La comédienne Laurence Arné est l'invitée de Léa Salamé pour sa première réalisation "La Famille Hennedricks" qui sort en salle ce mercredi.
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00:00Et Léa, ce matin, vous recevez une actrice et réalisatrice.
00:03Bonjour Laurence Arnay.
00:04Bonjour.
00:05Merci d'être avec nous ce matin.
00:06Si vous étiez un groupe de rock, un livre, un homme ou une femme politique et un paysage,
00:12vous seriez qui ? Vous seriez quoi ? Alors d'abord, le groupe de rock.
00:15Le groupe de rock, je pourrais dire Supertramp, parce que c'est un petit peu la musique
00:18qui porte mon film et la musique de mon enfance.
00:20Mais c'est aussi un hommage à mes parents, donc après, j'ai un petit peu switché
00:24sur moi et mes goûts et je peux dire les premiers albums de Coldplay qui m'ont porté
00:28et j'aime beaucoup les valeurs que transmet Chris Martin dans tout ce qu'il fait.
00:34Coldplay donc ? Oui, parce que je trouve qu'il y a un côté
00:36très familial aussi dans leur manière de faire de la musique.
00:39On va en parler, ça résonne avec votre film évidemment.
00:42Si vous étiez un livre ? Un livre ? Alors, il y a un livre qui me suit
00:45depuis mes études de sociologie, que j'aime beaucoup, c'est la mise en scène de la vie
00:50quotidienne d'Irvine Goffman, qui est un sociologue canadien qui a fait sa carrière
00:54aux Etats-Unis et qui parle de, c'est une vision très moderne et il était très précurseur
01:01parce que c'est sorti dans les années 50, sur comment on construit son identité, l'individu
01:07à travers le regard des autres et l'expression qu'on donne pour créer une construction
01:14collective de soi.
01:15Et donc, on est vraiment là-dedans sur le travail de l'image à travers des techniques
01:20théâtrales au quotidien.
01:21Et comment on échappe à ce regard des autres sur soi ou comment on le construit ?
01:24Justement, c'est plus négatif sur, on est là-dedans, on est dans cette construction
01:30à travers l'expérience collective et non plus individuelle.
01:33Et c'est ce qui est dangereux aujourd'hui, je trouve, et c'est le défi que j'essaie
01:40de combattre avec mon fils et les valeurs que j'essaie de transmettre dans mon film.
01:44Si vous étiez un homme ou une femme politique ?
01:45Simone Veil.
01:46Et si vous étiez un paysage ? La dune du Pilat.
01:51La dune du Pilat parce que c'est un peu la mer du bassin qui est là, immuable, qui
01:56voit les tempêtes, les feux passer et elle est là et elle nous protège et elle ne bouge
02:00pas.
02:01C'est la même mot.
02:02Exactement.
02:03« Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses
02:05le sont chacune à leur façon », écrit Tolstoy dans Anna Karenina.
02:09Est-ce que vous êtes d'accord ?
02:10Plus ou moins, je trouve que finalement, il y a quelque chose d'assez lisse dans le bonheur
02:17quand on dit ça, alors que j'ai l'impression que plus on s'approche des familles, plus
02:21on comprend que le bonheur est quand même alimenté par beaucoup de souffrances, beaucoup
02:25d'obstacles, beaucoup d'enjeux.
02:26C'est tout le rôle des parents de danser avec les souffrances des uns et des autres
02:33pour créer des petits moments de bonheur à certains moments de leur vie.
02:37Et c'est exactement votre film, c'est comment on danse sur les malheurs ou les souffrances
02:42de chacun des membres d'une famille pour essayer d'avoir un peu de bonheur.
02:46Vous êtes actrice, scénariste, humoriste, danseuse, Laurence Arnet, et donc désormais
02:51réalisatrice.
02:52On vous avait découvert, moi je vous avais découverte dans Working Girls, la série
02:56de canals plus drôlissime où vous jouiez le rôle d'une DRH un peu d'info, on vous
03:00avait aussi vu dans le Palmashow sur TF1, très drôle, et donc vous êtes désormais
03:08réalisatrice.
03:09La famille Hendrix, votre premier film, sort ce mercredi sur les écrans, c'est un film
03:12drôle et tendre sur une famille recomposée, dysfonctionnelle, bordélique, attachante,
03:18où ce n'est pas toujours facile de trouver sa place.
03:20Ce film, vous l'avez assumé totalement, de l'écriture à la production, en passant
03:24donc par la réalisation, et par le fait que vous jouiez dedans, puisque vous êtes actrice,
03:29vous aviez envie de montrer toutes les palettes de votre travail, vous vous sentiez prête
03:34aujourd'hui, à un peu plus de 40 ans, à dire voilà, c'est mon travail, c'est ce
03:38que je suis, de l'écriture à la production, pour aller trouver des financements pour tout,
03:41j'y vais toute seule.
03:42Oui, après, c'est une continuité, depuis le début de ma carrière, comme Julien Dangoulet,
03:46mais qu'on n'est pas du tout connecté au cinéma, je suis partie à Paris avec vraiment
03:53mon énergie et mon registre qui est que sur l'émotion et sur l'envie de partager
03:59des histoires, faire vibrer, faire rire les gens, donc c'est une continuité, après
04:03la réalisation, j'avais déjà fait feed aujourd'hui sur Canal+, j'ai continué
04:08à accumuler de l'expérience sur les plateaux en tant qu'actrice, je suis allée faire
04:11à l'école des Gobelins aussi pour préparer le tournage, voilà, il me manquait le sujet
04:16en fait, et tout d'un coup, ce sujet de la recomposition familiale me parlait à plein
04:21de moments différents de ma problématique de femme, de mère, de belle-mère, et je
04:26me suis sentie prête et super accompagnée aussi, avec une équipe incroyable sur le
04:33plateau, des acteurs incroyables, mais c'est sûr que j'ai toujours aimé, j'ai toujours
04:38été dans cette envie de globalité d'un projet, et ça a été une révélation totale.
04:44Et c'est vrai que sur le dossier pour obtenir les financements, vous n'avez pas mis le
04:46nom de Danny Boon qui joue dans le film, qui est votre compagnon, vous ne vouliez pas,
04:51évidemment Danny Boon qui est l'acteur le plus populaire, donc c'est facile de monter
04:55un film sur son nom, vous ne vouliez pas ?
04:56Oui, mais c'est très bien que j'allais m'exposer à certaines critiques ou jugements
05:01de dire elle fait son film, c'est facile avec son mec, mais en fait pas du tout, parce
05:05que j'ai un profond besoin de légitimité depuis le début de ma carrière, et je me
05:11suis faite toute seule, et donc du coup, je savais que ça allait être un enjeu, et je
05:15l'ai transformé en challenge, en me disant que ma réponse à ça, ça va être d'être
05:19super exigeante, et de montrer Danny comme on ne l'a jamais vu, et en effet, je lui
05:25ai proposé le rôle assez tardivement, et même avec Gaumont, on a évoqué d'autres
05:31acteurs, et je me suis dit mais j'ai quand même envie de le filmer, ce n'est pas parce
05:34que je suis en couple avec lui, que je n'ai pas le droit en tant que réalisatrice de
05:36filmer un acteur que j'aime, et je crois que je ne suis pas la seule, donc c'était
05:40important pour moi, je ne vais pas m'interdire ça, mais c'était important pour vous aussi
05:43de le défendre seul, et qu'on ne le dise pas, c'est parce que c'est son mec, et d'ailleurs
05:47je voulais absolument vous avoir vous seule ce matin, et pas avec lui, parce qu'effectivement
05:52c'est facile de dire, sauf que vous vous êtes battue, vous avez repris vos études,
05:55vous avez fait l'expérience pour obtenir ce film-là, et que vous avez une carrière
05:59qui vous existait avant lui, et c'est important aussi de le dire, la famille Hendrick c'est
06:04une histoire que beaucoup de gens connaissent et partagent, comment on trouve sa place dans
06:06une famille recomposée, comment on fait pour l'unir, pour que ça marche, pour que ça
06:10marche entre les beaux-parents, les beaux-enfants, entre demi-frères et demi-sœurs.
06:13Vous êtes Justine, vous êtes en couple avec Ludo, Danny Boon donc, vous avez chacun un
06:18fils d'une précédente union, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne se passe
06:20pas très bien entre vous quatre, les deux garçons ne se parlent pas, en plus votre
06:24fils vous explique qu'il préfère aller vivre chez son père, parce que son père
06:26au moins il a réussi, alors que vous, vous losez un peu avec Danny, vous galérez, du
06:30coup vous avez une idée, faire un roadtrip tous les quatre pour essayer de ressouder
06:34cette famille.
06:35On écoute quand vous allez réveiller Danny Boon pour lui dire, on part tout de suite
06:38en roadtrip, même sans argent, on y va !
06:40Chéri, chéri, réveille-toi, réveille-toi, qu'est-ce qu'il se passe ? On part en vacances.
06:47Tu ne veux pas éteindre ton truc là ? Oui, attends, excuse-moi.
06:52Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ludo, on a besoin d'air là, ça fait deux
06:56ans qu'on trime comme des malades dans cette baraque, les enfants n'en peuvent plus, il
06:59faut qu'on bouge.
07:00Mais de quoi tu parles, les enfants vont très bien.
07:02Non, Henri veut aller vivre chez son père, il me l'a dit.
07:06Oh mais c'est rien, c'est un ado, il dit ça pour t'emmerder, c'est tout.
07:10Il dit ça parce qu'il est malheureux ici, avec moi.
07:12Maintenant.
07:13Si, et c'est mon job de le rendre heureux, tu comprends ? Donc, on part en roadtrip.
07:18Hein ? Ouais, maintenant.
07:20Maintenant ? Ouais.
07:22Un roadtrip ? Ouais.
07:24Mais ça s'organise, ça se prépare.
07:26Ah mais je le connais par cœur ce voyage, j'ai déjà fait plein de fois.
07:29Et on paraît qu'il y a de l'argent.
07:31Ah bah alors, j'ai vérifié, il y a 866 euros sur le compte, donc c'est largement suffisant
07:35pour une semaine.
07:36Je suis un peu dans la galère, voilà, ils sont dans la galère, en tout cas ça fait
07:39marrer Nicolas Demorand.
07:40Ça m'arrive souvent d'avoir envie de partir en roadtrip à 4 du matin.
07:45Vous avez voulu montrer que la famille recomposée c'est pas toujours facile, que c'est pas
07:48la famille récurrée.
07:49La famille, c'est ce que j'allais vous dire, la famille même pas divorcée, c'est compliqué,
07:53c'est un lieu de névrose.
07:54Mais alors en plus, recomposée, c'est compliqué parce qu'aussi les enfants ne nous ont pas
07:58choisis.
07:59Voilà, ne vous ont pas choisis, votre beau-fils ne vous a pas choisis, votre fils à vous
08:02n'a pas choisi votre mari, c'est aussi ça que vous vouliez montrer, c'est que c'est
08:07un travail en fait.
08:08Oui, j'ai envie de montrer.
08:09C'est un travail dans lequel il ne faut pas oublier, mais je pense que c'est un peu ma
08:13logique de vie, de ne pas oublier de mettre du jeu à chaque fois.
08:16Le jeu d'avoir toujours à faire un pas de côté, pour s'amuser, je trouve qu'on n'est
08:22jamais meilleur éducateur que quand on arrive à avoir de la souplesse, de la drôlerie,
08:26et donc le jeu aussi par la musique.
08:29Et comment remettre de l'enthousiasme dans une famille sans être dans le forcing, justement
08:34parce que c'est vrai que tout d'un coup on a envie que ça marche, mais c'est notre
08:37rythme à nous, ce n'est pas celui des enfants.
08:38Et c'est le cas dans le film, c'est-à-dire au début vous voulez absolument, il n'y a
08:42que vous qui voulez que ça marche, c'est la mère, elle est obsessionnelle, évidemment
08:45ça va être un fiasco, je ne vais pas raconter le film, et c'est très drôle parce que vous
08:51êtes là, vous êtes...
08:52Mais parce qu'elle est tellement rattachée à son enfance, elle a tellement envie de
08:54transmettre, sauver son fils, et elle a tellement peur qu'il lui échappe, et il y a cette
08:58nostalgie aussi de l'enfance de nos propres enfants, c'est hyper dur de les voir grandir
09:02et dire c'est fini et il va partir avec son père, donc il y a cette vraie urgence, et
09:06ce besoin finalement à un moment donné de ramener de l'espace créatif, de se reconnecter
09:11à son âme pour qu'en musique ça prenne quoi.
09:15Je vais venir à la musique, mais c'est vrai qu'au centre du film et au centre de la famille,
09:18et souvent de la famille recomposée, il y a la mère.
09:20Il y a la mère qui est en pleine charge mentale, et là on le voit clairement dans
09:24le film, et c'est aussi celle qui au fond va faire que ça marche ou pas, je ne veux
09:28pas bien sûr enlever le rôle du père, mais il y a quand même un rôle pour mettre de
09:33la fluidité, c'est elle qui décide, c'est elle qui pop, c'est elle qui initie, et c'est
09:37vrai que les mères on cède par amour, cette générosité, et on devient des monitrices
09:48de colos, j'ai l'impression, à toujours mettre du liant pour rassembler, pour créer
09:53des moments, pour les tenir, pour pas qu'ils nous échappent avec leurs écrans ou quoi
09:57que ce soit, mais c'est vrai qu'en plus on a souvent la culpabilité de la première
10:00séparation, donc on se dit, on a envie de réparer nos enfants, on porte ça, cette
10:04souffrance, donc tout d'un coup, tout repose sur ses épaules, et puis elle, comme elle
10:10embarque tout le monde un peu de force dans ce road trip, et qu'il y a des galères
10:13de thunes, elle va s'enfoncer toute seule jusqu'au pétage de plomb.
10:16Dany Boon dit que le personnage vous ressemble beaucoup, on le devine, évidemment vous êtes
10:21une famille recomposée, lui il a 5 enfants, vous 1, dans la vraie vie, c'est pas très
10:25égalitaire au niveau de ça, et on imagine qu'au début c'était pas forcément idéal,
10:32que tout le monde s'aime pas spontanément.
10:34Oui, mais chacun son rythme, moi j'avais pas d'urgence à ce niveau là, j'avais juste
10:38envie que tout le monde se sente respecté et trouve sa place dans cette nouvelle configuration.
10:46Et pour ça, le rôle de la mère, d'ailleurs il dit, Dany Boon, parfois, Laurence, dans
10:50la vraie vie, elle est au bord du burn-out, tellement elle donne.
10:53Oui, c'est vrai, et d'ailleurs il faut que je fasse attention parce que je le dis souvent
10:55à mon fils, je vais faire un burn-out là ! Parce que c'est vrai que j'y mets beaucoup
10:59de cœur, et que j'aime profondément la famille, j'aime profondément construire
11:04des souvenirs, partager des moments forts, et je trouve que c'est préserver l'enfance
11:10des enfants.
11:11Sur la charge mentale, Ella Slimani que j'avais interviewée une fois, parle de la métaphore
11:14du poulet, elle dit, quand on est à table, la femme, la mère, elle donne toujours le
11:19meilleur bout du poulet à son mari, à ses enfants, et elle ne le prend jamais.
11:23Et il faut parfois aussi prendre le meilleur bout du poulet soi-même.
11:27Oui, c'est ce que ma grand-mère me disait, elle me disait souvent, il faut que tu sois
11:29en forme toi pour pouvoir bien gérer, donc mets-toi un peu en avant aussi, fais attention
11:34à toi.
11:35Alors que moi je peux très bien faire un repas, mettre le couvert et oublier de mettre
11:38un couvert pour moi.
11:39Et d'ailleurs dans le film, vous initiez tout ça et vous n'êtes pas sur la photo
11:43de vacances.
11:45Il y a le père et les deux garçons.
11:47Il y a un moment donné, ils doivent trouver une photo de moi et il n'y en a pas.
11:50Dans votre famille, comme dans le film, le trait d'union c'est la musique, c'est
11:53la musique qui va rapprocher les deux enfants, qui va faire qu'ils vont se parler, qui
11:56va faire que les parents vont se parler tous les quatre.
11:57C'est aussi la vraie vie dans votre vraie vie, c'est vrai que vous vous faites des
12:00boeufs avec cette grande famille recomposée, vous passez votre temps à chanter, vous êtes
12:04pianiste.
12:05Je fais de la batterie aussi.
12:06Je donne le rythme.
12:07C'est ça, mais c'est très important pour vous, vous dites même parfois qu'on offre
12:11des instruments de musique aux enfants en échange des portables.
12:13En promo, on a fait ça, oui, en avant-première.
12:16Parce que c'est obsessionnel pour vous de les arracher aux écrans, vos enfants, votre
12:20fils en tout cas.
12:21De trouver un bon équilibre, mais moi j'ai super peur de ça parce que je trouve que
12:26ça ne crée rien.
12:27C'est vrai qu'on a fait ça, on jouait, on arrivait avec des instruments et on disait
12:32alors, on fait un pacte et c'est super de pouvoir transmettre ça dans plein de villes
12:36où on a été.
12:37On fait un pacte, tu arrêtes un peu les écrans parce qu'on regardait le temps d'écran
12:40des jeunes dans la salle, ça pouvait aller jusqu'à sept heures par jour.
12:43Donc on leur disait, on t'offre la guitare en échange, tu baisses ta consommation.
12:50Et je crois que ça a porté un peu quand même, ça les a marqués.
12:55Vous l'avez aussi fait en promo pour le film, à la gare de Bordeaux, la séquence est devenue
12:58virale.
12:59Le train avait trois heures de retard, vous alliez avec Danny Boon faire un promo du film,
13:04et là vous vous êtes mis sur le piano de la gare du train et vous avez chanté la
13:07chanson du film.
13:08On écoute.
13:09C'est super tendre.
13:10C'est Give a little bit.
13:11C'est super tendre.
13:12C'est Give a little bit.
13:13C'est super tendre.
13:14C'est Give a little bit.
13:15C'est super tendre.
13:16C'est Give a little bit.
13:17C'est super tendre.
13:18C'est Give a little bit.
13:19C'est super tendre.
13:20C'est Give a little bit.
13:21C'est super tendre.
13:22C'est Give a little bit.
13:23C'est super tendre.
13:24C'est Give a little bit.
13:25C'est super tendre.
13:26C'est Give a little bit.
13:27C'est super tendre.
13:28C'est Give a little bit.
13:29C'est super tendre.
13:30C'est Give a little bit.
13:31C'est super tendre.
13:32Je vous invite à regarder la séquence parce que c'est vrai que c'est un joli moment.
13:44Vous adorez la musique classique et alors j'ai lu que vous avez grandi avec votre famille
13:49mère hollandaise, grand-mère anglaise, mère hollandaise et père français dans la forêt.
13:55Oui, on avait une maison dans la campagne charentaise au milieu d'une forêt.
13:59Donc, on était un peu une bulle très connectée.
14:02On a vraiment des racines profondes et une connexion à la nature très forte et on était
14:07un peu un clan.
14:08Et votre mère vous apprenait toujours presque à l'obsession « small is beautiful ».
14:14Ah oui.
14:15Si tu n'en as pas besoin, n'achète pas.
14:16Exactement.
14:17Mais c'est vraiment presque démesuré.
14:18C'est-à-dire qu'à Noël, on pouvait avoir des serviettes hygiéniques sous le sapin.
14:22Donc, c'était vraiment, mais tu en as vraiment besoin.
14:26Oui, là oui.
14:28Et en même temps, je les remercie parce que je trouve que c'est ce que traverse cette
14:35famille.
14:36On n'a pas besoin de grand-chose pour vivre de belles choses.
14:38Et je suis tout le temps en train de dire à mon fils, ne te fais pas avoir par cette
14:43société.
14:44Quand on arrive dans un magasin, il ne regarde pas tout.
14:45Je dis, mais c'est fait exprès.
14:46Mais c'est difficile parce qu'on vit à Paris, nous on était déconnectés en pleine
14:51nature.
14:52C'est difficile d'être contemplatif.
14:53Oui.
14:55Mais moi, je suis que dans la contemplation et c'est vraiment de très belles valeurs
14:59qui m'ont été transmises et j'essaie de les transmettre à mon tour.
15:03Vous assumez de filmer Danny Boon amoureusement.
15:05Vous voulez lui montrer de la manière dont les Français ne connaissent pas, vous dites.
15:08Et du coup, c'est la première fois qu'il est sexy dans un film.
15:11Moi, je le trouve très sexy.
15:12Après, oui, perso, je le trouve rock, je le trouve viril et en même temps très fragile.
15:18Il y a une vraie sensibilité qu'il a en plus dans la vie de tous les jours, mais
15:22qu'il ne met pas en scène dans ses propres films.
15:24Et que vous avez volé.
15:25Je ne sais pas si j'ai volé.
15:26A votre caméra.
15:27Dans votre caméra.
15:28Non, mais c'est vrai, c'est la première fois que…
15:30Oui.
15:31Et je suis ravie parce que par rapport à ce qu'on se disait, le challenge est rempli
15:36parce qu'on le voit autrement pour la première fois.
15:39Très rapidement, en une minute, vous répondez sans réfléchir.
15:42Les impromptus, la famille Tenenbaum ou la famille Adams ?
15:45La famille Tenenbaum.
15:46La chèvre ou Rabi Jacob ?
15:47La chèvre.
15:48Les tuches ou les bronzés ?
15:50Les bronzés.
15:51Bienvenue chez les ch'tis ou Supercondréac ?
15:53Bienvenue chez les ch'tis.
15:54La flamme ou le palmashow ?
15:55Le palmashow.
15:56Kadmerad ou Danny Boon ?
15:57Impossible.
15:58La dernière fois que vous avez pleuré ?
16:02Je pleure beaucoup en ce moment.
16:05J'ai un petit chiot, je ne dors plus.
16:08Je pleure beaucoup parce que je trouve le climat très anxiogène et je peux facilement
16:16pleurer.
16:17C'était ce week-end.
16:18C'est dur de faire la promo en ce moment.
16:19Oui, c'est difficile.
16:21Mais en même temps, ça fait du bien parce que le film est tendre et répare aussi.
16:26Les gens en avant-première nous le disent, ça nous fait du bien, merci.
16:28On a des super beaux témoignages et on fait ça pour ça.
16:31C'est notre rôle en tant qu'artiste.
16:33Pour vivre heureux, vivons séparés ?
16:35Ah oui, je suis assez d'accord avec ça.
16:38Ça aide pour la charge mentale.
16:40Ça la limite au minimum.
16:41Vous ne vivez pas ensemble.
16:42Il y en a un à Paris et l'autre à Bruxelles.
16:45On ne vit pas ensemble.
16:46Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez quoi ?
16:47Liberté.
16:49La famille Hendrix sort en salle aujourd'hui.
16:52Allez-y, effectivement, dans le moment qu'on traverse.
16:54C'est une petite bulle et ça fait du bien.
16:56Merci beaucoup Laurence Arnaud et belle journée à vous.