France Bleu reçoit Nicolas Cadène (EELV-NFP) et Sylvie Josserand (RN).
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00:007h46, merci d'avoir choisi France Bleu-Garloser, ici le 6-9 pour débuter cette journée.
00:05On est donc à J-3 avant le second tour des législatives, deuxième duel en direct une
00:10nouvelle fois ce matin.
00:11Quentin Pérez de Tudor entre les deux finalistes de la sixième circonscription du Gard.
00:15Il y a UZS, Manduel ou une partie de Nîmes entre autres.
00:18Oui, donc un face-à-face entre Sylvie Josseran, 56 ans, la candidate du Rassemblement National,
00:23et Nicolas Cadenne, 42 ans, représentant d'Europe Écologie-Les Verts pour le Nouveau Front
00:28Populaire.
00:29Bonjour, et merci d'être avec nous au studio.
00:32Vous avez donc 40 minutes pour aider les auditeurs à faire leur choix avant dimanche.
00:36L'idée c'est que vous puissiez exposer vos idées, vos propositions.
00:39Mais avant de les évoquer, je voudrais qu'on commence par cette vague de désistements.
00:44Le premier dans le Gard, c'est celui du candidat du camp présidentiel.
00:48Dans votre circonscription, Aurélien Colson, que je voudrais qu'on écoute.
00:52Je prends de nouveau mes responsabilités en me retirant de la course.
00:56Je ne suis propriétaire que d'une seule voix, la mienne.
00:59Mais à toutes celles et tous ceux qui m'ont accordé leur confiance, je veux dire ceci,
01:04pas une seule voix pour le Rassemblement National.
01:07Pas une seule voix pour le Rassemblement National, dit Aurélien Colson, qui s'est retiré
01:11donc pour tenter de vous faire gagner, vous Nicolas Cadenne.
01:15Vous l'avez remercié comment ?
01:16Oui, bien sûr, moi je l'ai évidemment contacté, on s'est parlé, et j'ai salué son sens
01:23des responsabilités avec ce désistement républicain pour effectivement permettre
01:29au camp républicain dans son sens assez large de l'emporter dimanche.
01:35Moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas de savoir ce que vous lui avez dit, mais ce que vous lui avez proposé.
01:39Parce que sinon, ce front républicain-là, c'est quoi ? La com ?
01:42Non, non, non, je lui ai rappelé qu'évidemment, cela m'engageait aussi, c'est-à-dire que
01:49dans le cas où les électeurs et électrices m'accorderaient leur confiance, évidemment
01:53que ces voix nouvelles seraient prises en considération dans l'action que je mènerais.
01:59Parce que vous, si vous gagnez, avec notamment des candidats macronistes, évidemment, vous
02:04êtes d'accord pour faire une coalition républicaine ?
02:07Ecoutez, ça on verra, franchement, c'est compliqué de vous répondre alors qu'on ne
02:10sait pas du tout quels seront les rapports de force.
02:12Si l'Assemblée nécessite de par ses rapports de force de discuter très largement et plus
02:17largement, évidemment.
02:18En tout cas, avant ce second tour-là, vous allez faire campagne avec Aurélien Colson
02:21ou c'est exclu ?
02:23Ah non, ce n'est pas du tout exclu, c'est juste que pour des raisons personnelles, Aurélien
02:27Colson ne peut pas faire campagne.
02:29Mais ce n'était pas une question d'être exclu, il n'y a pas de souci.
02:32Sylvie, j'entre en vous, il vous inspire quoi, ce front républicain ?
02:35Ce front républicain, comme vous l'avez dit, est de la communication.
02:40Puisque la République n'est évidemment pas en dehors du programme du Rassemblement National.
02:48Les militants, les adhérents, les cadres du Rassemblement National sont évidemment
02:53tous des républicains, respectent la Constitution, respectent l'état de droit.
02:59Il y a, ça ne vous aura pas échappé, beaucoup d'avocats parmi les membres du Rassemblement
03:07National et parmi les députés, certains ont déjà été élus, je pense à M. Leclerc.
03:12Vous voulez dire que les avocats sont légalistes ?
03:14Les avocats travaillent avec les règles de droit et il est impensable qu'un avocat
03:19joue en dehors du cadre.
03:21Pourquoi vous critiquez ?
03:22Il y a des vociférations de l'autre côté, mais tout ça n'est absolument pas démontré.
03:26Démontrez-moi à quel moment un avocat du Rassemblement National n'aurait pas respecté
03:33les règles de droit.
03:34Donc c'est de la com', encore une fois, toujours et encore de la com'.
03:38Je critique parce que c'est facile à démontrer que ce n'est pas le cas.
03:41Aujourd'hui, en une seule semaine, on a constaté que plus d'un candidat sur quatre du Rassemblement
03:46National avait commis soit des actes de violence, vous avez quand même quelqu'un qui a été
03:51dans une prise d'otage avec arme à feu, mitraillette, qui est aujourd'hui candidat
03:54investi RN, vous avez soit tenu des propos antisémites, racistes, enfin je veux dire...
04:00C'est aussi le cas du Front Populaire avec la Constitution.
04:03Une seule personne et qui a été tout de suite désinvestie.
04:05Là, on en est à une personne sur quatre.
04:07Vous avez une mémoire défaillante, M. Cadenne, parce que pas plus tard qu'hier, une militante
04:13du Rassemblement National, députée européenne par ailleurs, en Haute-Savoie, candidate aux
04:21législatives de Haute-Savoie, a été agressée et a huit jours d'ITT.
04:25Donc le camp de la violence, il est tout à fait partagé.
04:29Il y a des gens des deux côtés qui passent les bornes.
04:32Pour autant, le Rassemblement National est républicain.
04:35Non, les violences commises par le RN sur d'autres candidats sont monnaycantes.
04:40D'ailleurs, moi-même, j'en ai été victime.
04:41Donc arrêtez deux secondes.
04:42C'est faux, ça, c'est faux.
04:44Vous n'avez pas été victime, ce n'était pas un militant du Rassemblement National.
04:50C'était un monsieur qui passait et qui s'est pris les pieds dans votre holop, et qui avait
04:56un tract du Rassemblement National dans les mains.
04:59Et vous avez monté ça en majonnaises.
05:01Mais je ne donnerai pas du monde, ce n'était pas un militant du Rassemblement National.
05:06Alors arrêtez de travestir la vérité.
05:09On ne va pas faire le...
05:10Vous voyez déjà, ça m'inquiète parce qu'il y a une transformation de la réalité.
05:13Oui, mais ce n'est pas de votre côté.
05:15Non, sûrement pas.
05:16Au-delà de cela, et c'est grave quand même, au-delà de cela, quand vous regardez les
05:19programmes, je suis désolé, mais dans le programme du RN, au-delà d'un sur quatre
05:23de leurs candidats post-problèmes, et au minimum, dans le programme, vous avez quand
05:26même une remise en cause de l'État de droit, avec une volonté de remettre au pas le Conseil
05:31d'État, le Conseil constitutionnel, de sortir de la Convention européenne des droits de
05:35l'homme et de respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme.
05:38C'est quoi ça, si ce n'est pas une remise en cause de notre ordre constitutionnel et
05:41international ?
05:42Sylvie Josserand ?
05:43Pas du tout, vous dites, vous essayez de caricaturer.
05:46Il y a des débats s'agissant du rôle du Conseil constitutionnel.
05:50Non, ce ne sont pas des faits.
05:51Quant à vous, l'État de droit, ça vous aide beaucoup pour justifier l'injustifiable.
05:55Par exemple, vous essayez de donner une justification juridique à des faits qui sont inacceptables.
06:01Je crois savoir que vous avez été contre les arrêtés qui interdisaient, par exemple,
06:08le burkini.
06:09Ça, c'était des arrêtés qui étaient pris.
06:11Mais qu'est-ce que vous racontez ? C'est le Conseil d'État qui a rappelé que ces
06:17arrêtés n'avaient pas de base légale, par rapport à des burkinis sur la plage.
06:20Vous faites beaucoup de choses pour justifier votre position totalement doctrinaire.
06:23Moi, je voudrais qu'on revienne au débat politique.
06:25Quand on regarde ce front républicain, Nicolas Kadden, c'est qu'il a débouché quand même
06:29sur le retrait, par exemple, dans le Calvados, du candidat insoumis, pour faire gagner Elisabeth
06:34Borne, qui est la Madame 49.3 et la Madame réforme des retraites.
06:36En quoi c'est cohérent ?
06:38C'est complètement cohérent, parce que ce qui va être le plus important dans un...
06:41Celle que vous avez combattue pendant deux ans.
06:43Oui, mais tout à fait, mais il y a un point majeur qui est au-dessus de nous, et au-dessus
06:46de nos divergences politiques, c'est le respect de l'État de droit et de la démocratie.
06:51Et je suis désolé, mais il faut le redire, on est dans un moment de gravité.
06:53L'ERN, ce n'est pas un parti respectueux de l'État de droit et de la démocratie.
06:58C'est un parti qui, dans ses propositions, veut remettre en cause des libertés fondamentales,
07:04les droits des femmes notamment.
07:05Ce n'est pas rien.
07:06Donc à un moment donné, oui, il faut savoir passer outre ces divergences lourdes, quand
07:09on a un vrai danger qui peut remettre en question nos libertés fondamentales, les
07:13droits de certains.
07:14Voilà.
07:15Sylvie Josson.
07:16Alors, qu'est-ce que vous pensez, cher monsieur, du clip Nopassaran ? Vous parlez du droit
07:20des femmes, qui traite certaines femmes de chiennes en rute, qui appelle au meurtre,
07:25et qui est un clip qui est de votre camp.
07:29Mais pas du tout, c'est un clip de rappeur, ça n'a rien à voir avec ça.
07:31Il y a quand même deux poids, deux mesures, une géométrie variable.
07:34Vous voulez qu'on regarde les clips et les actes du guide ?
07:37Je ne vous parle pas des clips de l'Institut National de l'Audiovisuel et des Archives,
07:43je vous parle du clip de votre campagne.
07:45Mais ce n'est pas du tout un clip de notre campagne.
07:47C'est un appel au meurtre et du sexisme.
07:48Arrêtez de mentir.
07:49Bon, s'il vous plaît, on va sortir un petit peu de cette polémique-là pour aborder le
07:55premier sujet, s'il vous plaît.
07:56Un peu de discipline, on va parler du premier sujet que je voulais voir avec vous, c'est
08:00le trafic de drogue.
08:01Il a fait un mort dans votre circonscription, c'était en début d'année, au chemin Balavignon.
08:06Sylvie Josson, vous en croisez tous les jours, vous, des dealers, puisque vous êtes avocate.
08:11Pour en voir moins au palais de justice, vous proposez quoi ?
08:13Alors, écoutez, s'il y avait une solution immédiate, une sorte de baguette magique,
08:18j'imagine que ça se saurait et que la baguette aurait déjà été utilisée.
08:22Donc, je n'ai pas la baguette magique, moi non plus.
08:28Pour autant, il y a des lignes, il y a des grandes idées qu'il faut, des fils directeurs
08:37qu'il faut développer.
08:38Donc, le trafic de stupéfiants.
08:41Nous avons des dealers dans les quartiers.
08:45Ces dealers sont évidemment en lien avec d'autres plus gros dealers, avec des gros
08:52bonnets de la drogue.
08:53Et il y a une politique nationale à mettre en œuvre et internationale.
08:57Si on se contente de lutter contre celui qui est dans le quartier, évidemment, c'est
09:02un puits sans fond, c'est le tonneau des Danaïdes.
09:04On n'y arrivera pas.
09:05Il faut voir le problème de manière beaucoup plus globale et donner des moyens à notre
09:09police, à notre justice, qui malheureusement est en voie de paupérisation et qui n'a
09:13pas ces moyens.
09:14Nous, nous proposons de mettre des moyens sur la table pour lutter contre cette gangrène
09:20qui, je le rappelle, met en difficulté l'État lui-même, puisque ce sont des fortunes très
09:25importantes qui se constituent et qui sont susceptibles de faire basculer un État en
09:31étant plus riche que l'État lui-même.
09:33D'ailleurs, notre État n'est pas riche puisqu'il est endetté.
09:35Je rappelle que le trafic de drogue fait travailler 245 000 personnes en France, d'après le
09:41rapport de la commission d'enquête du Sénat.
09:44C'est un peu surprenant d'entendre plus de moyens de la part du RN, puisque qui c'est
09:47qui a voté contre la suppression de 10 000 postes de policiers ? C'est le Rassemblement
09:50National.
09:51Il faut quand même rappeler la réalité des chiffres.
09:59Ensuite, ce qui nous paraît hyper important, c'est effectivement de renforcer les moyens
10:04là où il faut qu'il y ait des policiers.
10:06Donc d'abord, il faut restaurer une police de proximité, en proximité de la population
10:11connaisseuse du terrain, ce qui n'est pas le cas.
10:13Mais il faut aussi aller sur le niveau des têtes du réseau pour les démanteler avec
10:17un renforcement de la police judiciaire et des effectifs sur les douanes pour le contrôle
10:21des marchandises et de leur arrivée.
10:23C'est évidemment à ces niveaux-là qu'on pourra réellement agir contre les réseaux
10:26mafieux.
10:27Dans ce trafic de drogue, les consommateurs aussi, je m'adresse à tous les deux, ont
10:30une responsabilité.
10:31Je voudrais vous faire écouter ce que disait l'été dernier à Nîmes, en plus, le ministre
10:35de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
10:36Celui qui fume son joint ou qui prend son rail de coke, ça peut apparaître festif et sympathique
10:40comme ça dans certains quartiers ou beaux quartiers, mais ils sont directement responsables
10:44de ces règlements de comptes et de la mort de ces personnes.
10:46Bon, voilà ce qu'il dit Gérald Darmanin.
10:48C'était donc à Nîmes, après la mort du petit Fayet dans le quartier Pissevins.
10:52Qu'est-ce que vous faites contre les consommateurs ? Nicolas Cadenne.
10:55Contre les consommateurs, déjà, il faut un vrai suivi en addictologie, qui aujourd'hui
11:00est complètement en déshérence.
11:01Il faut un suivi psychologique dès la phase amont pour éviter de tomber dans la drogue.
11:06Et aujourd'hui, c'est quelque chose, une politique qui a été complètement abandonnée.
11:09J'ai pu connaître des personnes qui sont tombées là-dedans, malheureusement, jusqu'à la mort.
11:13Et c'est quelque chose qu'il faut suivre de très près, bien en avant.
11:16Parce que c'est souvent, ça devient une maladie et qui peut devenir extrêmement dangereuse.
11:20Donc s'il n'y a pas de suivi derrière, un suivi psychologique psychiatrique et de l'addictologie,
11:25évidemment, ça ne va pas ranger les choses.
11:27Sylvie Jotran.
11:28Je pense que la solution doit être un petit peu plus sérieuse qu'un suivi addictologie.
11:33Mais quand vous avez Nicolas Cadenne en face de moi, qui est donc dans un attelage improbable,
11:40avec notamment le Parti Socialiste et Madame Hidalgo, qui à Paris, ouvrent des centres de shoot,
11:45forcément, le problème, il ne va pas se régler de cette manière.
11:49Oui, vous préférez que les gens se piquent devant les enfants dans la rue ?
11:53Il faut que les gens ne se piquent pas, tout simplement.
11:55Oui, exactement.
11:56Il faut faire en amont.
11:57S'il vous plaît à tous les deux, Nicolas Cadenne et Sylvie Jotran, on se quitte.
12:00On marque une page de pub.
12:02C'est exactement le journal de 8h et on se retrouve juste après.
12:04Quentin Peres de Tudela, suite du débat France-Bleu-Garloser à l'occasion du second tour des élections législatives anticipées,
12:11la sixième circonscription du Gard.
12:13On en parle ce matin, c'est UZS, Manduel, une partie de Nîmes également.
12:16Vos deux invités, Sylvie Jotran, candidate du Rassemblement National,
12:19et pour le nouveau Front Populaire, Nicolas Cadenne.
12:21Oui, dans votre circonscription, il y a, on parlait tout à l'heure, avant le journal de 8h, du trafic de drogue.
12:27Dans votre circonscription, il y a un point de deal, juste devant l'école Georges Bruguier,
12:31pour protéger ces élèves et même leurs profs qui s'étaient mis en retrait fin février, début mars.
12:36Vous proposez quoi pour les protéger, Sylvie Jotran ?
12:41Je le disais à l'instant, il faut repenser la lutte contre ce trafic de stupéfiants qui gangrène le quartier.
12:49Donc des moyens, des moyens en hommes, des moyens en matériel.
12:55Institutionnellement, juridiquement, il y a les règles de droit.
12:59Le code de procédure pénale permet des perquisitions, des perquisitions de nuit, permet tout ça.
13:05Nous avons l'arsenal, mais pour le mettre en œuvre, ça ne se fait pas sans équipe, sans hommes, sans moyens.
13:14Donc ça veut dire des policiers en plus ?
13:16Donc je propose de mettre des moyens.
13:17Sur le terrain, des policiers aussi en plus à la police judiciaire, je suppose ?
13:20Pour faire les enquêtes.
13:22Quand vous pensez qu'une enquête peut durer des mois parce qu'il y a des difficultés,
13:27s'agissant des commissions rogatoires internationales qui ne sont pas exécutées,
13:31on a du mal à avoir des interlocuteurs.
13:34Tout cela, il faut faire sauter ces verrous-là qui empêchent.
13:38Les délinquants vont plus vite que la justice.
13:43Il faut aller aussi vite.
13:44Nicolas Cadenne, pour protéger ses enfants de l'école Georges Brugier et leurs enseignants.
13:48Sur le coup, je constate donc, ce n'est pas écrit dans le programme du RN,
13:51mais a priori Madame Jotran rejoint à ce que nous on écrit sur le renforcement de la police judiciaire
13:55et de certains moyens policiers.
13:57Donc ça, c'est une évidence.
13:59Après, là, il faut une intervention immédiate néanmoins pour écarter ce risque.
14:03Donc avec un maintien sur place d'un certain nombre de forces de l'ordre.
14:07Mais évidemment, derrière, il faut renforcer les moyens de la PJ et des douanes
14:11pour arriver à démanteler ce réseau.
14:13Puisque si la tête de réseau n'est pas démantelée, ça se reproduira 100 mètres plus loin.
14:1692 000 tonnes de drogue saisie l'an dernier en 2023 en France.
14:22Puisqu'on parle d'école, on va glisser vers le sujet sur l'éducation.
14:26Le Nouveau Front Populaire veut, dans son programme, 19 élèves par classe.
14:31Alors que la moyenne nationale est à 22 aujourd'hui dans les écoles élémentaires,
14:35à peu près 25 dans les collèges et 30 au lycée.
14:38Comment vous arrivez donc à réduire ce nombre d'élèves par classe ?
14:42Tout simplement en augmentant effectivement le budget de l'école.
14:45Ça nous paraît la base, parce que l'école, sur le coup, est la base de tout.
14:49C'est aussi la base de la construction de la citoyenneté.
14:51Aujourd'hui, on a nécessité d'assurer un apprentissage de qualité
14:55avec un peu moins de monde dans les cours pour assurer une bonne assiduité.
14:59Plus de budget pour l'école, ça veut dire quoi ?
15:01Ça veut dire qu'on recrute des profs en plus ?
15:03Il faut recruter quelques profs, il faut aussi les répartir différemment.
15:07Sachant qu'il y a déjà un problème.
15:09On a déjà un manque de candidats aujourd'hui.
15:11Oui, tout à fait.
15:12Et qu'on passe par des contractuels pour combler les billets.
15:16Tout simplement parce que l'attractivité de l'enseignement n'est plus là.
15:20Il y a nécessité d'augmenter le salaire des professeurs.
15:23Vous le savez, c'est parmi les professeurs d'Europe les moins bien payés.
15:27Et là, il y a nécessité à renforcer à eux aussi leur pouvoir d'achat
15:33et effectivement avoir une administration qui les soutienne.
15:36D'ailleurs, au-delà du nombre d'élèves, on soutient aussi une rénovation du bâti.
15:41Vous savez qu'il y a énormément de bâtiments scolaires en piteuses états aujourd'hui.
15:45Et aussi, on demande à ce qu'il y ait un secteur privé,
15:48qui est largement subventionné par l'État,
15:50qui prenne sa part dans cela et qui peut-être, justement,
15:54n'ait pas la possibilité, comme elle l'a aujourd'hui,
15:57d'avoir que le plus simple à gérer,
16:00mais doivent aussi prendre sa part dans la gestion des catégories
16:04qui sont en difficulté.
16:06Sylvie Josseron, pour apaiser un petit peu le climat dans les salles de classe,
16:08qu'est-ce qu'on fait ?
16:09Je ne crois pas que la solution passe par une diminution du nombre d'élèves de 22 à 19.
16:16Tout ça n'est pas significatif.
16:19En réalité, tout pèse sur les enseignants.
16:22On leur demande de faire et le travail d'enseignants et le travail des parents.
16:27Or, les parents ont totalement démissionné.
16:30Donc, il y a là aussi à repenser la situation,
16:35puisque vous ne pouvez pas demander à des enseignants
16:38d'être autre chose qu'un enseignant.
16:42Je pense qu'il y a un moment où il faut responsabiliser les parents.
16:46Ça peut passer par des mesures plus radicales
16:50que propose le Rassemblement National.
16:53Vous voulez regrouper dans des centres spécialisés
16:55les harceleurs, les radicalisés et aussi les perturbateurs.
16:58S'agissant de parents...
16:59A partir de quel moment un élève devient perturbateur ?
17:02L'enseignant est peut-être le mieux à même de le juger, ça.
17:07A partir de quel moment un élève est perturbateur ?
17:10Je pense que l'enseignant, c'est son métier de savoir où sont les limites.
17:15Donc, on peut leur faire confiance.
17:17Moi, je suis moi-même enseignante.
17:20Je vois bien si quelqu'un est un perturbateur dans un amphithéâtre, par exemple.
17:25C'est assez facile à voir.
17:27Est-ce que regrouper des harceleurs, des perturbateurs et des radicalisés,
17:30ce n'est pas un incubateur, finalement, à délinquance ?
17:33Mais si les parents ont démissionné, il y a un moment où il faut trouver des solutions.
17:38Si vous ne posez pas les limites, il n'y en aura jamais.
17:41Et quand ces enfants seront des adolescents et des adultes,
17:44ils n'auront pas la conscience de la limite.
17:46Il faut que cette limite, elle leur soit donnée, elle leur soit inculquée.
17:50Ça s'appelle un frein social.
17:52La question, c'est de savoir aussi comment vous financer.
17:54Oui, c'est bien ça le problème.
17:56C'est qu'en face, le Front Populaire a des idées très généreuses,
18:00mais avec quel argent ?
18:02C'est-à-dire qu'il faut peut-être, avant de se partager les richesses et de les utiliser,
18:06il faut peut-être penser à les produire.
18:09Mais elles sont produites aujourd'hui.
18:11Ah ben non, elles ne sont pas produites.
18:13Vous avez des dégradations des notes de la France,
18:16vous avez des agences économiques qui disent que nous sommes en déficit et en dette,
18:21donc il n'y a pas de... par rapport au PIB.
18:23Vous avez remarqué qu'on n'est pas au pouvoir.
18:25Je sais que vous déformez beaucoup la réalité qui vous dérange.
18:29C'est quand même difficile de parler à vous.
18:31Le seul programme qui n'a pas été chiffré dans cette campagne, c'est le Votre.
18:35Votre programme, c'est dix pages, avec des propositions écrites en 24 caractères gras,
18:40parce qu'il n'y a pas grand-chose à dire a priori, et ce n'est pas chiffré.
18:43Nous, on a un programme chiffré, très précisément,
18:46et reconnu et soutenu par plus de 300 économistes de renom,
18:49dont des prix Nobel, qui ne sont pas d'incroyables gauchistes.
18:53Ce sont des prix Nobel très sérieux de l'économie.
18:56Vous en avez une qui a été concierge de Barack Obama aux Etats-Unis.
18:59Donc, je suis désolé, nous, il est chiffré et il est soutenu.
19:02Et on a effectivement les ressources, et on pense en effet absolument nécessaire
19:05de redistribuer les richesses.
19:07Et redistribuer les richesses, c'est quoi en l'occurrence ?
19:09C'est simplement faire en sorte que les très grands groupes
19:13et les super-riches, c'est-à-dire...
19:15Là, on n'est plus dans l'éducation.
19:16Non, mais on parlait des moyens alloués. Où les trouver ?
19:19Paye leur part, prenne leur part, prenne juste leur part.
19:22C'est-à-dire que quand vous avez des super-super-riches
19:24ou des très grands groupes du CAC 40 ou autre
19:26qui ne payent même pas 2% d'impôts,
19:28alors que le TPE, PME, les classes moyennes en payent plus de 20%,
19:31ce n'est pas normal.
19:32Et on considère en effet que cela, ces grands groupes, etc.,
19:35doivent prendre leur part.
19:36Et là, vous pouvez retrouver de l'argent.
19:37On ne va pas rentrer dans une bataille de chiffres
19:39sur le financement de chacun des programmes.
19:41On va marquer une courte pause,
19:43et on parle juste après d'un sujet
19:46qui a été quasiment absent pendant cette campagne.
19:48À tout de suite.
19:49Oui, comme promis, on va parler d'un sujet
19:52qui passait complètement à la trappe pendant cette campagne
19:55alors qu'il y avait eu beaucoup de manifestations en début d'année,
19:58c'est l'agriculture.
19:59Et normalement, vous avez reçu, tous les deux, il y a quelques jours,
20:03une liste de 27 propositions de la FNSEI.
20:07Il y a le patron de l'antenne gardoise qui est en ligne avec nous
20:09et qui a précisément deux questions à vous poser.
20:12Est-ce qu'il est en ligne avec nous, David Sèvres ?
20:14Oui, oui, bonjour.
20:15Merci d'être avec nous, David Sèvres.
20:18Alors, allez-y pour votre première question, David Sèvres.
20:21Donc, ma question concernait surtout la viticulture.
20:24Alors, pourquoi la viticulture ?
20:26Parce qu'aujourd'hui, dans le Gard, 60% des agriculteurs sont des viticulteurs
20:30et dans votre circonscription, c'est encore plus, c'est peut-être 80%.
20:34Voilà.
20:35Donc, suite aux grandes manifestations qui ont eu lieu, et notamment à Nîmes,
20:39on a obtenu des promesses du gouvernement,
20:41et notamment une promesse de primes d'arrachage sur la vigne,
20:45parce que malheureusement, il y a une baisse de la consommation
20:48et une hausse des importations qui fait qu'on a des stocks très importants
20:51et donc, il faut mettre en adéquation l'offre et la demande.
20:55Voilà.
20:56Donc, si demain, vous arrivez au pouvoir,
20:59est-ce que ce sera maintenu ou pas ?
21:01Parce que c'est une question qui est le carreau d'un peu le monde viticole
21:04depuis un petit moment.
21:05Je précise juste que les arrachages, c'est pour aider les agriculteurs
21:09à se diversifier sur leurs exploitations.
21:11Nicolas Cadenne ?
21:12Oui, la réponse est oui, évidemment.
21:14Je connais bien le sujet, vous le savez,
21:16puisque mon père est vigneron, sur le coup,
21:19c'est-à-dire qu'il fait la culture de la vigne,
21:21mais aussi la vignification.
21:23Et oui, évidemment, tout a été dit par David Sèvres,
21:26il y a effectivement aujourd'hui une consommation en baisse,
21:30avec donc une nécessité d'écouler les stocks,
21:33et oui, il y aura une prime d'arrachage,
21:35et ça, ce sera évidemment maintenu.
21:37Mais elle sera de combien, par exemple ?
21:38Écoutez, ça, je ne vais pas vous donner un chiffre
21:41qui serait peut-être erroné,
21:43tant qu'on ne connaît pas la majorité exacte du Parlement,
21:46mais en tous les cas, elle sera au niveau tout à fait...
21:49Enfin, à un niveau tout à fait acceptable.
21:51La majorité surtente proposer 140 ou 150 millions d'euros,
21:54je crois, David Sèvres.
21:55Oui, alors, on a une enveloppe globale de 400 millions d'euros,
21:58pour 3 000 euros dans toute la France,
22:00et c'était 4 000 euros l'hectare pour aussi,
22:02on ne l'avait pas précisé, mais permettre des fois à certains
22:04de partir dignement à la retraite.
22:06Oui, c'est ça.
22:07Sylvie Josserand, sur cette question de l'arrachage des vignes.
22:11Bien évidemment que cette loi de juin 2024,
22:16qui prévoyait effectivement 400 millions d'euros,
22:20même si elle n'a pas pu être votée du fait de la dissolution,
22:24dans la mesure où son contenu est favorable,
22:28est intéressant, et dans l'intérêt de nos viticulteurs,
22:33il est bien évident qu'il faudra qu'elle soit votée.
22:37Donc ce n'est pas parce que c'est une majorité différente
22:40qui l'a préparée qu'il faudra la laisser tomber,
22:44au motif que c'est une majorité différente.
22:47Dans la mesure où cette loi est porteuse,
22:50elle va alléger la souffrance de nos viticulteurs,
22:54puisqu'il s'agit de rééquilibrer l'offre et la demande,
22:58il y a trop d'offres par rapport à une demande,
23:00une consommation en baisse, des importations de vins,
23:05ça nous renvoie également à la protection de nos agriculteurs,
23:08de manière générale, pas seulement le viticulteur,
23:10puisque nous sommes en concurrence avec des produits étrangers
23:13qui eux ne sont pas soumis aux mêmes normes.
23:15Dans la mesure où cette loi a été préparée,
23:18et que c'est une bonne loi, il faudra la voter.
23:23Il y a quand même une contradiction,
23:25puisqu'on considère important de soumettre aux mêmes normes
23:29certains produits issus de pays étrangers,
23:32d'extracommunautaires, ce n'est pas ce pour quoi a voté l'ERN
23:36ou le Parlement européen, au contraire.
23:38L'ERN protège nos agriculteurs,
23:41il est pour l'exception agriculturelle,
23:44nous avons des produits exceptionnels,
23:46il n'y a pas de raison de pénaliser avec une écologie punitive
23:49que vous prenez du matin au soir et du soir au matin
23:52nos agriculteurs et nos viticulteurs.
23:54Ne voyez pas des contradictions là où il n'y en a pas,
23:57cette loi est une bonne loi,
24:00et il faudra la voter bien évidemment.
24:02Il y a David Sèvres qui est avec nous en ligne,
24:04et il a une autre question à vous poser.
24:06On a évidemment un peu plus d'ambition que de l'arrachage,
24:09même s'il est nécessaire,
24:11on voudrait que le vin, et ça ça fait un petit moment qu'on milite,
24:14passe comme un produit culturel,
24:16et notamment soit inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO,
24:19un petit peu comme la baguette l'a été, comme d'autres produits.
24:22Alors ça peut paraître anodin,
24:23mais ça nous permettrait de faire de la promotion un peu plus large,
24:26alors évidemment on n'est pas pour une consommation immodérée,
24:29une consommation raisonnable et réfléchie,
24:31mais ça nous permettrait...
24:32Merci de faire le modérateur à ma place David Sèvres !
24:35Non mais je le dis quoi !
24:37Donc voilà, ça je pense que c'est quelque chose de bien,
24:41et j'allais dire ça pourrait aussi nous ouvrir à un taux de TVA à 10%,
24:46ce qui permettrait de rendre les vins tranquilles notamment plus accessibles.
24:50Oui, Sylvie Josserand, vous aviez même commencé à en parler,
24:52de cette exception culturelle sur le vin.
24:53Oui, cette exception culturelle française,
24:56le vin, nous faisons les meilleurs vins du monde,
25:00ils sont vendus à l'étranger, copiés parfois en moins bien,
25:06l'original est meilleur que la copie.
25:08Il y a également cette idée que le vin de belles vignes,
25:12dans ma circonscription, dans la sixième circonscription,
25:15il y a Uzès, les très belles vignes d'Uzès attirent également les touristes.
25:20Donc il ne s'agit pas que du secteur vinicole,
25:23il y a également le secteur touristique qui sont intimement liés.
25:27Donc oui, bien sûr, il faut protéger et accorder ce statut à notre vin.
25:33Mais alors ça, ça se joue à quel niveau ?
25:35Il faut aller voir derrière l'UNESCO,
25:37ça se passe par des lois au niveau européen aussi ?
25:41Ce sont des dossiers qui sont à défendre et à porter,
25:45puisque patrimoine immatériel, c'est l'UNESCO.
25:49Et alors, je termine sur cette question.
25:52Dans ce cas-là, si on obtient l'inscription de nos vins au patrimoine immatériel,
25:58il y aura une TVA minorée à 10%.
26:03Et Nicolas Cadenne ?
26:05Oui, là-dessus, évidemment, je rassure également David Seve,
26:08clairement la vigne, là encore je suis bien placé pour le savoir,
26:11participe clairement à notre environnement
26:14et à la beauté aussi de nos paysages dans le Gard.
26:17Et effectivement, il faut la défendre,
26:20et d'un point de vue également culturel,
26:22parce qu'elle a participé à notre histoire commune et à la culture gardoise.
26:25Donc effectivement, là-dessus, on ira jusqu'à la défense de ce projet,
26:29pardon, de ce projet, de ce produit,
26:32de ce beau produit qu'est le vin et de sa vigne,
26:35comme une exception culturelle.
26:37Eh bien, on a réussi à vous mettre d'accord !
26:39C'est pas trop mal, David Seve !
26:40Sur la culture gardoise, je ne pense pas qu'on soit vraiment s'agissant des corridas.
26:44Peut-être poserez-vous la question, à moins que je la pose maintenant.
26:47Eh bien écoutez, je remercie David Seve pour être intervenu avec nous,
26:50sur France 2 Garlos Air, ce matin,
26:52David Seve, le président de la FDSE du Gard,
26:54et effectivement, on part donc sur la corrida.
26:56Qu'est-ce que vous faites ?
26:57Puisqu'en plus, les arènes sont dans votre circonscription, la 6ème.
27:00Alors moi, je suis très intéressée de connaître la position de Nicolas Cadenne,
27:05puisque je suis interpellée par certains confrères
27:09qui sont passionnés de corrida,
27:13qui font partie de Club Taurin,
27:15et qui m'interrogent sur le projet,
27:18ou la proposition de loi,
27:21qui est dans les cartons de monsieur Émeric Caron,
27:25France Insoumise.
27:27Qui a été réélu dès le premier tour.
27:29Vous, Sylvie Josserand, en tout cas sur la corrida, vous...
27:31Et qui veut supprimer la corrida.
27:34Donc, qu'est-ce qu'on va faire ?
27:36Quelle est la position de mon adversaire,
27:38s'agissant de cette corrida,
27:39puisqu'il fait partie, encore une fois,
27:42de cette improbable alliance.
27:44S'agissant que nous, au Rassemblement National,
27:46nous sommes pour les traditions,
27:48la préservation de notre identité.
27:51Donc, le RN, avec une majorité absolue au gouvernement,
27:55défend la corrida et la bouvine.
27:57On ne touche pas ni à la corrida, ni à la bouvine.
27:59Qu'est-ce que vous dites, Nicolas Cadenne ?
28:00Déjà, la bouvine et la corrida, c'est...
28:01On est d'accord, c'est deux choses différentes.
28:03Mais bon, le débat, c'est de dire,
28:05si on interdit dans un premier temps la corrida,
28:07on pourrait avoir derrière une interdiction de la bouvine.
28:09Écoutez, moi, ce débat, je vois bien
28:11que Mme Josseron cherche à le lancer pour un peu divertir
28:13et changer des vrais enjeux de cette législative.
28:15La tradition, c'est un divertissement.
28:17Alors, il faut reconnaître que c'est une question...
28:19Bah, écoutez, on verra bien s'il y a un débat au Parlement.
28:21Et moi, tout simplement parce que je suis un démocrate discipliné,
28:24je suivrai la position de ce nouveau Front Populaire.
28:27Ça ne nous dit pas si vous êtes pour ou non.
28:28Donc, vous irez à la corrida, M. Cadenne ?
28:30Écoutez, là, vous voyez, c'est une volonté de diversion.
28:32Je n'ai pas envie de rentrer là-dedans.
28:33Il n'y a pas de diversion du tout.
28:34Il y a un problème de fond qui concerne l'identité, la tradition locale ininterrompue.
28:39Non, non, non, je ne suis pas d'accord.
28:40Que vous voulez interrompre.
28:41Il y a une culture locale, je les connais sans doute beaucoup mieux que vous,
28:43de la bouvine, de la tourmachie et autres.
28:45Je suis bien plus ancré, je crois, dans le territoire que vous-même.
28:48Simplement, il y a des mentalités qui évoluent.
28:50On est tous d'accord.
28:51Je ne suis pas une parachutée, M. Cadenne.
28:52Il y aura un débat qui devra avoir lieu.
28:54Eh bien, on verra quand ce débat se portera.
28:56Mais aujourd'hui, les enjeux...
28:57Non, mais on vous demande de répondre tout de suite.
28:59Moi, je ne veux pas vous répondre précisément là-dessus, tout simplement.
29:01Vous avez le droit d'avoir un avis, même si vous suivrez la consigne de vote de votre groupe à l'Assemblée.
29:05Oui, j'ai le droit d'avoir un avis, mais je ne veux pas polluer cette campagne
29:07sur cette question volontairement lancée par Mme Johnson.
29:09Donc, la sixième circonscription et la corrida et les arènes au cœur de la sixième circonscription,
29:13c'est de la diversion.
29:14Ce n'est pas un sujet.
29:15Ah, bien sûr, parce que les arènes, c'est que ça.
29:16Ce n'est pas un sujet.
29:17Oui, les arènes, c'est que ça.
29:18Dont acte.
29:19Non, non, c'est trop facile.
29:20La bovine, ce n'est pas la tauromachie que la espagnole.
29:23Mme Johnson, vous le savez.
29:24A priori, vous ne le savez pas.
29:26Bon, dernier sujet dont on n'a pas parlé, c'est le pouvoir d'achat.
29:29Vous avez déjà pu chacun en parler sur notre antenne, mais on va le refaire avec vous d'abord.
29:34Donc, Nicolas Cadenne, vous, vous proposez donc d'augmenter, je le rappelle, de 200 euros le SMIC.
29:39Il est aujourd'hui à 1400 euros.
29:40Vous voulez le faire passer à 1600 euros.
29:42Et vous financez ça comment ?
29:44On le finance par la redistribution des richesses que je vous ai évoquées tout à l'heure.
29:48Et ça rentre parfaitement dans les clous.
29:50C'est une hausse qui, en réalité, n'est pas conséquente.
29:52Elle est de 14%.
29:53Et elle n'impacterait pas les TPE et PME, puisqu'en fait, les exonérations sur les bas salaires l'accompensent quasi intégralement.
29:59Vous vous engagez aujourd'hui à ce que ce ne soient pas les TPE et les PME qui financent ces augmentations-là ?
30:03Exactement.
30:04Parce qu'on le rappelle, si on augmente un salarié de 100 euros, il faut derrière payer 450 euros de charge parfois.
30:09C'est bien pour ça qu'il faut rassurer en effet les TPE et PME.
30:11Là encore, je le répète, ceux qui doivent davantage contribuer sont ceux qui sont tout en haut.
30:16D'infine minorité qui aujourd'hui, par le système d'imposition qui a été mis en place depuis de nombreuses années,
30:20finalement échappent à l'impôt.
30:23Donc vous faites financer ça par les ultra-riches ?
30:25Oui, les ultra-riches, les très grands groupes qui font de l'évasion fiscale, les niches fiscales inopérantes,
30:31puisqu'il y en a un certain nombre qui coûte plus de 10 milliards d'euros par an, 20 milliards même d'euros par an,
30:36sur lesquels effectivement on peut récupérer pas mal de recettes.
30:39Sylvie Josserand, vous, au Rassemblement national, vous voulez exonérer, je vais être précis,
30:43de charges les patrons qui acceptent d'augmenter de 10% leurs salariés qui gagnent jusqu'à 3 fois le SMIC.
30:49Mais comment vous faites pour vous assurer que ces dispenses de charges-là
30:54se traduisent derrière par de l'argent en plus dans la poche des salariés ?
30:58De toute façon, la vision de mon adversaire est totalement doctrinaire.
31:02Il s'agit de distribuer de l'argent que les petits patrons n'ont pas.
31:07Donc tout le monde est bien au courant quand on emploie un salarié.
31:11Mais vous pensez que les grands patrons vont se laisser faire et ne vont pas délocaliser ?
31:16Vous préférez être soumis aux grands patrons, c'est bien.
31:18L'expérience, elle a déjà eu lieu. Lorsque vous avez des augmentations de charges,
31:22vous avez la possibilité soit de mettre la clé sous la porte, soit de délocaliser.
31:25Vous pensez que les grands groupes vont accepter de payer ?
31:28Non mais c'est bien, vous êtes soumis aux grands groupes.
31:30Vous avez Bouygues avec Flamanville, l'EPR de Flamanville, qui est un exemple criant.
31:35Vous avez Bouygues qui embauche sur l'EPR de Flamanville des salariés,
31:39travailleurs détachés, avec un régime fiscal de chitre et qui sont des Polonais.
31:45Voilà à quoi ça arrive votre proposition.
31:48Vous êtes complètement dans la doctrine hors sol, pas du tout pragmatique.
31:53Vous ne connaissez rien au monde de l'enfant-fille et c'est bien regrettable.
31:56Vous, vous êtes surtout soumis aux grands groupes et c'est un peu votre logique
31:58quand vous voulez privatiser par exemple l'audiovisuel public
32:01pour le vendre aux grands groupes et aux grands milliardaires.
32:05Non, vous préférez le vendre à vos amis grands milliardaires.
32:08Je ne crois pas que ce soit très opérant non plus.
32:09S'il vous plaît, il est 8h27 très exactement.
32:11Et sur la tournation, je vous rappelle que dans votre propre groupe,
32:13vous avez des membres qui ont voté contre.
32:15On ne relance pas, il est 8h27 très exactement.
32:18Vous avez pu exposer quelques-uns de vos propositions
32:22pour les habitants de la 6ème circonscription du Gard à 3 jours du second tour.
32:26Je vous remercie beaucoup en tout cas à tous les deux d'être venus en parler avec nous ce matin.
32:31Sylvie Jrosrand pour le Rassemblement National et Nicolas Cadenne pour le Nouveau Front Populaire.
32:36Merci encore et bonne chance à tous les deux.
32:37Merci à vous.