• il y a 6 mois
Dans ce nouveau numéro d’A vos marques, Maxime Brami s’intéresse au volley assis. Discipline paralympique depuis plus de 40 ans, et dont l’origine était à but thérapeutique, le Volley assis est en plein développement en France. Avec Paris 2024 en ligne de mire, Dominique DUVIVIER (sélectionneur de l’équipe de France de volley assis) et Benjamin PILLERAULT (membre du Team la Relève et joueur de l'équipe de France) reviennent sur la pratique de ce sport et leurs parcours respectifs.

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00Générique
00:02...
00:14Bonjour à toutes et bonjour à tous.
00:16Ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro d'Avomark.
00:19Nous allons parler de volet assis dans notre émission
00:22avec nos invités.
00:24Dominique Duvivier est avec nous. Bonjour, Dominique.
00:27Vous êtes sélectionnaire de l'équipe de France de volet assis
00:31et vous êtes accompagnée de Benjamin Pilreau,
00:33qui est avec nous en visio.
00:35Bonjour, Benjamin.
00:37Bonjour.
00:38Vous êtes un athlète de l'équipe de France de volet.
00:41C'est donc Dominique qui vous sélectionne ou pas.
00:44Ensemble, nous allons parler de volet assis.
00:47Il y a quelques mois, Estelle Marsagalland,
00:49Michael Gagliardi, Jérôme Leclerc et Isabelle Collot
00:52étaient présents sur ce plateau pour nous parler de ce sport.
00:56Nous allons donc revenir ensemble sur l'actualité de l'équipe de France.
01:00Quelques petits rappels de règles quand même,
01:03mais surtout vos parcours respectifs, messieurs,
01:05à vos marques spéciales volet assis. C'est parti.
01:12Si vous souhaitez retrouver notre précédente émission
01:15consacrée au volet assis, je vous invite à vous rendre
01:18sur l'application de Sport en France ou sur notre site Internet.
01:22Rappelons rapidement que le volet assis
01:24est une discipline paralympique depuis 1980
01:29et qu'elle est gérée par la Fédération française de volets depuis 2017.
01:33Auparavant, elle était gérée par la Fédération française en e-sport.
01:36A l'origine, ce sport avait un but thérapeutique
01:39et très vite, il s'est orienté vers la compétition.
01:42Et justement, la compétition, ça vous parle, Dominique.
01:45Vous êtes sélectionneur de l'équipe de France de volet assis.
01:48Alors, tout d'abord, avant de revenir peut-être sur quelques éléments,
01:52je me demanderais comment se porte le volet assis en France.
01:54Il se porte bien et il est en plein développement.
01:57Depuis 2016, le nombre de joueurs classifiables,
02:02le nombre de pratiquants, puisque c'est un sport inclusif en France,
02:06augmente petit à petit de saison après saison.
02:09Le nombre de clubs aussi et de sections volet assis,
02:11on est déjà à 31 sections cette année.
02:14On était à 28 l'année dernière.
02:16Donc, voilà, ça avance petit à petit.
02:19Benjamin, quelles sont les principales différences
02:22entre le volet dit valide et le volet assis ?
02:26La première, c'est surtout qu'il faut qu'on soit assis au sol,
02:29donc on utilise beaucoup moins nos jambes.
02:31On va quand même les utiliser pour se déplacer au sol,
02:33mais surtout avec le haut du corps.
02:35Donc, c'est principalement ça, la différence.
02:38C'est que tout se passe le plus avec le haut du corps.
02:43Et une autre chose, c'est que sur un service,
02:46en fait, on peut contrer directement, alors qu'au volet classique, non.
02:50Autrement, c'est les mêmes règles.
02:52C'est du 6-6, le terrain un petit peu plus petit,
02:54mais autrement, c'est pareil.
02:56Alors, le volet assis est accessible à quel type de handicap ?
03:02Parce qu'en préparant cette émission, quand même,
03:04on voit que pour les tétras,
03:06donc ceux qui n'ont pas l'usage de leurs abdominaux,
03:08ça paraît assez compliqué.
03:10Est-ce que c'est une discipline
03:12qui s'adresse à un grand nombre de handicaps
03:14ou finalement pas trop ?
03:16Pas tant que ça, en fait.
03:18On a deux types de classifications.
03:20La première classification,
03:22ce sont toutes les personnes qui ont une amputation
03:25ou un déficit important.
03:29Et la deuxième classification,
03:32où là, on peut avoir des déficits de moindre,
03:34des pertes de force musculaire,
03:36des pertes d'amplitude musculaire, des choses comme ça.
03:39Et oui, tout le monde ne peut pas pratiquer à l'international.
03:45Mais globalement, si on est déficient visuel,
03:49on ne peut pas trop ?
03:50Est-ce qu'il y a un pan sport adapté ?
03:53C'est plus compliqué.
03:55Déficient visuel, le sport de balle, en plus,
03:58un peu en hauteur, ça va être un peu plus difficile.
04:02Une sorte de sessi volet ?
04:05Oui, non, il n'y a pas cette discipline.
04:07Non, non.
04:08Il y a une partie de compétition pour les sourds.
04:13Il peut y avoir...
04:14On va avoir du para beach, mais on n'aura pas de...
04:19Et pour les déficients intellectuels,
04:22est-ce que c'est un sport qui est accessible ?
04:24C'est accessible, complètement.
04:26Benjamin, la grande force de cette discipline,
04:28c'est qu'elle est handi et valide.
04:30Est-ce que vous pouvez m'expliquer ?
04:31Sur le championnat de France,
04:34vu qu'on n'est pas assez nombreux en termes de joueurs vraiment handis,
04:38on est mélangé avec des joueurs valides.
04:42Et ça, je trouve ça vraiment très bien,
04:44parce qu'au niveau de l'inclusion,
04:47ça nous permet vraiment d'être mélangés avec tout le monde.
04:49Je vois le club de l'Eco Orlané,
04:52où j'étais et avec qui je vais jouer cette année.
04:55Eux ont commencé le club, en fait, ils l'ont créé,
04:59et ce n'était pas avec des joueurs handis au départ,
05:01c'était vraiment des joueurs qui,
05:04après avoir fait 30 ans de volet,
05:06avaient les genoux un peu fragiles,
05:08et du coup, ils se sont dit,
05:09on ne pourrait pas créer un club handi.
05:13Et après, sur le championnat de France, par exemple,
05:16nous, sur l'équipe,
05:18on va avoir les trois quarts des joueurs qui vont être valides.
05:21Sur une équipe, par exemple, il y en a six sur le terrain.
05:24L'obligation, c'est d'en avoir deux sur le terrain minimum, handis.
05:29Ah, OK.
05:30Ça, c'est l'obligation.
05:31Sinon, sur le championnat de France 6-6, on est forfait.
05:35Et après, à côté, on a un championnat de France 4-4,
05:37où on est obligé d'avoir un joueur handi sur le terrain.
05:41Si on n'en a pas, on part avec des points de retard.
05:44Dominique, on pourrait imaginer que les valides,
05:47ceux qui ont leurs jambes, leurs bras,
05:49seraient avantagés sur du volet assis.
05:52Mais finalement, quand on est assis, les jambes, c'est un peu encombrant.
05:55Oui, complètement.
05:57Ils ne sont pas si avantagés que ça.
06:01C'est plus pratique, à la rigueur,
06:04de se déplacer quand on n'a que les bras,
06:07et peut-être une jambe.
06:09Mais quand on a les deux jambes au filet, on peut être gêné.
06:11Ou même, en défense, dans la posture de défense,
06:13on peut être gêné aussi.
06:16Alors, Benjamin, vous, vous êtes arrivé au volet assis
06:21en participant à un programme qui s'appelle La Relève.
06:24La Relève, les chiffres clés,
06:25ce sont 600 demandes d'inscription au programme,
06:29170 participants répartis sur les cinq plateaux,
06:3340 % de femmes.
06:34Mais concrètement, La Relève, qu'est-ce que c'est ?
06:38Alors, La Relève, moi, je suis issu de la première,
06:41de la première édition, qui était en 2019.
06:44C'est un programme qui a été créé
06:47par le Comité paralympique français,
06:49avec Marie-Amélie Le Fur, qui est la présidente.
06:53Et ce programme-là, nous, il est dirigé par Jean Minier.
06:57Et le but, c'était vraiment de développer,
07:00enfin, de trouver des sportifs en situation de handicap
07:05qui avaient un but, en fait,
07:08pour se diriger vers la compétition.
07:10Donc moi, pour ma part, ça faisait deux mois
07:12que j'étais sorti du centre de rééducation.
07:14Et quand je me suis inscrit au programme,
07:17j'y allais pour découvrir des sports
07:19et en me disant, voilà, j'ai besoin de nouveaux défis.
07:22Je ne voyais pas forcément les Jeux au premier abord.
07:26Et en fait, au fur et à mesure, je me suis pris au Jeux
07:30et je me suis dit, pourquoi pas tenter l'aventure ?
07:34Et cette journée-là, en fait, m'a vraiment conforté.
07:36Ça m'a permis de découvrir le volet assis
07:38que je ne connaissais pas du tout avant.
07:40Dominique, finalement, la relève,
07:42ça vous amène tous vos sélectionnables potentiels.
07:44Carrément. Carrément, c'est une super action
07:47parce que ce n'est pas facile d'avoir des informations
07:51sur les disciplines para.
07:52Et en l'occurrence, sur cette journée-là,
07:55toutes les disciplines sont présentées
07:57et les gens peuvent faire leur choix.
07:59C'est un vrai rendez-vous installé
08:00qui permet d'aller chercher dans les régions
08:04les futures pépites du parasport français.
08:09Alors, c'est nouveau.
08:12Il y a un championnat de France de volet assis.
08:15Mais c'est bien ça, c'est quelque chose d'assez nouveau.
08:17Ça date de cette année.
08:18C'est ça. Cette année, la Fédération a réussi
08:21à mettre en place un vrai championnat.
08:23On a neuf équipes inscrites.
08:25C'est du 6-6, c'est les règles de l'international.
08:29Donc, pour nous, c'est important
08:32que les joueurs se retrouvent dans les mêmes conditions
08:34et puissent pratiquer cette discipline un peu plus souvent.
08:38Ça permet de faire évoluer un peu plus vite
08:40aussi le niveau de nos pratiquants.
08:42Benjamin, racontez-moi, vous participez, vous,
08:44au championnat de France.
08:45Avec quelle équipe ? Comment ça se passe ?
08:50Qui est premier ? Qui gagne ? Qui est dernier ?
08:53Alors, le championnat commence tout juste ce week-end.
08:56Donc, la première journée…
08:57C'est une vraie nouveauté.
08:58C'est ça. Il y en a qui vont commencer samedi.
09:01Pour nous, c'est dimanche et je vais jouer avec l'éco-orléanais.
09:06Et puis, en joueur para, il va y avoir aussi également
09:12Benjamin, un autre Benjamin qui sera avec moi,
09:15qui est passé en équipe de France,
09:17qui, lui, n'est pas du tout d'Orléans.
09:19Il est de Caen, mais ils n'étaient pas assez nombreux sur Caen.
09:22Donc, du coup, il s'est griffé à Orléans
09:24parce que ça nous arrangeait bien,
09:25parce que, nous, il nous manquait un joueur para.
09:28Alors, le Club de Lyon, Dominique, je crois,
09:30a participé à la première édition de l'Euroleague en Pologne,
09:34organisée par le Paravolet Europe.
09:36C'était en juin 2022.
09:39Savez-vous comment ça s'est passé et en quoi c'est un événement ?
09:43Déjà, c'était la première compétition européenne de club officielle.
09:50Que la Sud Lyon ait été le premier club français à y participer.
09:55Et pour nous, c'est important d'être représenté
09:59sur les compétitions internationales
10:01parce que les joueurs prennent de l'expérience.
10:03Ça permet d'échanger aussi avec les autres pays
10:06parce qu'il faut savoir que, nous, on est une discipline novice en France.
10:10C'est nouveau en France, mais ça existe depuis longtemps dans d'autres pays.
10:13Ça a été créé aux Pays-Bas, c'est ça ?
10:14Oui, entre autres. Les Pays-Bas, Angleterre...
10:18Et on retrouve aussi des traces du volet à scie
10:20aussi aux États-Unis dans les années 40.
10:22Et ça reste les grandes nations du volet à scie aujourd'hui ?
10:24C'est-à-dire qu'il y a un France-Pays-Bas, on n'a aucune chance ?
10:27Non, ça pourrait se tenter.
10:31Ce serait difficile, mais ça peut se tenter.
10:33Mais non, les grandes nations aujourd'hui, c'est la Bosnie, c'est l'Iran,
10:36c'est le Brésil, c'est la Russie, quand elles avaient le droit de participer.
10:42Mais oui, pour nous, participer et rencontrer ces gens-là
10:47qui ont des championnats...
10:48La Bosnie, par exemple, c'est trois niveaux de championnat
10:52avec des rencontres depuis quelques années déjà.
10:57Et du coup, ce Club de Lyon, qu'est-ce que ça a donné ?
10:59Ça a été une belle expérience, une belle participation.
11:03On ne parlera pas du résultat sorti.
11:05Ça sent un peu la langue de bois.
11:07Non, on ne parlera pas du résultat,
11:08mais pour avoir vu les matchs en vidéo...
11:12C'était très encourageant.
11:14Oui, oui, tout à fait.
11:15Merci, messieurs.
11:16On en sait un peu plus sur le volet à scie.
11:19Sur l'équipe de France,
11:21on va creuser un peu ce sujet dans la deuxième partie
11:24et surtout revenir sur vos parcours respectifs.
11:26C'est l'heure de Parcours Pervers.
11:32Benjamin, vous êtes né le 26 avril 1986.
11:37Votre discipline, c'est le volet à scie,
11:39mais vous n'avez pas fait que ça
11:41parce que le sport fait quand même partie intégrante de votre vie.
11:46Vous avez un parcours assez atypique et riche.
11:48Vous vous êtes fait amputer du tibia en 2018
11:53et c'est à ce moment-là que vous décidez d'entamer
11:55une seconde carrière.
11:57Racontez-moi tout d'abord ce rapport au sport
12:00et un peu votre vie d'avant, votre vie d'après.
12:06En fait, je suis éducateur sportif à la base,
12:09avant mon amputation.
12:10Le sport a toujours fait partie intégrante de ma vie.
12:15Et en fait, suite à l'amputation,
12:18je ne pouvais plus forcément travailler dedans.
12:20Et puis, je voulais aussi faire du sport pour moi.
12:24Et au moment de mon amputation,
12:26le fait de pouvoir redécouvrir un peu mon corps,
12:30de me dire, maintenant, je peux faire du sport,
12:32alors que pendant 10 ans avant, je ne pouvais plus.
12:35Pendant 10 ans, vous avez arrêté le sport ?
12:38Oui, je ne pouvais plus en faire du tout.
12:40Alors, vous aimiez le basket, c'est bien ça ?
12:46C'est ça.
12:47Il y avait une autre discipline ?
12:49Basket, tennis, un peu de tous les sports.
12:52J'adorais les sports de glisse aussi.
12:54Pendant 10 ans, plus rien ?
12:56Parce que vous aviez mal à votre pied ?
12:59J'avais plusieurs maladies osseuses qui se contredisaient.
13:03Donc, c'était compliqué de pouvoir faire du sport avec.
13:09Les médecins me disaient même d'arrêter
13:10parce qu'ils ne savaient pas si je me cassais un poignet
13:13ou quoi que ce soit, la maladie pouvait arriver à cet endroit-là.
13:16Jusqu'au jour où vous tombez sur un médecin
13:19qui vous conseille de vous faire amputer,
13:22et si je ne me trompe pas,
13:24c'était juste après un petit incident cardiaque ?
13:27J'ai eu plusieurs soucis à ce niveau-là.
13:31Plusieurs médecins m'avaient conseillé l'amputation,
13:35sauf que pour moi, je n'étais pas du tout prêt pour ça.
13:40J'ai eu plusieurs infections au fur et à mesure,
13:42mais au bout d'un moment, il y a un médecin qui m'a dit oui.
13:45En gros, on vous donne un ou deux ans pour vous laisser le choix
13:49de vous faire amputer, sinon à ce moment-là,
13:51vous n'aurez plus le choix.
13:52Il valait mieux que la décision vienne de moi pour mieux l'accepter,
13:56mais dans tous les cas, je n'aurais pas eu le choix.
13:57Vous vous faites amputer, là, plus du tout de douleur,
14:01reprise du sport finalement assez rapide
14:03jusqu'à devenir champion du monde 2021 de para-rafting.
14:07Alors ça, c'est assez surprenant, racontez-moi.
14:11En fait, suite au programme La Relève,
14:13j'ai intégré l'équipe de France de voler
14:16et j'avais intégré également La Relève au niveau du kayak.
14:22Au départ, j'ai commencé à faire des compétitions au niveau du kayak
14:25et continuer le voler en même temps.
14:28Au fur et à mesure, le voler a pris le dessus,
14:34mais je continuais toujours à m'entraîner au niveau du kayak
14:37parce que j'adore ça, j'adore les sports d'eau.
14:39Puis à un moment, on a été détecté avec Abel Haber,
14:44qui est un autre para qui fait partie maintenant
14:47de l'équipe de France de para-kayak.
14:51On s'est fait détecter par l'entraîneur de l'équipe de France de rafting
14:54pour participer au championnat du monde.
14:57Et ce qui est bien au niveau du rafting,
14:59c'est qu'en fait, il y a deux handis et deux valides sur le bateau.
15:04On était avec les frères Latigny qui sont de très bons kayakistes.
15:08On a participé à cette expérience-là.
15:11À la base, on y allait comme ça pour voir
15:13parce que c'était la première fois que l'équipe de France y participait.
15:16Et puis finalement, ça s'est bien déroulé.
15:20La question paraît logique.
15:21Comment est-ce que vous découvrez le voler assis ?
15:24Quelqu'un qui vient du basket, du tennis, qui va faire du kayak,
15:27et d'un coup, pourquoi on se tourne vers le voler ?
15:33Moi, je suis issu des sports collectifs.
15:36Je suis plus collectif que sport individuel.
15:39Et je cherchais un sport.
15:41Et en fait, à la journée de la relève, on en a parlé.
15:47Je me suis dirigé du coup vers le club d'Orléans
15:51où là, j'ai commencé à m'entraîner.
15:53Même si c'est à une heure et quarante de chez moi.
15:56Au départ, j'ai fait les déplacements.
15:58Et puis en fait, j'ai vite intégré le groupe de l'équipe de France.
16:04Et j'ai mordu tout de suite.
16:07Quel est votre poste actuellement et depuis quand ?
16:12Et comment, finalement, vous avez intégré l'équipe de France ?
16:19Alors, j'ai intégré l'équipe de France depuis octobre 2019.
16:25D'accord.
16:27Donc là, ça va faire trois ans.
16:29Et en termes de poste, il faut demander à Dominique
16:32parce que je reviens tout juste.
16:33Donc après, c'est plus à lui de dire exactement quel poste.
16:36Ah, c'est à Dominique de décider quelles sont les options.
16:38Ah, c'est à lui de décider.
16:40Soit on joue en attaque, soit on joue en défense.
16:41Oui et non.
16:43Enfin, il y a le passeur, il y a le libéraux.
16:45Ce sont les mêmes postes que dans le volet d'Yvalide, debout.
16:50Mais effectivement, Benjamin a eu des petits soucis
16:55au cours de l'année, début de l'année 2022.
16:58Et du coup, il n'a pas pu enchaîner les stages.
17:02Il a repris la dernière mois avec nous au mois de septembre.
17:05Mais c'est plutôt un réceptionneur attaquant.
17:07Vous, votre parcours, Dominique,
17:09c'est celui d'un entraîneur de volet chez les Valides.
17:13Vous êtes même allé jusqu'à jouer la Ligue des champions
17:15avec le club de Nantes.
17:17Vous êtes passé par Quimper, qui était donc en Liga.
17:21C'est la Ligue 1, entre guillemets, du volet.
17:26Et après, descendu en élite.
17:28Pourquoi, après tant d'années chez les Valides,
17:32et plutôt haut niveau,
17:33vous avez choisi de vous tourner vers le volet assis ?
17:36Parce que c'est aussi du haut niveau
17:38et parce que c'est un autre projet qui est différent.
17:42Et il y a beaucoup de choses à mettre en place.
17:45Il y a une bonne dynamique et il y a un groupe super.
17:48Donc voilà, je voulais apporter mon expérience à ce groupe
17:52et essayer de l'emmener le plus haut possible.
17:55Depuis quand vous êtes sélectionneur ?
17:56Depuis juillet 2020.
17:58L'équipe de France n'était pas aux Jeux paralympiques de Tokyo
18:03parce que la pratique, comme on l'a dit tout à l'heure,
18:05est encore un petit peu jeune en France.
18:09Comment le groupe évolue
18:12et quels sont, pour vous, des objectifs raisonnables,
18:17déjà dans les mois qui arrivent ?
18:20Quelles sont les compétitions ?
18:21Et potentiellement pour Paris 2024, qu'est-ce que vous visez ?
18:26Déjà, aujourd'hui, on a une soixantaine de joueurs classifiables,
18:31joueurs-joueuses classifiables, donc ce n'est pas énorme.
18:34On a réussi à créer un groupe de 15 joueurs
18:37avec lequel on travaille depuis quasiment huit mois maintenant.
18:42Et c'est avec ce groupe qu'on va essayer d'avancer.
18:45Peut-être qu'on trouvera, grâce à votre émission,
18:47d'autres potentiels qui viendront nous rejoindre.
18:51Appel à candidature.
18:53On recherche des joueurs de volet assis
18:56pour participer aux grandes compétitions internationales ?
18:59Pourquoi pas ? Oui, on peut étoffer le groupe.
19:01Alors, si ce sont...
19:03Aujourd'hui, on a surtout des joueurs, des sportifs.
19:05Benjamin fait partie de ceux-là,
19:07c'est-à-dire que ce sont des personnes qui pratiquent plusieurs disciplines.
19:10Il vous faut des voleyeurs.
19:11Et pour augmenter le niveau de performance,
19:14et Benjamin l'a très bien dit tout à l'heure,
19:15le fait de jouer en championnat de France avec des voleyeurs,
19:19ça élève déjà le niveau.
19:21Et oui, il nous faudrait des voleyeurs, mais on ne va pas...
19:25Donc à tous les voleyeurs de France
19:27qui seraient tentés par le volet assis,
19:30merci de contacter Dominique Duvivier,
19:35ou la Fédération française de volets.
19:37Et potentiellement, il y a quand même un petit truc à la clé,
19:40vous pouvez peut-être participer à des Jeux paralympiques en 2024.
19:44Ce qui est juste...
19:45Ce qui est juste...
19:46Pas rien.
19:47Du coup, quelles sont les échéances à venir ?
19:49Avant 2024, il y a 2023.
19:50Quelles sont les échéances à venir ?
19:51Il y a encore 2022.
19:53Décembre, on a les championnats d'Europe de niveau B
19:56à Rouen, en France,
19:59pendant quatre jours, du 14 au 17.
20:02Ensuite, j'espère qu'on arrivera à peut-être atteindre
20:08une des trois premières places pour aller sur les championnats de niveau A
20:12qui auront lieu normalement en mai 2023.
20:15Ce n'est pas évident, le niveau est...
20:18Est assez élevé.
20:19Est assez élevé pour nous, mais on travaille pour.
20:23Et ensuite, on aura le Super Six
20:27qui aura lieu à Laval, en Mayenne,
20:29au mois de septembre,
20:33où les six meilleures nations mondiales seront présentes,
20:36plus la France invitée.
20:38C'est une répétition des Jeux para.
20:41Voilà, les championnats d'Europe encore en 2024
20:45et les Jeux para, enfin.
20:50Benjamin, comment est-ce que vous sentez ces compétitions qui arrivent ?
20:53Est-ce que vous sentez que l'équipe de France
20:56peut être à la hauteur de ses rendez-vous ?
20:58Et finalement, sur quoi vous vous basez
21:01pour connaître le véritable niveau de l'équipe de France ?
21:05Quand on voit le niveau qu'on avait tout au début,
21:07en fait, on s'est rendu compte qu'on avait vraiment progressé.
21:11Il y a eu une très grosse progression
21:13par rapport au tout début où Dominique est arrivé.
21:16Mais après, c'est difficile de se jauger un peu
21:20parce que les autres équipes aussi progressent à côté.
21:23Mais mine de rien, en fait, on avance petit à petit.
21:27On a un groupe qui s'entend très bien.
21:32On s'entraîne tous, chacun de notre côté, le plus possible.
21:35Avec les moyens du bord, on essaye d'avancer.
21:39Mais il y a une meilleure cohésion de groupe qu'au début.
21:42Et puis sur les compétitions, on voit que le groupe progresse.
21:47Il nous manque toujours le petit cap à franchir
21:50pour éviter de se faire remonter
21:52et puis gagner les matchs un peu plus facilement.
21:55Donc c'est ça, on a encore un cap à passer.
21:57Une fois qu'on aura passé ce cap,
21:59je pense qu'on pourra réaliser de belles choses.
22:01Ça, c'est le boulot de Dominique qui va vous booster un petit peu plus
22:05et qui va vous faire du coaching mental, justement, pour passer ce petit cap.
22:09L'idée, j'imagine, Dominique,
22:11c'est bien évidemment d'arriver à faire le mieux possible.
22:14On ne va peut-être pas viser la victoire en Paris 2024
22:17de manière très réaliste,
22:19au regard de ce que vous me racontez.
22:22C'est d'être présent, c'est d'être performant.
22:25Mais est-ce que derrière, vous qui avez entraîné des grandes équipes,
22:30la marge de progression sur quatre ans, elle est possible ?
22:32Allez chercher quelque chose à Los Angeles en 2028,
22:35à Brisbane en 2032.
22:38Est-ce qu'en quatre ans, maintenant en six,
22:40est-ce qu'on peut devenir une des meilleures nations paralympiques ?
22:43Oui, parce qu'on est une nation de volets.
22:46Et si les clubs s'investissent comme ils s'investissent aujourd'hui,
22:53si les joueurs s'investissent autant,
22:56la progression sera là.
22:57Évidemment, on pourra rattraper petit à petit notre retard.
23:01Après, le ranking mondial et la manière de qualification pour les Jeux,
23:06ce n'est pas aisé d'avoir un des tickets.
23:10Mais on travaille pour essayer de progresser
23:14et se rapprocher des meilleures nations,
23:15qui, elles, pratiquent depuis, pour certaines...
23:18La Bosnie, ça fait 25 ans.
23:19Certains sont des volayeurs assis depuis 25 ans.
23:23Aujourd'hui, chez nous, depuis 2016.
23:24Donc, ce n'est pas du tout le même rapport.
23:27Benjamin, c'est avec vous que nous allons conclure.
23:29Un petit mot, justement, sur cet objectif de Paris 2024.
23:34Est-ce que, quand même, dans un petit coin de votre tête,
23:37il y a l'espoir d'une médaille ?
23:40Comme tout le monde, ça fait rêver.
23:42Mais déjà, les Jeux en France, on a tous envie d'y aller.
23:45Et on espère absolument déjà se qualifier aussi.
23:50Parce que même si...
23:51Enfin, on a nos preuves à faire.
23:54Et puis, on verra ce que ça donne.
23:57Mais oui, le but, ce n'est pas d'arriver aux Jeux
24:00et puis de faire figuration.
24:02C'est de gagner le plus de matchs possible
24:04pour essayer d'atteindre le tableau final
24:06et de décrocher une médaille.
24:09Benjamin, est-ce qu'il est possible pour vous, en 2024,
24:13de participer à deux disciplines différentes ?
24:16Ma priorité, ça reste d'y participer
24:19avec l'équipe de France de voler.
24:22On a commencé à construire quelque chose ensemble
24:25et ce serait bien d'aller au bout.
24:26Merci, Benjamin.
24:27Merci, Dominique, d'avoir répondu à nos questions.
24:30Nous allons suivre les résultats de l'équipe de France
24:33avec grande attention.
24:36Merci à vous de nous avoir suivis.
24:38Merci à toute l'équipe de m'avoir aidé à préparer cette émission.
24:42On se retrouve la semaine prochaine
24:43pour un nouveau numéro d'AvoMark.
24:45Salut.
25:00Sous-titrage ST' 501

Recommandations