Lors de son audit mercredi devant les sénateurs, Vincent Labrune a évoqué la question de la multipropriété de clubs par des investisseurs qui représentent une manne financière considérable.
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00:00C'est un vrai sujet, c'est un sujet très très compliqué, c'est pas un sujet qu'on peut régler et qu'on peut gérer,
00:08de mon point de vue, je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais je vais vous répondre, je vais vous dire ce que je pense,
00:12c'est pas un sujet qu'on peut régler au niveau national seul, c'est un sujet qui ne pourra se régler qu'au niveau européen et international,
00:19parce qu'aujourd'hui on n'a pas suffisamment d'investisseurs importants, d'investisseurs,
00:24déjà on n'a pas d'investisseurs français de premier rang qui investissent dans les clubs de football,
00:28bien entendu le Stade Rennais, M. Pinault, et peut-être de premier rang en français, mes excuses si j'en oublie un,
00:37donc on a surtout des investisseurs étrangers, si on interdisait au niveau domestique, national, la multipropriété,
00:46ça nous fermerait mécaniquement les portes à tous les grands investisseurs étrangers, notamment américains,
00:53qui ne travaillent que sur ce modèle, s'ils n'ont pas la possibilité d'avoir un club en France,
00:57ils n'investiront pas en France, ils investiront en Italie, en Espagne, en Allemagne, je ne sais où,
01:01et si on se ferme la porte de ces investisseurs étrangers, alors qu'on n'a déjà pas d'investisseurs nationaux importants,
01:07inutile de vous dire que ça sera compliqué, après c'est un modèle effectivement, je pense que c'est gérable,
01:13sous réserve qu'il y ait des garde-fous, ça peut permettre aussi de conserver nos jeunes talents plus longtemps,
01:21nos jeunes talents français, c'est un vrai sujet, c'est un vrai débat, mais voilà ce que je peux vous répondre.