Un fauteuil pour tous. C'est le titre de la web-serie de la Fédération Française de Tennis. Zoé Maras, Guilhem Laget et Charlotte Fairbank nous racontent leur quotidien et leurs entrainements au Centre National d'entrainement
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00:00Je m'appelle Zoé Marras, j'ai 21 ans, je suis joueuse parateniste depuis maintenant
00:238 ans.
00:24Je suis actuellement en 31e mondiale et 4e française et j'ai intégré depuis janvier
00:29le Pôle France à Paris.
00:32Je suis paraplégique depuis l'âge de mes 3 ans suite à une tumeur à la moelle épinière
00:37donc finalement j'ai toujours connu le sport en fauteuil et j'ai découvert par hasard
00:42le tennis fauteuil suite à une démonstration sur un parking de supermarché donc à mes
00:4613 ans donc j'ai pu essayer et ça m'a tout de suite très plu.
00:49Pour moi c'était inévident, c'est une chance de pouvoir être ici, c'est vrai que ça m'éloigne
00:57de ma famille mais je n'ai même pas réfléchi une seule seconde pour moi si c'est le temple
01:00vraiment du tennis donc on a la chance d'avoir la structure des valides aussi.
01:04La structure, les kinés, les coachs aussi qui nous entourent et qui nous permettent
01:18de progresser.
01:19Il y a deux garçons, deux filles, ils sont donc à proximité, ils ont des appartements
01:25à côté, ils viennent le matin.
01:27En général on est ceux qui commencent en premier, on s'entraîne, ces joueurs là
01:33ils s'entraînent cinq heures et demie par jour plus deux heures et demie de physique
01:37par jour.
01:38Mon quotidien c'est qu'au Pôle France il est très rythmé, on a des journées très
01:41chargées.
01:42Droite gauche, droite gauche.
01:43Ok.
01:44Ok.
01:45Un coup droit, un revers.
01:46Donc on s'entraîne le matin, on a deux heures de tennis le matin, ensuite on enchaîne avec
01:52une heure de physique.
01:53Après on a un temps de repas ensemble et après on renchaîne l'après-midi avec deux
01:58heures de tennis.
01:59Et en fin de journée on a les soins, donc on a la chance d'avoir le kiné sur place
02:03et on a la récup qui est importante aussi dans la journée.
02:06Dans le Pôle France, on a donc deux entraîneurs qui sont dédiés à ça.
02:13Chez les filles, c'est Claire Colson qui est aussi capitaine des équipes de France
02:19Junior.
02:20Avance encore un peu, tranquillement, pour l'instant il n'y a pas de zone, tu mets
02:21où tu veux.
02:22Ok.
02:23Très bien Zoé.
02:24Reste à ce rythme là.
02:25Ben ça va en vrai.
02:26Ok.
02:27Mieux que tout à l'heure au début.
02:28Et puis chez les garçons, Nicolas Escudet m'a demandé d'y aller moi.
02:29Je m'appelle Claire Colson, j'ai 30 ans, je suis dans le tennis fauteuil depuis une
02:34dizaine d'années et je suis l'entraîneur du Pôle France tennis fauteuil depuis début
02:38janvier.
02:39Allez c'est parti Zoé.
02:40Comment tu t'estimes au service là en Turquie ?
02:42Franchement 8 sur 10.
02:43Tu t'es bien.
02:44Très bien.
02:45J'entraîne Zoé Marras et Charlotte Fairbank.
02:46Zoé c'est une battante.
02:49Elle a besoin de soutien, elle a besoin qu'on soit toujours derrière elle.
02:54Moi c'est un profil de joueuse que j'adore parce que je sais qu'il faut continuellement
02:59la motiver, lui dire qu'elle est capable d'eux.
03:01Elle a très peu confiance en elle.
03:03Tu t'envoies Zoé.
03:04Allez lâche-toi.
03:05Tu t'arrêches, tu t'arrêches, tu t'arrêches, tu t'arrêches, tu t'arrêches.
03:08Excellent.
03:09On bosse beaucoup beaucoup là-dessus.
03:10Là je sors de la séance de ce matin.
03:12J'ai été hyper hyper positive avec elle pendant deux heures parce que je sais qu'elle
03:16en a besoin.
03:17Toi, les 2-3 là où tu as mis plus de vitesse dans cette tête de raquette, tu as trouvé
03:22les bonnes zones et tu avais la bonne longueur de balle.
03:24C'est que les premières, je les ai poussées un peu plus.
03:26Exactement, exactement.
03:27Le meilleur coup de Zoé, c'est son coup droit.
03:29Voilà, très bien.
03:30Parfaite ta trajectoire.
03:31On va commencer à travailler ensemble.
03:33Elle avait beaucoup de mal parce que pour elle, le coup droit, je pense que ça s'arrêtait
03:39à taper à plat, à taper très fort, à taper vraiment que là-bas il y a le plus de possible.
03:44Alors on a fait un vrai travail de la main, un vrai travail du livre pour que cette balle
03:47elle prenne conscience qu'elle peut jouer vite, même avec de la main et avec des effets.
03:51Donc c'est devenu une de ses armes.
03:53Elle a encore un peu de difficulté.
03:55Là elle revient de Turquie, c'était moyen donc elle ne croit pas trop en elle mais je
04:00dirais que son coup fort, c'est vraiment son coup droit.
04:037.
04:04Excellent Zoé.
04:05Pour des joueurs comme Zoé, comme Charlotte, comme Guilhem et Geoffrey, on est dans le
04:10temple du tennis.
04:11Tout est regroupé ici.
04:12On a tout qui est ici.
04:13On a des cours d'entraînement, on a si on veut des cours en tarbatus, c'est à côté,
04:18on a Jean-Bouin à côté, on a Roland-Garros qui est un peu plus loin.
04:21Quand ils étaient dans leur club, il fallait qu'ils fassent de la route.
04:25Ils faisaient une heure de route, quelques fois une heure, une heure et demie de route.
04:28Zoé, elle faisait une heure.
04:29Là vraiment tout est regroupé.
04:31C'est formidable.
04:32Allez Zoé, va chercher le match.
04:35Putain, il faut la faire celle-ci, Zoé, sur le bal de match.
04:38Bien joué.
04:39Mon objectif le plus grand, bien sûr, serait les Jeux de Paris 2004.
04:43Je pense que c'est un objectif qui fait rêver tout sportif et tout joueur.
04:47C'est pour ça que je suis venue ici aussi.
04:50C'est pour pouvoir entraîner, pour progresser et pouvoir monter dans le classement.
04:53Parce que pour entrer dans les Jeux, il faut être dans le top 22 mondial chez les filles
04:56pour être qualifiée.
04:57Je ne suis pas énouillée à 100% dans ce que je fais.
05:01Ça a été difficile un peu au début de s'adapter à ce rythme.
05:04Parce que je m'entraînais beaucoup moins ici avant.
05:06Là, j'ai doublé, je fais ma semaine en deux jours ici.
05:10Donc ça change complètement.
05:11Mais je m'y plais à 100%.
05:13C'est ce qui me plaît aussi, de voir ma progression là en simplement trois mois.
05:16C'est déjà beaucoup.
05:17Donc je suis très contente d'être ici.
05:19Et j'espère progresser encore.
05:21C'est la première fois que je suis ici.
05:23C'est la première fois que je suis ici.
05:25C'est la première fois que je suis ici.
05:27C'est la première fois que je suis ici.
05:29J'espère progresser encore.
05:56Je m'appelle Guillaume Lager, j'ai 24 ans.
05:58Je suis joueur de tennis en fauteuil ici au Pôle France.
06:00Je suis double champion de France et 21ème mondial.
06:04J'ai eu mon handicap à 8 ans.
06:06Un virus qui s'apparente un peu à la polio.
06:09Qui a affecté le nerf de ma jambe gauche.
06:11Et j'ai fait plusieurs sports.
06:12J'ai commencé le tennis fauteuil à 18 ans.
06:14Ça m'a plu.
06:16Du coup, je suis ici maintenant.
06:17Pour faire un tournée, il faut dire bonjour à tout le monde.
06:19La politesse.
06:20Je m'appelle Charlotte Flairbanque, j'ai 31 ans.
06:23Et je suis joueuse de tennis fauteuil.
06:26Je suis troisième Française.
06:2825ème mondial actuellement.
06:31J'ai eu un accident à l'âge de 15 ans.
06:33Qui m'a rendu parapobique.
06:37Je suis très fier et très content d'être ici au CNE.
06:39Au Pôle France.
06:40Parce que c'était un grand défi à la base.
06:42De déménager, de changer de vie.
06:43De quitter la structure que j'avais chez moi.
06:45Et du coup, je suis arrivé ici.
06:47Et je me plais.
06:48Il y a tout qui est fait pour nous ici.
06:49On a la prépa physique, les entraînements, les soins.
06:52Tout à disposition, au même endroit.
06:57C'est vraiment une approche encore plus haut niveau.
07:00Que ce que je pouvais avoir avant.
07:02Je suis très fier et très content d'être ici.
07:05J'ai intégré le CNE dans le Pôle France.
07:07En janvier 2023.
07:10Et je m'entraîne tous les jours avec mon entraîneur.
07:13Et l'entraîneur national, Claire Colson.
07:15On est tous les quatre à s'entraîner tous les jours ici.
07:18On fait notre prépa physique ici aussi.
07:20C'est sympa parce que tout est intégré.
07:23La prépa physique, le tennis, l'aspect médical aussi.
07:25Et le volume d'entraînement est assez intense.
07:27C'est génial pour progresser à une vitesse un peu plus rapide.
07:32À notre niveau, au CNE, on est sur l'élite et le plus haut niveau.
07:35Et on est plutôt sur l'optimisation de la performance.
07:38Et donc, c'est beaucoup plus sur les zones de jeu.
07:41Sur les pourcentages, sur les diagonales.
07:44Sur les effets.
07:45Faire mieux par rapport à un coup.
07:47Et c'est là où on va essayer de toujours aller chercher plus loin.
07:51Aller chercher le détail.
07:53Aller chercher le détail.
07:54Tester des choses pour arriver à créer des nouveaux coups.
07:59En tennis fauteuil, la seule règle qui change, c'est qu'on a le droit à deux rebonds.
08:02Donc le premier doit être dans le cours.
08:04Le second doit être à l'extérieur du cours.
08:10Au niveau, maintenant, ça joue de moins en moins avec le deuxième rebond.
08:13Ça vient prendre la balle assez tôt.
08:14Un peu comme chez les valides.
08:15Et après, c'est sûr qu'il y a des différences techniques.
08:17Au niveau du coup droit, c'est plus ou moins la même chose.
08:19Même si les trajectoires sont un peu plus bombées.
08:21Par le fait qu'on est plus bas que quelqu'un au début.
08:24Pareil au service.
08:25On peut moins frapper à plat.
08:26Et le seul coup technique qui change réellement, c'est le revers.
08:29Parce qu'on a un revers inversé.
08:30En fait, on garde la même prise que le coup droit.
08:32Et on vient faire le revers qu'on appelle revers inversé.
08:41Les joueurs en fauteuil, comme ils sont plus bas,
08:43ils jouent souvent beaucoup plus de balles hautes que les joueurs valides.
08:48Et du coup, on est beaucoup plus puissant en utilisant ce coup inversé.
08:54Ce revers inversé.
08:56Le service, je pense que c'est le coup le plus dur.
08:59Mais surtout, le démarrage après le service.
09:05Les filles sont vraiment à l'arrêt.
09:07Et si on a une joueuse en face qui a une qualité de retour qui est vraiment énorme,
09:12la difficulté est vraiment ici.
09:14Dans le tennis fauteuil, on travaille vraiment, en particulier, service-retour.
09:17Ici, au service, on a confiance et on est capable de prendre l'avantage avec son service.
09:21Il y a de grandes chances que ça se passe comme on veut dans le tennis.
09:26Guilhem, il a un jeu très physique.
09:28C'est déjà un joueur très physique.
09:32Plus en plus, dans le futur, il va imposer un rythme à son adversaire.
09:37Je m'appuie beaucoup sur mon service.
09:38C'est un bon revers.
09:40Je travaille beaucoup aussi en coup droit pour faire mal.
09:48Charlotte, c'est pareil. Elle est gauchère.
09:50Très formidable coup droit.
09:52Jusqu'à maintenant, elle était beaucoup sur le fond de cours.
09:56Mais de plus en plus, elle va commencer à rentrer dans le cours,
10:00prendre la balto et utiliser ce point fort,
10:03qui est son coup droit de gauchère, pour déstabiliser l'adversaire.
10:06J'aime bien rentrer dans le terrain.
10:08J'aime bien vraiment avoir des coups d'attaque sur mon coup droit.
10:11J'aime bien que le point se termine assez rapidement.
10:13C'est vrai que moi, les longs échanges, je ne suis pas hyper fan.
10:16Parce que je manque un petit peu de patience.
10:19Et sinon, je roule assez bien.
10:21J'aime bien rouler, j'aime bien cet effort-là.
10:23Je me déplace assez bien et j'aime bien traverser le terrain pour aller chercher le point.
10:32Je sens déjà une progression assez rapide depuis le début de l'année.
10:36C'est top.
10:37Je suis très content des progrès que j'ai faits depuis que je suis ici.
10:39Je sens que je commence à jouer de mieux en mieux pour pouvoir jouer les meilleurs mondiaux.
10:43Tranquille, tranquille, tranquille.
10:47C'est parti !
11:02Là, c'est super.
11:06Très bien.
11:09Très bien.
11:11Vous pouvez le bon compromis pour sa pulse, les gars.
11:14Très bien.
11:18Le quotidien suivant en compétition lors d'un tournoi, il est très simple.
11:21Si on a la chance d'avoir Pascal Supiot, le préparateur physique sur le suivi,
11:25c'est de commencer par un réveil musculaire comme on vient de le faire ce matin sur le tour de l'île de Ré.
11:29Et ensuite, personnellement, ce qui me concerne sur le tennis,
11:33c'est d'échauffer les joueurs avant leur match
11:35avec une préparation précise soit sur le terrain, soit sur un débrief d'avant-match.
11:41Super, Guilhem.
11:42C'est d'être capable, que ce soit sur le pivot ou que ce soit vers les avancées,
11:46donc être capable de vous rouler, rouler, rouler, même dans les échauffements.
11:49Donc vraiment dans la réalité du match.
11:51Expliquer les stratégies, donner une feuille de route à chaque joueur
11:54pour qu'il puisse commencer le match dans les meilleures conditions.
11:57Pour toi, objectif, l'amener sur les diagonales, on le sait, d'accord ?
12:01Et tenir la régularité en étant plus solide, ok ?
12:04On alterne un point à chaque fois en mettant en place directement cette stratégie, d'accord ?
12:08Comme si vous étiez chacun contre votre adversaire.
12:10Ensuite, bien sûr, observer le match.
12:12Et ensuite, après le match, faire un débrief d'après-match.
12:15Et souvent revenir sur le terrain pour faire les derniers réglages.
12:19Et Pascal, en général, quand il est sur place,
12:21terminer par une séance de récupération sur le plan physique.
12:32Quand vous vous replacez d'ici là, ne pas vous retrouver ici,
12:35pour vous remettre droit et repartir.
12:37C'est ça ces petits mouvements parasitiques.
12:39Ok ? Prêt ? Feu !
12:49Ma mission principale sur ces déplacements,
12:51c'est vraiment de leur inculquer les routines,
12:55les choses essentielles,
12:57afin de les professionnaliser le plus possible
13:01La prise en charge, elle se fait dès le début de journée
13:04sur des séquences d'échauffement,
13:07du travail bien spécifique en matière de déplacement.
13:31Et puis plutôt en fin de journée,
13:33du travail de prévention et de récupération.
13:41Il y a un état d'esprit qui est incroyable.
13:43Les choses se font dans la bonne humeur,
13:45dans la décontraction.
13:53Mais aussi avec de la discipline, de la rigueur.
13:57C'est ce qu'on veut en tous les cas.
13:59C'est ce que je vais essayer de développer
14:01dans mes missions de déplacement sur le terrain.
14:04Si au jour le jour, ils travaillent
14:06de manière la plus régulière possible,
14:08de manière rigoureuse,
14:10ils vont augmenter leur niveau de performance.
14:16Allez !
14:18Excellent !
14:21Magnifique !
14:27Magnifique !
14:28J'adore !
14:29Le fait d'avoir un accompagnement,
14:31on se sent un peu mieux sur le terrain
14:33lors des matchs parce que
14:35on peut les préparer encore plus avec eux.
14:38C'est top !
14:39Super !
14:40Bravo !
14:41C'est très bien Geoffrey !
14:43Ce que j'apprécie beaucoup,
14:44ce que j'aimerais voir tout le temps,
14:45c'est ça.
14:46Tu viens ici, tu tournes, tu pivotes,
14:48tu reviens sans arrêt.
14:49Vers l'avant.
14:50Sans arrêt, être capable de toujours trouver
14:52ce bon timing.
14:53C'est ça qu'il faut que tu arrives à mettre en place
14:55régulièrement, régulièrement.
14:56Même si on n'est que sur demi-terrain.
14:57Quand on parle de l'adversaire,
14:59on peut déjà se projeter sur un plan de jeu,
15:02sur plusieurs stratégies s'il y a besoin,
15:04se rappeler nos qualités,
15:06nos défauts aussi.
15:07Encore une fois, dans l'attitude,
15:09n'oublie pas,
15:10je viens de gagner un point.
15:12L'attitude de quelqu'un de dominant,
15:13c'est quelqu'un qui manifeste derrière,
15:15qui montre le plaisir de jouer,
15:17mais le plaisir aussi de gagner des points
15:18et qui doit monter à l'autre.
15:19Tu vois ce pumping-là, il faut y arriver
15:21à monter cette attitude forte.
15:23Mais aussi les qualités et les défauts de l'adversaire,
15:25ce qu'il va falloir exploiter,
15:26voilà.
15:27Donc ça permet aussi d'être un peu plus au clair
15:29quand on arrive sur le cours.
15:31On est à un an des Jeux,
15:32donc grâce au projet du Président
15:34de monter ce Pôle France,
15:35on a vraiment mis l'accent sur le suivant en compétition,
15:37soit avec les préparateurs physiques,
15:39qui va avoir fait à peu près
15:40entre trois et quatre semaines dans l'année.
15:41Là, je suis à ma dixième semaine aujourd'hui.
15:44Ma deuxième mission en tant que capitaine
15:46de l'équipe de France de téléfauteuils,
15:47c'est également de regarder tout le groupe France,
15:50d'essayer d'accompagner tous ces joueurs.
15:52On a à peu près six ou sept qui sont dans la course
15:54pour les Jeux paralympiques, donc, de Paris.
15:56Et c'est aussi de les accompagner, de les guider,
15:58puisque l'objectif, c'est de mutualiser
16:00les différentes structures,
16:01pour essayer de les aider, de les accompagner,
16:03puisque certains enseignants
16:04n'arrivent pas à se débloquer du temps
16:06et pour les accompagner.
16:08L'objectif, quand on fait un suivi,
16:09c'est bien sûr d'élargir un petit peu
16:11nos interventions auprès de tous ces joueurs
16:14qui sont vraiment dans la mouvance du groupe France
16:17qu'on a souhaité créer en début d'année,
16:18en janvier 2023.
16:25Le point de départ
16:33Allez, c'est parti !
16:40Essayez de regarder devant vous
16:42comme si vous étiez face à l'adversaire.
16:54Le rolling c'est en fin de compte un travail que l'on a essayé de mettre en place depuis
16:58un certain temps, en observant surtout les autres nations, à savoir le Japon, les Pays-Bas
17:03et l'Angleterre, sur les différents types de déplacement que l'on peut utiliser avec
17:06le fauteuil.
17:07Il y a tous les pivots, il y a toutes les alternances entre les poussées simultanées
17:11des deux mains, ensuite également ce qu'on appelle le déplacement en crabe avec une
17:15alternance droite-gauche et ensuite les axes de vitesse sur 10 mètres et 15 mètres qui
17:19correspondent à l'effort type sur un terrain de tennis.
17:22Le déplacement en tennis-fauteuil, c'est une chose qui est très importante, ça va
17:31être la qualité première d'un joueur, l'une des premières choses qu'on enseigne
17:35à un joueur de tennis-fauteuil.
17:36On s'est bien rendu compte après les expériences sur les différents tournois sur lesquels
17:40on s'est déplacés que même les joueurs étrangers travaillaient beaucoup le déplacement.
17:46Aujourd'hui, le rouling a énormément évolué puisque au plus haut niveau, ce qui ressort
17:52c'est que les joueurs essayent en permanence de frapper la balle au premier rebond avec
17:59deux profils de joueurs, des joueurs puissants, forts, explosifs et un autre profil de joueurs
18:08plus longiligne pour favoriser la fluidité, l'agilité.
18:14Allez, on essaye de perdre le moins de vitesse possible sur les pivots.
18:19Ça demande énormément d'engagement, de réactivité, mais de disponibilité pour
18:25aller frapper cette balle au premier rebond.
18:27Avec le préparateur physique Pascal Suppieux, on se voit tous les jours.
18:30Moi je vais sur ces séances de prépa physique, Pascal vient aussi sur mes séances tennis
18:36justement pour qu'on discute, qu'on ait cet échange, qu'il voit les joueurs en action,
18:40qu'il voit vraiment réellement ce qu'il faut qu'ils travaillent et moi aussi je vois
18:44ce que mes joueurs font, ce qu'ils travaillent, qu'il va travailler la puissance, qu'il va
18:47développer le haut du corps de mes joueuses.
18:48On a mis en place tout un tas d'exercices qu'on essaye de travailler tous les jours
18:56en dehors du terrain dans le cadre de la préparation physique, mais aussi sur le terrain dans le
19:01cadre d'une préparation physique intégrée où on va pouvoir enchaîner sur du travail
19:06bien spécifique.
19:07On a un vrai échange et c'est vraiment très agréable de travailler ensemble comme ça.
19:14Sur une semaine, je pense qu'on est entre 3 et 4 heures semaine, à savoir une fréquence
19:18de 3 à 4 séances par semaine, aussi bien sur le plan technique que sur le plan physique.
19:25Il faut faire corps avec son fauteuil, ça demande de passer du temps dans le fauteuil
19:30à travailler tous les types de déplacements pour être dans le bon timing au moment de
19:35la frappe de balle.
19:38Les déplacements seront optimisés par la préparation physique, par les qualités intrinsèques
19:44de l'athlète, les qualités de force, de puissance pour gagner en vitesse, mais il
19:50s'agira aussi de combiner ça avec de la précision, de la maniabilité.
19:57La vitesse, la dextérité du fauteuil, c'est deux points qui sont très importants à travailler,
20:01notamment le lancer le fauteuil.
20:03Au Pôle, on a fait pas mal de tests, on a vu qu'il y avait beaucoup de différences
20:06entre nos joueurs.
20:07Il y en avait qui étaient meilleurs en vitesse, il y en avait qui étaient meilleurs en dextérité.
20:12On a fixé trois points, trois axes de recherche.
20:15Le premier, plutôt sur la capacité de rouling dans les résistances au roulement, minimiser
20:20la résistance au roulement pour avancer, se déplacer le plus vite possible.
20:24Le deuxième axe, plutôt sur évaluer les capacités physiques de l'athlète.
20:29Et après le troisième axe, plus tard, qui sera d'évaluer les réglages du fauteuil.
20:33La mise en action doit être la plus brève possible.
20:37Ça demande de travailler des qualités de force, de puissance, d'explosivité.
20:42Ça demande de la maîtrise multidirectionnelle dans les déplacements, de l'avant-arrière,
20:47du droit de gauche, maîtriser toutes les formes de pivots, surtout dans la qualité de replacement.
20:53C'est ce qu'on travaille au jour le jour, dans le cadre des échauffements, dans des
20:59situations beaucoup plus spécifiques, à l'entraînement.
21:11Tous ces exercices-là seront reproduits en compétition.
21:14Il va falloir, pour les joueurs, qu'ils automatisent tous ces exercices multidirectionnels.
21:20On apprend beaucoup sur les tournois, sur toute la tournée européenne et aussi à Roland-Garros.
21:25Parce que maintenant, les nations se déplacent de plus en plus avec des préparateurs physiques,
21:29des kinés et toutes ces choses-là.
21:31Donc on a beaucoup appris, on a eu beaucoup d'idées et on est prêt à travailler.