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Dans le cadre de la mission d'information du Sénat sur l'intervention des fonds d'investissement dans le football français, Vincent Labrune, le président de la LFP, a confirmé son salaire annuel d'1,2 millions d'euros et ses conditions de facturation.

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Transcription
00:00— C'est des montants qui ont été portés à votre connaissance, M. le rapporteur.
00:08— Mais est-ce que vous pouvez... Confirmation ? Parce qu'on a des doutes sur les montants.
00:11— Vous avez des doutes sur les documents qu'on vous a transmis ?
00:13— Non. Sur les réponses que CVC nous a données.
00:16— Alors est-ce que vous pouvez reformuler la question précisément ?
00:18— Quels sont, pouvez-vous nous détailler, les montants de votre rémunération et gratification depuis 2022, date de votre accord avec CVC ?
00:29— Le conseil d'administration de la Ligue, en l'occurrence, les présidents de clubs qui sont souverains sur ce type de décision,
00:37ont décidé de porter ma rémunération à 1 200 000 € brut annuels, considérant que l'investissement qui avait été le mien,
00:49les responsabilités qui sont les miennes, les crises que nous avons traversées, les succès que nous avons rencontrés,
00:57les prix de marché et le benchmark européen des rémunérations européennes méritaient ce type de rémunération, effectivement, depuis septembre-octobre 2022.
01:07— Est-ce que votre rémunération fait l'objet d'une refacturation à la société commerciale ?
01:12— Ah oui, d'accord. Donc là, il faut que j'apporte une précision. Je suis président de la LFP.
01:18Et c'est la LFP personne morale qui est présidente de LFP Médias. Ma rémunération est portée intégralement et exclusivement.
01:32Elle est fixée et elle est payée par la LFP. Et elle est fixée et validée par le conseil d'administration.
01:40Donc il n'y a pas... Les deux questions sont complètement indépendantes.
01:43Déjà, petit un de ma rémunération qui est portée exclusivement par la LFP et validée par le CR, exclusivement,
01:48avec le fait que la LFP personne morale est présidente de la filiale commerciale.
01:56Dans le cadre des accords – je vais essayer d'être précis, là – entre LFP et LFP Médias, il y a un contrat de prestation de services
02:05entre les deux structures qui vise à refacturer les services qui sont rendus par les directions transverses.
02:12Titre d'exemple, la direction financière de la LFP, la direction de la comptabilité, la direction juridique, la direction des ressources humaines.
02:20Et effectivement, la rémunération du président de la LFP pour ce qu'elle concerne son action dans le cadre de la négociation des droits audiovisuels.
02:31Personne ne peut contester aujourd'hui que je ne m'occupe pas de la négociation des droits audiovisuels.
02:38Donc ce que je comprends effectivement de l'audition de CVC, c'est qu'il y a eu une mauvaise communication entre les équipes de LFP Médias et celles de CVC sur la partie refacturée.
02:54Non pas que CVC n'avait pas connaissance du montant global qui était refacturé par la LFP à LFP Médias.
03:04Mais CVC n'avait pas la ventilation précise des postes. Et je pense, en ce qui me concerne, pour revenir à cette audition,
03:13la cote-part précise représentant le travail du président. Alors si je peux regretter ce déficit d'informations, je dois vous dire qu'en fait, c'est tout à fait normal.
03:29Parce que c'est le contraire qui aurait posé un problème. Parce que si on n'avait pas refacturé une partie de ma rémunération, c'était un acte anormal de gestion.
03:40Tout simplement parce que la LFP n'avait pas à supporter intégralement une prestation que son président effectue au bénéfice de LFP Médias.
03:50— Est-ce que vous nous confirmez que la partie refacturée par la LFP à la société commerciale fait l'objet du retraitement du résultat utilisé pour calculer les revenus qui reviennent à CVC ?
04:05Autrement dit, tout ce qui est refacturé par la LFP à la société commerciale n'est pas payé à partir des revenus.
04:12Il n'y a aucun impact sur le montant des revenus qui revient à CVC, mais à ce qui reste à distribuer entre les clubs.
04:18— Je vais préciser ce point. Parce que c'est là que c'est très important dans la relation financière entre la LFP et LFP Médias.
04:31M. le rapporteur l'a précisé, l'apport partiel d'actifs concerne l'ancienne direction du développement économique,
04:36ce qui fait qu'il y a un certain nombre de services supports qui restent pris en charge par la LFP.
04:42Il est donc normal et fiscalement prévu qu'une société qui rend un service à une autre doive le facturer.
04:50Sinon, ne pas le faire, ce serait un acte anormal de gestion, puisqu'en fait, vous proposeriez quelque chose de gratuit à une autre société.
04:58Et de ce fait, voilà. Donc partant de ce premier point, vous avez raison de préciser que le dividende de CVC est calculé
05:06en partant du chiffre d'affaires moins les charges de LFP Médias. Donc si on ne refacturait pas, ça veut dire que CVC
05:13ne serait pas impacté sur son dividende par les charges refacturées par la Ligue. Donc le point est très important à deux niveaux.
05:22C'est que si on ne refacturait pas, on viendrait servir un dividende de CVC supérieur à ce qu'il serait prévu.
05:29Donc l'acte anormal de gestion, il serait d'une certaine façon double d'un point de vue fiscal tout d'abord et de l'autre
05:34par rapport au respect des accords que nous avons pris et qui ont été validés par les clubs.
05:38— Donc les charges refacturées viennent bien diminuer le revenu de CVC.
05:43Vous n'avez pas l'air d'en être conscient la semaine dernière quand on leur a posé les questions.
05:46— Si, si, si. Alors, passons...

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