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BFMTV met en place un nouveau numéro de l’émission spéciale “l’Assemblée BFM” présentée par Benjamin Duhamel ce mercredi soir. Au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre, BFMTV réunit des représentants des principales formations politiques du pays pour débattre sur l’avenir du gouvernement de François Bayrou. 

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Transcription
00:00On a beaucoup vu, entendu des responsables de votre parti
00:04expliquer qu'il y avait des choses, comment dire, alliances améliorantes.
00:09On a vu les responsables du Parti Socialiste rencontrer à plusieurs reprises
00:12la ministre du Budget, le ministre de l'Économie,
00:14précisément pour aboutir à cette non-censure.
00:17Vous dites tout ça c'est oublié,
00:19on revient au fond dans les rangs du Nouveau Front Populaire
00:21et on censure comme un seul homme ?
00:23Tout simplement parce que le compte n'y est pas.
00:25C'est vrai qu'on a essayé de négocier en conscience pour obtenir des victoires
00:28dans le cadre du budget 2025, parce que c'est maintenant que ça se négocie
00:31et la France a besoin d'un budget.
00:33On a obtenu des avancées, on peut se féliciter de la hausse du budget de l'ONDAM,
00:38du fait que le gouvernement renonce à la non-remboursement des états.
00:41ONDAM, Objectif National de Dépense de l'Assurance Maladie,
00:43c'est au fond la trajectoire des dépenses en santé.
00:45Pour autant, et je sais qu'on va parler des retraites après,
00:47on avait demandé la suspension de la réforme des retraites
00:50et nous ne l'avons pas obtenue.
00:51À la place, on a obtenu une forme de renégociation
00:54qui est en fait une forme de mission impossible
00:56puisque M. Bayrou a dit, les partenaires sociaux,
00:59vous avez trois mois pour vous mettre d'accord, je ne suspends pas
01:02et le mandat que je vous donne, c'est de combler un déficit
01:07qui serait de l'ordre de 50 milliards d'euros.
01:09Et il y a un tourloupe sur le montant de ce déficit
01:12et si je peux prendre 30 secondes pour l'expliquer, je veux bien
01:14parce qu'il faut que les téléspectateurs comprennent.
01:17Bayrou, ces 50 milliards d'euros, c'est un chiffre qu'il a lui-même forgé
01:20lorsqu'il était au commissaire au plan et qui intègre au déficit des retraites
01:26les retraites payées par l'État pour les fonctionnaires de l'État.
01:29C'est aggrave de 35 milliards d'euros le déficit.
01:31On aura tout le temps, je vous promets, de rentrer dans le détail
01:33de la question des retraites et notamment dans toutes ses subtilités
01:36mais juste pour que les choses soient très claires
01:38pour ceux qui nous regardent ce soir,
01:39il n'y a plus de doute sur le fait que les députés du Parti socialiste
01:43voteront demain après-midi la motion de censure
01:46déposée par votre collègue de droite.
01:48Ça n'est pas du tout ce que je dis puisque des discussions
01:52sont encore en cours au sein du groupe socialiste
01:55et je respecte et au sein de mon parti, je vous donne ici la position qui est la mienne.
01:59Vous m'avez demandé de vous dire ce que je voterais si demain j'étais député.
02:03Moi, je pense que le compte n'y est pas, que la suspension,
02:06on l'a demandé, on était légitime à la demander
02:08avec une légitimité des Français.
02:11Cette réforme, elle incarnait la brutalité sociale
02:14de la politique d'Emmanuel Macron, la brutalité démocratique aussi
02:17et si François Bayrou ne nous l'a pas cédé,
02:20c'est parce qu'il a voulu donner et céder à Laurent Wauquiez au Républicain.
02:25Je termine juste, je considère que les Républicains
02:28ont quand même obtenu Bruno Retaillé au ministère de l'Intérieur
02:31et M. Darmanin au ministère de la Justice.
02:33Ils ne peuvent pas non plus tout avoir, d'autant plus qu'à l'époque
02:37de cette réforme des retraites, ils étaient nombreux à s'y imposer.
02:40Donc c'est irresponsable et il faut que chacun fasse des compromis.

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