• il y a 7 heures
Le téléphone portable de Louise, 11 ans, a été retrouvé vendredi 7 février dans la forêt des Templiers, en Essonne, où le corps inerte de la fillette avait également été retrouvé, quelques heures après le signalement de sa disparition par sa sœur. Deux premiers suspects avaient été interpellés et placés en garde à vue, avant d'être mis hors de cause. Ce lundi 10 février, leur avocate annonce déposer plainte pour "violation du secret de l'enquête", "recel du violation du secret de l'enquête" et "atteinte à la probité", à la suite de la divulgation de l'identité de son jeune client de 23 ans sur les réseaux sociaux et dans la presse. Toujours ce lundi, deux personnes ont été placées en garde à vue : un homme de 23 ans suspecté de meurtre sur mineur, et sa mère âgée de 55 ans, soupçonnée de non-dénonciation de crime.

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Transcription
00:00J'aimerais Laurent qu'on revoie cette carte pour bien prendre conscience des lieux, du trajet, de ce que cherchent précisément les enquêteurs et de la chronologie des faits.
00:0813h50 vendredi, Louise quitte son collège. La dernière image que l'on a d'elle, c'est le passage piéton où elle est filmée par une caméra de vidéosurveillance à 14h.
00:19Tout ça, ça se situe dans un petit périmètre, il y a à peu près un kilomètre.
00:22Entre chez elle et le collège, il y a 13 minutes à pied.
00:24Voilà, il y a 13 minutes à pied et son corps est retrouvé derrière son habitation, derrière ses maisons.
00:31Et donc, toute la question est de savoir qu'est-ce qui s'est passé ?
00:34Est-ce qu'elle s'est rendue dans ce bois avec un individu ? Est-ce qu'elle y a été emmenée de force ? Est-ce que son corps a été déplacé ?
00:42Exactement. Elle n'avait aucune raison sur le chemin de l'école de se retrouver dans ce bois. Aucune.
00:48On a pu croire au début que c'était son chemin, qu'elle allait faire un trajet par le...
00:53On le voit bien sur le plan, par la gauche, elle n'avait aucune raison.
00:56Sa famille a expliqué que ce chemin... Et puis en plus, il y a la caméra de vidéosurveillance qui est sur la grande rue, la départementale 117.
01:03Elle est quasiment arrivée chez elle. C'est une zone pavillonnaire.
01:10C'est des petits appartements, des petits pavillons, c'est un lotissement.
01:16C'est à la fois très calme, et puis à la fois tout d'un coup il y a du monde, et puis à défaut il n'y a personne.
01:22Et c'est vrai que c'est en plein milieu du début d'après-midi, c'est le drame du collège en sixième où les enfants ne sortent jamais tous à la même heure,
01:32contrairement à la primaire où à 17h30 ils sont tous devant l'école et il y a une grappe de parents qui viennent les chercher.
01:37Là, comme tous les enfants de sixième, c'est la première année qu'elle fait l'aller-retour l'après-midi chez elle, tous les jours certainement, à des horaires différents.
01:45C'est ce que font beaucoup d'enfants de ce collège.
01:47Et c'est ce que font tous les enfants de ce collège.
01:49Il y a la caméra, on le voit sur le plan, qui la voit une dernière fois, avec cette silhouette derrière elle d'un individu avec la doudoune noire.
02:02C'est pour ça qu'à chaud quand ils ont vu ça, il y a les policiers spécialisés dont le boulot maintenant est de suivre les gens sur caméra.
02:10D'ailleurs, à Paris, c'est un job à plein temps si on vous dit de suivre quelqu'un à partir d'un...
02:15Parce qu'il faut jongler des caméras de nos hôtes.
02:17Là, il n'y en a pas non plus 200, on n'est pas sur les Champs-Élysées.
02:21L'ancienne maire nous expliquait qu'il y avait une dizaine de caméras.
02:27Donc ils l'ont trouvé assez vite.
02:29C'est pour ça que dans la silhouette, les policiers locaux ont cru reconnaître quelqu'un qui connaisse bien et qui a eu cette perquisition à chaud,
02:37alors que le corps de Louise n'avait pas été encore retrouvé.
02:40Autrement dit, les policiers ont agi là, dans l'urgence, pour faire une levée de doutes.
02:44Voilà, ça c'était les deux premiers rapports.
02:46Là, on n'est pas tout à fait dans ce cas de figure, puisque là, aujourd'hui, il y a non seulement cette vidéo,
02:51mais il y a le témoignage, comme le disait Pauline tout à l'heure, d'une petite fille, d'une copine de Louise,
02:58qui dans ce petit lotissement des parents, c'est pas des rues...
03:02Dans le lotissement des parents, il y a les rues qui tournent.
03:04Dans ce lotissement-là, une petite fille a aperçu Louise avec un individu, le même individu apparemment,
03:11avec la fameuse doudoune noire, en direction du bois qui est derrière chez elle.
03:16Et avec un autre élément, un objet aussi, qui a été retrouvé dans ce bois, pouvant appartenir à l'une des...
03:21On sait, parce qu'ils ont ratissé, évidemment, les policiers, ça a été leur premier travail.
03:24Une fois qu'ils l'ont découvert à 2h du matin, ils ont isolé d'abord la scène de crime, le petit périmètre autour du corps.
03:31Ils avaient donc le téléphone, puisqu'on l'apprend aujourd'hui.
03:34Il y a eu l'autopsie, et donc, évidemment, aujourd'hui, nous on ne le sait pas, mais ils ont ou pas un ADN de l'agresseur,
03:42vraisemblablement, on peut supposer qu'ils en ont un à ce stade,
03:46et puis ensuite, par cercle concentrique, ils ont cherché l'arme, dans un périmètre de plus en plus grand.
03:52Alors justement, il y a plusieurs questions qui se posent.
03:54Il y a celle de l'arme, on va en parler dans un instant, mais avant, j'aimerais qu'on revienne avec vous, Pauline, sur l'autopsie.
03:58Parce qu'on ne sait pas ce qui s'est passé entre 14h et 1h50 du matin, et on ne sait pas de quelle façon elle est morte.
04:05On sait qu'elle a des plaies sur son corps, plusieurs plaies.
04:09On ne sait pas si ce sont ces plaies, en fait, qui ont causé le décès.
04:15Alors, l'autopsie, factuellement, elle a été réalisée samedi après-midi à l'Institut médico-légal de Corbeil,
04:19et c'est le parquet des vrilles qui communique ces résultats partiels en expliquant que ça a permis de révéler la présence de très nombreuses plaies
04:26commises avec un objet tranchant, mais le mot « couteau » n'est pas prononcé, et c'est important, dans des zones vitales.
04:32Voilà ce que dit le procureur des vrilles.
04:35Et à ce stade, précise-t-il, et c'est important aussi,
04:37aucun élément ne permet d'affirmer que des violences sexuelles ont été commises sur cet enfant.
04:42Voilà, c'est ce qu'on nous dit.
04:44Je pense, évidemment, que les enquêteurs ont plus d'éléments que cela.
04:48Et notamment la datation, l'heure du décès, qui va permettre, là encore, d'encore plus affiner, si vous voulez, resserrer les recherches.

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