Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Je ne suis pas ministre de l'Intérieur, ce n'est pas ma fonction personnelle.
00:02Moi, je fais de la politique.
00:04Bon, on m'a demandé d'être ministre des Comptes publics.
00:06J'ai fait baisser le déficit et j'ai fait l'impôt à la source.
00:08J'étais très heureux de le faire.
00:09Je n'étais pas spécialiste des finances.
00:10Je suis venu à l'Intérieur pour remplacer Christophe Castaner.
00:13On m'a demandé de relier le lien que nous avions avec les policiers et les gendarmes.
00:16Je pense qu'ils peuvent dire qu'ils ont un ministre d'Intérieur qui les a écoutés et défendus.
00:20Et j'en suis extrêmement fier.
00:21Mais ce n'est pas ma fonction, ce n'est pas ma définition d'être ministre de l'Intérieur.
00:25Si je devais me définir, je dirais que je suis de Tourcoing, ça c'est sûr.
00:28Et donc, vous voyez, moi, je fais de la politique.
00:29Je ne peux pas rester dans un gouvernement qui n'a plus de légitimité.
00:34Quand vous êtes patron de la police nationale ou patron de la gendarmerie nationale
00:37ou patron des services de renseignement,
00:39vous avez de la force parce que vous êtes un homme politique légitime.
00:41Quand je viens parler à votre micro, c'est parce que j'ai une légitimité.
00:44Le jour où nous n'avons plus de légitimité,
00:46parce que les Français ont changé le bord politique et c'est leur droit le plus strict.
00:49Moi, je suis un démocrate, je le respecte.
00:51Il ne faut pas me demander de diriger des choses très, très fortes sans légitimité.
00:55Et je ne serais pas ministre de M. Bardella trois semaines pour lui faire plaisir
00:57parce qu'il n'aurait pas assez de compétences chez lui pour présider les Jeux.
01:00C'est ça que ça veut dire, de me demander de rester.
01:02Il y a encore moins de M. Mélenchon qui veut désarmer les policiers,
01:05qui les insulte tous les jours.
01:06Donc, si la majorité actuelle, d'une manière ou d'une autre, l'emporte
01:11et que le président de la République me demande de faire quelques semaines supplémentaires,
01:13je le ferai.
01:14Évidemment, je ne me déroberai pas.
01:16Je ne suis jamais dérobé.
01:17Même là, quelques semaines supplémentaires seulement.
01:18Si le président de la République, on verra bien parce qu'il choisira un nouveau gouvernement.
01:21On sait tous comment ça se passe après des élections législatives.
01:23Ça fait quatre ans que je suis ministre de l'Intérieur.
01:25Ça fait sept ans que je suis ministre.
01:27Je n'ai que 41 ans, mais ça fait sept ans.
01:29Vous savez que les ministres de l'Intérieur qui ont fait quatre ans,
01:31depuis Georges Pompidou, ça n'existe pas.
01:33C'est terrain, temps, c'est difficile.
01:35Et peut-être qu'il faut tourner la page et faire autre chose.
01:38Moi, je me présente aux électeurs pour être député, pas pour être ministre.
01:41Mais je veux vous dire simplement que je ne serai pas ministre
01:44ni d'un gouvernement de M. Bardella, ni de M. Mélenchon.
01:47Ils veulent le pouvoir.
01:48C'est leur droit le plus strict.
01:49C'est la démocratie.
01:50Les électeurs vont trancher.
01:51Mais alors, ce n'était pas la peine de me critiquer matin, midi et soir
01:54pour me demander désormais de rester parce qu'il n'y aurait personne
01:56de compétent pour présider ces Jeux olympiques.
01:58Ce qui est sûr, c'est que tout a été très bien préparé,
02:00que tout le monde le dit.
02:02Eh bien, c'est une très bonne chose pour la France et les Français.
02:03J'espère qu'ils se passeront le mieux possible.
02:05Et j'ai confiance dans les forces de l'ordre.