Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Brice sorte-feu, quand je vous vois, je me dis, vous êtes aujourd'hui, on a l'impression que des hommes politiques comme vous,
00:08c'est comme, voilà, vous êtes un peu dans le même style que Michel Barnier, je dis en termes, voilà, c'est-à-dire qu'on se dit,
00:13il y avait un jeunisme, voilà, avec les mecs, voilà, qui arrivaient, qui sortaient de nulle part, même Emmanuel Macron, hein, voilà,
00:19Emmanuel Macron, on en voit plein en ce moment, et c'est vrai qu'on a l'impression, de ce que je ressens, après peut-être je peux me tromper,
00:26que les Français se disent, on a envie d'hommes politiques de métier, il y a plein de fois, plein de fois, on a dit, ils ont dit, ouais, non, on veut plus de ça,
00:32ça y est, les politiciens, on en a marre, et on a l'impression que c'est ce qu'ils veulent, est-ce que vous avez ce sentiment ou pas ?
00:37Oui, je partage, évidemment, ce point de vue, si je vous disais l'inverse, ça serait un petit peu ennuyeux pour la suite de l'émission, mais c'est ce que je crois,
00:46et si vous voulez que vous faites allusion, bien sûr, à la nomination d'un nouveau Premier ministre, Michel Barnier, moi, je le connais, effectivement,
00:54depuis très longtemps, je ne vous dirai pas le nombre d'années, mais enfin, ça fait très très longtemps, et pour moi, c'est un Premier ministre AOP, vous savez,
01:03on connaissait le label AOP, et là, en l'occurrence, il est à la fois agile, il l'a démontré, d'ailleurs, lors de la passation de pouvoir, où il a remis à sa place celui qui devait l'être,
01:16et il est opiniâtre, et cela fait maintenant un grand nombre d'années qu'il connaît des succès, des échecs, des semi-échecs, et il ne lâche pas prise,
01:28et c'est ce que vous venez d'évoquer, c'est-à-dire qu'il est professionnel, vous savez, à un moment donné, Emmanuel Macron avait dit qu'il fallait être fier d'être des amateurs,
01:39moi, je ne sais pas vous, mais quand vous allez chez le dentiste, moi, personnellement, je préfère un professionnel, quand je dépose ma voiture chez le garagiste, je préfère plutôt que ce soit un professionnel,
01:47plutôt qu'un amateur, et donc, je trouve ça plutôt rassurant que ce soit un professionnel.
01:53– Mais vous dites, pardon ? – Oui, vous dites sur Gabriel Attal ?
01:56– Oui, remis à sa place celui qui devait l'être, ça veut dire que Gabriel Attal devait être remis à sa place ?
02:01– J'ai trouvé, écoutez, des passations de pouvoir, moi, j'en ai fait un certain nombre, je n'étais pas Premier ministre, mais j'ai fait des passations de pouvoir.
02:09Je ne sais pas si c'est par tempérament, par réflexe, par éducation, par envie, je n'en sais rien, en tout cas, mais j'essayais de faire en sorte de dire, malgré tout, ma part de vérité,
02:18en quelques secondes ou quelques minutes à peine, mais surtout de laisser celui qui arrivait, celui qui rentrait, celui qui allait exercer, celui sur lequel allait peser les responsabilités, eh bien, s'exprimer.
02:31Là, j'ai trouvé que la manière dont Michel Barnier avait repris la balle au bond, en disant qu'il peut-être dirait quelques mots, était assez habile et assez drôle, ce qui fait démentir d'ailleurs ceux qui trouvaient qu'il n'était pas drôle.