Dernière ligne droite avant le premier tour: la campagne pour les élections législatives s'achève ce vendredi 28 juin à minuit. Richard Ramos, député sortant Modem du Loiret, candidat à sa réélection, était l’invité de BFM Story ce vendredi.
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00:00Vous savez, je suis né dans une cité, j'ai monté ma boîte, j'avais 18 ans, j'étais président du club des créateurs et repéreurs d'entreprises, sur les petites boîtes.
00:06Sur l'économie, je ne suis pas d'accord avec vous, il y a eu des choses qui ont été faites et globalement, je trouve que c'est assez injuste.
00:15Globalement. Après, il faut regarder parce qu'ils ont beaucoup aidé les très grosses entreprises et pour les petites boîtes comme les nôtres,
00:20moi j'avais que 5 salariés, c'était compliqué parce qu'on a l'impression qu'on n'a le droit à rien et que pour faire des dossiers c'est compliqué.
00:27J'écrivais des journaux pour enfants pour qu'ils mangent bien, ça s'appelait Feuilles de Choux, pour apprendre aux enfants à bien manger.
00:33Et notamment, les enfants des quartiers, on faisait des recettes pour apprendre les pays du monde à travers la cuisine, parce que la cuisine, ça permet de connaître un peu mieux l'autre.
00:45Et donc vous sentiez que les petites entreprises moins aidaient les grandes ?
00:48Pareil pour les artisans, c'est toujours très compliqué pour lui parce qu'il n'a pas le temps, il n'a pas le temps d'aller faire plein de papelards.
00:56Lui, il se dit mais pourquoi quand j'ai besoin d'une aide, je n'ai pas une aide unique, un dossier unique ? Pourquoi quand je demande une petite aide à l'ADEME,
01:02c'est un dossier différent que quand je demande une aide à BPI France ? Pourquoi vous ne mettez pas des trucs uniques ?
01:08Et donc ça, il y avait ce sentiment-là. Mais économiquement, je ne partage pas l'avis de madame. Par contre, là où je partage son avis, et c'est là où on a échoué,
01:15c'est peut-être pour ça qu'on va prendre encore une claque, c'est possible, c'est que sur le régalien, c'est-à-dire que quand vous travaillez,
01:21moi j'ai trois filles, et que vous dites je vais me battre parce que je voudrais que mes enfants, ils puissent avoir à l'école publique autant de chances qu'à l'école privée.
01:30Ce n'est pas le cas, ce n'est pas ce sentiment-là. Quand vous allez à l'hôpital, vous avez le sentiment que vous êtes moins bien soigné que si vous allez à l'hôpital américain.
01:40Et donc, c'est sur le régalien, je pense que là, il n'y a pas eu des efforts de fait. Je pense qu'on a un bilan économique qui, globalement, tient la route. Honnêtement, je pense que ça, c'est assez injuste.
01:50Sauf sur, véritablement, vous savez, j'ai eu des mots très durs sur Bruno Le Maire, mais vraiment très durs sur les plateaux télé, parce que je trouvais qu'il ne parlait qu'aux grosses multinationales.
02:01Et notre tissu, il est fait de PME, d'artisans, de commerçants, de petites entreprises, avec auto-entrepreneurs, auto-entrepreneuses, et ça, il ne savait pas leur parler.
02:10On était comme si on parlait qu'aux multinationales, avec Shoes France, auxquelles on faisait venir que les gros. Et ça, c'est aussi une erreur.
02:16Même sur le plan économique, on a échoué de cette relation. Vous savez, on est en train de vivre quelque chose de puissant entre les élites et les humbles.
02:25Eh bien, dans le monde de l'entreprise, il y a pareil. Il y a les humbles, c'est-à-dire ceux qui ont 4, 5 salariés ou qui sont tous seuls, et puis les gros auxquels on a l'impression qu'à eux, on leur donne tout.
02:33Et c'est pareil dans le monde économique, comme dans le monde réel, sur la vraie vie des gens.