Après la réélection de Vincent Labrune à la tête de la LFP, le Sénat est venu rendre visite à la Ligue pour enquêter. Une nouvelle étape dans le scandale autour du football français et une situation qui "fatigue" Daniel Riolo.
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00:00Bon, on y va. L'élection à la Ligue, c'était mardi, mais l'actualité Ligue continue malgré tout. Pourquoi ?
00:07Parce que vous le savez, une commission d'enquête sénatoriale se penche sur non seulement le train de vie de la LFP,
00:14mais également l'attribution des droits de télé, également ce qui s'est passé avec CBC. Bref, les sénateurs se questionnent
00:23sur la gestion de la Ligue. Ils ont auditionné pas mal de monde il y a quelques semaines. Déjà, c'était avant l'été.
00:32— Oui, ça fait un petit moment que le dossier est prioritaire sur le bureau du sénateur Savin. — Sénateur de l'ISER.
00:38— Et de son acolyte, Lafond. — Exactement. Eh ben tous les deux se sont pointés ce matin à la Ligue.
00:45Alors c'est pas non plus une visite inopinée. Ils avaient prévenu qu'il viendrait. Ils sont donc arrivés au nouveau siège de la Ligue,
00:57le siège Courcel, comme on dit parmi les gens... Maintenant, on disait qu'on allait au Délib'. C'était l'ancienne rue côté de l'avenue Clébert.
01:05Maintenant, ils disent qu'on va à Courcel. — On va à Courcel. Et on va dans 131 millions d'euros. — En quelque sorte.
01:11— Mais il n'y a pas la place pour organiser l'AG là-bas. — Donc les deux parlementaires... — Il n'y a pas la place pour faire des réunions non plus, hein.
01:17— Hum, pardon ? — Il n'y a pas non plus la place pour faire des réunions. — Ah, sans doute, oui. — Un immeuble à 131 millions, il n'y a pas la place,
01:21parce que les rendez-vous sont faits dans les grands hôtels, Péninsula, Brac, Shangri-La... Voilà.
01:28— Le sénateur Savin dit qu'il y a urgence à ce que le footpro arrête de vivre au-dessus de ses moyens et retrouve une gouvernance professionnelle.
01:35Ils ont organisé une conférence de presse dans la foulée de leur visite. Alors ils ont entendu quelques membres éminents de la Ligue.
01:46Je vais vous expliquer ça, bien sûr, mais je vous propose d'écouter... Non, je vous dis d'abord qui ils ont entendu.
01:51Donc ils sont arrivés au 34 boulevard de Courcel avec 2 administrateurs du Sénat. Ils ont été accueillis par Arnaud Rouget, le DG de la Ligue,
02:00genre de numéro 2 de la Ligue. — Oui. D'ailleurs, c'est un petit peu... Il faut dire comment sont les choses.
02:05C'est un peu la caution de Vincent Labrune. La plupart des présidents considèrent que c'est lui le vrai patron de la Ligue,
02:14parce que lui maîtrise les dossiers et lui est réellement intelligent, au contraire du patron de la LFP qui est là pour payer des coûts et fumer des clopes.
02:22Bon, Daniel ? — C'est pas un famine, ça ? Je répète ce que disent les présidents. La plupart des présidents disent Arnaud Rouget, oui, l'autre, bon, comme ça.
02:32C'est comme le président de la Quatrième République, c'est René Coty. C'est pas insultant d'être comparé à René Coty, quand même.
02:38— Donc Arnaud Rouget reçoit cette petite équipe. Arnaud Rouget a été interrogé par les sénateurs, tout comme Sébastien Casali,
02:47qui est le directeur financier de la Ligue, et Ben Morel, qui est le DG de LFP Média, donc la fameuse société commerciale.
02:54Vincent Labrune n'a pas été interrogé. Bon, il l'a déjà été, hein, devant la Commission. Donc il n'y a pas de raison de le refaire.
03:00Il a quand même salué les sénateurs Laffont et Savin. Ces sénateurs ont demandé des documents liés aux charges de la Ligue, liés au nouveau siège,
03:09mais aussi aux bonus touchés par les dirigeants de la Ligue au moment du deal avec CBC, donc des demandes très précises des sénateurs.
03:15Je vous propose d'écouter Michel Savin, qui parle du train de vie de la Ligue.
03:19— Ce qu'on peut constater, c'est qu'il y a un contraste entre le train de vie de la Ligue et la situation financière des clubs.
03:26Et cette situation est frappante et mérite bien sûr toute notre attention.
03:32— Voilà. Écoutez maintenant... Alors Savin rajoute. Mais on se pose la question où est la stratégie, où est l'amélioration
03:39compromise pour la qualité du produit ? Je cite le sénateur Savin, qui dit « Dazone réalise sans doute un bon travail, mais plutôt à l'économie.
03:47Pas de magazine ni de multiplex pour un coût qui est rédhibitoire pour de nombreux consommateurs ».
03:51Je continue de citer le sénateur Savin, qui dit au final « Le prix est plus élevé, la qualité est moindre qu'avec Amazon.
03:58Ce n'est pas le résultat qui était attendu de l'opération avec CBC ». Voilà ce que dit le sénateur Savin.
04:04Écoutons maintenant son collègue Laurent Laffont, qui, lui, parle des droits télé.
04:09— Je dois vous avouer que je n'ai pas regardé à combien avaient été commercialisés les droits audiovisuels du championnat slovene.
04:15Mais j'ai quand même le sentiment que les chiffres obtenus ces dernières semaines se rapprochent plus du championnat slovene que de la Première Ligue anglaise.
04:24— Alors ça, c'est pas tout à fait vrai. — Oui. Je pense qu'il a tort. Je pense que les chiffres se rapprochent quand même plus de la Première Ligue
04:30— Que ce soit une chute et que ce soit terrible pour le football français. C'est vrai. — Mais il a voulu faire un bon mot, le sénateur Laffont.
04:36— Il a voulu faire une vanne, le sénateur. Il aurait pu éviter la vanne. — Exactement. Non, il aurait pu dire le championnat belge, par exemple, je sais pas, ou portugais, éventuellement.
04:43Bref. Voilà. Voilà ce qui s'est passé ce matin. Donc on vous le disait dès mardi. Il y a l'enquête du parquet financier qui est en cours.
04:54On a eu le représentant de AC anticorruption il y a quelques semaines de cela. Il y a cette commission sénatoriale également,
05:03qui s'intéresse de près au train de vie de la Ligue. Bon, évidemment, tout ça ne préjuge pas ce que vont donner ces auditions et ces enquêtes.
05:14Donc on suit le dossier de près. Maintenant, les choses continuent d'avancer après l'élection à la Ligue,
05:21notamment concernant le fameux train de vie de la Ligue et la baisse de salaire du Président. Ça a été un engagement de Vincent Labrune
05:28au moment de sa réélection. Voilà. Premier engagement, d'ailleurs, le soir même de la réélection, la baisse de sa rémunération.
05:35Il a dit – je cite Labrune – « Il est évident que le premier à devoir montrer l'exemple, c'est le Président », dit-il.
05:42Alors maintenant, il reste à savoir de combien sera la baisse. Les membres du Conseil d'administration devront trancher cette question.
05:48Et puis, Labrune a également renoncé à sa fameuse indemnité de départ, évaluée à environ 5 millions d'euros.
05:53– Parachute. – Voilà. Il n'y a plus de parachute.
05:56– Il n'y a plus de parachute. – Il n'y a plus de parachute pour le Président de la Ligue.
05:59Donc tout ça va être validé par le Conseil d'administration très vite à la Ligue.
06:04Daniel, on est souvent dur avec Vincent Labrune. Là, il faut quand même reconnaître qu'il a fait ça, que c'est lui qui a proposé et que ça va être validé. Voilà.
06:13La conclusion de cette longue séquence, comme on dit en politique, est, de mon point de vue au final, que tout ce conflit est devenu usant, lassant, même si ce n'est pas terminé.
06:30Parce qu'on doit tous souhaiter que, si malversation il y a eu, le Parquet national financier, je ne veux pas répéter ce que tu viens de dire,
06:38les organismes, instances qui doivent vérifier maintenant les choses, puisque l'élection est passée, aillent au bout et qu'on sache la vérité sur à peu près tout, même si on la connaît puisqu'on en a parlé.
06:50Le problème, c'est que cette vérité, au final, tout le monde la connaît, le train de vie, les exagérations.
06:57Et que Vincent Labrune reconnaisse aujourd'hui qu'il a exagéré sur son salaire et tout, il faudrait qu'il le dise aussi pour ses notes de frais,
07:02pour tous ses rendez-vous, pour ses chambres à l'année et compagnie, il faudra aller au bout du truc quand on veut faire un soi-disant mea culpa.
07:09Ça ne me touche pas du tout, je continuerai de penser qu'il est incompétent, je continuerai de penser que ses quatre ans de mandat sont catastrophiques.
07:17Mais ce qui me frappe, et après j'aimerais, honnêtement, que dans les semaines à venir, si on pouvait ne plus en parler, parce que franchement, ça m'a usé et fatigué.
07:26Constatez néanmoins, à l'image d'Olivier Lettang qui a donné une conférence de presse aujourd'hui, le très décevant Olivier Lettang comme le très décevant Pablo Longoria.
07:35– Qui soutient publiquement Vincent Labrune, il dit « Vincent est et était le meilleur candidat pour poursuivre », dit Lettang.
07:40– Je dois le dire, je dois le dire, j'ai de très bons rapports, aussi bien Pablo Longoria qu'Olivier Lettang, et j'ai parlé de ça à maintes reprises avec eux.
07:47Oui, je les trouve décevants, parce que dire dans des conférences de presse, Lettang l'a fait, que oui c'était pas bien, que oui les droits c'était pas bien, que oui le train de vie c'était pas bien,
08:00que bref, rien n'était bien, mais que malgré tout, ils lui ont quand même redonné la tête de la LFP, ça, je ne le comprends pas.
08:10Et ils peuvent me l'expliquer en off, en on, le matin, le midi, le soir, autant qu'ils veulent, je ne le comprends pas.
08:17Je ne comprends pas pourquoi, alors il y a eu, je l'ai entendu, l'argument « oui mais Rouget il est bon », je lui ai dit « vous n'avez qu'à garder Rouget,
08:26Rouget c'est celui qui emporte, on va dire, un peu l'adhésion », moi ça je ne comprends pas, que le constat est fait par tout le monde,
08:35surtout parce que, d'ailleurs quasiment tous ont voté pour lui, que le constat est pas bon, que les quatre ans n'ont pas été bons, mais que maintenant ça va changer,
08:42c'est le changement, on va tout changer, on va changer la gouvernance, machin, mais on garde le même président.
08:49Ça, ça reste le grand mystère de cette élection.
08:52Au-delà des manigances, du verrouillage, du fait que la ministre a dû intervenir pour qu'il y ait un semblant de démocratie,
08:59que les présidents de Ligue 2, dont mon nouvel ami Murat a bafoué la parole en allant voter à Lambert, on va en parler dans un instant.
09:07Tout ça est absolument incompréhensible.
09:10Ils sont tous d'accord avec nous, le sénateur est d'accord avec nous, tout ce qu'on a dit, toutes nos enquêtes depuis plus d'un an qu'on parle de ça,
09:16que tous les gens qui sont venus ici, la presse est absolument unanime pour dire qu'il a mal bossé, que c'est un mauvais président,
09:24que rien n'a fonctionné comme c'était prévu, maintenant la nouvelle étape ça va être que Dazone va devoir jeter l'éponge parce que c'est écrit,
09:30et ils le savent, et ils s'y préparent, et pourtant, ils ont tous voulu continuer avec lui.
09:36Ça, ça reste le plus grand mystère de ces dernières années dans le foot.
09:40Pour moi, c'est la conclusion parce que, comme je te le dis, vraiment, je suis pressé que le championnat reprenne ce week-end,
09:45la semaine prochaine, on va être à fond dans la Ligue des champions, ça va être génial parce que notre passion, c'est quand même le foot et ce qui se passe sur le terrain,
09:51même si on adore les affaires et on adore enquêter là-dessus, au bout d'un moment, ils l'ont choisi les présidents, ils veulent y aller, qu'ils y aillent.
10:00Mais les entendre, les lire, dire que tout ce qu'on dit, c'est vrai, mais que malgré tout, ils continuent avec lui, je ne sais pas, je ne comprendrai pas ce truc-là.
10:11En fait, je pense que l'enfumage qui était prévisible par rapport déjà aux conditions de l'élection, je répète ce que j'ai dit hier sur la candidature de Linette,
10:20qui était finalement presque un faire-valoir qui a permis à la brune de dire, oui, il y a eu élection, on a voté pour moi, il n'y a rien à dire.
10:29Le résultat est clair, net et sans bavure.
10:31Est-ce qu'il y a eu peur de représailles quand on allait connaître le nom de ceux qui votaient contre lui, parce que Nasser, derrière, aurait pu utiliser son pouvoir avec la brune en représailles ?
10:41Non, je pense que les présidents pensent vraiment, se font enfumer régulièrement.
10:50Moi, je pense que l'État, quand il dit ce qu'il dit aujourd'hui, je vais relayer, il le pense, il ne va pas aller mentir. L'État, ce n'est pas son style.
10:56Mais l'État, il a même dit…
10:58Flo, tu es là.
10:58Moi, je pense que l'État, ils soutiennent vraiment la brune.
11:02Tout en disant que le bilan n'est pas bon.
11:05Oui, parce qu'en fait, si tu veux, eux, il faut quand même lire tout ce qu'ils disent.
11:10Ils considèrent, sans doute en grande partie à tort pour certains, notamment Nicolas, que la situation était tellement compliquée que le pauvre, c'est vrai que ce n'était pas si simple d'aller finalement chercher les droits de télé,
11:20que le mec, au moment où on allait dans le mur, il nous a trouvé du blé.
11:22Non, mais je me fais l'avocat du diable.
11:25Oui, j'ai bien compris. Permets-moi de faire une énorme différence entre Létan et Nicolas.
11:28Oui, d'accord, mais au fond…
11:30Nicolas, c'est juste le pote de Gulleton.
11:33Létan, c'est un mec qui est au-dessus.
11:35Oui, sauf qu'à la fin, les mecs font le même vote et légitiment la même chose.
11:41Tu as vu la phrase qui est la plus choquante dans ce que dit Létan, on n'était pas au courant de tout.
11:49Quand Nicolas m'a dit ça début juillet dans l'interview, qui sera dans le prochain numéro de la revue de L'After.
11:54Non, qui est dans l'actuel.
11:55Qui vient de sortir.
11:56Non, qui est actuellement au casque.
11:58Qui est sorti hier.
12:01La revue de L'After.
12:02Non, oui, non, pardon, c'est moi qui confonds.
12:05Non, qui sort la semaine prochaine.
12:06Qui sort la semaine prochaine.
12:08Pardon, autant pour moi.
12:09Tu vois, tu m'as même embrouillé.
12:10Il y a trop de revues là.
12:12Bref, l'interview que Laurent Nicolin dise,
12:15on n'est pas au courant de tout, moi à Paris j'y viens et puis ça ne m'intéresse pas complètement.
12:21Ok, que Létan dise ça.
12:26Là, j'avoue que je ne peux pas comprendre qu'un président de club dise
12:30on n'est pas au courant de tout, on n'a pas tout suivi et tout ça.
12:33Et on y va parce qu'il y a un mouvement collectif à dire on y va.
12:35Et puis, en gros, c'est pas grave.
12:38Peut-être que l'autre, il voudra avoir trop de pouvoir.
12:40Peut-être que l'autre, on ne le connaît pas.
12:42L'ancien journaliste, il va peut-être vouloir un peu trop régler.
12:46Au moins, l'autre, on l'a à la bonne, il fera ce qu'on dit.
12:49Ouais, peut-être qu'il y a un petit peu de ça.
12:51Mais bon, est-ce que ça fait avancer les choses ?
12:54Je ferai le débat après la pub parce qu'il y a d'autres infos sur la Ligue 2 à suivre.
12:57Non, juste un point sur les présidents.
13:00Je pense qu'il y a de ça.
13:01Il y a effectivement, quand Linette a commencé à dire aussi
13:03il faudra revoir comment les clubs un peu sont gérés.
13:06Tu sais, il a parlé aussi de la gestion des clubs.
13:08Les gars ont dit oh là là, attends, pas de touche à ça.
13:10Alors que c'est vrai que la brune leur laisse une certaine tranquillité,
13:13on va dire pour certains, dans leur médiocrité.
13:15Il est pote avec Nicolin, la brune, c'est pas...
13:17Il n'est pas d'un super conseil pour un chef d'entreprise par rapport à son club.
13:21La deuxième chose que je voulais dire, c'est que c'est assez frappant de voir que la brune
13:25joue sur des leviers très simples, très démagogiques.
13:28Il joue sur son salaire et son truc.
13:30Et les mecs disent, vous voyez, il enlève son parachute doré.
13:33Mais le scandale, c'est que vous ayez accepté qu'il y ait un parachute doré avant.
13:37Donc lui maintenant, il dit...
13:37« Que vous ayez accepté, CBC, que vous ayez accepté le candidat libéraire. »
13:41On peut toujours montrer du doigt la brune,
13:42mais il faut toujours rappeler que c'est les présidents qui ont voté.
13:44— Oui, mais néanmoins, ce qui est frappant, c'est de voir qu'il suffit pour la brune
13:50qu'il doit un peu se marrer et être soulagé.
13:52Parce qu'il a sans doute été ébranlé de se dire « Bon, je vais lâcher ça,
13:56parce que c'est vrai que là, les mecs, ça commence à grogner. »
13:59J'en ai vu, il en a entendu quand même.
14:00Il en a entendu dire « Certains mecs commencent à grogner, donc je vais faire ça. »
14:02Et ça, ça parle.
14:03Parce que ça parle, tu vois, directement de dire « Regardez quand même, il fait un énorme effort. »
14:07Oui, effort, effort, non.
14:09C'est un truc que vous avez voté et qu'il suspend.
14:12En revanche, sur le fond, sur la Ligue 1, la Ligue 2, les droits télé, sur CVC,
14:18ça ne change rien.
14:19Donc en fait, là encore, une nouvelle fois, l'histoire de ce parachute
14:24qui a été indûment octroyé, qu'il se supprime, c'est aussi de l'enfumage.
14:28Donc les mecs acceptent l'enfumage, pour certains, parce qu'effectivement,
14:31ils trouvent que le système tel que ça roule leur convient parfaitement.
14:35Pour d'autres, que la brune leur a sauvé la vie, c'est le cas de Nicolas,
14:38ça continue.
14:40Moi, je l'ai dit, sans réforme des statuts, et je pense que là aussi, il y aura l'enfumage.
14:43Tout ce qu'ils ont promis par rapport à la ministre, qui est démissionnaire,
14:47donc je te dis, on va repartir en 40, on ne sait même pas avec qui on va repartir,
14:50je pense qu'il n'y aura aucune réforme fondamentale des statuts.
15:0022h26, c'est le soir en Gautreau, Daniel Riolo,
15:02on continue les infos, organisation du football,
15:05parce que c'est tombé ce soir aux alentours de 20h,
15:09il y avait une réunion entre les différents acteurs de la Ligue 2,
15:12les présidents, BIN Sport, représentants de l'ANS,
15:15l'Association Nationale des Supporteurs également étaient là.
15:18Eh bien, il a été décidé qu'un match de Ligue 2 passerait du vendredi au samedi soir,
15:22en prime time, sur BIN.
15:24Donc BIN a fait un geste...
15:25— Pourquoi il y avait une porte ouverte ? C'est ce qu'on avait dit également,
15:28ça avait été annoncé dans l'after, qu'il y avait un pas en avant,
15:30parce que tout ça avait été mal géré.
15:32Donc voilà, petit à petit... — Les supporters ne sont pas satisfaits pour autant,
15:34l'ANS n'est pas satisfait pour autant. — Absolument.
15:36Mais petit à petit, on s'aperçoit des conneries qu'on a accumulées à la LFP.
15:41Mais bon, écoute, nous, on ne peut pas dire plus au bout d'un moment.
15:46Au bout d'un moment, nous, on a fait notre travail, on a tout dit.
15:48Maintenant, c'est comme ça, l'élection, elle est passée.
15:51On avance, on verra bien.
15:52Je l'ai dit, les prochaines étapes, c'est Sénat, PNF, AC, tout ça.
15:56C'est Dazone, c'est... Bon, écoute, on n'est pas au bout des problèmes.
16:00— Pendant ce temps-là, la DNLH, la Direction Nationale de lutte contre l'oliganisme,
16:05prévient et s'attend à ce qu'il y ait des mouvements de protestation
16:07contre les diffuseurs de la Léguin et de la Ligue 2,
16:09donc en gros des banderoles qui vont cibler sans doute Dazone et...
16:14— Mais les diffuseurs, ils sont pas...
16:16— Bah oui, mais en fait, c'est une erreur de cibler les diffuseurs.
16:18— En fait, les diffuseurs, ils sont pas vraiment responsables.
16:20Eux, ils viennent, mais c'est la LFP qui est responsable de tout ce cirque.
16:24C'est eux qui, d'abord, ont traité Dazone comme des clampins,
16:27et puis après, ils sont allés les rechercher et font qu'au final...
16:30Tu sais qu'au final, il y a même à peine 200 millions
16:33dans les caisses des clubs de Ligue 1 qui vont rentrer,
16:35une fois que t'as enlevé tout ce qu'il y a à enlever,
16:37comme TAX, CVC et tout le toutime.
16:40Et c'est même pas une poignée d'oseille pour les clubs de Ligue 2.
16:44Donc les clubs en ont besoin, de cet argent.
16:47Donc taper sur les diffuseurs, je sais pas, je crois pas
16:51que ce soient eux les premiers responsables de tout ce bazar.
16:56— Pierre-Olivier Murat, le président de Rodez,
16:58a tenu l'une conférence de presse aujourd'hui.
17:01Il dit, question de journaliste, alors qu'est-ce que vous pensez de la situation ?
17:06Il dit, ben écoutez, la Ligue 2, c'est Beansport.
17:09Il faut respecter leurs choix,
17:11parce que si Beansport décide de jouer le vendredi ou le samedi,
17:14ben il faut les respecter, parce que sans eux, la Ligue 2 n'est plus là.
17:17Vous, les journalistes, vous n'êtes plus là et il n'y aura plus de match.
17:20Voilà ce que dit Murat concernant Beansport.
17:23— Il a raison sur la conclusion.
17:26Mais le problème, c'est comment t'en es arrivé là ?
17:29T'en es arrivé à être obligé de sortir une phrase aussi juste que débile,
17:34parce que finalement c'est juste ce qu'il dit,
17:36mais en même temps on ne devrait pas se retrouver face à une phrase juste
17:40qui finalement emmerde tout le monde.
17:42Si t'avais géré comme il fallait avant, t'avais discuté,
17:46t'avais proposé des choses différentes,
17:48t'en serais pas à devoir accepter un truc, le couteau sous la gorge,
17:52parce qu'au final c'est le couteau sous la gorge ce qu'annonce Murat.
17:56C'est ça où on crève.
17:58« Mais merci, qu'est-ce que vous avez foutu avant pour qu'on en arrive à cette situation-là ? »
18:02Donc évidemment que maintenant ils sont obligés d'accepter,
18:04sinon c'est la clé sous la porte pour tout le monde.
18:08Et il arrive et il joue pour le sauveur en conférence de presse.
18:11C'est ça où on crève, les gars, donc arrêtez de nous faire chier.
18:13— Bah rien, il t'a dit qu'il était prêt à venir dans l'after ?
18:16— Alors écoute, je ne sais pas comment il en est arrivé à dire mon nom,
18:21je ne sais pas si ça correspond à une question qu'il lui a posée.
18:23— Jean-Élise, il a parlé de toi.
18:25— Il a dit qu'il ne me connaissait pas, donc après il m'a envoyé un message.
18:30Donc sur le coup je me suis dit « c'est un menteur ».
18:32Bon, ça ne me surprend pas puisqu'il a trahi ses collègues de Ligue 2 déjà,
18:36en ne respectant pas leur vote.
18:37— En fait c'était une formule dans sa conférence de presse.
18:39Il a dit « oh je ne connais pas Daniel Rialaut, moi je ne veux pas parler de lui,
18:42je veux parler du fond, je ne vois pas. »
18:44— Donc évidemment que je le connais, puisque comme je l'ai dit mille fois,
18:47début juin il m'a téléphoné pour me dire…
18:49— Toi tu connais surtout le Murat dans le 16ème à la base.
18:52Tu es plus quand même le Murat dans le 16ème, le bar, le café.
18:56— Je ne sais pas, je n'ai pas le général.
18:58— Et puis surtout pas à Rodez.
19:00Aux petits parieux à Rodez on te voit moins.
19:02— C'est vrai que je pense qu'il m'a connu avant que je le connaisse,
19:06parce que nous on l'avait connu au moment de l'affaire Rodez-Bordeaux.
19:09On avait d'ailleurs pris parti pour Rodez face à tout ce qui s'était passé,
19:13à tel point qu'avec ce qui s'est passé aujourd'hui,
19:15des idées malsaines me sont venues.
19:17Je me demande si sa dévotion envers Vincent Labroue n'est pas venue aussi
19:20du fait que la Ligue ait donné match gagné très vite à Rodez.
19:23Je me demande si ce n'est pas une sorte de service rendu qu'il a voulu…
19:26— Je rappelle que la Commission de Discipline de la Ligue était indépendante de son président.
19:29— Oui, bien sûr, oui.
19:30— Alors tu n'es pas convaincu de ça ?
19:31— Non, mais moi je dis juste que l'idée m'a traversé l'esprit.
19:37— La Commission juridique n'a pas donné raison à Vincent Labroue.
19:42— C'est trop gros, ça devient trop gros, quoi, justement.
19:44— Et la Commission juridique…
19:46— Nous connaissons le président de la Commission de Discipline,
19:48un homme respectable et qui est totalement indépendant.
19:52M. Deneuve, on le sait, il a une bonne tête.
19:54— Alors, éliminons cette mauvaise pensée.
19:56Toujours est-il que, donc, on s'était parlé,
19:58qu'il m'avait dit à quel point c'était un honnête homme.
20:00Il adorait insister sur ce concept dans sa carrière chez Orange.
20:04Il m'a parlé de son fils, qui est fan de l'after,
20:06qui avait été profondément touché par ce que j'avais dit du papa.
20:10J'ai dit, écoutez, je suis désolé que votre fils, machin,
20:12je suis toujours aimable avec les afteriens.
20:14Il m'avait dit… Bref, à l'époque, ce n'était pas super grave.
20:18En tout cas, beaucoup moins grave que d'apporter son vote
20:20au président défaillant de la LFP.
20:22Et après que sur Twitter, j'ai dit,
20:26s'il me connaît puisqu'on a échangé, machin, tout ça,
20:28il m'a envoyé un message.
20:30Gentil.
20:32Il me dit, non, non, c'était une blague galéjade,
20:36comme on dit dans le Sud, il m'a dit.
20:38Et puis, vous savez, moi, je suis prêt à venir voir l'after,
20:42je suis prêt à débattre avec vous.
20:44— Ah bah super !
20:46— Pas de problème, nous, on invite tout le monde.
20:48Je lui ai dit, je ne sais pas comment vous allez défendre le bilan de la brune
20:50et avec quel argument vous allez venir,
20:52et comment vous allez nous expliquer,
20:54comment vous allez trahir vos collègues,
20:56mais si vous voulez, il n'y a pas de problème, vous pouvez venir.
20:58Et il m'a dit, je veux voir…
21:00— Si tu l'as présenté comme ça, c'est sûr que ça lui donne envie.
21:02— Ah bah non !
21:04Je vais te dire ce que je lui ai dit précisément.
21:06Je lui ai dit…
21:12Je lui ai même dit, être pro-la brune,
21:14je ne peux même pas trop vous le reprocher
21:16puisque d'autres le sont aussi.
21:18Mais aucun ne peut se risquer à en parler en plateau,
21:20il n'a zéro argument pour défendre son bilan.
21:22Après, si ça vous tente de venir,
21:24libre à vous.
21:26Je lui ai même dit,
21:28Vincent risque de ne pas aimer,
21:30comme Vincent lui a ordonné de tenir la Ligue 2
21:32et que c'est un peu le soldat, maintenant, de la Ligue 2.
21:34Je lui ai dit, venez, il n'y a aucun problème,
21:36on pourrait exprimer vos idées.
21:38— Bon, très bien.
21:40— Je lui ai juste dit que ça allait être un petit peu compliqué
21:42de défendre ce bilan.
21:44Mais en tout cas, il y a chez lui déjà,
21:46par rapport à tous les autres,
21:48une petite pointe de courage quand même,
21:50parce que jamais Caillaux viendra,
21:52jamais Nicolas viendra,
21:54bon, même si Nicolas a encore donné une interview
21:56à l'heure de l'after.
21:58C'était avant le vote.
22:00— Et Olivier Letton, je pense qu'on s'entend assez bien
22:02avec lui par ailleurs pour qu'un jour il vienne dans l'after.
22:04Il n'est pas le genre à se planquer, Olivier Letton.
22:06— Il ne répond plus.
22:08Sur mon avis, il a voté la brune en ayant un peu honte
22:10et il ne veut plus répondre.
22:12— Il est temps, quand il y a le feu au lac,
22:14plutôt de le faire venir.
22:16Bon, voilà pour les affaires
22:18d'organisation du football.
22:20— Parce que lui ne pourra pas venir défendre son bilan.
22:22D'ailleurs, il pourrait,
22:24je pense que ça l'honorerait de venir défendre
22:26ses idées face à nous.
22:28On ne mange pas des enfants ici,
22:30et puis ce n'est pas un enfant en plus.
22:32Donc ça pourrait faire un débat de qualité.
22:34Je pense que maintenant qu'il a été réélu
22:36en mode dictature africaine
22:38avec 84 %,
22:40mieux que Chirac contre Le Pen en 2002,
22:42je pense qu'il est assis
22:44sur une légitimité qui doit
22:46lui permettre quand même de nous faire face.
22:48Il ne va quand même pas avoir peur
22:50de venir ici défendre ses idées.
22:52Il ne va quand même pas toute sa vie répondre à Étienne Moëtti.
22:54— Pas sûr que la comparaison soit adéquate
22:56entre Chirac-Le Pen et
22:58l'innate de la Brune.
23:00— Celui qui est venu en démocratie d'une élection largement gagnée.
23:02Bref, en tout cas...
23:04— Avançons, les gars.
23:06— Il y a un siège à côté de Flogotro
23:08qui est toujours libre.
23:10— Il y a Comoli aussi qui a bossé ici.
23:12Il connaît le chemin.
23:14Il peut très bien venir défendre le bilan aussi.