
01:14:43On ne peut pas être plus juste que ce que vous dites
01:14:45C'est vrai que quand on a
01:14:47l'esprit entièrement
01:14:49préoccupé par une personne
01:14:51qu'on aime tendrement, qu'on aime
01:14:53de façon inconsidérée
01:14:55et puis que la rupture est un petit peu délicate
01:14:57c'est vrai qu'on
01:14:59omet beaucoup de choses, on a des difficultés à travailler
01:15:01on a des difficultés à se concentrer
01:15:03et effectivement, même y compris au ski
01:15:05sur une piste bleue, on peut se faire
01:15:07très mal parce qu'on a
01:15:09une vigilance qui est assez bas
01:15:11Mais il vaut mieux que ça se passe au ski
01:15:13sur une piste bleue qu'à 130 sur autoroute
01:15:15sur chaussées glissantes
01:15:17etc.
01:15:19C'est à dire qu'après, les niveaux de préoccupation
01:15:21vont amener à un moment donné
01:15:23parce qu'on a retenu les choses pendant trop trop longtemps
01:15:25à faire que l'acte manqué
01:15:27réussit, comme j'ai dit dans mon livre
01:15:29va prendre un petit peu plus d'ampleur
01:15:31et c'est vrai que
01:15:33chaque fois qu'on remet en circonstance
01:15:35si vous voulez, un accident qui nous est arrivé
01:15:37avec le contexte dans lequel il est arrivé
01:15:39la manière dont il s'est passé
01:15:41et ce qui s'est passé dans les semaines ou les mois qui ont précédé
01:15:43on arrive
01:15:45à cette conclusion de se rendre compte
01:15:47qu'il fallait peut-être en passer par là
01:15:49pour que ça s'arrête, oui
01:15:51En passer par là
01:15:53pour que ça s'arrête ?
01:15:55Pour que ça s'arrête
01:15:57Oui, ça s'arrête jamais, je rêve
01:15:59Mais en tout cas, on apprend à vivre avec
01:16:01comme on ne le peut pas
01:16:03Oui
01:16:05Oui, mais vous savez
01:16:07avec le temps, on découvre
01:16:09aussi que c'était des choses
01:16:11qui étaient chouettes à vivre
01:16:13et que bon, ça s'est terminé
01:16:15mais que malgré tout, on l'aura vécu
01:16:17il faut toujours se dire ça, je crois
01:16:19même si
01:16:21c'est difficile
01:16:23c'est tellement bien
01:16:25de vivre des choses
01:16:27des amours forts
01:16:29même si malheureusement
01:16:31ça peut faire très mal quand ça s'arrête
01:16:33Et que le temps de la cicatrisation
01:16:35du corps
01:16:37va permettre la cicatrisation de l'âme
01:16:39Il y a un temps
01:16:41par lequel, quand on est consacré
01:16:43justement à cette cicatrisation corporelle
01:16:45une plaie peut se refermer
01:16:47à l'intérieur
01:16:51Merci Sam, en tout cas
01:16:53je vois que vous êtes en train de réfléchir
01:16:55à tout ce qu'on vous a dit
01:16:57Merci d'avoir...
01:16:59Clairement, oui
01:17:01J'espère que ça sera un plaisir aussi de vous éditer
01:17:03parce que c'est une situation authentique
01:17:05Merci d'avoir présent ce sujet
01:17:07Merci beaucoup
01:17:09On continue dans un instant avec Rétima
01:17:11qui nous rejoint et puis
01:17:13on va sans doute également
01:17:15entendre une peine de coeur
01:17:17bien sûr
01:17:1914h-16h
01:17:21Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:17:23CAM4.fr
01:17:25le plus grand site de webcams live
01:17:27réservé aux adultes
01:17:2914h-16h
01:17:31Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:17:33Nous sommes aujourd'hui avec Michel Audoul
01:17:35qui a certainement parlé
01:17:37des ruptures amoureuses
01:17:39des deuils d'amour
01:17:41et évidemment, ça a certainement parlé
01:17:43à tout le monde, j'allais dire malheureusement
01:17:45parce que forcément
01:17:47l'amour fait souffrir
01:17:49et je crois qu'on va conclure
01:17:51avec Fatima
01:17:53Vous avez envie de parler de la perte de votre mère
01:17:55qui est évidemment
01:17:57le deuil essentiel
01:17:59puisque c'est toujours et encore
01:18:01notre premier amour, notre maman
01:18:03Oui, tout à fait
01:18:05Moi en fait, je suis médecin
01:18:07et j'ai beaucoup de recul
01:18:09par rapport aux deuils, par rapport à tout ça
01:18:11Maman est morte
01:18:13le 21 octobre 2023
01:18:15et puis
01:18:17donc
01:18:19j'ai dit 93 ans, c'est super
01:18:21moi j'en ai 72, je travaille
01:18:23toujours et
01:18:25j'ai pas de problème, j'ai compris
01:18:27j'ai assez vécu avec maman
01:18:29elle est partie, c'est normal
01:18:31et puis bon
01:18:33j'ai pas à pleurer
01:18:35et un mois après
01:18:37donc le 21 novembre
01:18:39juste un mois après
01:18:41juste un mois
01:18:43fibrillation la nuit
01:18:45fibrillation auriculaire
01:18:47et puis soins intensifs
01:18:49et c'est la première fois
01:18:51je suis pas malade du tout, j'ai pas de problème
01:18:53particulier
01:18:55j'étais aux soins intensifs avec
01:18:57fibrillation auriculaire
01:18:59c'est très stressant
01:19:01vous voyez déjà quand j'en parle
01:19:03je suis un peu stressée
01:19:05merci de me permettre d'avoir
01:19:07un peu d'émotion parce que j'en ai pas
01:19:09eu depuis longtemps
01:19:11et voilà maintenant
01:19:13j'ai tout régulièrement
01:19:15le soir vers 4-5 heures
01:19:17je prends les médicaments qu'il faut, tout ça
01:19:19et ça me reprend avec
01:19:21un petit peu de stress
01:19:23comme maintenant je suis
01:19:25seule et puis
01:19:27j'ai le vide de ma mère
01:19:29elle avait sa chambre
01:19:31tout ça de chez moi, elle avait tout
01:19:33et tous les
01:19:35soirs dès que je rentre chez moi
01:19:37c'est le problème qui me revient
01:19:39alors que je prends tout ce qu'il faut
01:19:41moi maintenant je commence à prendre des
01:19:43anxiolytiques parce que alors que j'ai
01:19:45jamais pris de ma vie, ni antidépresseur
01:19:47ni anxiolytique
01:19:49je suis obligée de prendre un anxiolytique
01:19:51pour un petit peu calmer
01:19:53tout ça malgré
01:19:55le traitement, le flécaïne
01:19:57tout ça
01:19:59les bêtas bloquants et tout ça
01:20:01voilà, j'ai rien
01:20:03la journée, que le soir
01:20:05Oui mais parce que vous êtes
01:20:07en grande souffrance
01:20:09et comme vous l'avez dit très justement
01:20:11vous avez
01:20:13comment dirais-je, rationalisé
01:20:15le jour de la mort de votre
01:20:17maman, vous avez rationalisé
01:20:19oui bon 93 ans
01:20:21tout va bien etc
01:20:23mais
01:20:25la tête c'est pas le coeur
01:20:27c'est à dire
01:20:29que vous êtes
01:20:31typiquement
01:20:33dans la culture
01:20:35qui est la nôtre, qui est une culture
01:20:37qui donne une prévalence au cortex
01:20:39et à une rationalité
01:20:41biomécanique qui
01:20:43considère ce qui est visible
01:20:45la réalité humaine c'est donc un corps mécanique
01:20:47vous avez consacré votre vie à le soigner
01:20:49et à faire ce qui convient
01:20:51et vous avez passé votre vie justement
01:20:53à mettre sous le boisseau
01:20:55tout ce qui pouvait être différent
01:20:57de cela, et notamment ce qu'on appelle le champ émotionnel
01:20:59et la profondeur du champ émotionnel
01:21:01sauf que voilà, le joint de la cocotte
01:21:03il a lâché
01:21:05le jour où l'impact émotionnel a été
01:21:07d'une telle intensité, et Dieu sait si la perte d'une mère
01:21:09est quelque chose de fort
01:21:11vous avez dit vous même les choses
01:21:13en disant qu'en rationalité, oui mais 93 ans
01:21:15mais ceci mais cela etc
01:21:17sauf que le coeur a des raisons
01:21:19que la raison ignore
01:21:21et on est vraiment dans l'expression
01:21:23même de ce qu'est la souffrance de la perte
01:21:25de l'être cher
01:21:27je crois Fatima que c'est la petite fille
01:21:29en vous là qu'il faut
01:21:31consoler
01:21:33oui je suis d'accord
01:21:35j'ai beaucoup travaillé dessus
01:21:37parce que j'étais enfant d'une deux pères
01:21:39c'est ma mère qui représentait la sécurité pour moi
01:21:41donc je lui ai toujours promis
01:21:43de la soigner et je l'ai soigné
01:21:45j'ai réussi à faire beaucoup de choses pour elle
01:21:47et jusqu'au bout
01:21:49j'ai vu que ma mort était finie
01:21:51elle ne voulait plus me rester
01:21:53et donc maintenant
01:21:55je suis dans la sécurité
01:21:57bien sûr
01:21:59alors qu'elle vous a fait peut-être un cadeau
01:22:01qui était de vous libérer pour votre propre vie
01:22:03vous aviez promis de vous occuper d'elle
01:22:05et peut-être qu'au fond d'elle même
01:22:07elle ressentait à quel point vous aviez aussi besoin d'exister
01:22:09pour vous même
01:22:11oui je suis d'accord
01:22:13et que si j'ai un conseil à vous donner
01:22:15de m'aider dans la mesure où
01:22:17vous pouvez le faire bien entendu
01:22:19et où vous trouverez des gens capables de le faire
01:22:21il y a plein de pistes
01:22:23je suis entourée de gens qui sont capables
01:22:25de m'aider et tout ça
01:22:27oui mais pas en anesthésiant
01:22:29je fais toujours la force
01:22:31bon
01:22:33je n'arrive pas à être dans l'émotionnel
01:22:35sauf quand on m'a là
01:22:37Fatima
01:22:39vous voyez bien que ça ne fonctionne pas
01:22:41tout à fait
01:22:43et vous croyez que c'est en anesthésiant
01:22:45que vous allez y arriver
01:22:47oui c'est ça
01:22:49vous avez besoin de reprendre conscience de votre coeur
01:22:51d'accepter profondément ce qu'est la blessure
01:22:53c'est à dire de vous donner le droit de l'exprimer
01:22:55écrivez à votre mère
01:22:57faites une lettre symbolique
01:22:59parlez lui
01:23:01dites lui tout ce que vous ressentez
01:23:03et pour lui envoyer cette lettre
01:23:05il n'y a pas de service postal pour là où elle est
01:23:07sauf un
01:23:09ce qui est le feu
01:23:11vous voyez ce que les anciens
01:23:13dans les traditions anciennes
01:23:15alors là je vais dire quelque chose d'horrible pour quelqu'un qui est dans la science médicale
01:23:17mais dans les fumigations
01:23:19etc. il y avait un lien au céleste
01:23:21qui pouvait être compris d'une certaine manière
01:23:23donnez vous la possibilité de faire un travail symbolique
01:23:25et puis faites-vous assister
01:23:27par un acupuncteur
01:23:29par un praticien shiatsu
01:23:31par quelqu'un qui va agir
01:23:33non plus sur le champ de la mécanique
01:23:35mais sur un champ un petit peu plus subtil et profond
01:23:37qui est le champ de l'émotionnel
01:23:39le champ de l'énergie éthique
01:23:41parce que l'acupuncture ça fonctionne
01:23:43vous savez
01:23:45et puis
01:23:47je crois qu'il est temps
01:23:49de pleurer
01:23:51et de verser toutes les larmes de votre corps
01:23:53pour vider
01:23:55cette souffrance
01:23:57moi j'entends bien
01:23:59vous perdez
01:24:01à la fois
01:24:03vous l'avez dit
01:24:05la sécurité
01:24:07votre mère
01:24:09vous a certainement
01:24:11permis
01:24:13d'être la femme que vous êtes aujourd'hui
01:24:15mais ça vous l'avez
01:24:17elle vous l'a offert
01:24:19et vous le gardez
01:24:21mais en revanche
01:24:23il n'y a peut-être pas eu
01:24:25entre vous suffisamment
01:24:27comment dirais-je
01:24:29de paroles
01:24:31qui ont montré à quel point vous vous aimiez
01:24:33et c'est peut-être
01:24:35c'est comme ça
01:24:37on avait beaucoup de dignité l'une et l'autre
01:24:39on était dans le faire
01:24:41je fais, je fais, je fais
01:24:43l'amour c'est par le faire
01:24:45et elle aussi c'est par le faire
01:24:47parce qu'elle était aussi orpheline
01:24:49donc elle avait
01:24:51pas d'amour
01:24:53et voilà
01:24:55moi c'est ce que j'ai entendu entre vos mots
01:24:57Fatima, je crois que vous avez
01:24:59besoin de pouvoir
01:25:01exprimer
01:25:03cette chaleur humaine
01:25:05et cet amour
01:25:07et je pense que vous pouvez l'exprimer
01:25:09avec vous-même peut-être
01:25:11ou peut-être si vous avez la chance
01:25:13d'avoir des amis avec qui
01:25:15vous pouvez vraiment lâcher
01:25:17mais je crois que vous avez besoin
01:25:19ce que j'aurais envie c'est de vous prendre
01:25:21dans mes bras et que vous pleuriez
01:25:23de toutes vos larmes
01:25:25merci
01:25:27c'est ça que j'ai eu
01:25:29pour mon père
01:25:31j'ai eu la chance
01:25:33d'avoir une amie psychiatre
01:25:35qui m'avait fait tout ça
01:25:37et j'ai fini par éclairer mon père
01:25:39j'ai fait le deuil comme ça
01:25:41et là cette fois-ci
01:25:43je crois que c'est cette petite fille
01:25:45d'ailleurs j'étais tout le temps femme-enfant
01:25:47et je pense que c'est cette petite fille qui souffre
01:25:49voilà, vous l'avez touchée
01:25:51je suis ravie de l'avoir touchée
01:25:53parce que je crois que c'est ce qui
01:25:55va vous aider aussi
01:25:57à libérer quelque chose
01:25:59Michel Oudoul vous avez raison
01:26:01il ne faut pas anesthésier la souffrance
01:26:03parce qu'elle revient en boomerang
01:26:05à un moment ou à un autre
01:26:07quand on le prend c'est mieux de ne pas l'anesthésier
01:26:09parce qu'elle a une puissance inimaginable
01:26:11puisque c'est la puissance de vie
01:26:13tout à fait
01:26:15si votre mère vous aimait
01:26:17je pense que votre mère vous aimait
01:26:19vous pensez qu'elle est heureuse de vous voir comme vous êtes là ?
01:26:21bah non
01:26:23voilà
01:26:25faites lui ce cadeau si vous l'aimez
01:26:27faites lui ce cadeau de prendre la vie
01:26:29à pleine main
01:26:31à plein bras et à plein coeur
01:26:33c'est surtout
01:26:35exprimer l'émotion
01:26:37bien sûr
01:26:39bien sûr
01:26:41vous l'avez fait
01:26:43avec nous Fatima
01:26:45et je vous en remercie
01:26:47dans ma voiture je vous entendais, je vous écoute souvent
01:26:49mon cligné
01:26:51était un peu
01:26:53plus loin donc en voiture j'écoutais
01:26:55et je vous écoutais régulièrement
01:26:57et là j'ai dit je peux pas
01:26:59j'ai jamais entendu
01:27:01le coeur brisé, le syndrome du coeur brisé
01:27:03il faut que je témoigne et que je passe
01:27:05quand même
01:27:07et vraiment ça m'a fait du bien
01:27:09Michel Boudoul merci beaucoup
01:27:11pour vos livres et tout ça
01:27:13ça m'aide aussi pour mes patients
01:27:15mais là c'est vrai que ce syndrome là
01:27:17est intéressant parce que je ne le connaissais pas
01:27:19en tant que médecin
01:27:21et je me suis dit tiens voilà c'est ce que j'ai
01:27:23bien je suis
01:27:25sûr que votre témoignage
01:27:27touche aussi beaucoup de gens qui nous écoutent
01:27:29donc vous avez fait du bien aussi à beaucoup de monde
01:27:31merci beaucoup Fatima
01:27:33merci
01:27:35je suis ravie qu'on termine par ce
01:27:37témoignage Michel Boudoul parce que
01:27:39ça montre bien
01:27:41parce qu'on a parlé de chagrin d'amour
01:27:43mais n'oublions pas
01:27:45que bien sûr la perte
01:27:47d'un être cher et notamment sa mère
01:27:49évidemment c'est peut-être le
01:27:51le plus
01:27:53le choc le plus
01:27:55douloureux même si c'est normal
01:27:57encore une fois bien sûr on peut rationaliser
01:27:59c'est normal de perdre ses parents
01:28:01c'est normal quand ils sont vieux qu'ils s'en aillent
01:28:03mais ça n'empêche pas
01:28:05que ça nous fasse de la peine
01:28:07et c'est plutôt bon signe
01:28:09de pleurer à un enterrement
01:28:11c'est plutôt inquiétant quand on voit des gens
01:28:13qui restent comme ça
01:28:15en apparence sans souffrance
01:28:17c'est un vrai cadeau
01:28:19à se faire que se donner le droit de l'exprimer
01:28:21la souffrance, vous savez c'est une des clés
01:28:23secrètes du deuil
01:28:25la capacité à faire le deuil ça n'est pas quand on est en famille
01:28:27devant une tombe ou etc
01:28:29de se retenir tous pour se montrer fort
01:28:31c'est l'inverse, c'est de se donner le droit
01:28:33dans des moments précis
01:28:35à soi et par incidence aux autres
01:28:37d'exprimer la tristesse
01:28:39d'exprimer la douleur
01:28:41et le pleur partagé
01:28:43et quelque chose qui est intense, ça ne veut pas dire
01:28:45qu'il faille pleurer sur soi
01:28:47ça veut dire juste qu'il faut exprimer la souffrance
01:28:49il ne faut pas pleurer avec n'importe qui, n'importe où
01:28:51on est bien d'accord
01:28:53faire le deuil passe par l'acceptation de la tristesse
01:28:55évidemment
01:28:57et bien comme toujours, merci Michel Oudoul
01:28:59et tous ceux qui veulent en savoir plus
01:29:01dis moi où tu as mal
01:29:03je te dirai pourquoi, c'est aux éditions
01:29:05Alba Michel, vous pouvez vous le procurer
01:29:07si vous le voulez, la version
01:29:09augmentée est dans toutes les bonnes
01:29:11librairies et même les mauvaises
01:29:14c'est vrai que c'est drôle cette phrase
01:29:16dans toutes les bonnes librairies, il y a des phrases comme ça
01:29:18qui sont un peu...
01:29:20si votre livre est dans la librairie, c'est qu'elle est bonne
01:29:22oui, on est bien d'accord
01:29:24demain nous serons avec Yves Opslaty
01:29:26vous savez que c'est normalement l'été
01:29:28même si parfois
01:29:30la météo nous prouve le contraire
01:29:32et on va voir comment profiter
01:29:34de l'été pour rebooster notre libido
01:29:36vous savez que Yves Opslaty est toujours très positif
01:29:38et il a certainement plein de bonnes
01:29:40solutions à vous proposer
01:29:42on va tout de suite vous retrouver, Alexandre Delevanne