Lors du premier tour des élections législatives, le Rassemblement national est arrivé largement en tête avec plus de 33% des voix. Le Nouveau Front populaire arrive en seconde position avec près de 28% des voix. Le camp présidentiel se positionne qu'en troisième position, avec moins de 21% des suffrages.
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00:00D'ailleurs, les cartes ont été publiées il y a quelques minutes sur BFMTV.com et que je vous invite d'ailleurs à consulter.
00:06Comment le Rassemblement national d'abord a-t-il progressé depuis 2012, Bernard ?
00:11D'abord, il a progressé sur deux niveaux. Il a progressé dans les zones où il était déjà très fort.
00:16C'est comme ça qu'hier, plus de 30 députés RN sont élus dès le premier tour.
00:20On prend l'exemple de l'Aisne. L'Aisne, le RN était déjà très fort.
00:24Hier, aux européennes, c'est le département de France où il obtient son meilleur score, 50,2% des voix.
00:30Et hier, il est en tête dans quatre circonscriptions sur cinq.
00:33Et dans la cinquième, il est en ballotage assez favorable contre le sortant LR.
00:37Ça, c'est le premier point. Donc, il consolide encore ses bastions alors qu'il y était déjà très fort.
00:41C'est le cas dans le Grand Est, c'est le cas dans les Hauts-de-France, c'est le cas dans le Sud-Est, par exemple.
00:45Et puis, deuxièmement, il élargit sur des zones où il devait progresser.
00:48Alors, c'est le cas territorialement. On le voit notamment dans l'Ouest, même si là, le poids des sortants a permis aux sortants,
00:54notamment aux sortants ensemble, aux sortants de gauche, de résister par rapport aux européennes,
00:57où la vague était très forte pour le Rassemblement national.
01:00Et puis, il progresse sociologiquement, ça c'est important, dans des catégories socioprofessionnelles.
01:05Je pense par exemple au cadre où il n'arrive pas en tête.
01:07C'est le Nouveau Front Populaire qui arrive devant, où il fait des bons scores.
01:12Et puis enfin, il a progressé dans un électorat majeur chez les retraités, où il fait quasiment jeu égal avec la majorité présidentielle.
01:20Et ce vote sera clé pour le second tour.
01:22Est-ce qu'il va y avoir chez les retraités un effet d'inquiétude par rapport à un scénario de l'ingouvernabilité ?
01:27Ou est-ce qu'au contraire, ces retraités vont confirmer leur vote pour ceux qui l'ont exprimé pour le Rassemblement national ?
01:32Ou un effet de lassitude ?
01:34Alors, il peut y avoir, vous savez, dans les législatives, il y a quelques règles.
01:37Soit vous avez un vote de confirmation, c'est-à-dire que le second tour confirme le premier, auquel cas on serait plutôt sur une solide majorité relative.
01:44C'est en tout cas ce que donnent nos projections d'hier.
01:46Pas tout à fait sur la majorité absolue.
01:48Il y a un effet d'amplification, comme on l'a eu par exemple en 1981, où les tendances du premier tour permettent aux partis arrivants en tête de progresser encore.
01:56À ce moment-là, l'URN pourrait avoir la majorité absolue.
01:58Et puis, il y a un exemple qu'il ne faut pas oublier, c'est celui de 1978.
02:03Ce sont des législatives de rectification, où là, on s'est couché au soir du premier tour en 1978, on était encore tout jeunes.
02:09Mais la gauche pouvait l'emporter.
02:11Et puis, il y a eu les appels entre les deux tours.
02:13Et finalement, la majorité du président Giscard d'Estaing l'a emporté d'une courte tête.