À un mois des Jeux olympiques, la Seine est toujours trop polluée
Les précipitations des dernières semaines ont eu de lourdes conséquences hydrologiques. La Seine devrait accueillir les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), natation-marathon (8 et 9 août) et paratriathlon (1er et 2 septembre).
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00:00Il y a eu des analyses qui portent sur la semaine du 17 au 23 juin et qui montrent des concentrations en bactéries fécales en forte hausse par rapport aux deux semaines précédentes.
00:09On a une question de Nicolas. Nicolas, un téléspectateur qui se demande si cette pollution demeure, quel impact sur les épreuves en eau libre ?
00:17Oui, alors, c'est pas très très bien parti. C'est vrai que la Seine doit accueillir les épreuves de triathlon les 30, 31 juillet et 5 août, la natation de marathon.
00:24C'est la nage en eau libre, 10 km en eau libre, les 8 et 9 août et le paratriathlon, les épreuves de nage début septembre.
00:31Alors, il y a déjà eu des annulations en août dernier lors de plusieurs test events à cause justement de la mauvaise qualité de l'eau de la Seine.
00:38Il y a aussi les nageurs en eau libre qui ne peuvent pas s'entraîner depuis le début du mois de juin à cause des débits trop importants.
00:43La préfecture considère que c'est trop dangereux pour les nageurs.
00:47Alors, est-ce qu'il existe un plan B en cas de forte intempérie pendant les Jeux Olympiques ?
00:51Pas vraiment. Le triathlon, c'est trois épreuves. C'est le cyclisme, la nage en eau libre et la course à pied.
00:56Donc, difficile pour le CIO d'annuler la nage en eau libre. Ça dénature un petit peu le sport.
01:01Alors, on a une solution potentielle, c'est de décaler les épreuves de nage de quelques jours, de 24 à 48 heures,
01:07sachant qu'il y a quand même une limite parce que les Jeux Olympiques se terminent le 11 août.
01:10Donc, on ne peut pas étendre les Jeux Olympiques.
01:14Alors, le plus efficace, ça resterait quand même l'ensoleillement.
01:17Le soleil, il faudrait 15 jours de soleil consécutif pour que les rayons ultraviolets tuent finalement les bactéries qui sont dans la Seine.
01:24Voilà, donc du soleil à partir du 15 juillet et normalement le 30 août, on serait bien pour les épreuves dans la Seine.
01:29Ok, on va prier pour que le soleil arrive et s'installe sur la France.
01:32Je précise qu'un plan Baignade a été initié en 2018 pour dépolluer, rendre baignade la Seine et la Marne en vue des JO.
01:39Ce plan, il a coûté 1,4 milliard d'euros, dont 700 millions d'euros apportés par l'État.
01:46Donc, la moitié, plan qui devait permettre de réduire de 75 % la pollution bactériologique.
01:51Alors, vous avez parlé aussi du débit de la Seine, débit de la Seine qui est très élevé, trop élevé.
01:57Est-ce que ça peut avoir une incidence sur la cérémonie d'ouverture qui, je le rappelle, doit se passer sur la Seine ?
02:02Oui, justement, ça a déjà eu une incidence cette semaine parce qu'il devait y avoir une répétition générale avec 200 bateaux sur la Seine,
02:08une grande répétition générale avant la cérémonie d'ouverture, sauf que le débit, lundi, il était six fois plus élevé qu'en moyenne d'habitude.
02:15Et ce débit, il influe sur la vitesse notamment et la maniabilité des bateaux.
02:19Donc, c'est un petit peu compliqué de faire une répétition avec un débit qui ne sera pas les conditions réelles le 26 juillet.
02:25Un bateau qui arrive, par exemple, 15 minutes avant, ce n'est pas possible.
02:29Forcément, la cérémonie d'ouverture, elle est millimétrée, donc c'est un petit peu compliqué.
02:33Alors le positif, c'est qu'il y a déjà eu une répétition le 17 juin avec 50 bateaux.
02:38Alors concrètement, qu'est-ce qu'on regarde ? On regarde l'écart entre les bateaux, on regarde la vitesse, on calibre les caméras en fonction de l'arrivée des bateaux.
02:45Donc, on ne part pas de zéro, il y a déjà eu des répétitions, mais on envisage quand même un report de celles-ci à partir du 14 juillet.
02:52Le plus inquiétant, c'est quand même les épreuves plus que la cérémonie d'ouverture.