• il y a 4 mois
Sylvie Josserand, candidate RN dans la 6e circonscription du Gard est l'invitée de 8h20 de France Bleu Gard Lozère.

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Transcription
00:00Ici, c'est le 6-9 de France Bleu, Gare Lozère.
00:03Invité politique une nouvelle fois ce matin à 8h15, Maïa.
00:06Notre invitée est candidate aux élections législatives dans la 6e circonscription du Gard,
00:11qui regroupe les cantons de Marguerite, puis ceux de Nîmes 2, Nîmes 4 et Nîmes 5, ainsi qu'UZES.
00:17Oui, il s'agit de la candidate Rassemblement National, Sylvie Josserand.
00:20Bonjour.
00:21Bonjour.
00:21Vous vous présentez dans l'une des deux circonscriptions du Gard qui n'est pas devenue RN
00:26après les élections législatives de 2022.
00:28Est-ce que vous avez la pression ?
00:29Pas du tout.
00:30Pas du tout ?
00:31Je suis très sereine.
00:33Nous sommes portés par une vague nationale.
00:35Et il n'y a pas de raison que les deux circonscriptions du Gard,
00:39qui n'ont pas été emportées par le RN aux dernières élections,
00:44ne le soient pas à ces élections-là.
00:46Ah oui, donc ça veut dire que là, il ne faut pas se louper.
00:48Il faut vraiment que ce soit la victoire pour vous.
00:50C'est le teint de challenge et il n'y a pas de raison,
00:53puisque la vague nationale politique nous porte.
00:56Le fait que le député sortant actuel, qui est le modem Philippe Bertin,
01:01ne se représente pas, ça va vous aider ?
01:03Je ne sais pas.
01:04Il a un suppléant qui vient en lice contre nous.
01:09Il n'y a pas de siège vacant, il y a quelqu'un.
01:12Donc ça ne m'aidera pas ou ça ne m'aidera pas davantage.
01:17Peu importe.
01:18Ce qui compte, c'est notre programme, ce que nous proposons aux électeurs.
01:21Peu importe qui est mon adversaire.
01:24Alors justement, le programme.
01:26Jordan Vardela a dévoilé hier les grands axes, s'il est élu.
01:29Et il entend, je cite,
01:31« réserver un certain nombre d'emplois stratégiques dans les secteurs
01:34liés à la sécurité ou à la défense, exclusivement à des citoyens français ».
01:39Je m'adresse à l'avocate, puisque vous êtes avocate.
01:41C'est légal de faire ça ?
01:43Il s'agit de postes stratégiques qui mettent en jeu les intérêts de la nation.
01:48Et les intérêts de la nation, ils doivent être privilégiés.
01:55Ils doivent être protégés de manière exceptionnelle.
01:59Mais jusqu'à présent, des citoyens binationaux,
02:01donc avec la double nationalité, ça veut dire y compris la nationalité française,
02:05pouvaient y avoir accès à ces postes-là ?
02:08Peut-être, mais pour autant, il faut être français.
02:12Mais ils sont français ?
02:13Ils sont français, mais ils sont aussi d'une autre nationalité.
02:17Donc on peut considérer qu'il y a un risque, un risque potentiel.
02:22Le risque zéro n'existe pas.
02:24Donc il y a ce risque-là de transmission d'éléments secrets,
02:31d'atteinte à la nation, d'atteinte au secret de la défense nationale,
02:34d'atteinte à des intérêts stratégiques.
02:36Et donc on peut effectivement, dès lors que ces intérêts sont en jeu
02:42de manière très, très, très forte, souhaiter les protéger de cette manière.
02:48Et ce ne sera pas considéré comme de la discrimination ?
02:50Eh bien, écoutez, les tribunaux se prononceront si quelqu'un fait un recours.
02:55De toute façon, je ne pense pas qu'il y ait de difficultés
02:59dans la mesure où ce sont des postes qui ne sont pas encore pourvus,
03:04si j'ai bien compris.
03:05Donc ce seront des postes à pourvoir et les candidats devront,
03:10ce sera les conditions, être français.
03:13Alors un autre point important dans les axes présentés par Jordan Bardella hier,
03:17il y a le Big Bang de l'éducation, c'est le terme qu'il utilise,
03:19avec vouvoiement obligatoire, uniforme dans les écoles.
03:23Est-ce que ça va vraiment révolutionner l'éducation nationale ?
03:26Eh bien, nous verrons.
03:27Mais pour autant, il est forcé de constater qu'il y a un relâchement général,
03:34que les professeurs ne sont plus respectés par leurs élèves,
03:38que les parents des élèves se permettent de venir gifler les professeurs
03:42lorsque le professeur fait une remarque à l'élève.
03:45Oui, mais là, c'est une question de parents, pas une question d'élèves.
03:47On parle de vouvoiement pour les élèves, on parle d'uniforme.
03:49Si les parents n'éduquent pas leurs enfants,
03:52nécessairement les enfants ont le comportement qu'ils ont vis-à-vis de l'enseignant.
03:56Donc c'est un problème global.
03:58Donc remettre chacun à sa place, dans son rôle.
04:03L'enseignant doit être respecté.
04:04L'enseignant, c'est celui qui transmet les savoirs.
04:07Et il n'y a pas de raison que ce soit la foire à l'école,
04:12où chacun fait ce qu'il pense, ce qu'il a envie de faire.
04:15On est là pour transmettre.
04:16On est là pour faire en sorte que dans 20 ans, dans 30 ans,
04:21les petits d'aujourd'hui deviennent des grands de demain
04:27avec des responsabilités dans la société.
04:31Le président de la République s'est exprimé hier.
04:33Emmanuel Macron a pris la parole et il parlait de guerre civile
04:36en cas de victoire des extrêmes,
04:38que ce soit du côté gauche ou du côté droit d'ailleurs.
04:40Vous lui répondez quoi ?
04:41Alors le président de la République attise, souffle sur les braises.
04:46Le président de la République essaie de sauver son parti
04:52qui part en quenouille, qui est en déliquescence absolue.
04:57Moi, je m'interroge sur la crise des institutions qui se profile,
05:05puisque j'entendais hier Pierre Mazeau,
05:09qui est un ancien président du Conseil constitutionnel,
05:12qui est très âgé maintenant, mais qui a encore donné une interview
05:17et qui explique que le président de la République
05:21est en train de jouer les apprentis sorciers.
05:24Ce n'étaient pas ses mots, ce sont les miens.
05:27Les apprentis sorciers et qu'il va falloir,
05:29si l'on ne veut pas un blocage des institutions,
05:31qu'ils partent, qu'ils démissionnent.
05:35Parce que nous avons un cocktail, tous les éléments,
05:40pour un parfait blocage.
05:43Et je m'interroge sur les intentions du président de la République
05:47lorsque je l'entends dire cela.
05:49En parlant de poste, s'il faut choisir,
05:51puisque vous avez été élue aux élections européennes,
05:53s'il faut choisir entre le Parlement européen et le Palais Bourbon,
05:56vous choisissez quoi ?
05:57Alors d'abord, je ne suis pas en situation de choisir
06:00dans la mesure où je ne suis pas élue.
06:03Mettre la charrue avant les bus, ce n'est pas mon genre.
06:06Vous étiez sereine, vous le disiez au début de l'interview.
06:09Tout à fait, si je suis élue, je devrais choisir.
06:13Effectivement, je ne peux pas cumuler deux mandats,
06:16c'est impossible et je ne le souhaiterai pas.
06:18Je choisirai l'intérêt des gardoirs,
06:21ça, ça a toujours été ma ligne.
06:23Et où que j'aille, je serai proche d'eux.
06:30Donc vous n'avez pas de réponse ?
06:32Je ne sais pas, la configuration fait qu'on est dans l'inconnu.
06:36Est-ce qu'il y aura une majorité absolue ?
06:38C'est ce que je souhaite.
06:39Est-ce qu'il n'y en aura pas ?
06:41Je serai là où je serai le plus utile, voilà.
06:44Moi, je suis dans une démarche d'expert.
06:49Comme je l'ai toujours dit, je viens de la société civile,
06:52ce n'est pas mon métier d'être politique.
06:54Donc mon idée, c'est d'être utile à mon pays,
06:58à mes concitoyens, aux gardoirs.
07:00Donc j'irai là où il faut aller.
07:02D'accord, donc on ne sait pas pour l'instant où vous irez,
07:04si vous irez au Parlement européen ou au Palais Bourbon en cas de victoire.
07:09Merci beaucoup Sylvie Josselin d'avoir été notre invitée sur France Bleu Garlos Air.
07:13Ce matin, cette interview sera à réécouter en replay
07:15sur le site internet de France Bleu Garlos Air.

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