• il y a 6 mois
Cette semaine dans Sports Stream, Lucien Jahan reçoit Kévin Ramirez, le capitaine de l'équipe de France de Futsal. Les Bleus ont réussi l'exploit de se qualifier pour la première Coupe du monde de leur histoire, en Ouzbékistan du 14 septembre au 6 octobre 2024. En deuxième partie d'émission, ils pourront essayer le tennis de table en réalité virtuelle ! Le PingVR, soutenu par la Fédération Française de Tennis de Table, qui se joue sur Eleven Table Tennis, continue d'exploser dans le monde avec plus de 1,6 million de pratiquants.

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Sport
Transcription
00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, 25ème numéro de SportStream, ce soir
00:00:14on parle de futsal avec un des pionniers de la discipline, le capitaine de l'équipe
00:00:18de France, Kevin Ramirez, ça va Kevin ? Salut Lucien, bonsoir à tous ! Tu vas bien ? Super,
00:00:23je suis là, on va parler de futsal, on va parler de la discipline, on va échanger,
00:00:28tout va bien. Tu t'es entraîné aujourd'hui, c'est quoi le programme en ce moment ? Aujourd'hui
00:00:32beaucoup d'entraînement, hier aussi on double bientôt l'équipe de France, dimanche, rassemblement,
00:00:37on part au Costa Rica mardi pour une double confrontation et bientôt la coupe du monde.
00:00:42On rappelle, capitaine de l'équipe de France, 97 sélections, bientôt la 100ème, c'est
00:00:46quand même un truc assez symbolique je suppose ? J'espère la 100ème bientôt, on va penser
00:00:52à la 98ème, la 99ème, et puis j'espère la 100ème, c'est vrai que c'est symbolique
00:00:57et j'espère atteindre cette barre des 100 sélections. Normalement ça devrait le faire
00:01:02non ? Tu l'as dit, on va commencer par l'actualité, il y a le tournoi au Costa Rica du 14 au 16
00:01:10juin, c'est là, c'est la semaine prochaine, la liste est tombée lundi, tu en fais partie
00:01:14bien évidemment, mais ça faisait quand même un petit moment que tu n'avais pas retrouvé
00:01:17l'équipe de France, un an ? Un an, un an que je n'avais pas fait partie de cette équipe
00:01:22de France, on retrouve l'équipe de France avec grand plaisir, on s'est préparé, on
00:01:27est prêt, et puis voilà, on va montrer de ce qu'on est capable. On la voit cette liste,
00:01:32on la détaillera un petit peu plus tard, je crois qu'il y a 18 joueurs qui ont été
00:01:36convoqués par Raphaël Reynaud, donc tu en fais évidemment partie, je suis sûr que
00:01:40ça doit te démanger, un an sans le maillot de l'équipe de France, je sais comment tu
00:01:44es un peu, tu dois avoir envie là ? Ah non, de remettre ce maillot, de mettre le numéro
00:01:506, se donner pour les Bleus, pour cette équipe de France, et puis voilà, montrer qu'on est
00:01:54toujours là. Pourquoi le numéro 6 d'ailleurs ? Depuis que je suis tout petit, je jouais
00:01:58avec le numéro 6, je n'ai jamais lâché ce maillot, depuis que je suis au Clermont-Foutre,
00:02:02là-bas au centre, voilà, je ne sais pas, j'ai gardé ça, je ne sais pas, je l'ai gardé
00:02:07parce que c'est un numéro qui me plaisait, tout le monde veut le numéro 10, moi je prenais
00:02:10le numéro 6. Bon au moins, il était libre quoi. Oui, il était libre, c'est ça. Oui,
00:02:14du coup, cette compétition au Costa Rica, ce tournoi, c'est le dernier avant la Coupe
00:02:18du Monde qui sera en Ouzbékistan, donc du 14 septembre au 6 octobre prochain, et ça
00:02:23va être vraiment l'occasion d'effectuer les derniers réglages, ce tournoi au Costa Rica,
00:02:27c'est ça ? Derniers réglages, de voir un peu tout le monde aussi, de gagner sa place
00:02:32aussi, parce que maintenant il y a de plus en plus de joueurs, donc voilà, de voir aussi
00:02:36comment le groupe vit, avance rassemblement pour la préparation à la Coupe du Monde,
00:02:42qui va arriver très prochainement, puisque ça sera début août. On avait eu l'occasion
00:02:46de suivre un peu aussi l'équipe de France avec ce tournoi en Lituanie, alors tu n'étais
00:02:49pas sur le terrain, mais tu as commenté avec moi, c'était très sympa d'ailleurs, et l'équipe
00:02:52de France avait fait quand même de grosses performances, gagné contre le Brésil, ils
00:02:55avaient fait un nul contre l'Ukraine, on avait commandé des gros matchs contre des
00:03:01gros adversaires, des belles prestations, dans la continuité un peu de la qualification
00:03:05à la Coupe du Monde. Après, c'est la forme du moment, la vérité d'aujourd'hui n'est
00:03:12pas celle de demain, donc voilà, il faut aussi gérer un peu tout ça, il faut faire
00:03:16une revue d'effectifs, après bon, le groupe est assez stable depuis un certain temps,
00:03:20donc voilà, on rentre vraiment dans la préparation de la Coupe du Monde, parce qu'on connaît
00:03:25les groupes aussi de la Coupe du Monde, donc voilà, on se prépare, et c'est vraiment
00:03:30le dernier test avant la préparation et rentrer dans la Coupe du Monde.
00:03:34Je suppose que Kevin Ramirez, joueur, tous tes coéquipiers louent tes qualités, Kevin
00:03:38Ramirez commentateur, ils en ont pensé quoi ?
00:03:40J'étais un peu, on va dire, un peu fanatique, un peu chauvin, c'est mon équipe, après
00:03:49tout, je l'ai fait aussi pour les qualifications à la Coupe du Monde, c'était bien de dire,
00:03:53j'ai crié dans les oreilles des gens, mais après voilà, c'est mon équipe, c'est notre
00:03:58équipe de France, donc voilà, on est à fond derrière eux.
00:04:01Non, t'as été très bien, moi aussi, j'ai pas mal gueulé d'ailleurs, je me rappelle,
00:04:03donc on va voir d'ailleurs la poule de l'équipe de France au mondial en Ouzbékistan, on va
00:04:08la voir dans quelques instants, et ce qui est intéressant aussi avec cette poule qu'on
00:04:11va retrouver, c'est qu'il y a le Venezuela, voilà, l'Iran, le Venezuela, le Guatemala,
00:04:14et puis évidemment la France, et le Venezuela que vous allez retrouver dans une semaine
00:04:18de Costa Rica.
00:04:19C'est ça, donc le match a été acté, après c'est pas plus mal, on va montrer de quoi
00:04:26on est capable, on va pas aussi non plus, je pense, tout dévoiler, après ça reste
00:04:30un match, quand on est sur le terrain, on peut pas se cacher, donc voilà, on n'a jamais
00:04:34joué il me semble contre le Venezuela, voilà, on sait que dans la poule il y a l'Iran, c'est
00:04:39une des meilleures nations au monde, au foot salle, le Venezuela, le troisième, la dernière
00:04:44Copa América aussi, qui a joué aussi des phases finales de Coupe du Monde, qui a l'expérience,
00:04:48voilà, on va se jauger un peu, et puis on va essayer de bien finir la saison, pour
00:04:53enchaîner assez rapidement sur la prépa.
00:04:55Tu dirais que c'est la meilleure équipe de France de l'histoire là, actuellement, ou
00:04:58pas ?
00:04:59Ah, c'est celle qui s'est qualifiée à la Coupe du Monde, mais la meilleure équipe
00:05:03de France de l'histoire, je sais pas, honnêtement, moi j'ai joué avec des grands joueurs aussi,
00:05:09et dans le passé on s'est qualifié à l'Euro, il y avait quand même aussi beaucoup d'automatisme
00:05:13avec les joueurs avec qui j'ai joué, on était performants, on a fait des gros matchs,
00:05:18en tout cas c'était un groupe plus restreint, on avait moins de joueurs, ça c'est une certitude,
00:05:22là on a beaucoup plus de joueurs, on a beaucoup plus de...
00:05:25La plus complète quoi, peut-être ?
00:05:26Voilà, en tout cas elle est bien plus complète, elle est bien plus prête dans tous les compartiments
00:05:31du jeu et physiquement surtout, parce qu'on a franchi un cap à ce niveau-là, et puis
00:05:35elle est bien plus accompagnée dans tous les sens du terme, c'est-à-dire par la fédération,
00:05:40par le staff, tout le monde est bien plus prêt, parce qu'il y a un travail aussi derrière
00:05:46qui a été fait par les différents acteurs qui étaient là dès le début, notamment
00:05:50Pierre Jacqui, Michel Mufajoli, Pierre Sondheim qui n'est plus là, mais c'est des gens qui
00:05:54ont fait beaucoup pour ce sport, et on est dans cette continuité, et puis avec le sélectionneur
00:05:58qui a su ramener un...
00:06:00Je sais pas, Raphaël Reynaud, qui a eu ce côté ambitieux, ce côté aussi vraiment
00:06:06hargneux, je sais pas s'il est auvernien ou pas, il est de ma région, donc je pense
00:06:10que c'est...
00:06:11Non mais c'est vrai qu'il a ramené aussi ce côté vraiment ambitieux, et puis on voit
00:06:16les résultats.
00:06:17Je me rappelle, on en parlait beaucoup en off tous les deux, tu me disais que Raphaël
00:06:21Reynaud, c'était l'exigence poussée à l'extrême, avec beaucoup de bienveillance
00:06:25aussi, mais vraiment très très exigeante.
00:06:26Oui, énormément de bienveillance, exigence et de passion, parce que finalement, il fait
00:06:30tout ça, parce que je lui ai dit, je connais très peu de gens aussi passionnés que lui,
00:06:36c'est vraiment...
00:06:37Mais c'est bien pour nous, parce qu'on avait besoin de ça finalement.
00:06:40Je pense que c'est ce qui manquait à l'équipe de France, c'était peut-être un peu plus
00:06:43d'exigence, de professionnalisme.
00:06:46Déjà de notre part, des joueurs de notre part, mais je pense qu'il a ramené quand
00:06:50même cette rigueur, même si elle était déjà présente.
00:06:54Pierre Jacqui, je le répète, il a fait un travail énorme, il était très exigeant,
00:07:00après il a ramené aussi ce côté ambitieux peut-être, Raphaël Reynaud, et voilà ce
00:07:05côté vraiment culture futsal, parce qu'il mange, il boit futsal, il dort futsal.
00:07:12Voilà, c'est bien et tout le monde a adhéré à ce projet, puisque c'est un nouveau projet
00:07:16aussi.
00:07:17Mais tiens, c'est quoi qui fait la force de cette équipe de France sur le terrain, je
00:07:20parle, quand par exemple on va demander à d'autres nations, comment elles parlent de
00:07:23l'équipe de France ?
00:07:24Nous, c'est surtout l'impact, on a ce côté, le projet, c'est on récupère la balle, on
00:07:31impacte l'adversaire, on récupère la balle, on file au but.
00:07:33On ne se pose pas de questions, on joue avec nos qualités, on ne rentre pas dans la tactique
00:07:37comme différentes nations.
00:07:38Peut-être que culturellement, ils ont un temps d'avance, mais nous, on a des joueurs
00:07:43exceptionnels techniquement, on a aussi cette force physique qui nous caractérise, donc
00:07:48on impacte nos adversaires, on ne se pose pas de questions, c'est ça, c'est vraiment
00:07:52on impacte notre adversaire.
00:07:54Tiens, tu peux rappeler, juste pour ceux qui suivent peut-être l'émission dans le chat
00:07:58en direct, le futsal, les différences entre le football et le futsal, très rapidement
00:08:01juste pour que…
00:08:02Déjà, ça se joue à 5, un gardien, 4 joueurs, la dimension c'est 40 mètres sur 20 mètres,
00:08:06c'est un terrain de 20 balles.
00:08:07Au bout de 5 fautes, à la 6ème faute, c'est un pénalty à 10 mètres, c'est sans mur,
00:08:14évidemment.
00:08:15Corner, touche au pied, c'est de mi-temps, de 20 minutes, temps arrêté, c'est-à-dire
00:08:22qu'un match, généralement, dure une heure et demie.
00:08:23Ensuite, les changements illimités, c'est-à-dire qu'on peut rentrer à n'importe quel moment
00:08:31pour sortir.
00:08:32Une particularité aussi intéressante, c'est-à-dire qu'on appelle ça le power play, c'est-à-dire
00:08:36qu'on peut changer le gardien de but par un joueur qui a le même maillot que le gardien
00:08:41de but, mais qui peut jouer, et comme ça on joue en supériorité, c'est-à-dire qu'on
00:08:46trouvera plus de lignes de passes, normalement, si on le fait bien.
00:08:49Et puis, je pense que le gardien a 4 secondes, quand il a la balle dans les pieds, pour effectuer
00:08:57une passe.
00:08:58Le power play, ça avait payé d'ailleurs contre l'Ukraine, tu te rappelles ?
00:09:00Oui, exactement, on allait remonter vraiment…
00:09:02Ça finit combien déjà ? 4-4, non ?
00:09:044-4.
00:09:05On va quand même parler aussi de ton parcours, Kévin, parce qu'avant de faire du futsal,
00:09:09tu as débuté par le football, le foot à 11 contre 11, c'est quoi, toi, ton premier
00:09:12souvenir de foot ? Est-ce que tu te rappelles, je ne sais pas, une équipe qui t'a fait
00:09:15vibrer, un joueur ?
00:09:16Non, moi, mon premier souvenir de foot, vraiment, c'est les tournois, je mangeais les sandwiches
00:09:21merguez avec les frites, avec les potes, non mais vraiment, on faisait des tournois, c'est
00:09:27ça, c'était avec les potes.
00:09:28Vraiment, mon premier souvenir, c'est ça.
00:09:30Donc, à Clermont ?
00:09:31À Clermont, c'est ça, dans ma ville, dans la Gerza, jouer avec les potes, franchement,
00:09:37les tournois, on mangeait les frites avec le ketchup, tout ça, entre les matchs.
00:09:40Bon, maintenant, si on fait ça, on ne peut même plus avancer sur le terrain, mais c'est
00:09:44vraiment le premier souvenir que j'ai dans le foot.
00:09:47Et très vite, tu as su que tu voulais en faire ton métier, ça s'est passé comment,
00:09:50ça a mis du temps à émerger ?
00:09:51Non, moi, c'était la passion, moi, je voulais jouer, voilà, après, ça s'est bien passé,
00:09:56le centre à Clermont Foot qui m'a payé, je rejoins là-bas, je reste des années.
00:10:01Ensuite, il y a l'adolescence, voilà, on se perd un peu, mais on continue toujours
00:10:06à haut niveau.
00:10:07En Espagne, je joue en national, je suis né en Espagne en national senior, ce qui est
00:10:12bien, mais bon, à l'époque, voilà, je connais le foot-salle en Espagne, qui est culturellement
00:10:18parlant et culturellement ancré dans la société, tout le monde joue là-bas, et en fait, j'adhère
00:10:25vraiment au foot-salle, je prends beaucoup plus de plaisir qu'au football.
00:10:27Pourquoi ?
00:10:28Parce que je touche plus la balle, je suis plus… Au football, je m'ennuyais, moi,
00:10:32je jouais au numéro 6, c'était des longs ballons, surtout en national, le défenseur
00:10:36central, sans manquer de Resval à la nationale, le défenseur central qui envoie une praline
00:10:40à l'attaquant, on se bat au milieu de terrain, au foot-salle, c'était beaucoup plus propre,
00:10:44c'était, voilà, on touche la balle, on est concerné pour toujours, on n'est que
00:10:47quatre finalement, donc il faut être concerné, donc vraiment que du plaisir, voilà.
00:10:52C'est vrai que t'as un contact permanent avec le ballon, en fait, au foot-salle.
00:10:55Avec le ballon ou avec l'adversaire, ou avec l'espace libre, parce qu'il faut
00:10:59toujours prendre des décisions, que ce soit avec ou sans ballon, donc on est concerné
00:11:02par le jeu, pas forcément par le ballon, mais par le jeu.
00:11:05Quand on a le ballon, oui, mais quand on a l'adversaire, il faut demander le ballon
00:11:08ou chercher l'espace libre, donc notre cerveau, il va à 2000, et en fait, après, je pense
00:11:13que ça devient une drogue, ou ça devient vraiment un kiff, quoi.
00:11:16Donc, aucun regret de ne pas avoir persévéré dans le foot, dans le football ?
00:11:22Absolument aucun, peut-être celui de la fiche de paye.
00:11:27Non, mais franchement, absolument aucun, parce que finalement, j'allais être un joueur
00:11:32peut-être lambda de national, j'ai réussi à faire une carrière internationale, jouer
00:11:36pour l'équipe de France pendant de nombreuses années, être aussi, d'une certaine manière,
00:11:41un ambassadeur du foot-salle en France, donc franchement, aucun regret.
00:11:45Ça m'a permis de voyager partout dans le monde, j'ai joué dans énormément de championnats,
00:11:49énormément de tournois contre les meilleurs du monde, avec des grandes stars du football
00:11:53aussi, finalement, dans ces tournois-là, donc aucun regret que vraiment de la gratitude,
00:11:58de la reconnaissance, et en fait, du plaisir.
00:12:02C'est vrai que je t'ai présenté comme un pionnier, j'aurais pu prendre aussi le terme
00:12:05ambassadeur, parce que t'as quand même été le premier joueur français de foot-salle
00:12:08à signer un contrat pro dans cette discipline.
00:12:10Comment ça s'est fait ? C'était quoi, une opportunité que t'as su saisir ?
00:12:14Écoute, ça s'est fait, je ne voulais pas en faire mon métier.
00:12:16Quand j'ai commencé le foot-salle, je travaillais à côté, dans un hôtel, je le dis, j'étais heureux.
00:12:22Après, finalement, avec beaucoup de travail, évidemment, et d'investissement, on m'a proposé
00:12:27un contrat, je l'ai signé, je suis parti ensuite à l'étranger, dans pas mal de pays.
00:12:32Après, moi, ça, c'est bien, j'en suis fier, mais en fait, pour moi, c'était vraiment
00:12:39naturel, quelque chose de normal qui est venu.
00:12:42Après, c'est vrai que j'ai pris plus conscience de certaines choses que je devais faire,
00:12:47parce qu'il y a des devoirs aussi.
00:12:49Moi, je me suis toujours imposé ça vis-à-vis des jeunes et des gens qui étaient autour de moi.
00:12:55Mais en fait, ça, on n'y pense pas.
00:12:57On signe, on est heureux, mais on ne pense même pas que c'est son métier, finalement,
00:13:00parce qu'on a joué toute sa vie.
00:13:02Ça n'a pas été dur, l'adaptation, parce que tu dis quand même que tu bossais dans un hôtel à côté.
00:13:05Après, tu commences à signer un contrat pro.
00:13:07Ça demande, comme tu le dis, une exigence peut-être un peu plus poussée, une autre
00:13:12sorte de professionnalisme.
00:13:14Franchement, ça peut être que plus facile, parce que travailler dans un hôtel, c'était
00:13:19six à huit heures par jour.
00:13:21On est debout, mais on doit se réveiller, on doit aller travailler.
00:13:25Ensuite, on va au sport.
00:13:27Après, on ne fait que du sport.
00:13:29Après, c'est d'autres habitudes, une autre hygiène de vie.
00:13:33Mais je pense que c'est bien plus simple.
00:13:35Ça veut dire quoi, d'ailleurs, être professionnel pour Kevin Ramirez ?
00:13:39Dis-moi, ta vision du professionnalisme, c'est quoi ?
00:13:42En fait, ça, c'est vraiment la question.
00:13:45Parce que professionnel, oui, beaucoup pensent à un particulier.
00:13:47Oui, c'est ça.
00:13:48On a signé.
00:13:49Oui, on est professionnel.
00:13:50On a le statut professionnel.
00:13:51Mais le professionnalisme, finalement, c'est quoi ?
00:13:54Moi, avant de signer mon premier contrat professionnel, je travaillais dans un hôtel,
00:13:57mais j'avais une exigence.
00:13:59J'essayais de me donner le meilleur de moi-même pour aller jouer.
00:14:03Professionnalisme, c'est un mode de vie.
00:14:06Après, chacun a son propre mode de vie.
00:14:11Chacun l'entend comme il le veut.
00:14:13Mais moi, le professionnalisme, c'est m'investir à 100 %,
00:14:16respecter mon corps, respecter l'aspect mental aussi qu'on a négligé ici de nombreuses années.
00:14:22C'est me donner les moyens d'être le plus performant possible,
00:14:25dans la limite du possible, évidemment.
00:14:30Si je m'entraîne 20 heures par jour, je ne serai jamais aussi technique que Ronaldinho.
00:14:34Dans la mesure du possible, c'est m'exiger le plus possible,
00:14:39me donner les moyens d'être le plus performant possible.
00:14:41Et ça, très vite, tu as réussi à le mettre en place pour toi,
00:14:43ce professionnalisme bien structuré où ça a mis du temps à émerger.
00:14:47Avec l'expérience, maintenant, tu considères que…
00:14:50Ça fait des années quand même que je me le suis imposé.
00:14:54Honnêtement, j'ai vu que je n'étais pas le meilleur techniquement.
00:14:57Je n'étais pas le plus rapide, je n'étais pas le plus grand athlète.
00:14:59Donc, il fallait que je fasse d'autres choses à côté.
00:15:01Grâce notamment à des joueurs qui ont joué avec moi,
00:15:04qui étaient champions du monde, qui étaient capitaines aussi de l'équipe nationale du Portugal.
00:15:08Des gens que j'ai pu côtoyer assez jeunes.
00:15:10Finalement, j'ai vu qu'ils ne sont pas arrivés par hasard.
00:15:14Donc, j'ai vite appris d'eux.
00:15:16Mais aussi, j'ai vu que moi, j'avais des lacunes que d'autres n'avaient pas.
00:15:20Donc, je devais combler ça par du travail, par de l'investissement,
00:15:24par la connaissance du jeu.
00:15:26Parce qu'on parle, oui, physique, mental, l'hygiène de vie.
00:15:29Mais en fait aussi, il y a l'aspect intelligence, connaissance du jeu.
00:15:33C'est-à-dire que moi, j'étudiais aussi beaucoup.
00:15:35C'est-à-dire que j'étudiais à l'entraînement, j'étais sur le côté, j'analysais.
00:15:38Je regardais beaucoup de matchs.
00:15:39Donc, il y a ça aussi, la connaissance du jeu.
00:15:40Ça me permettait de prendre des décisions plus rapidement, d'anticiper.
00:15:45Et au basket, ça se fait beaucoup aussi.
00:15:48Oui, carrément.
00:15:50La connaissance du jeu, nous, on va apprendre à te connaître un peu plus, toi.
00:15:53Parce que je t'ai demandé de choisir une musique.
00:15:55T'as pas mal galéré.
00:15:56Au début, Kévin, c'est le premier à me dire ça.
00:15:57Je lui demande une musique.
00:15:58Il me dit, Lucien, je n'écoute pas de musique.
00:16:00J'ai dit, ah ouais.
00:16:01Mais il en a quand même trouvé une qui va parler à tout le monde,
00:16:03surtout la génération de Kévin.
00:16:05On l'écoute.
00:16:09Alors, nous, on ne l'entend pas.
00:16:10Peut-être que Julien, tu peux me dire si on ne l'entend pas, nous.
00:16:15Elle arrive, elle arrive.
00:16:17Voilà.
00:16:18Évidemment.
00:16:20Un vieux de la vieille.
00:16:22C'est quand même le début, là.
00:16:24Ah oui.
00:16:26Ah oui, le survive.
00:16:27On s'arrêterait de parler au refrain, tu vois.
00:16:29Bon, évidemment, France 98, logique, c'est un truc qui t'a marqué profondément.
00:16:34Moi, je suis né en 98, mais toi, t'avais déjà…
00:16:3697.
00:16:37Voilà.
00:16:38Ah, ça m'a marqué.
00:16:40En fait, au-delà de la victoire, tout le monde était ensemble.
00:16:43Je me rappelle, je célébrais la…
00:16:44Bon, je ne sais pas bien de le dire, mais moi, je célébrais la victoire de la France sur le capot d'une voiture.
00:16:49J'avais 10 ans, 11 ans.
00:16:51C'était vraiment un moment de partage, parce que finalement, il y avait…
00:16:54Je ne sais pas, c'était vraiment tout le monde était ensemble.
00:16:58Tu te rappelles de cette finale, oui, où tu étais avec qui ?
00:17:01Je me rappelle vraiment parfaitement.
00:17:03J'étais avec des amis.
00:17:05J'ai commencé à regarder la première mi-temps chez moi.
00:17:07J'avais un maillot du Brésil.
00:17:09Ronaldo.
00:17:10Ronaldo, mais parce que je n'avais pas de maillot de la France.
00:17:13J'ai changé à la mi-temps parce que j'ai réussi à trouver un maillot de Didier Deschamps qu'ils avaient vendu à Auchan.
00:17:18Un copain me l'avait laissé.
00:17:20C'est vrai, parce que moi, j'adorais Ronaldo, mais je ne sais pas.
00:17:23J'étais petit, mais j'étais évidemment pour la France.
00:17:26Mais je jouais avec des amis chez moi la première mi-temps.
00:17:28Et ensuite, dehors, la deuxième mi-temps, autour d'un barbecue.
00:17:31Je suis un grand fan de barbecue.
00:17:34Évidemment, oui, c'est une musique qui a marqué toutes les générations.
00:17:37Et qui, encore maintenant, quand on la repasse, ça ambiance tout le monde.
00:17:39Ça ambiance tout le monde.
00:17:41C'est des souvenirs, des beaux souvenirs.
00:17:43En espérant, pourquoi pas, l'écouter à l'acte septembre.
00:17:47Oui, bien sûr, en Ouzbékistan, je le rappelle.
00:17:49Alors, on a parlé évidemment de musique.
00:17:51Maintenant, on va te remémorer encore quelques souvenirs.
00:17:53Puisqu'on s'est permis d'aller prendre quelques photos sur tes réseaux sociaux.
00:17:56On va te les passer.
00:17:57Puis, tu vas tout simplement nous les commenter, nous dire ce qu'elles t'inspirent.
00:18:00OK ?
00:18:01Allez, c'est parti.
00:18:02La première photo.
00:18:05Qu'est-ce que tu te rappelles de ça ?
00:18:06Première sélection aux Etats-Unis.
00:18:09C'est ça.
00:18:10Là, je vois Michel, un pays à son âme.
00:18:12Michel Mufajoli, qui nous a quittés à cause du Covid.
00:18:16Première sélection.
00:18:18Ça, c'est le titre au KB, au Kremlin.
00:18:21Kremlin B-7 United, le titre.
00:18:23Oui.
00:18:24Attends, on va quand même revenir.
00:18:26On a un peu teasé, là.
00:18:27T'as vu, on t'a fait un petit teasing bien sympa.
00:18:29On va quand même revenir à ta première sélection.
00:18:31T'as pas trop changé.
00:18:32On voit pas trop, c'est un peu fou.
00:18:33Non, ça va.
00:18:342014, quand même.
00:18:352014.
00:18:37Pierre Jacqui, qui est là.
00:18:39L'ancien sélectionneur.
00:18:40Il reste Joe Evinduro, qui est là-bas.
00:18:43Sid, qui est là.
00:18:45On est trois, il me semble, depuis.
00:18:48On est toujours là.
00:18:49Après, tous les anciens qui sont là,
00:18:51qui ont fait aussi que l'équipe de France arrive là où elle est.
00:18:55Parce que, franchement, sans ces gens-là,
00:18:57sans ces joueurs-là,
00:18:59on serait pas chapeau deux à la Coupe du Monde, peut-être.
00:19:01Oui, de toute façon, je me rappelle que t'avais fait un...
00:19:03On le verra un peu plus tard, je tease un peu aussi.
00:19:05Mais t'avais fait un petit poste après la qualif à la Coupe du Monde
00:19:07en disant bien que c'était la récompense,
00:19:10la consécration de toutes les générations
00:19:12qui ont oeuvré pour...
00:19:15Voilà, c'est ça.
00:19:17Mais pour rentrer un peu plus dans le détail de cette première cape,
00:19:20qu'est-ce que t'as ressenti, toi ?
00:19:22Tu peux nous décrire un peu ce moment ?
00:19:23Ça doit être un moment suspendu dans le temps, là.
00:19:25La Marseillaise, le maillot...
00:19:27Je pensais pas y aller, honnêtement,
00:19:29parce que mes documents étaient en cours.
00:19:31Mon passeport...
00:19:33J'avais eu des problèmes pour ma nationalité,
00:19:36puisque j'étais parti à l'étranger très jeune, j'étais espagnol.
00:19:39Je pensais pas y être quand je l'ai appris,
00:19:41je l'ai dit à ma mère,
00:19:42ma mère ne me croyait pas.
00:19:44Mais c'était une énorme satisfaction, une fierté.
00:19:47C'était incroyable, vraiment.
00:19:49D'ailleurs, j'étais à Clermont, je suis parti à Londres,
00:19:51parce que je jouais à Londres, je suis revenu à Clermont,
00:19:53je suis cherché mes affaires.
00:19:55J'étais comme un gamin, quoi.
00:19:58Et ensuite, on joue aux Etats-Unis,
00:20:00en plus aux Etats-Unis,
00:20:01qui est un pays où, moi, c'était la première fois
00:20:03que je voyageais aux Etats-Unis.
00:20:05Les gars qui m'ont vraiment intégré,
00:20:07franchement, de la meilleure des manières,
00:20:10j'ai été reçu vraiment...
00:20:12Ça, je le remercierai jamais assez,
00:20:13parce que c'est dur d'intégrer une équipe
00:20:15quand on est nouveau, surtout une sélection.
00:20:18Et puis la première Marseillaise,
00:20:21voilà, des frissons.
00:20:22Premier maillot bleu,
00:20:24des petites photos avec la famille,
00:20:26premier maillot qu'on donne à la famille,
00:20:27au papa, à la maman.
00:20:29Vraiment, ouais, des frissons, quoi.
00:20:31Trop bien. Et t'as pu profiter un peu du voyage aux Etats-Unis ?
00:20:33Ouais, on avait profité.
00:20:35T'es allé voir un petit match de basket ou pas ?
00:20:37Non, non, non.
00:20:39Non, on pouvait pas parce que c'était Milwaukee.
00:20:41Ah oui.
00:20:42Mais il y a une équipe de basket.
00:20:43Ah bah oui, il est Milwaukee Bucks.
00:20:44Et c'était en juin,
00:20:45donc c'était off-saison un peu.
00:20:48Mais non, on avait profité.
00:20:50T'inquiètes pas qu'on profite.
00:20:51Tiens, d'ailleurs, on parle de basket,
00:20:53juste un petit résultat que je vous donne comme ça.
00:20:54Le Paris Basketball,
00:20:55je sais pas si tu suis un peu,
00:20:56mais le Paris Basketball,
00:20:57ils ont perdu le premier match,
00:20:58ils ont gagné contre Monaco, là.
00:20:59Ils viennent de gagner le match 2,
00:21:00donc c'est assez...
00:21:01C'était faible à déparmer.
00:21:0277-70, avec un duo,
00:21:04je sais pas si tu suis dans le détail,
00:21:05Nadir Ify et TJ Shorts, 45 points.
00:21:07Voilà.
00:21:08Chapeau.
00:21:09Énorme.
00:21:10De tous les sports.
00:21:12Donc, on va passer à la prochaine photo, quand même.
00:21:16Voilà, donc tu le disais, cette photo,
00:21:18Kremlin-Bicêtre.
00:21:19Ouais, Kremlin-Bicêtre,
00:21:20c'est ma première année en France,
00:21:22parce que finalement,
00:21:23j'avais joué pendant une dizaine d'années à l'étranger.
00:21:25J'étais revenu en France
00:21:26parce que je souhaitais aussi
00:21:28revenir près de ma famille, en fait.
00:21:30Vraiment, c'était ça,
00:21:32je voulais rentrer en France.
00:21:33Ça s'est très bien passé.
00:21:35Après, je suis resté qu'un an dans ce club,
00:21:36on a fait le double,
00:21:37le double Coupe Championnat,
00:21:38je suis resté qu'un an.
00:21:40Mais des souvenirs incroyables,
00:21:42des supporters incroyables.
00:21:44Vraiment une très belle année.
00:21:46Et tu le disais,
00:21:47toi t'es un globe-trotter,
00:21:48t'as vraiment fait plein plein de destinations,
00:21:50mais remporter comme ça des titres en France,
00:21:53ça a toujours une saveur particulière,
00:21:56un petit truc en plus,
00:21:57ou pas forcément ?
00:21:59Bon là, parce que c'était ma première année en France,
00:22:01donc ça me tenait à cœur de remporter.
00:22:03Mais après, non, un titre, c'est un titre.
00:22:05Que ce soit au Pérou, en Chine, en France,
00:22:08honnêtement, moi, je prends tous les titres.
00:22:10T'as pas un titre quand même qui t'a...
00:22:12Mon premier.
00:22:13Mon premier titre en Angleterre.
00:22:15C'était quoi, 2013, non ?
00:22:16Ouais, 2000, non, non.
00:22:17Non, même avant ?
00:22:182012, je ne sais plus.
00:22:19C'est un peu avant.
00:22:21Voilà, ça m'a...
00:22:22Ouais, le premier titre,
00:22:23ça m'a...
00:22:24Je ne sais pas, c'était...
00:22:25Forcément, les premiers...
00:22:26Ouais, c'était une saveur vraiment particulière.
00:22:29Donc on va parler maintenant un peu...
00:22:31L'actualité récente, c'est que la saison prochaine,
00:22:33donc là, tu t'entraînes déjà,
00:22:34mais saison prochaine, tu reprends avec un club français,
00:22:36le Sporting Club Paris,
00:22:37le club le plus titré.
00:22:38Pourquoi t'as fait...
00:22:39Pourquoi t'as eu cette décision, là,
00:22:41de revenir en France ?
00:22:42C'était quoi, le...
00:22:43Bah, écoute, j'étais en Arabie Saoudite,
00:22:44ça se passait super bien.
00:22:45D'ailleurs, je...
00:22:46Normalement, moi, je me voyais finir, honnêtement,
00:22:49ma carrière là-bas.
00:22:52Lors d'un match, bah, j'étais en contact
00:22:54avec le manager, l'entraîneur, Rodolphe Lopez,
00:22:57donc ils ont discuté.
00:22:59J'ai toujours eu des bons retours du Sporting,
00:23:01comme c'est le club phare,
00:23:02le club le plus structuré,
00:23:03vraiment une structure très professionnelle,
00:23:05très carrée.
00:23:07J'ai toujours eu un bon feeling.
00:23:08D'ailleurs, j'avais passé mes diplômes de coach
00:23:10avec Rodolphe Lopez.
00:23:13Mais jamais, ça s'était jamais fait.
00:23:16Donc le président qui m'a dit,
00:23:17encore hier, puisque j'ai eu une réunion,
00:23:18ouais, ça fait 10 ans qu'on voulait que tu viennes,
00:23:20mais je sais pas,
00:23:21des concours de circonstances qui ont fait que...
00:23:23Voilà.
00:23:24Et je finis un match en Arabie Saoudite,
00:23:26je vois un message, Rodolphe, voilà,
00:23:28donc on se met d'accord, je sais pas,
00:23:30je voulais rentrer aussi pour ma fille, ma famille,
00:23:34pour être près de la famille,
00:23:35et puis voilà, on est plus près de la fin
00:23:38que du début,
00:23:39même si je me sens super bien,
00:23:41mais voilà, j'avais envie d'être aussi près de la famille,
00:23:45être dans une structure très professionnelle,
00:23:47parce que j'ai besoin de ça,
00:23:48j'ai besoin aussi d'être dans les meilleures conditions,
00:23:50notamment avec les échéances prochaines qui arrivent.
00:23:54Donc ça s'est fait,
00:23:55et puis je pense que c'était vraiment le moment
00:23:57pour que je signe le Sporting Paris.
00:24:00C'est quoi le niveau actuel de la D1,
00:24:02la foot salle du championnat de France ?
00:24:04La Val vient d'être titrée.
00:24:05La Val vient d'être titrée.
00:24:06Au situ par rapport aux autres championnats, tu vois.
00:24:08Non, non, attention.
00:24:09En France, on a tendance à se dévaloriser.
00:24:11Ouais, c'est vrai.
00:24:12Je pense que c'est français.
00:24:14Oui, oui, c'est vrai.
00:24:15Franchement, j'ai eu la chance de voyager
00:24:17vraiment partout dans le monde.
00:24:19On a un championnat qui s'est développé assez rapidement,
00:24:22même si on veut toujours aller plus vite,
00:24:24mais c'est un championnat quand même qui reste compétitif,
00:24:26qui est très physique, c'est vrai.
00:24:28Il faut le reconnaître, à l'image de la Ligue 1.
00:24:30Très physique.
00:24:31Les joueurs étrangers qui viennent des meilleurs championnats
00:24:33quand ils viennent en France,
00:24:34ils ont énormément de mal à s'adapter
00:24:36parce que c'est très physique.
00:24:37Mais c'est un championnat compétitif.
00:24:39Évidemment, on a l'Espagne,
00:24:41on a le Portuail qui est avec deux, trois équipes,
00:24:44l'Italie aussi.
00:24:47Mais après, la France qui se bat avec les pays de l'Est
00:24:50parce que les pays de l'Est ont aussi une grosse culture foot salle.
00:24:53Mais la France est là,
00:24:54et elle rattrape vraiment les années de retard
00:24:58dû au fait qu'on a commencé un peu plus tard en France.
00:25:02C'est ça aussi.
00:25:03On ne peut pas aller plus vite que la musique.
00:25:05J'avais repris une petite phrase que tu avais dit en mars 2016.
00:25:08Je vais te citer.
00:25:09On signe des contrats, mais on ne sait pas bien s'ils sont valables ou pas.
00:25:11Il y a toujours un peu cette forme de précarité dans le foot salle.
00:25:14Est-ce que c'est toujours le cas aujourd'hui,
00:25:16plusieurs années après, huit ans après ?
00:25:18C'est peut-être toujours le cas,
00:25:19mais en tout cas, la Fédération a mis en place les contrats fédéraux.
00:25:22Ça sécurise le joueur et le club.
00:25:26C'est un grand pas en avant quand même.
00:25:28Ensuite, évidemment, chacun a son contrat, chacun a son accord,
00:25:34chacun fait ce qu'il veut,
00:25:36mais il y a toujours cette précarité, il ne faut pas s'en cacher.
00:25:38Mais il faut savoir que la Fédération a fait énormément,
00:25:41notamment avec les contrats fédéraux,
00:25:42qui sécurisent quand même pas mal de choses.
00:25:44La photo qu'on va voir juste après, ça a aussi été un grand pas en avant.
00:25:47Ça va te remémorer de très bons souvenirs.
00:25:50On va la regarder tout de suite.
00:25:55Mon premier titre, c'est ça, c'est mes meilleurs souvenirs.
00:25:58La qualif pour l'Euro 2018.
00:26:02Ça, c'était en Turquie, mais on s'est qualifié en Croatie.
00:26:06Le meilleur souvenir, parce que le monde du foot salle
00:26:13ne respectait pas la France.
00:26:16Moi, je le répète, comme j'ai joué un peu partout,
00:26:19je connais énormément de monde un peu partout en Europe et dans le monde,
00:26:22ils voyaient la France comme...
00:26:24Là, on tape du poing sur la table, on se qualifie à l'Euro,
00:26:27on élimine la Croatie qui était demi-finaliste à l'Euro,
00:26:30il ne faut pas l'oublier, on les gagne.
00:26:315-4, c'est ça ?
00:26:325-4.
00:26:33Un match fou.
00:26:34Un match fou.
00:26:36Et puis, on se qualifie à l'Euro avec peu de moyens, finalement.
00:26:39Avec peu de moyens.
00:26:40Et on a vu aussi une évolution à ce niveau-là,
00:26:42puisqu'on s'est qualifié pour une grande compétition.
00:26:44Les moyens ont été mis après.
00:26:46Mais voilà, on a su...
00:26:48Là, on voit...
00:26:49Il y a Abdé Samad, il y a Soheil, Cid,
00:26:52il me semble que...
00:26:54Joe Evans aussi, donc il en reste finalement,
00:26:57il y en a un, deux, trois, quatre, cinq.
00:26:59Et on n'oublie pas tous les anciens, encore une fois,
00:27:01c'est grâce à eux que...
00:27:03Si on en est là aujourd'hui, donc...
00:27:05Voilà, c'est...
00:27:07The moment où on place la France sur la carte du foot salle européen et mondial.
00:27:12Il y a un autre moment très fort.
00:27:14Alors là, c'est peut-être le moment aussi de la confirmation.
00:27:16On regarde l'image juste après.
00:27:18C'était assez récent.
00:27:19La qualif pour la Coupe du Monde 2024,
00:27:22la première de l'histoire de l'équipe de France.
00:27:24Ah là, c'est vrai, c'est...
00:27:26Là, honnêtement, les larmes sont tombées.
00:27:28J'étais pas sur le terrain, mais c'est...
00:27:31Les jeunes, on voit que...
00:27:34Je pense qu'ils sont pas conscients d'où on vient.
00:27:39Mais nous, les anciens, on peut voir.
00:27:41On a joué vite.
00:27:43On a bien conscience de ce qu'on a réalisé.
00:27:46Même si on n'a jamais joué,
00:27:48ça va être nouveau pour nous aussi.
00:27:50On a plus d'expérience, évidemment.
00:27:52Mais là, c'est...
00:27:54C'est le summum, je pense, d'un sportif.
00:27:56Maintenant, on s'est qualifiés.
00:27:58Les places sont chères.
00:27:59Il va falloir aussi...
00:28:00Il faut en être conscient.
00:28:02Et on n'y va pas pour faire de la figuration ou quoi que ce soit.
00:28:06On y va pour prendre chaque match,
00:28:08pour être compétitif
00:28:10et pour rivaliser avec toutes les équipes.
00:28:13Il y a un objectif qui a été fixé en termes de résultats
00:28:16ou comme tu le dis, c'est plus match après match ?
00:28:18On connaît des fois les discours aussi.
00:28:20Non, mais...
00:28:22C'est notre 1re Coupe du monde.
00:28:24On va pas se mettre l'objectif d'être champion du monde.
00:28:27Mais il y a l'opportunité d'être champion du monde.
00:28:29Faut pas se le cacher.
00:28:31Donc, on a une équipe très compétitive.
00:28:33On l'a pu le montrer face aux meilleures nations du monde.
00:28:36Maintenant, il va falloir bien se préparer encore une fois.
00:28:39On a ce manque d'expérience en Coupe du monde
00:28:41puisqu'encore une fois, on ne l'a jamais joué.
00:28:43Mais on est conscient de nos forces.
00:28:46On a des énormes qualités, mais on a aussi des lacunes.
00:28:50Et je pense qu'on va déjà bien se préparer
00:28:54et on va essayer d'être le plus compétitif possible.
00:28:56Mais on va affronter toutes les équipes
00:28:58en étant conscient qu'on a des possibilités
00:29:01de battre n'importe qui
00:29:03avec le plus grand des respects, évidemment.
00:29:05Et puis, il y aura quand même une sacrée pression aussi.
00:29:07Je ne sais pas si on peut appeler le mot pression,
00:29:09mais dans le sens où la discipline
00:29:12peut clairement rentrer dans une autre dimension
00:29:14s'il y a résultat.
00:29:16Tu es d'accord avec moi ?
00:29:17Il peut y avoir un avant et un après Coupe du monde, clairement.
00:29:20Pression, je ne dirais pas ça.
00:29:21Responsabilité, bien évidemment.
00:29:23Comme à l'Euro.
00:29:24Après, à l'Euro, on fait un parcours incroyable.
00:29:27Mais on a vu un avant et un après.
00:29:28Là, c'est une Coupe du monde.
00:29:29Il y aura bien sûr plus de visibilité.
00:29:32Je pense qu'on sera bien plus accompagnés.
00:29:36Pression, on a l'habitude aussi.
00:29:39Mais non, responsabilité, oui.
00:29:41La responsabilité.
00:29:42Et puis, on a envie de montrer aussi
00:29:44que la France, elle n'est pas là pour rien.
00:29:46Les derniers résultats ont montré
00:29:48qu'on avait l'équipe pour rivaliser avec n'importe qui.
00:29:51C'est plus responsabilité, la pression.
00:29:54Je pense que les autres nations auront beaucoup plus de pression.
00:29:56Vous arrivez un peu en tant qu'outsider.
00:29:58Voilà, outsider.
00:29:59Et je pense que les autres nations
00:30:00n'ont pas envie de nous affronter non plus.
00:30:02En tout cas, tu l'as dit,
00:30:03il y a un savoureux mélange entre l'expérience et la jeunesse.
00:30:05Évidemment, tu connais tous les joueurs de l'équipe de France très très bien.
00:30:08On va faire un petit jeu.
00:30:09On l'avait déjà fait avec une joueuse de basket
00:30:11de l'équipe de France, Isabelle Yacou.
00:30:13On va te passer des photos de tous les joueurs
00:30:15de l'équipe de France de la dernière liste.
00:30:17Et tu vas devoir les décrire en un mot.
00:30:19Ça peut être une qualité, un surnom,
00:30:21je ne sais pas, une anecdote, un truc.
00:30:23Mais tu essaies de faire assez court.
00:30:25On essaye ?
00:30:26Allez, c'est parti.
00:30:28Magic.
00:30:29Francis Lococa.
00:30:30Je vais dire les noms à chaque fois.
00:30:32Allez, on enchaîne.
00:30:35Louis Marquet.
00:30:36On est sur les gardiens, là.
00:30:37Louis Marquet.
00:30:38Sérénité.
00:30:39Sérénité.
00:30:40Joévin Duraud.
00:30:42Feignant.
00:30:43Attends, pourquoi Feignant ?
00:30:46Je l'ai eu au téléphone il y a quelques jours.
00:30:48Ce n'est pas bien ce que je dis, c'est vrai.
00:30:50Parce qu'aux entraînements,
00:30:52ce n'est pas le même Joévin qu'on connaît.
00:30:54Je ne sais pas.
00:30:55Moi, je n'y arriverais pas, personnellement.
00:30:57Mais il est exceptionnel en match et à l'entraînement.
00:30:59Après, il vaut mieux que ça soit dans ce sens-là.
00:31:01Oui, évidemment.
00:31:02Mais non, c'est une grande qualité.
00:31:03Moi, si je fais ça, je suis mort.
00:31:05Franchement.
00:31:06J'en ai parlé avec lui il y a quelques jours au téléphone.
00:31:08Mais oui, c'est Feignant.
00:31:10Magnifique.
00:31:11Allez, on passe au meneur.
00:31:14Younes Hassane.
00:31:19Plat du pied sécurité.
00:31:22Je n'aime plus jouer à tournouse.
00:31:24Swill Moudine.
00:31:25Joueur emblématique.
00:31:29Lui, c'est tellement complet.
00:31:31Quel mot ?
00:31:35Il n'est pas complet, sinon.
00:31:36Oui, complet.
00:31:37Complètement complet.
00:31:38Complètement complet.
00:31:39Ce n'est pas mal, ça.
00:31:40Complètement complet.
00:31:42Mamadou Touré.
00:31:46Touré, c'est…
00:31:47Plombier.
00:31:48Il est plombier.
00:31:49Non, non, non.
00:31:50Mais je pense qu'il comprendra.
00:31:52Ok, bon.
00:31:53Écoute.
00:31:54Petite private joke.
00:31:55Kevin Ramirez, tiens.
00:31:57Casseur.
00:31:58Non, je ne sais pas.
00:32:00Casseur, pourquoi ?
00:32:01Les Marocains m'appellent le casseur.
00:32:03J'ai les deux Marocains de Laval,
00:32:05Sofiane El Messra et Bilal Bakali,
00:32:06qui me disent que je suis un casseur.
00:32:07Parce que, je ne sais pas…
00:32:08Tu as le tacle facile.
00:32:09Voilà, je pense.
00:32:10Tacleur, on va dire.
00:32:11Allez, tacleur.
00:32:12Tacleur, parfait.
00:32:14Allez, Cid.
00:32:15Cid Belhage.
00:32:16Boudeur.
00:32:17Boudeur, qui va jouer avec toi.
00:32:19Boudeur, recordman de sélection,
00:32:21on peut tout dire.
00:32:23Ah, mon petit Amine.
00:32:25Amine, Benslama.
00:32:26Mon petit Amine, c'est…
00:32:27Qui joue à l'étranger, Amine.
00:32:28Oui, qui joue en Espagne.
00:32:29C'est mon petit Amine.
00:32:31Freestyler, parce qu'il fait des gestes,
00:32:33des fois, à l'entraînement.
00:32:34Je ne sais pas ce que…
00:32:35OK.
00:32:38Allez, Ayoud Saadaoui.
00:32:40Juste après.
00:32:41Danseur.
00:32:42Danseur, c'est lui qui met l'ambiance dans les vestiaires,
00:32:44qui… OK.
00:32:45Danseur, lui.
00:32:46Danseur.
00:32:47OK, là, on enchaîne avec les Eliés.
00:32:49Pikachu, lui, c'est…
00:32:50Steve Bendali.
00:32:51Pikachu, lui, c'est l'électricité,
00:32:54des appuis de malade.
00:32:56Un qui va te plaire aussi, Nelson.
00:32:58Je sais peut-être le surnom que tu vas lui donner, non ?
00:33:00Nelson Hultin.
00:33:01Oui, tu le sais bien.
00:33:02Oui.
00:33:03Après, c'est mon petit Nelson aussi.
00:33:04Mais bon, après, on voit la tête.
00:33:05Mbappé dit plus de sale.
00:33:06On voit la tête.
00:33:07Voilà, Mbappé.
00:33:08Yuba Sumare.
00:33:09Tu as marqué un beau but, d'ailleurs, Nelson,
00:33:11contre…
00:33:12Premier match qu'on a commenté,
00:33:13contre la Lituanie, je crois.
00:33:14Oui, c'est ça.
00:33:15Belle reprise de volet.
00:33:16Yuba, aussi, c'est Charbonneur.
00:33:20Charbonneur.
00:33:21Oui, lui, il ne lâche jamais rien.
00:33:23Il est…
00:33:24Il est chiant.
00:33:25Il a passé…
00:33:26Et il a fait une super saison, franchement.
00:33:28Énorme saison.
00:33:29Un des meilleurs du championnat de France.
00:33:31Allez, Wassini et Guiriou.
00:33:33Oui, lui, c'est…
00:33:34Comment on appelle ça ?
00:33:35Le TGV.
00:33:36TGV, OK.
00:33:37Ultra rapide.
00:33:38Oui, c'est trop.
00:33:39La bête.
00:33:40On passe aux pivots.
00:33:41La bête.
00:33:42Nicolas Mélendez.
00:33:43La bête.
00:33:44J'avoue qu'il est massif.
00:33:45Oui, ça, c'est ma bête.
00:33:47Abdé Sabah de Mohamed,
00:33:49le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France.
00:33:51Le meilleur buteur.
00:33:52Oui.
00:33:54C'est vrai qu'il sait…
00:33:55C'est inné, non ?
00:33:56Il a un sens du…
00:33:57Buteur, oui.
00:33:58Oui.
00:33:59Arthur Tchapchette.
00:34:00Lui, c'est un tronc.
00:34:02C'est vrai.
00:34:03Je suis super content qu'il soit revenu en équipe de France,
00:34:06parce que finalement,
00:34:07juste aux entraînements, je le voyais.
00:34:09Là, il joue en Croatie.
00:34:10C'est un tronc, c'est une force tranquille.
00:34:13Bon, des fois, il a besoin de concentration,
00:34:15mais oui, un tronc.
00:34:16En plus, c'est le seul pivot droitier qu'on a,
00:34:18parce qu'on n'a que des gauchers.
00:34:19Donc, oui, vraiment…
00:34:20Un tronc.
00:34:21Allez.
00:34:23Et Roni Zakahi, pour finir.
00:34:25Lui, oui.
00:34:26C'est une force de la nature.
00:34:28Oui.
00:34:29Vraiment, je pense que vraiment,
00:34:30j'ai joué contre beaucoup de pivots.
00:34:32Force de la nature.
00:34:35C'est pas mal au niveau des pivots, quand même.
00:34:36Un tronc, force de la nature, et puis Nicolas…
00:34:38Un buteur, c'est assez complet.
00:34:40La bête.
00:34:41Oui, la bête.
00:34:42On voit que pour être pivot,
00:34:43il faut être quand même assez costaud,
00:34:46être bon sur les appuis.
00:34:47C'est un point d'appui, d'ailleurs, le pivot.
00:34:49Parfait.
00:34:50Tu vois, tu as réussi.
00:34:52J'ai mis plusieurs mots à certains, mais bon…
00:34:53Non, non, mais c'est pas mal.
00:34:54J'espère qu'ils vont tous être contents, ravis.
00:34:57Moi aussi, j'espère.
00:34:58En tout cas, je n'ai pas voulu les emblaisser.
00:35:02Tiens, on va enchaîner.
00:35:03On a une dernière photo à te montrer.
00:35:04Je pense que ça va te remémorer également de bons souvenirs.
00:35:08OK, lui, c'est Zego.
00:35:09Oui.
00:35:10C'est une légende du futsal.
00:35:12C'est un entraîneur brésilien
00:35:15qui a formé l'entraîneur du Barça,
00:35:18qui a formé Ricardinho,
00:35:20qui est arrivé avec nous.
00:35:25Il a sorti énormément de joueurs
00:35:28avec des choses simples.
00:35:30Mais il aime aller dans les quartiers,
00:35:33dans la rue, prendre des petits, jouer avec eux.
00:35:36Des choses simples du football.
00:35:38Il les amène au niveau.
00:35:41On se rend compte que des fois, il ne faut pas inventer.
00:35:43Ce sont des choses simples qu'il faut réaliser sur le terrain.
00:35:46Comme disait Cruyff,
00:35:48c'est difficile de jouer facile.
00:35:51C'est difficile, non ?
00:35:53Tu sais quoi ?
00:35:54On t'a donné ta photo.
00:35:56Évidemment, parce que toi,
00:35:57tu as passé tes diplômes à la Fédération
00:35:59pour être coach,
00:36:00pour travailler dans une structure.
00:36:01C'est vraiment un truc, tu le sais,
00:36:02qu'après ta carrière,
00:36:03tu vas te rediriger vers le coaching ?
00:36:05Non, je ne sais pas.
00:36:06Je l'ai passé en parallèle avec ma carrière.
00:36:11C'est un peu la suite logique.
00:36:12Parce que tu me disais,
00:36:13quand tu as commencé le futsal,
00:36:14toi, tu as toujours eu besoin,
00:36:15même au football à 11 ans,
00:36:16de comprendre, d'analyser.
00:36:17Tu as toujours eu ce regard un peu…
00:36:19C'est ça.
00:36:20Encore une fois, par rapport à mes capacités.
00:36:22Cette analyse, cette compréhension du jeu,
00:36:25j'ai toujours aimé comprendre pourquoi analyser.
00:36:28Après, si ça vient, ça vient.
00:36:30J'ai aussi d'autres projets à côté.
00:36:32Mais c'est vrai que de continuer dans le futsal,
00:36:35j'aimerais continuer.
00:36:36Rendre au futsal tout ce qu'il a pu me donner.
00:36:39Mais après, ce n'est pas une obsession.
00:36:41Ça viendra si ça doit venir.
00:36:43Si ça ne vient pas, écoute.
00:36:45Quand tu dis que tu as d'autres projets aussi,
00:36:47tu peux en parler ici ?
00:36:49Non, j'ai d'autres choses à côté.
00:36:51Avec ma famille, d'autres choses aussi.
00:36:54Pourquoi pas l'étranger ?
00:36:56Hors futsal.
00:36:57Mais c'est vrai que j'aimerais rester dans le futsal.
00:37:02On verra.
00:37:03J'ai envie de jouer pour l'instant.
00:37:04Justement, tu te fixes une limite aussi sur ça ?
00:37:07Je me suis toujours fixé une limite.
00:37:09C'était jusqu'à 35, 36.
00:37:12Je me sens bien.
00:37:13Honnêtement, je n'ai pas de limite.
00:37:16Parce que je pense que ça nous met des freins.
00:37:20Et même dans nos performances, ça nous met un certain blocage.
00:37:24Il y a cette phase un peu de...
00:37:26Ce n'est pas de la prévention,
00:37:27mais on commence à penser à la suite.
00:37:29Mais finalement, quand on se sent bien, il faut continuer.
00:37:32Et puis, on voit que de nos jours,
00:37:33de plus en plus de sportifs jouent de plus en plus âgés.
00:37:40Je ne me mets pas de limite.
00:37:42J'ai envie de continuer.
00:37:43Et puis, après, on verra.
00:37:45Les performances parleront.
00:37:46Je n'ai pas envie non plus d'être à la ramasse.
00:37:49Tu te connais bien.
00:37:50Tu penses que c'est la tête ou le corps qui dira stop en premier chez toi ?
00:37:53Je pense que le corps, ça fait un moment qu'il dit stop.
00:37:58C'est un tout.
00:37:59Oui, je pense que ce sera un tout.
00:38:02On va dire un dernier mot avec toi, Kévin, sur l'Euro 2026 aussi.
00:38:06L'équipe de France, on a les poules qui sont sorties.
00:38:09La Géorgie, le Kosovo, la Bulgarie.
00:38:11C'est pour les qualifications à l'Euro 2026,
00:38:13qui jouera en Lituanie et en Lettonie.
00:38:15On voit toutes les poules du 18 janvier au 8 février.
00:38:17Ça, c'est pour l'Euro 2026, pour le coup.
00:38:20Ce n'est pas simple, ce groupe, quand même.
00:38:22Il y a la Géorgie qui est 14e mondiale, je crois.
00:38:24Et pour se qualifier directement, en plus, il faut terminer premier du groupe.
00:38:27C'est bien ça.
00:38:28C'est ça. On retrouve la Géorgie.
00:38:29C'était la dernière Euro où on ne s'était pas qualifié.
00:38:32La Géorgie qui est une très bonne nation de futsal
00:38:35avec notamment pas mal de Brésiliens dans leur équipe.
00:38:39Très content.
00:38:42Si on joue ses qualifications de la Géorgie,
00:38:45on est vraiment revanchards.
00:38:48On avait fait 4-4 à la maison, on avait perdu 3-2 chez eux.
00:38:51Je pense qu'on avait largement les moyens de les battre.
00:38:54C'était pendant le Covid aussi, ce n'était pas facile pour nous.
00:38:57Une poule abordable, on va dire.
00:39:01Magnifique.
00:39:02On va faire un dernier truc et après on va tester tous ensemble.
00:39:05On va parler déjà du Ping VR.
00:39:07Regardez, il y a le petit casque là.
00:39:10Ça va super bien nous aller.
00:39:11Regardez ça, magnifique.
00:39:12Discipline impressionnante.
00:39:13On a eu l'occasion de voir un peu déjà avec Kevin.
00:39:16On aura l'occasion de vous en parler et puis de tester.
00:39:19Mais avant ça, petit jeu très simple.
00:39:21Je vais te poser plein de questions.
00:39:22Du tac au tac, tu dois répondre du tac au tac.
00:39:24Ok ?
00:39:25T'es prêt ?
00:39:26Ok.
00:39:27Attention, il y a des questions piège et tout.
00:39:30Ton geste technique préféré ?
00:39:31Tac.
00:39:32Le truc que tu détestes faire dans la vie ?
00:39:37Repasser.
00:39:39Clermont va remonter en Ligue 1 la saison prochaine ?
00:39:41Sûr.
00:39:43Le futsal au jeu, ça te fait rêver ?
00:39:45Énormément.
00:39:46T'as pris des places pour les JO ?
00:39:48Non.
00:39:49C'est quoi le bizutage en équipe de France de futsal ?
00:39:51Une chanson.
00:39:53C'était laquelle la tienne ?
00:39:55Je m'en rappelle pas.
00:39:56I will survive ?
00:39:57Peut-être.
00:39:59Qui est le meilleur joueur de l'équipe de France au test physique ?
00:40:04C'est pas moi.
00:40:05C'est pas toi.
00:40:06C'est une réponse.
00:40:07Avec qui tu partages la chambre ?
00:40:09On est chambre individuelle.
00:40:11Chambre individuelle.
00:40:12J'allais te demander si ton coéquipier est Ronflet.
00:40:14J'en ai eu beaucoup des coéquipiers.
00:40:16Quand on a des chambres mixtes, moi je change généralement.
00:40:20Ta prochaine destination de voyage ?
00:40:23Etats-Unis.
00:40:24Un autre sport que le futsal ?
00:40:25Costa Rica avec l'équipe de France.
00:40:26Mais après, Etats-Unis.
00:40:28Un autre sport que le futsal ?
00:40:30Paddle.
00:40:31Le plus gros défaut de Kevin Ramirez ?
00:40:36J'en ai plein.
00:40:37J'ai cru qu'il allait dire j'en ai pas.
00:40:39Non, j'en ai plein.
00:40:42Têtu parfois.
00:40:43Têtu.
00:40:44Et la plus grande qualité ?
00:40:46Je sais pas.
00:40:49T'en as plein aussi.
00:40:50J'espère en avoir, mais je sais pas.
00:40:52Daniel Riolo, il est sympa ?
00:40:54Franchement, oui.
00:40:56J'ai beaucoup de monde qui me parle de façon négative,
00:41:01mais l'expérience que j'ai eue avec lui sur le plateau,
00:41:04et surtout en dehors, très bonne personne.
00:41:08Sur transversal, c'était ça l'interview.
00:41:10Super.
00:41:11La Kings League, est-ce que t'as kiffé ?
00:41:13J'aurais aimé jouer.
00:41:16J'ai eu l'opportunité de la jouer avec eux aussi.
00:41:21J'étais aux Etats-Unis dernièrement,
00:41:23et on m'a dit là-bas d'aller jouer la Kings League avec une équipe mexicaine.
00:41:28Mais je pouvais pas avec la France, je pouvais pas avec le Mexique non plus,
00:41:32parce que l'équipe de France arrive et il fallait que je me prépare aussi.
00:41:36C'est pas le même sport.
00:41:37Mais c'est un truc qui pourrait te brancher.
00:41:39C'est énormément, ouais.
00:41:40Tu peux nous faire ta célébration quand tu marques ?
00:41:42T'as un truc classique que tu fais souvent ?
00:41:44Moi, je deviens un peu fou.
00:41:46Des fois, je me jette par terre, je saute sur tout le monde.
00:41:49C'est lui qui s'est pas toujours réussi.
00:41:50Des fois, t'es à deux doigts.
00:41:52Exactement.
00:41:54Parce que j'ai pas l'habitude non plus.
00:41:56J'ai moins l'habitude que certains joueurs, on va dire.
00:41:58Le truc qui peut te faire péter un plomb sur un terrain ?
00:42:01Le manque d'investissement.
00:42:03Bientôt 40 ans, ça te fait flipper ?
00:42:05Merci.
00:42:07Je te l'ai déjà posé, mais est-ce que tu te fixes une limite d'âge dans ta carrière ?
00:42:10Tu m'as dit non.
00:42:11Là, tu viens de me dire 40 ans, ça fait flipper.
00:42:13Peut-être 40 ans ?
00:42:14Non, je verrai.
00:42:16Tu verras.
00:42:17Trufford ou Poteau-Vernet ?
00:42:20Poteau-Vernet.
00:42:22Poteau-Vernet.
00:42:23Je sais pas si tu veux l'avoir, celle-là, la ref.
00:42:24Mais l'appart ou le Baraka ?
00:42:27Tu l'as ou pas ?
00:42:28Non.
00:42:29C'est des boîtes de nuit à Clermont-Ferrand.
00:42:30Je sais pas si t'es trop...
00:42:31Ah, ben l'appart...
00:42:32Non, moi, je suis pas boîte de nuit du tout.
00:42:36Mais à mon époque, c'était le B-Box.
00:42:38Encore une autre ?
00:42:39Ouais, une des plus grandes boîtes de France, d'ailleurs.
00:42:41La plus grosse pépite du foot-salle actuellement ?
00:42:45La plus grosse pépite du foot-salle actuellement...
00:42:49On a Mamadou Touré au Barça.
00:42:51Amine qui est en Espagne avec Ben Slama.
00:42:54Pépite...
00:42:56On en a plein.
00:42:57Franchement, on en a plein.
00:42:58Et pour finir, ton plus grand rêve ?
00:43:02Si tu l'as pas encore réalisé.
00:43:03Plus grand rêve ?
00:43:06Que la paix dans le monde et que tout le monde...
00:43:08Franchement, ça, ça serait un...
00:43:12Géopolitique, en ce moment, c'est un peu compliqué.
00:43:15Pas pour faire le...
00:43:16Mais c'est vrai que ça serait mon plus grand rêve.
00:43:19Et après, gagner la Coupe du Monde, évidemment.
00:43:21Évidemment.
00:43:22Moi, mon plus grand rêve, en tout cas, pour ce soir,
00:43:24c'est de tester le Ping VR.
00:43:25On va le faire tout de suite.
00:43:26C'est parti, celle-ci est barrée.
00:43:33Attendez.
00:43:34Alors là, on a un gros plateau.
00:43:35Vous avez concocté un très, très gros plateau.
00:43:37Sébastien Huret qui se prend les pieds dans les fils.
00:43:40Ça va, rien n'est cassé.
00:43:41Ça va, Sébastien ?
00:43:42Très bien.
00:43:43Super.
00:43:44Monsieur...
00:43:46Monsieur, bonjour.
00:43:47Stéphane Lelon.
00:43:48Alors, il y a trois S, là.
00:43:49C'est le S-Crew.
00:43:50Vous avez la rêve du S-Crew dans le groupe de rap ?
00:43:53Pas du tout.
00:43:55La Team 3S aussi, on me dit dans l'oreillette.
00:43:57Toi, tu l'as.
00:43:58T'as la rêve.
00:43:59Et puis Samuel Rattier, du coup.
00:44:00On va vous présenter un par un,
00:44:01parce que j'ai juste cité vos noms.
00:44:02Sébastien Huret, qui est le joueur de Ping VR.
00:44:04Neuvième Français.
00:44:0618e mondial, c'est encore ça ?
00:44:0724e.
00:44:0824e.
00:44:09On peut baisser dessus.
00:44:10Tu vas remonter rapidement.
00:44:11J'espère.
00:44:12Stéphane Lelon, qui est le directeur du pôle développement de la FFTT.
00:44:15Et puis Samuel Rattier, qui est chargé d'une mission du Ping VR
00:44:18et qui pratique aussi la discipline.
00:44:20Voilà.
00:44:21Tout est bon, les gars ?
00:44:22On est bon.
00:44:23Magnifique.
00:44:24Ah oui, alors il faudra...
00:44:25Donc l'ordi, on le fera après.
00:44:26On va parler un peu de la...
00:44:28Ah, pardon.
00:44:29On me dit qu'il faut le faire tout de suite
00:44:30pour que ça se recharge.
00:44:32Tiens, je vais poser une question, alors, à Stéphane.
00:44:34Stéphane, parle-nous un peu du Ping VR, de la discipline.
00:44:38On a vu, il y a un cas, c'est la réalité virtuelle.
00:44:41Les différences aussi avec le ping-pong réel.
00:44:43Explique-nous tout.
00:44:45Quand la Fédération a découvert qu'avec les casques de réalité virtuelle,
00:44:48un éditeur de jeux américain avait conçu un jeu
00:44:51qui ressemblait vraiment à la pratique réelle,
00:44:54le confinement a tout accéléré.
00:44:56La Fédération, dans le programme fédéral,
00:45:00voulait accentuer sur la performance sociale,
00:45:02donc donner une possibilité à n'importe quel citoyen
00:45:04d'accéder à une pratique sportive.
00:45:05On s'est rendu compte qu'à travers le casque,
00:45:07finalement, on pouvait faire du tennis de table,
00:45:09de chez soi, ou de n'importe où,
00:45:11sans les contraintes matérielles,
00:45:13en limite spatio-temporelle.
00:45:16On s'est engagé là-dedans, en demandant la délégation au ministère,
00:45:19qui est aussi de plus en plus ouverte
00:45:22avec le développement des pratiques du e-sport.
00:45:26Ce n'est pas du e-sport, on le verra tout à l'heure,
00:45:28c'est plutôt une pratique hybride de l'activité tennis de table,
00:45:31mais elle permet de répondre à des nouveaux besoins
00:45:35et de pouvoir faire jouer, finalement, n'importe qui,
00:45:38n'importe où, en limite, de toute façon,
00:45:41pour le moment, aux jeunes qui ont une trop petite tête
00:45:44ou qui pourraient basculer dans la réalité virtuelle
00:45:49et donc perdre un peu de réalité.
00:45:51C'est déconseillé aux moins de 13 ans,
00:45:53mais sinon, après, il n'y a pas de limite.
00:45:55Sébastien, je suppose que tu es joueur à la base de ping-pong réel.
00:45:59À un moment, tu as découvert le ping VR.
00:46:01Je dirais que ça t'a plu tout de suite,
00:46:03que tu as tout de suite accroché.
00:46:04J'ai d'autant plus accroché que c'était au moment du confinement.
00:46:07Pas possibilité d'aller jouer en club.
00:46:11J'ai eu une pratique alternative.
00:46:14Au moment du confinement, je pouvais jouer tous les jours,
00:46:16sans contrainte.
00:46:18Tu nous parlais un peu, en off, avec Kevin,
00:46:20des différences qu'il pouvait y avoir entre le ping VR et le ping réel.
00:46:24Est-ce que tu peux nous les redire ?
00:46:26Une différence avec le ping réel,
00:46:30c'est ce qu'on appelle le poids dans la balle.
00:46:33L'impact balle-raquette est différent,
00:46:36même si dans la réalité virtuelle, on sent l'impact.
00:46:39Il va y avoir aussi une différence sur les trajectoires de balles,
00:46:42et notamment sur les balles coupées.
00:46:44Il y a une petite différence.
00:46:46En réalité virtuelle, une différence aussi qui est marquante,
00:46:50c'est qu'on fait très vite des échanges, beaucoup plus vite,
00:46:53et on met des effets tout de suite.
00:46:55D'accord.
00:46:56C'est vraiment ça qui t'a plu ?
00:46:57C'est cet aspect un peu plus cardio ?
00:47:00Plus physique.
00:47:02Plus physique, c'est que des temps forts, pas de temps morts.
00:47:09Samuel, chargé de développement, c'est ça ?
00:47:12Tu peux nous expliquer un peu plus clairement ?
00:47:14Moi, des fois, les termes des FED expliquent pas clairement ce que tu fais.
00:47:17Chargé de développement, ça veut dire quoi ?
00:47:19Je suis responsable de cette nouvelle discipline
00:47:22qui est aussi un outil au sein de la fédération.
00:47:25Le but, c'est concrètement cette délégation du ministère des Sports,
00:47:30qui est une discipline maintenant reconnue,
00:47:33et qui nécessite d'avoir un circuit de compétition notamment.
00:47:37C'est aussi comment on intègre le réseau de tous les territoires,
00:47:45que ce soit les clubs, les ligues, les comités.
00:47:48Comment on intègre tout ce qui existe déjà dans la fédération
00:47:51pour que chacun puisse prendre part à cette nouvelle discipline,
00:47:55comment chacun puisse intégrer cette nouvelle discipline.
00:47:59Le but, c'est un peu de mâcher le travail à tout le monde,
00:48:03mais c'est un peu ça.
00:48:05C'est-à-dire créer des supports, faire en sorte que chacun puisse s'en sortir
00:48:09avec une nouvelle technologie,
00:48:11quelque chose que très peu de personnes connaissent encore,
00:48:15qui n'est pas encore très démocratisé.
00:48:17C'est un peu ça mon rôle.
00:48:20D'accord, ok.
00:48:21Sébastien, je sais que vous êtes tous ultra connectés, Pink VR et tout.
00:48:24On me dit qu'il y a quelques interférences avec ton téléphone.
00:48:26Est-ce que tu as ton téléphone près de toi ?
00:48:28Non ? Bon, écoutez.
00:48:30C'est peut-être un de vous, les téléphones, pas sur le plateau.
00:48:36On jette.
00:48:38Tu parlais aussi de la discipline.
00:48:40J'ai regardé un peu le circuit Eleven et tout, comment c'est fait.
00:48:43C'est super bien fait.
00:48:44Tu as vraiment les classements, plein de statistiques.
00:48:47C'est vraiment hyper bien foutu.
00:48:49Comme c'est connecté, on récupère les données.
00:48:55Il y a quelques geeks, informaticiens derrière.
00:48:58Ils adorent donner à la communauté.
00:49:00Ils vont récupérer les données et ils nous donnent nos stats
00:49:03presque en temps réel avec jusqu'au nombre de points gagnés
00:49:07par match en fonction des adversaires.
00:49:10Quand on a testé tout à l'heure, on le refera après,
00:49:12mais tu as la vitesse de la balle,
00:49:14tu as plein de statistiques en direct.
00:49:15C'est super ça aussi.
00:49:16Il y a toutes les données.
00:49:17On sait à quelle heure on joue, nos plages de jeu
00:49:21en fonction des adversaires quand on les rencontre.
00:49:23Du coup, les tournois nationaux et internationaux,
00:49:25vous vous déplacez ou vous jouez ?
00:49:28Ou vous restez à domicile ?
00:49:31Il y a plusieurs types de tournois.
00:49:33Il va y avoir des tournois monde où on joue de chez soi.
00:49:37Et après, il va y avoir des tournois où on va remettre un titre.
00:49:40Et quand on remet un titre, comme le titre de champion de France,
00:49:43on se déplace simplement pour vérifier les identités.
00:49:48On a fait une première expérience au niveau d'un championnat européen.
00:49:53On s'est déplacés à Dortmund où il y avait les 16 meilleurs joueurs
00:49:58qui se qualifiaient pour aller et qu'on matchait pour le titre.
00:50:07Sur un site, les 16 ?
00:50:10Les 16 se sont déplacés.
00:50:11Sur un site, sur le même site, c'est ça ?
00:50:13Exactement.
00:50:14Sinon, c'est à domicile ?
00:50:16Exactement.
00:50:17Justement, Stéphane, comment s'organise le calendrier pour l'instant sur le Pink VR ?
00:50:21Il y a tout, championnat de France, championnat d'Europe, championnat du monde.
00:50:24Quand on a obtenu la délégation du ministère en avril 2022,
00:50:30moi notamment, je voulais absolument qu'on organise un championnat de France.
00:50:33On s'est appuyé sur la communauté de joueurs français existantes
00:50:36qui s'est structurée sous le nom d'Eleven France,
00:50:38le nom du jeu mais adapté.
00:50:41Ils s'organisaient des tournois déjà entre eux.
00:50:44En fait, on a pris les meilleurs et on a organisé un championnat de France.
00:50:46À Nantes, le premier.
00:50:47Voilà, on a vu quelques images.
00:50:50Donc, on a réuni les gens en présentiel.
00:50:52C'était assez formidable ce jour-là.
00:50:54On s'est rendu compte que oui, il fallait que la majorité des événements
00:50:57se déroulent en distanciel chacun de chez soi,
00:51:00mais qu'à un moment donné, c'était bien de se retrouver pour partager.
00:51:03Alors oui, là, ça fait un peu rigolo parce que finalement,
00:51:06on voit des joueurs jouer au tennis de table mais virtuellement
00:51:10et on ne voit pas la raquette, on ne voit pas la balle.
00:51:12Alors, il y a un semblant de raquette avec ces adaptateurs
00:51:15qu'on colle sur les manettes.
00:51:18C'est plus des moments de partage finalement, la communauté.
00:51:20Oui, il y a une grosse convivialité.
00:51:22C'était assez rigolo la première fois puisque les joueurs
00:51:24qui ne se connaissaient que par la voix,
00:51:26puisque à travers le jeu à distance, on s'entend,
00:51:28donc on peut communiquer.
00:51:30Et donc, les gens se sont reconnus avec leur pseudo juste par la voix
00:51:34parce qu'ils ne s'étaient jamais vus en vrai.
00:51:36Et donc, c'est important évidemment de continuer de développer
00:51:40un circuit de compétition à distance justement pour limiter
00:51:44les contraintes spatio-temporelles que j'évoquais tout à l'heure.
00:51:46Mais par contre, qu'à un moment donné,
00:51:48et notamment pour jouer le titre comme vient de le dire Sébastien,
00:51:51de réunir les gens pour savoir que derrière ce pseudo,
00:51:54c'est tel individu et donc c'est bien lui qui va jouer.
00:51:58Et en même temps, on rajoute un peu de convivialité
00:52:00puisque les gens sont contents de se retrouver.
00:52:02De savoir qui est le champion finalement.
00:52:03Oui, et puis de voir sa tête.
00:52:05Pas que l'avatar de manière virtuelle.
00:52:09Et donc, l'Europe et maintenant la Fédération internationale
00:52:13va construire son modèle de compétition sur ce format-là.
00:52:16Des phases qualificatives chacun de chez soi
00:52:19et les tout meilleurs réunis au même endroit pour s'affronter pour le titre.
00:52:23D'accord. Sébastien, toi tu me disais que des fois tu mutais les joueurs en face.
00:52:27Quand ça t'énerve, tu mutes.
00:52:28Oui, je peux jouer dans ma bulle à la maison.
00:52:30Surtout les Allemands.
00:52:31Voilà, il y a quelques Allemands.
00:52:34À tous les points, ça commente.
00:52:36Voilà, on coupe le micro, on n'entend plus rien,
00:52:38on est dans sa bulle et on joue à la maison.
00:52:40Ce qui était intéressant aussi, c'est la facilité d'accès.
00:52:43Parce que t'es cadre, c'est ça à côté ?
00:52:46Je travaille pour la Fédération, pour un département.
00:52:49T'as des horaires où des fois tu finis tard, où t'as des déplacements
00:52:53et le PIN VR te permet quand même de maintenir un entraînement.
00:52:55Exactement, j'ai un rythme de vie où je rentre très tard le soir.
00:52:59Après 22h30, 23h, j'ai pas de club ouvert.
00:53:03Donc moi je peux jouer à la maison sur des horaires
00:53:05où les gymnases sont forcément fermés.
00:53:07D'accord, ok. C'est super ça, c'est top.
00:53:10Et Samuel, on est bien représenté aussi en France.
00:53:12On a 7 Français je crois dans le top 20, dont le numéro 1 mondial.
00:53:15C'est ça ?
00:53:16C'est ça, ça a bougé assez vite.
00:53:18Parce qu'il y a pas mal de...
00:53:19La compétition finalement est assez ouverte.
00:53:21Au-delà des formats qui sont présentés soit par l'éditeur du jeu,
00:53:25soit par la Fédération.
00:53:27En fait, chaque joueur acquiert des points en fonction des victoires.
00:53:30D'accord.
00:53:31Et ça peut aller très vite,
00:53:32mais c'est clair que la France est pionnière en termes de classement mondial.
00:53:37Vous pouvez nous expliquer pourquoi en fait,
00:53:40comment ça se fait que la France est aussi performante ?
00:53:43On en parlait aussi avec Kevin,
00:53:44mais dans le ping-pong réel, c'est plus les Chinois qui dominent.
00:53:47Comment ça se fait qu'on ait 7 Français dans le top 20 au Ping VR ?
00:53:52Parce qu'on a une fédération qui s'est structurée autour de ça,
00:53:55qui a communiqué en recrutant un chargé de mission.
00:54:02Ça développe la discipline.
00:54:04La communauté française s'est structurée beaucoup plus vite que les autres communautés.
00:54:10Et donc, c'est engagé dans ce classement
00:54:12avec un peu une course entre copains de qui va être le meilleur.
00:54:15Et très vite, on s'est retrouvés là-bas.
00:54:18Après, il y a une autre raison,
00:54:19c'est que le casque sur lequel le jeu tourne le mieux,
00:54:23c'est l'Oculus Quest.
00:54:25C'est une boîte américaine.
00:54:27Bizarrement, les Chinois, au début,
00:54:29n'ont pas accepté la vente de ce casque.
00:54:31Ils en ont un autre,
00:54:32mais qui ne permet pas de mettre des adaptateurs
00:54:35type manche de raquette de ping-pong dessus.
00:54:37Donc, ils vont s'y mettre là.
00:54:41Mais bon, ils n'ont qu'à dominer le ping traditionnel.
00:54:44Et encore, on est en train de leur titiller un petit peu les chevilles.
00:54:48Et nous, pour le moment, on garde la main sur le virtuel.
00:54:52Voilà, on monte la raquette.
00:54:53C'est vrai qu'il y a le manche d'une raquette classique, clairement.
00:54:56Et puis le petit casque qui va bien.
00:54:57L'ensemble, le casque, le jeu, on doit dépenser combien ?
00:55:00C'est quoi le tarif pour pouvoir pratiquer l'hiver ?
00:55:03Ça dépend. Il y a deux modèles de casques.
00:55:05Le dernier, donc celui qui est dans vos mains, ça coûte 500 euros.
00:55:12Le jeu, une trentaine d'euros.
00:55:14Et l'adaptateur spécifique, une vingtaine d'euros.
00:55:18Et une raquette normale de ping-pong ?
00:55:20Ça peut aller de 30 euros pour une raquette vraiment débutant
00:55:24à une raquette de compétition pour un pro à 300 euros aussi.
00:55:28D'accord.
00:55:29Donc oui, par rapport au e-sport notamment,
00:55:32où il suffit qu'on ait son PC à la maison,
00:55:34on le transforme en PC de gaming.
00:55:36Il n'y a pas beaucoup d'investissement pour se retrouver e-sportif.
00:55:40Oui, là, pour la pratique en réalité virtuelle,
00:55:42il y a un investissement supplémentaire.
00:55:43Mais le casque reste qu'une console, pas que de jeu d'ailleurs, et d'application.
00:55:48Même des applications professionnelles.
00:55:50Donc on peut jouer au tennis de table d'un côté,
00:55:52mais on peut faire d'autres activités.
00:55:54Mais là, on n'est qu'au début, dans l'émergence de la réalité virtuelle,
00:55:58dans son ensemble.
00:55:59Encore plus pour les fédérations sportives.
00:56:02Vous y avez peut-être déjà pensé,
00:56:03mais pourquoi pas faire jouer les frères Lebrun au ping VR ?
00:56:06Ça peut donner un beau coup de projecteur aussi, non ?
00:56:08Je pense que ça les déstabiliserait dans leur pratique réelle.
00:56:12Parce qu'il y a quand même des petits décalages,
00:56:14et notamment le contact balle-raquette à très très haut niveau.
00:56:17On sent dans ses doigts, au moment où la raquette vient toucher la balle.
00:56:22Ce qu'on n'a pas complètement encore.
00:56:24Parce qu'on n'a pas les gants haptiques, etc. dans la réalité virtuelle.
00:56:27Donc on sait qu'ils ont déjà joué, qu'ils ont déjà essayé.
00:56:32Mais comme ça, 5 minutes, à un moment donné, entre deux,
00:56:36là ils préparent les jeux.
00:56:38On va les laisser un peu, tranquillement.
00:56:40Évidemment qu'on leur interdit de se mélanger les pinceaux.
00:56:46De se mélanger les pinceaux en pratiquant de manière virtuelle.
00:56:50Par contre, à l'inverse, un débutant,
00:56:53qui quand il n'a jamais joué au tennis de table,
00:56:56passe beaucoup de temps à ramasser les balles,
00:56:58parce qu'il ne fait pas beaucoup d'échanges,
00:57:00il va progresser beaucoup plus vite s'il vient compléter sa pratique réelle
00:57:03avec la réalité virtuelle.
00:57:05Et si on progresse plus vite, on prend confiance.
00:57:07Donc on est un peu fidélisé un peu plus dans la pratique.
00:57:09Pour la Fédération, aujourd'hui, c'est plutôt un outil
00:57:13pour compléter la pratique existante d'un joueur traditionnel.
00:57:17Ou justement, proposer la pratique à des gens qui vont jouer de chez soi,
00:57:20qui sont éloignés du club, qui n'ont pas les bons créneaux,
00:57:23comme le disait Sébastien.
00:57:25Et donc un peu aussi un outil de lutte contre l'assédentarité.
00:57:28Et pas que l'aspect compétitif.
00:57:30Bon, moi j'ai un niveau plutôt correct au ping réel,
00:57:33sans me jeter des fleurs, mais je ne suis pas trop mal.
00:57:35On va voir au ping VR si je me débrouille.
00:57:37On va faire une petite démo.
00:57:38Allez, c'est parti.
00:57:40J'ai dit ça, de toute façon, il n'y a pas de preuve.
00:57:42Je ne jouerai pas au ping pong réel, donc personne ne saura si je suis fort ou pas.
00:57:46Je te configure le casque.
00:57:50Je me bouge au final.
00:57:52Ce qui est bien, c'est qu'on n'aura même pas besoin vraiment de bouger.
00:57:55Et puis Sébastien, tu nous disais quelque chose d'intéressant aussi.
00:57:58Tu peux continuer à parler avec le casque, c'est à l'habitude.
00:58:00Là, l'espace est réduit, mais comme on a vu sur les images
00:58:02au premier championnat de France à Nantes,
00:58:04ça joue vraiment sur le vrai espace du ping réel.
00:58:08Là, c'est juste qu'on n'a pas la place.
00:58:10C'est les mêmes déplacements.
00:58:12Plus on a d'espace, c'est plus facile.
00:58:17À la maison, de temps en temps, il faut pousser un petit peu les meubles.
00:58:22Il vaut mieux éviter d'avoir des bibelots à côté.
00:58:25On entend des fois des expériences où le vase de la grand-mère peut être cassé.
00:58:31Pour l'instant, on n'a rien sur l'ordi.
00:58:33Samuel, je ne sais pas si tu…
00:58:34FFTT75.
00:58:35Ça va arriver.
00:58:37Ça marche.
00:58:38FFTT75 ?
00:58:40J'y vais.
00:58:41Là, il y a tous les réglages.
00:58:42Vous allez voir, avec les images, ça ne sera plus parlant pour les gens qui regardent.
00:58:46Vous pouvez donc choisir une…
00:58:48Je ne sais pas comment vous appelez ça, un terrain, une map.
00:58:50On appelle ça une room.
00:58:52Une room, voilà.
00:59:00Est-ce qu'on a un petit retour ?
00:59:02Vérifiez vos connaissances.
00:59:04Peut-être le futsal bientôt.
00:59:05Oui, le futsal.
00:59:07C'est vrai ?
00:59:08Il y a des jeux de foot en intérieur où justement on voit…
00:59:11Parce que maintenant, les nouveaux casques, on a le système de réalité mixte.
00:59:17On voit tout ce qu'il y a autour, plus les éléments du jeu.
00:59:21Et les capteurs.
00:59:22Les capteurs, c'est des manettes qu'on vient de mettre au pied.
00:59:25Samuel, il faut que tu nous mettes le réseau.
00:59:29Samuel, il parle, mais il n'y a pas le réseau.
00:59:33C'est assez impressionnant.
00:59:35Quand je l'ai essayé tout à l'heure, tu as vraiment l'impression que tu es dans un espace immense.
00:59:39Oui, et en fait, il faut faire attention.
00:59:41Parce que du coup, on est dans une réalité, on est vraiment ailleurs.
00:59:44Et au moment où…
00:59:46Alors ce qui est bien, c'est qu'on paramètre un espace.
00:59:49Et si on dépasse cet espace, on va revenir dans le monde réel.
00:59:53C'est-à-dire que le casque, il va se reconnecter.
00:59:55Et voilà, je suis en réalité mixte.
00:59:58Et en fait, je vous vois sur le plateau sans problème.
01:00:01Parce que ça peut être, entre guillemets, dangereux à un moment,
01:00:05si tu restes trop longtemps avec le casque dans cet univers virtuel ?
01:00:10Non, pas forcément.
01:00:15Après, c'est le temps de la batterie.
01:00:17Donc le casque, il va durer une heure, une heure et demie.
01:00:20Mais au bout d'une heure et demie, on a souvent déjà arrêté.
01:00:23On est déjà rincé.
01:00:26OK, donc là, vous allez essayer de faire un affrontement de tous les deux.
01:00:29Tu m'invites, Sébastien ?
01:00:31Invitez-vous directement au lieu de créer une salle.
01:00:34Pour l'instant, il n'y a toujours rien sur le retour en régie.
01:00:37Oui, il faut qu'il…
01:00:40Je vais le trouver.
01:00:42On vous fait confiance, messieurs.
01:00:44Sinon, on fera du ping-pong réel.
01:00:46Je vais devoir montrer mon niveau.
01:00:48Je ne suis pas mauvais aussi.
01:00:50Ça, je me doute. Tu penses que tu es meilleur que moi, j'espère.
01:00:54Alors, FFTT, voilà.
01:00:57Ah, voilà.
01:00:59Donc là, on est sur un système de rediffusion au casting.
01:01:02C'est-à-dire qu'on voit exactement…
01:01:04Il faut que tu rappuies sur le cul.
01:01:06Et je t'ai défié.
01:01:08Donc là, c'est que tu choisis ton mode de jeu, c'est ça ?
01:01:11Single, online, training.
01:01:13Donc là, on voit qu'il y a plein de modes de jeu en tout seul ou en multijoueur.
01:01:16Alors, voyons voir.
01:01:18Et là, en fait, ils sont invités en train de jouer.
01:01:22Plus vous avez une meilleure connexion, mieux c'est.
01:01:25Mais ce qui n'est quand même pas mal,
01:01:27c'est que le développeur du jeu a fait un système
01:01:30où même s'il y a un gros écart de connexion,
01:01:33on peut faire un paramétrage
01:01:36qui permet d'avoir une espèce de fluidité dans la balle.
01:01:40Alors, ce n'est pas le top du top, mais on peut quand même jouer.
01:01:43D'accord. J'ai vu aussi que tu pouvais choisir ton avatar.
01:01:46J'en ai vu un jouer avec une tête de chat.
01:01:48Ça, ça arrive des fois, non ?
01:01:50Ça, c'est surtout les anciennes versions du jeu
01:01:53où on était plus avec soit un super-héros spartiate,
01:01:57soit un chat, soit un casque oculus.
01:02:00Maintenant, on arrive à représenter quasiment exactement
01:02:03notre personnage sur le jeu.
01:02:05C'est vrai que ça ressemble plutôt à Stéphane.
01:02:08C'est vrai que je suis obligé un peu de me décaler
01:02:11parce que Sébastien, ça bouge.
01:02:13Et en fait, chez vous, c'est à peu près 6 mètres carrés minimum pour jouer.
01:02:17Mais en fait, plus vous prenez d'aisance et plus vous pratiquez,
01:02:20plus vous aurez besoin justement d'espace pour jouer.
01:02:23Comme un vrai match, finalement.
01:02:25Pour vous donner un ordre d'idée, c'est 14 mètres carrés
01:02:28sur les championnats de France pour une heure de jeu.
01:02:31Ça joue bien, Stéphane. Je n'ai pas joué depuis février.
01:02:34Il y a de beaux restes, quand même.
01:02:36Là, il faudra jouer cet espace sans meubles ni rien.
01:02:41Donc là, vous êtes mes yeux, ce que vous voyez dans l'espace virtuel.
01:02:45C'est ce que je vois.
01:02:46On n'a pas en caméra embarqué.
01:02:48Voilà, exactement.
01:02:50Ça permet notamment aux téléspectateurs qui regardent
01:02:54de pouvoir se projeter sur qu'est-ce qu'ils verraient
01:02:57s'ils avaient le casque sur les yeux.
01:02:59D'accord.
01:03:00Et puis, je fais bouger un petit peu Sébastien.
01:03:02Une balle dans le coup droit, une balle dans le revers.
01:03:04C'est beau, ça.
01:03:06Il n'y a pas trop de place dans le monde réel.
01:03:10Après, je défierai quand même Sébastien.
01:03:12Et puis après, Kévin pour finir en beauté.
01:03:14Viens, viens donc.
01:03:16Allez.
01:03:17Allez, c'est parti.
01:03:18Je l'ai testé un peu tout à l'heure.
01:03:23C'est incroyable.
01:03:24C'est un tout petit peu derrière.
01:03:25Ça ne bouge pas trop.
01:03:26Ah oui, c'est vrai qu'il y a Sébastien qui a sorti le petit col en V sur le jeu.
01:03:32Tu as vu, je m'éloigne.
01:03:36Attends, il faut que je me mette…
01:03:39Attention au bas.
01:03:41Donc là, la petite grille bleue, c'est…
01:03:43Ah, le filet !
01:03:44C'est pour dire qu'on s'approche de la limite.
01:03:47Alors moi, j'ai une fâcheuse tendance à lancer ma raquette quand je perds.
01:03:50Je ne sais pas s'il y a dans le…
01:03:51Non, là, il ne faut pas parce qu'en plus, je ne peux pas ramasser.
01:03:53T'as vu, j'ai eu le réflexe d'aller chercher la balle, moi.
01:03:58Ah, filet !
01:03:59Donc, tu vois, pas de temps mort.
01:04:01C'est vrai que ça va.
01:04:02Ça ne s'arrête jamais, c'est ça.
01:04:04On peut gérer l'intensité.
01:04:07Oh oui !
01:04:08C'est tellement immersif.
01:04:10Donc là, on est vraiment en réalité virtuelle.
01:04:13C'est normal d'avoir le réflexe d'aller chercher la balle
01:04:15quand on n'a pas l'habitude ?
01:04:17Oui, et c'est le même, le premier réflexe, c'est que
01:04:19quand tu vas arrêter de jouer, tu vas avoir envie de poser la raquette sur la table
01:04:22alors que la table, elle n'est pas là.
01:04:25Deuxième limite.
01:04:28Notamment, c'est pour ça que c'est important la prise en main.
01:04:31Si tu as tendance à t'appuyer sur la table,
01:04:33ce que peut faire un débutant parfois,
01:04:35là, il tombe par terre.
01:04:36Puisqu'en fait, au moment de s'appuyer sur la table,
01:04:38c'est comme quand on croit s'asseoir sur une chaise
01:04:40et qu'en fait, il n'y a pas la chaise, on tombe.
01:04:42Ah oui, d'accord.
01:04:44Il y a la fameuse vidéo, je ne sais pas si vous l'avez tous vue,
01:04:46mais celui qui fait de l'escalade et qui se penche réellement sur le mur.
01:04:52C'est vrai que ça peut être un peu perturbant.
01:04:54Il m'a mis un effet là.
01:04:56Et tu vois, tu l'as senti tout de suite l'effet.
01:05:03On est présent sur les gros événements qui sont autour de la sport and tech
01:05:07et du sport, bien sûr.
01:05:09Justement, on vient présenter la discipline à tous ces publics
01:05:13qui soit n'ont jamais essayé de la VR,
01:05:16soit n'ont pas l'habitude de voir du sport en réalité virtuelle.
01:05:21C'est vrai que c'est addictif.
01:05:23On n'a pas envie de s'arrêter.
01:05:25Là, c'est bon, je suis parti.
01:05:26De toute façon, Kevin, tu n'es pas pressé.
01:05:29Après, j'affronterai Kevin.
01:05:34C'est une dernière.
01:05:35Après, si tu veux appuyer sur le bouton derrière,
01:05:39avec l'index, la gâchette de l'index.
01:05:41Tu as une bouchette derrière.
01:05:48Là, je dois avoir bien l'air con si on ne voit pas l'image.
01:05:51Là, on te voit.
01:05:53On voit tout.
01:05:54Parfait.
01:05:56Maintenant que tu sais servir.
01:05:59On est prêt à se faire un match.
01:06:02C'est vachement bien.
01:06:05Après, vous pouvez choisir votre décor.
01:06:07Soit dans un chalet au bord de la montagne.
01:06:10Soit dans un studio dans votre appartement.
01:06:17Soit maintenant, un petit jardin au Japon.
01:06:21C'est très stylé.
01:06:28D'ailleurs, il y a un gros événement qui arrive.
01:06:30On en a parlé un peu avec Kevin.
01:06:31Ce sont les Jeux Olympiques.
01:06:32Est-ce que la Fédération française de tennis sera présente
01:06:34pour présenter aussi le Pink V?
01:06:37Il faut savoir qu'il y a une série qui s'appelle
01:06:40les Olympiques eSports Week.
01:06:43Ils ont eu lieu en juin l'année dernière.
01:06:47Il y a un an maintenant.
01:06:49La France a été représentée à travers deux joueurs.
01:06:54Antho, le premier mondial.
01:07:02Karl Vast, qui est aussi bien classé,
01:07:05qui s'était sélectionné.
01:07:06Ce n'était que de l'exhibition.
01:07:09Mais ils ont gagné les matchs.
01:07:14On espère prochainement qu'on soit dans la série eSports
01:07:18des Jeux Olympiques.
01:07:21Vous avez prévenu de l'amener au Club France.
01:07:23Ce serait sympa.
01:07:24Je sais qu'on aura un plateau au Club France.
01:07:26Si vous voulez passer avec le casque VR
01:07:28et nous faire une petite démo de Pink VR.
01:07:31C'est en attente.
01:07:33On sera sur le parc de la Villette pendant 3 jours.
01:07:39Kevin, tu lui prends la raquette ?
01:07:42On va tester.
01:07:43Je serais classé combien au niveau français ?
01:07:46On fait un match où l'hypster paye à manger.
01:07:54Ça fait très bizarre.
01:07:56Sébastien est en train de se décomposer.
01:08:00Je vais.
01:08:03Il a les bras dans la table.
01:08:05Il y a un peu de maquillage aussi.
01:08:13C'est hallucinant.
01:08:14Ça doit être hyper addictif.
01:08:18C'est bon ?
01:08:19On ne s'appuie pas sur la table ?
01:08:21Je suis sur une autre planète.
01:08:25Tu as ton partenaire.
01:08:27Attention.
01:08:30Attention au meuble derrière.
01:08:35Kevin ne recule pas trop.
01:08:37Il va faire tomber tout le décor.
01:08:41Je ne fais pas gaffe à côté.
01:08:43Les gars, vous vous décalez.
01:08:45Ça attaque.
01:08:46Ça joue en équipe de France ?
01:08:48Oui, quand on peut.
01:08:50Ça joue plus au tennis de table ?
01:08:54Loup-garou.
01:08:55Tennis de table aussi.
01:08:58Mario Kart ?
01:08:59Je ne sais pas.
01:09:02On se sent concentrés.
01:09:06Désolé.
01:09:07C'est le casque.
01:09:09Ça coûte 500 euros.
01:09:13Deuxième.
01:09:14Je ne comprends pas.
01:09:16Kevin a le casque.
01:09:20Sébastien utilise l'Oculus.
01:09:23Quest 2.
01:09:24Il n'est qu'à 230 euros.
01:09:27Beaucoup plus accessible.
01:09:29Qu'est-ce qui change ?
01:09:31La qualité de l'image ?
01:09:33La fréquence image.
01:09:35C'est plus élevé sur le Quest 3.
01:09:39La qualité d'image.
01:09:42Il y a aussi le capteur de manettes.
01:09:45Il y a des capteurs sur les masques.
01:09:48Il y a aussi des capteurs sur les manettes.
01:09:52Si vous êtes trop exposé au soleil,
01:09:55vous perdez vos manettes.
01:09:59Sur le Quest 3,
01:10:01c'est un système de captation
01:10:04qui est moins sensible à ce problème.
01:10:08Dans les écoles,
01:10:10il y a une facilité d'accès.
01:10:13Tu peux jouer dans moins d'espace.
01:10:16Tu peux avoir des tables.
01:10:18Vous tentez de développer ça ?
01:10:21Il y a des discussions.
01:10:23La réalité virtuelle est déconseillée
01:10:26à moins de 13 ans.
01:10:28Il faut rentrer au collège en 4e.
01:10:31Il y a un rectorat de l'Education nationale
01:10:34qui s'intéresse à la pratique virtuelle
01:10:37en cours d'EPS.
01:10:39C'est l'étape de recherche.
01:10:41Par contre,
01:10:43on est présent
01:10:45et on fait jouer
01:10:47l'ensemble des 4e, 3e
01:10:49ou des lycéens et des universitaires
01:10:52sur les championnats de tennis de table
01:10:55ou sur les championnats de France UNSS.
01:10:58Il y a des professeurs d'EPS
01:11:00qui s'y intéressent
01:11:02pour l'aspect pédagogique.
01:11:04Certains ne sont pas trop réfractaires.
01:11:07Dans les milieux,
01:11:09l'EPS peut être un peu réalité virtuelle.
01:11:12Ils accrochent tous ?
01:11:14C'est toujours la question du jeu vidéo.
01:11:17Comme le disait Stéphane,
01:11:19vous essayez de vous détacher du e-sport.
01:11:22C'est une discipline à part entière.
01:11:25C'est de la réalité virtuelle,
01:11:27mais pas du e-sport.
01:11:29Le e-sport est une définition trop large.
01:11:32Pour l'instant,
01:11:34on ne se voit pas dans cette définition.
01:11:37Là, on est dans de la discipline pure et dure.
01:11:40Vous avez une vraie activité physique.
01:11:43Vous devez transpirer bien comme il faut.
01:11:46On va faire encore une balle.
01:11:48La balle du vainqueur.
01:11:50Celui-là, il paye à manger.
01:12:00C'est incroyable.
01:12:02J'ai l'impression qu'on peut jouer.
01:12:05J'ai envie de jouer toute la soirée.
01:12:08Je vous ai oublié.
01:12:10J'étais dans mon terrain.
01:12:12C'était la ligue des champions.
01:12:14C'est compliqué.
01:12:16Je faisais l'interview en même temps.
01:12:19Vous ne m'écoutez pas.
01:12:21C'est bluffant.
01:12:23C'est ce qui se passe
01:12:25quand on donne les consignes.
01:12:27Je comprends mieux
01:12:29pourquoi tu nous disais
01:12:31les 6 ou les 14 mètres.
01:12:33Ça part vite.
01:12:35C'est vrai que ça va ouf.
01:12:37Tu veux tout...
01:12:39On peut tout casser.
01:12:41C'est un casque.
01:12:43Dans mon métier,
01:12:45j'utilise beaucoup
01:12:47pour des gens éloignés
01:12:49de la discipline.
01:12:51Ils ne peuvent pas aller
01:12:53dans une salle.
01:12:55Sur des CCAS,
01:12:57ou des enfants hospitalisés.
01:12:59Amener des tables à l'hôpital,
01:13:01c'est compliqué.
01:13:03Les EHPAD,
01:13:05ça peut être une alternative
01:13:07pour les personnes plus âgées
01:13:09qui ont envie de pratiquer du sport.
01:13:11C'est pas comme les autres.
01:13:13Esport, c'est pas du...
01:13:15Il y a une...
01:13:17Là, on était tranquille.
01:13:19Espace très réduit.
01:13:21En EHPAD, des gens sont en fauteuil.
01:13:23On met une table devant
01:13:25pour éviter de chuter.
01:13:27Ils vont pouvoir jouer et s'amuser.
01:13:29On peut tellement régler
01:13:31la cadence de la balle,
01:13:33la vitesse où la balle arrive
01:13:35qu'on va mettre les gens
01:13:37en situation de réussite.
01:13:39C'est un casque qui est
01:13:41dans le cadre du sport santé.
01:13:43La hauteur de la table.
01:13:45Si vous voulez jouer sur une chaise,
01:13:47la table reste à la hauteur.
01:13:49Si vous voulez faire asseoir
01:13:51la personne au sol,
01:13:53pour qu'il n'y ait zéro chute,
01:13:55vous pouvez baisser la hauteur
01:13:57de la table. Tout est adaptable.
01:13:59Ça permet de rendre
01:14:01la pratique accessible
01:14:03le plus possible à tous les publics.
01:14:05Inclusif, on a une personne
01:14:07en fauteuil roulant
01:14:09qui est passionnée.
01:14:11Pour ne pas prendre de risques,
01:14:13elle se met dans le canapé
01:14:15pour être sûre de ne pas tomber.
01:14:17Elle régle la table à la bonne hauteur
01:14:19comme si elle était dans son vrai fauteuil.
01:14:21La table réelle
01:14:23pour garder la même sensation.
01:14:25Je suppose que même
01:14:27les personnes en situation de handicap
01:14:29dans le Ping VR jouent avec
01:14:31les valides.
01:14:33On ne peut configurer
01:14:35qu'une manette.
01:14:37Les personnes hémiplégiques
01:14:39peuvent jouer aussi.
01:14:41Lutte contre la sédentarité.
01:14:43On parlait des EHPAD.
01:14:45Par rapport à la prise d'informations
01:14:47et au tennis de table,
01:14:49l'outil est parfaitement adapté
01:14:51pour que les parkinsoniens
01:14:53puissent utiliser ça
01:14:55pour travailler cognitivement
01:14:57tout en étant en mouvement
01:14:59et s'arrêter de trembler
01:15:01quasiment immédiatement.
01:15:03On est dans les prémices
01:15:05et on lance à la fois
01:15:07le côté compétition
01:15:09avec ce circuit, le championnat de France.
01:15:11On voudrait vraiment que ce soit
01:15:13un outil de présentation de la discipline
01:15:15et rendre accessible la discipline
01:15:17à des personnes éloignées
01:15:19d'une structure club classique.
01:15:21L'aspect psychologique, mental,
01:15:23confiance en soi.
01:15:25Les mettre en réussite.
01:15:27C'est une discipline
01:15:29qui ne peut que décoller.
01:15:31C'est super.
01:15:33Je n'avais jamais testé.
01:15:35Je me suis éclaté.
01:15:37On va souhaiter force
01:15:39à cette discipline
01:15:41qui va continuer à se développer.
01:15:43J'espère vous voir au Club France.
01:15:45Ce serait vraiment cool
01:15:47de proposer des initiations
01:15:49du ping VR au Club France.
01:15:51On n'a pas beaucoup de place
01:15:53mais ça pourrait valoir le détour.
01:15:55Kevin, merci beaucoup aussi.
01:15:57Merci à vous.
01:15:59Et d'avoir testé en direct.
01:16:01J'en parlerai à ma femme.
01:16:03On a quelques images.
01:16:05On voit comment ça rend sur scène.
01:16:07C'est la finale
01:16:09entre deux Français.
01:16:11La finale de l'Olympic eSports Week
01:16:13qui était en démonstration
01:16:15et qui très certainement
01:16:17sera un sport officiel
01:16:19dans ces Jeux Olympiques du eSports
01:16:21comme la volonté de Thomas Barre
01:16:23le président du CIO.
01:16:25La première SS
01:16:27peut-être que ce sera les Jeux Olympiques
01:16:29du eSports dedans
01:16:31qui mélangeront des sports virtuels
01:16:33des sports hybrides
01:16:35et du eSports.
01:16:37Lors de cet événement
01:16:39il y avait aussi
01:16:41des gens qui jouaient à NBA 2K
01:16:43d'autres sur Gran Turismo
01:16:45voiture
01:16:47et d'autres sur le téléphone portable
01:16:49avec un jeu de tennis.
01:16:51Il y avait toutes ces nouvelles disciplines
01:16:53qui sont
01:16:55qui peuvent plus facilement
01:16:57rendre universelle
01:16:59la pratique sportive
01:17:01et pour tout le monde.
01:17:03Il faudra faire un petit cross-over
01:17:05entre le Ping VR et l'équipe de France
01:17:07de Footsal.
01:17:09Maintenant il faudra tester le Footsal.
01:17:11Merci les gars.
01:17:13Kevin, merci. Bon voyage au Costa Rica.
01:17:15Merci.
01:17:17Merci aussi à toute l'équipe en régie
01:17:19qui fait un travail monstrueux sur cette émission.
01:17:21Beaucoup de personnes qui travaillent dans l'ombre
01:17:23et qui permettent de rendre cette émission possible.
01:17:25Merci à eux.
01:17:27Merci à vous qui nous suivez et qui êtes fidèles à ce programme.
01:17:29On se retrouve jeudi prochain
01:17:31à 20h pour un nouveau numéro de Sport Stream.
01:17:33Salut.

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