• il y a 6 mois
Derrière le micro vous fait découvrir la face cachée des journalistes sportifs en collaboration avec les Micros D'or : leur parcours, leur métier, leur histoire, et surtout leur passion pour un métier aussi beau que difficile. Invité : Fabien Lourme, JRI chez Sport en France.

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Sport
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Derrière le micro, le concept est simple, faire connaissance
00:14avec des journalistes que vous voyez par ailleurs ou que vous entendez ou dont vous suivez les
00:19reportages et l'idée est simple, elle va peut-être faire envie justement ou montrer
00:24à des jeunes journalistes ou des jeunes étudiants qui rêveraient de faire ce métier que tout
00:28est possible, qu'il faut s'accrocher, qu'il faut y croire et on va en avoir la preuve avec
00:34notre invité du jour Fabien Lourme, vous êtes journaliste reporter d'images à Sports en France,
00:39vous connaissez bien la maison et bienvenue chez vous. La chose qu'on a envie de dire,
00:45cette question m'a été posée des milliers de fois pendant des années, c'est comment on fait
00:52pour devenir journaliste, comment je peux faire pour mes enfants, quelle école il faut faire,
00:56comment on peut y arriver, comment aujourd'hui en 2023 on devient journaliste et on arrive à
01:02avoir sa place à Sports en France. C'est une vaste question puisque effectivement le milieu est petit,
01:08les places sont chères comme on dit. Bien moins qu'à l'époque où il y avait simplement trois
01:15télévisions, deux radios, là maintenant il y a quand même des formes peut-être plus précaires
01:21mais beaucoup de formes différentes pour réaliser son rêve d'être journaliste. Vous avez raison
01:26néanmoins le plus important c'est d'être passionné à la base, d'avoir envie de faire ce métier dès le
01:31plus jeune âge. Pourquoi ? Parce que ça permet ensuite de s'accrocher lors des moments difficiles
01:34quand on n'a pas encore forcément les contacts ou les moyens de montrer ce qu'on veut faire.
01:40Donc la passion, l'envie, c'est ce qui va mener aux jeunes qui ont envie de faire ce métier de
01:47continuer de s'accrocher pour ensuite intégrer une rédaction. Alors le mot important, vous l'avez
01:51dit et bien dit, c'est l'envie. Alors après il y a le parcours, comment on choisit ? Est-ce qu'on
01:55essaie de rentrer dans des écoles précigeuses ? On y arrive, on n'y arrive pas ? Est-ce qu'on va
01:58tout de suite vers une école un peu différente en se disant cette école dans la profession n'est
02:03peut-être pas vraiment à la grosse cote mais elle est reconnue ? Comment ça se passe ? Comment
02:08vous posissez ? Alors moi je parle de mon cas, j'ai passé des écoles reconnues, des concours,
02:15j'ai je crois une douzaine à l'époque, il y en avait une douze de reconnues, j'en ai passé cinq,
02:20six, il y en a une pour laquelle j'ai été retenu à l'oral, c'était celle de Toulouse. Néanmoins,
02:26j'en ai fait une non reconnue à Paris, l'UEJ, parce que pour moi Paris c'était la ville où tout
02:31se passait et même si ce n'était pas mon souhait de base de faire cette école, je l'ai faite et
02:37puis derrière j'ai réussi à être journaliste. Oui, c'était tactique en fait parce qu'en fait,
02:41tout à tout, de nombreuses choses se passent à Paris, évidemment il y a la presse régionale,
02:45évidemment il y a quelques télés locales ou radios locales mais c'est vrai que l'essentiel
02:49de nos métiers se passe à Paris, donc le choix était tactique de dire je serai sur place,
02:53ce sera peut-être plus facile de... On va dire ça, néanmoins, mais derrière en dépit du fait
02:59d'avoir fait une école à Paris, il faut réussir à trouver quand même des contacts, de personnes à
03:03contacter dans des rédactions pour essayer de trouver un stage, ça n'a pas été facile mais
03:07j'ai réussi à en trouver un et j'ai fait mon stage de fin d'études, ça va peut-être vous parler,
03:13chez Football 365. Ah bah oui, c'était la société que j'ai eu l'honneur de créer et vous étiez
03:19nombreux d'ailleurs à faire des stages. On a été nombreux et ça a été... On a été gentil avec vous ?
03:23Oui, ça a été très formateur pour moi, j'ai commencé par faire des reportages en tant que
03:30stagiaire, faire du desk un petit peu pour ensuite évoluer vers la pige et puis maintenant travailler
03:36comme journaliste titulaire comme on dit. D'accord, alors comment on devient journaliste titulaire dans
03:41ce métier ? En persévérant, en ayant l'envie comme je vous ai dit juste avant, l'envie de réaliser
03:49peut-être un rêve pour certains, pour ceux qui ont envie d'être journaliste, car journaliste avant
03:52tout c'est aider la société, aider les gens, les écouter, transmettre des messages donc en ayant
04:00ça comme objectif principal je pense qu'on arrive à ses fins si on travaille et qu'on se donne les
04:05moyens. Est-ce qu'on se fait remarquer par un reportage, une histoire ou est-ce que c'est
04:11l'ensemble de son travail qui est généralement valorisé lorsqu'on obtient un contrat ? Je pense
04:17que c'est le travail général qui fait qu'on devient légitime au regard de ses aînés, ceux
04:24qui ont plus d'expérience, plus de bouteilles et qui voient en la personne qu'ils ont en face
04:30d'eux peut-être un potentiel de journaliste futur et titulaire en fait. Alors je disais
04:36repérer parce que vous avez quelques mois, vous avez fait un reportage qui vous a consacré avec
04:42le micro d'or spécial pris du jury pour un reportage consacré à Alain de Biola Explique et
04:48moi. D'abord pourquoi ce reportage ? Comment s'est passée la rencontre ? Est-ce que ça a rajouté
04:56à votre solidité, légitimité dans ce métier ? Tout d'abord ce reportage je l'ai trouvé de
05:03manière tout à fait on va dire imprévue puisque j'étais en voyage sur le chemin de Compostelle
05:09pour des vacances personnelles. Je rencontre une jeune qui me dit t'es journaliste de sport,
05:14j'ai un ami à qui il est arrivé une histoire incroyable, c'est un breakdancer qui a perdu
05:19malheureusement la vue dans un terrible accident de la route de sa compagne et des amis à lui.
05:24Malgré tout il décide de continuer à danser et évolue vers aller jusque incroyable talent,
05:31même l'émission télévisée d'MC si je cite la chaîne. Et donc cette histoire je l'ai racontée
05:36en fait tout simplement à travers l'œilleton de ma caméra. Et en fait le journalisme pour
05:43moi c'est aussi ça, c'est des rencontres qu'on fait de manière inattendue dans la rue et qui
05:48méritent d'être racontées. Donc je l'ai raconté cette histoire, ça a été un bon moment de partage
05:51avec Alain. Et puis quant au prix spécial du jury, c'est flatteur, c'est forcément flatteur de
05:58pouvoir être reconnu sur un travail qu'on a pu faire et auquel on a essayé de donner un petit
06:03peu de sa personne, de sa personnalité. Est-ce que ça a un impact sur son parcours d'avoir un prix ?
06:08Je vous le dirai peut-être dans quelques mois ou l'année prochaine, en tout cas c'est un impact.
06:14J'imagine que Sport en France a pu être assez heureuse de voir qu'un journaliste de sa chaîne
06:21a été récompensé. Alors cette année dans les micros dehors, vous êtes aussi en lice pour un
06:26reportage sur les frères Lebrun. Alors là vous ne les rencontrez pas totalement par hasard parce
06:30que vous êtes vous-même un joueur de ping, comment dit maintenant ? Racontez-moi. La volonté de
06:35vouloir d'abord parler de deux protiges français qui figurent parmi les tout
06:40meilleurs joueurs mondiaux dans leur discipline. Bien sûr le ping-pong et le tennis de table n'est
06:46pas souvent mis à l'honneur, c'était l'occasion justement d'en faire quelque chose.
06:49De plus, Sport en France, la chaîne pour laquelle je travaille, a pour objet de mettre en valeur les
06:54sports qui sont mis un peu moins à l'honneur que d'autres. Donc prise de contact ou prise
07:00d'information sur internet sur les différents événements à venir. Championnat de France à
07:03Antibes. J'ai appelé, contacté la fédération pour savoir s'il était possible de réaliser un
07:07inside auprès de ses deux frères durant la compétition. On se plonge vraiment dans le
07:13dans le coeur de l'action, de ce que vivent les deux frères au moment de leur compétition, sans
07:19essayer de s'immiscer ou de mettre en forme, sans faire de mise en scène tout simplement, en essayant
07:26de rapporter tel quel ce qu'ils sont. C'est intéressant d'expliquer ça aux téléspectateurs
07:30qui ne connaissent pas évidemment la large palette de possibilités qu'offre la télévision. Là c'est
07:38vraiment pas de commentaires, pas de présence physique, c'est simplement un oeil. Un oeil et
07:48aussi la réalité de ce que dégage les personnes qu'on a dans l'oeilleton. Dans des formats courts
07:54parfois qui sont écrits, qui sont expliqués, même si j'aime pas ce terme commenter, on présente
08:01quelqu'un de manière assez superflue malgré tout, sans avoir de propos. Quand on fait un inside,
08:09en fait sur une durée de 26 ou 52 minutes, à la fin on a une réelle idée de ce qu'est la personne,
08:15sans avoir eu besoin de la mettre en valeur par un texte ou par des effets de style ou de mise
08:20en scène. Un inside c'est ça, c'est la réalité du terrain qu'on a dans l'écran. Alors aujourd'hui
08:27Fabien vous êtes à l'antenne, on vous voit, il y a des parcours qui se font pour faire des
08:33insides, comme vous le dites, on est complètement à l'écart. Est-ce que dans votre parcours vous
08:40imaginez de rebondir un jour sur une partie plus visible ou est-ce que c'est votre destin,
08:45j'allais dire, et votre choix que de travailler autrement ? J'aimerais bien passer devant la
08:49caméra prochainement, incarner un programme, je sais pas encore lequel, que ce soit dans le sport
08:55ou ailleurs, je ne m'interdis pas un jour de changer de secteur. Aujourd'hui je suis dans le
08:59sport, j'adore ça, je pense que je continue encore un peu mais tout est possible, je pense qu'on peut
09:05tirer et trouver son plaisir dans tous les secteurs du journalisme et incarner un programme, pourquoi
09:11pas, faire un peu d'écran, pourquoi pas, on verra. Alors parlons un peu pour terminer de cette chaîne
09:16particulière, Sport en France, qui justement va mettre un éclairage sur des sports méconnus,
09:22va pouvoir avoir un angle différent comme on dit dans notre métier, c'est une source de plaisir
09:28un peu nouveau finalement que de se dire je fais découvrir, j'ouvre des portes, plutôt que d'aller
09:34faire le deux millionnième reportage sur le football. J'ai de la chance, j'ai de la chance de
09:40pouvoir côtoyer autant d'athlètes au quotidien issues de disciplines totalement différentes.
09:44Chez Sport en France on a l'avantage de pouvoir traiter l'actualité sportive mais de manière
09:49très riche, en rencontrant des profils totalement atypiques, différents de ce qu'on peut voir dans
09:53ce qui est dans différents sports un peu plus médiatiques et les sportifs que je rencontre eux
09:58sont aussi heureux qu'on puisse les mettre en lumière. C'est ça. Donc c'est un réel avantage de
10:04pouvoir... Ils ne sont pas blasés, vous n'êtes pas le 17ème à sonner de la journée pour avoir un bout
10:09d'interview. Exactement et moi ce que j'adore c'est l'interview, c'est ce que les gens racontent
10:13avant tout, c'est pas forcément mettre en avant mon interprétation à moi mais de pouvoir essayer
10:18de comprendre ce que la personne est en train de vivre et de réaliser et en ayant la possibilité
10:23d'aller suivre des gymnastes, des judoka, des athlètes de toutes disciplines, c'est vraiment
10:30un plaisir, une chance. Merci Fabien, on va suivre de très près les micro-d'or. Je vous rappelle,
10:36si vous ne le savez pas déjà, que le 20 décembre Sport en France va vous proposer en direct la
10:42cérémonie de remise des micro-d'or où Fabien vous êtes représenté, donc on l'a dit tout à
10:48l'heure par ce reportage, sur les fameux frères Lebrun. Merci, j'allais dire de nous avoir rendu
10:53visite, non vous êtes chez vous dans Sport en France et moi je vous retrouve très bientôt pour
10:56un nouveau numéro de Derrière le micro. Merci.
11:12Sous-titrage ST' 501

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