Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le président de la République, les regards sont tournés vers les législatives anticipées. Les esprits s’échauffent et veulent croire à un bouleversement au sommet de l’État. Mais à quel jeu Emmanuel Macron joue-t-il vraiment ? Faut-il espérer à un changement libérateur ou s’attendre à un blocage institutionnel ? Emmanuel Macron a-t-il déjà préparé le coup d’après ? Pourra-t-il brandir l’article 16 de la Constitution ?
Alexis Poulin est journaliste, éditorialiste et cofondateur du média "Le Monde Moderne". Dans ce nouveau numéro du Samedi Politique, il dresse un constat réaliste de la situation et livre ses projections, entre crise économique et inertie des élites en place.
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00:00:32aucune de mes nouvelles vidéos.
00:00:35Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:00:57Alors nous avons l'impression que le temps est figé depuis la dissolution de l'Assemblée
00:01:01nationale, les regards évidemment sont tournés vers ces législatives anticipées.
00:01:06Allons-nous assister à un renversement du pouvoir ? Faut-il s'attendre à un blocage
00:01:12institutionnel ? Emmanuel Macron a-t-il tout prévu ? C'est ce que nous allons voir dans
00:01:15quelques instants.
00:01:16Mais avant toute chose, comme chaque semaine, je vous le rappelle, vous êtes crucial dans
00:01:21le succès de cette émission, aussi pensez à la relayer, bien entendu, pensez à cliquer
00:01:25sur le pouce en l'air, ça prend une seconde et c'est très important, et puis écrivez-moi
00:01:29dans les commentaires, je vous répondrai, et n'oubliez pas, si ce n'est pas déjà
00:01:32fait, de vous abonner ou de vous ré-abonner à notre chaîne.
00:01:37A tout de suite.
00:01:38Et à mes côtés pour cette émission aujourd'hui, Alexis Poulin, bonjour monsieur.
00:01:52Bonjour.
00:01:53Merci beaucoup d'être avec nous, vous êtes journaliste, éditorialiste, cofondateur
00:01:57du média Le Monde Moderne, c'est disponible sur lemondemoderne.media, on vous retrouve
00:02:02également pour plusieurs chroniques sur Sud Radio, notamment le vendredi midi, me semble-t-il.
00:02:08Absolument.
00:02:09Et puis vous faites régulièrement des revues de presse en ligne, notamment sur Twitter,
00:02:13disponible, et vous avez beaucoup d'audiences et de spectateurs, d'auditeurs qui vous suivent.
00:02:17Absolument, sur Youtube également.
00:02:18Alors Alexis Poulin, on est à dix jours du premier tour de ces fameuses élections législatives
00:02:25anticipées, première question très large, comment trouvez-vous l'atmosphère médiatique
00:02:31en ce moment ?
00:02:32Dégueulasse, alors c'est un gros mot, mais je trouve qu'il y a une fébrilité de la
00:02:40part du bloc centriste qui pensait avoir le pouvoir indéfiniment, il y avait un côté
00:02:46je pense on est au-dessus de tout et on aura toujours le pouvoir dans ce pays, et qui a
00:02:51été surpris par le coup politique d'Emmanuel Macron de la dissolution, on l'a vu avec
00:02:56la photo de Gabriel Attal le soir de l'annonce, puis on voit qu'ils ont tous la mine défaite
00:03:01et qu'ils comprennent que repartir en campagne n'est pas synonyme d'être élu, loin de
00:03:05là, et qu'ils vont beaucoup y perdre, parce que finalement, en précipitant cette dissolution
00:03:11Emmanuel Macron a appelé des élections de mi-mandat et la sanction va être immédiate
00:03:16de la part des électeurs français.
00:03:18Ce qu'on voit dans les médias aujourd'hui c'est de la panique de la part de ce bloc
00:03:24central avec la peur d'un côté du front de gauche, une alliance contre-nature entre
00:03:31la gauche dite de gouvernement, le parti socialiste et la France insoumise, les intouchables,
00:03:37islamo-gauchistes etc., antisémites maintenant, on charge la barque pour dire que ceux-là
00:03:41il ne faut surtout pas y aller parce qu'ils défendent une certaine vision de la société
00:03:45et de la répartition des richesses, et de l'autre côté, autre point de crispation
00:03:49et d'angoisse, le Rassemblement national, autre épouvantaille nationale en disant cette
00:03:55fois-ci les fascistes sont aux portes du pouvoir, il est temps de sortir de notre réserve,
00:04:00nous devons y aller, etc.
00:04:03Mais c'est le principe même du centre, d'agir comme une centrifugeuse, c'est-à-dire que
00:04:08tout ce qui se passe à partir du moment où vous avez un parti unique qui passe son temps
00:04:11à faire la même politique, qu'elle soit de gauche ou de droite, et je parle de Nicolas
00:04:15Sarkozy, de François Hollande, d'Emmanuel Macron, tout ce qui se passe c'est que la
00:04:19droite et la gauche, c'est naturel, se reforment, et se reforment aux extrêmes d'abord et
00:04:24puis ensuite agrègent et refont une lutte politique, et la seule finalement victoire
00:04:33d'Emmanuel Macron dans cette dissolution c'est d'avoir suicidé son propre camp et
00:04:38d'arriver seul finalement en disant, voilà, j'aurais créé En Marche avec mes initiales
00:04:43et j'aurais tué En Marche volontairement et c'était une sorte d'œuvre contemporaine,
00:04:51un peu artistique, voilà.
00:04:53Mais politiquement, il a précipité la crise, parce qu'elle va arriver la crise, on en
00:04:58parlera j'imagine, mais elle est économique avant tout, en s'effaçant au profit d'un
00:05:04retour d'un antagonisme gauche-droite, même s'il est un peu fictif cette fois-ci, parce
00:05:09que ce sont des alliances très opportunistes, uniquement pour les élections, mais voilà
00:05:14la réalité, et donc cette panique des médias qui sont prêts à sortir des fake news, il
00:05:20faut voir par exemple Manuel Bompard de la France Insoumise qui avait gardé son calme
00:05:24face à David Pujadas et Ruth Elkrief qui sortaient fake news sur fake news en leur
00:05:28expliquant, écoutez c'est pas un boulot de journaliste ça madame, là ce que vous
00:05:31dites c'est faux, je vous le dis, et donc on a ça tous les jours en plateau, de la
00:05:36mauvaise foi, des fake news et de l'hystérie pour rajouter un peu de l'huile sur le feu
00:05:42et bien expliquer que l'heure est grave et qu'il faut bien voter, comme d'habitude
00:05:46pour Emmanuel Macron, enfin maintenant Gabriel Attal, puisqu'Emmanuel Macron est un repoussoir,
00:05:49ils l'ont acté.
00:05:50– Alors justement, vous avez dit à plusieurs reprises, centristes, centrales, j'aimerais
00:05:56qu'on écoute Henri Guaino qui était à votre place la semaine dernière, on parlait
00:05:59justement de cette façon qu'avait Emmanuel Macron d'exercer le pouvoir, on l'écoute.
00:06:03– Il n'est pas centriste, le groupe central ne fait pas le centrisme, il n'a rien de
00:06:09la modération de l'esprit christien d'un démocrate chrétien.
00:06:13– On est face à un président extrémiste ?
00:06:15– Mais c'est un président qui n'a pas, à mon sens, d'idéologie, qui agit selon
00:06:20sa psychologie et qui se comporte de façon souvent extrême, voilà, il passe en force,
00:06:30il fait, enfin voilà, j'ai le droit donc je le fais, j'ai le droit donc je le fais.
00:06:34Et si vous voulez, là il a ouvert une boîte de Pandore, pour l'instant on est dans l'ivresse
00:06:41du changement, beaucoup de gens sont contents d'avoir un bulletin qui leur permet d'exprimer
00:06:48leur colère et peut-être de renverser le pouvoir ou de battre aussi les islamo-gauchistes
00:06:55pour la droite et à gauche vous avez des gens qui sont maintenant en train de se solidifier
00:07:02en une coalition contre le fascisme.
00:07:04– Avec les applaudissements de l'ancien président de la République, François Hollande.
00:07:07– Bien sûr, mais parce que pour réconcilier toutes les gauches, lutter contre le fascisme
00:07:13c'est la meilleure chose qui soit, voilà, et vous avez déjà des manifs, des manifestations
00:07:20et vous en aurez d'autres, on va rentrer dans une période encore une fois de conflits
00:07:23entre deux pôles qui se radicalisent de plus en plus, qui ont sans doute des raisons autres
00:07:28aussi de s'en radicaliser, la situation sociale, les questions migratoires, culturelles, identitaires…
00:07:36– Alors que pensez-vous de cette lecture, tout d'abord peut-être de cette façon qu'a Emmanuel Macron
00:07:47d'exercer le pouvoir, cette façon extrême selon Henri Guaino ?
00:07:51– Moi je l'avais appelé Emmanuel Macron le président de la violence, pour moi il est violent,
00:07:55il a une pratique violente du pouvoir, on l'a vu avec l'utilisation de la répression policière,
00:08:01avec la façon dont il a créé une nouvelle crise en Nouvelle-Calédonie,
00:08:06ce n'était pas nécessaire de forcer de cette façon-là, il y a eu quand même une dizaine de morts,
00:08:12et cette violence-là, il s'en dédouane sur la violence des manifestants,
00:08:17les éco-terroristes d'un côté, les gilets jaunes de l'autre, etc.
00:08:20Alors qu'il est lui-même le président de la violence, mais vraiment,
00:08:23dans la façon dont il violente le pays, tous les corps sociaux ont été violentés,
00:08:28se sont mis en grève, mais n'ont jamais obtenu gain de cause.
00:08:31Et donc il a cette pratique du pouvoir, dangereuse,
00:08:35il est maintenant dangereux pour le pays, et son camp s'en rend compte.
00:08:39Il faut voir que c'est quelqu'un qui, au bout de deux ans,
00:08:42lors de son premier mandat, avait déjà perdu tous ses soutiens, quasiment.
00:08:46Ses premiers soutiens, rappelez-vous, les uns et les autres qui partaient petit à petit,
00:08:55il m'a un peu trahi, c'est vrai, voilà, donc on a affaire à quelqu'un…
00:08:59– Son premier soutien, c'est François Hollande, peut-être,
00:09:00qui est parti en premier, avant même qu'il soit élu.
00:09:02– Il n'était même pas soutien, il s'est totalement fait avoir,
00:09:04mais je pense à des Daniel Cohn-Bendit, des gens comme ça, enfin voilà.
00:09:07Et donc il y a une psychologie de la terre brûlée, de la violence,
00:09:14et aussi un plaisir, je pense, dans la violence, dans l'humiliation.
00:09:19On a vu la façon dont, quand Emmanuel Macron prend la parole,
00:09:23pour parler du peuple français, c'est systématiquement en mal,
00:09:26c'est systématiquement sur les critiques, les limites de ce peuple français.
00:09:31– Oui, les Gaulois réfractaires, et encore, ça, c'était plutôt sympa.
00:09:33– Ça, c'était plutôt là, mais les emmerdés, les non-vaccinés,
00:09:35enfin, il y a eu toute une pratique, vraiment, de l'ordre du rejet de ce pays,
00:09:43et qui marche dans les deux sens, c'est-à-dire que,
00:09:46comme il n'y a pas d'amour, il n'y a pas d'amour non plus,
00:09:49il n'y a pas non plus d'adhésion à un projet macroniste,
00:09:52puisque ce projet change en fonction des sondages,
00:09:55en fonction de là où on va, et il perd tout le monde, au final.
00:09:59Emmanuel Macron, c'est quand même une émanation du Parti socialiste, à la base,
00:10:03et il finit à essayer de se raccrocher au LR,
00:10:05pour survivre à un raz-de-marée d'une alliance LR-Assemblée nationale.
00:10:11C'est n'importe quoi.
00:10:12Ce qu'on appelle, en même temps, c'est une incohérence.
00:10:14Donc, c'est quelqu'un d'incohérent, de violent, c'est aussi un jouisseur.
00:10:18On a quelqu'un qui aime se faire plaisir.
00:10:22– Regardez les images de jet-ski l'été, le ski à la mongie,
00:10:27la mise en scène permanente avec la photographe de l'Élysée.
00:10:30Ces premiers mois de pratique du pouvoir,
00:10:34ils passent chaque mois à se déguiser.
00:10:38Un coup pilote de chasse, un coup sous-marinier,
00:10:41un coup boxeur, un coup tennisman.
00:10:42– On se rappelle quand même de cette première victoire en 2017
00:10:46sur la pyramide du Louvre, qui a marqué tout le monde
00:10:48et qui était presque une provocation.
00:10:49– Et donc, dans cette pratique d'enfant, de jeu,
00:10:54de très jouisseur de la vie, le président de la République,
00:10:58c'est quand même quelque chose d'extrêmement dangereux
00:11:00quand on a affaire à ce profil psychologique.
00:11:01C'est quelqu'un qui a beaucoup de jouets.
00:11:03Et il va essayer tous les jouets qu'il a.
00:11:05Il a essayé l'état d'urgence, il a fait les conseils de défense,
00:11:09les conseils de sécurité Covid, il essaye maintenant la censure,
00:11:15il a fait la dissolution, il a fait le décret, les 49.3,
00:11:19il a rincé je ne sais pas combien de premiers ministres,
00:11:22sauf qu'il a des jouets qui sont dangereux.
00:11:24Il a l'article 16, les pleins pouvoirs, et puis il a le bouton nucléaire.
00:11:28Donc, à un moment, il faut quand même se rendre compte du danger réel
00:11:33qui menace notre pays d'avoir un personnage aussi inconséquent
00:11:37qui est censé incarner une institution et qui ne la respecte pas du tout
00:11:40et qui utilise cette institution pour se faire plaisir.
00:11:44– Comment vous expliquez alors justement cet attentisme,
00:11:47j'allais dire cette passivité de toutes les oppositions politiques ?
00:11:50Par exemple, il existe un truc qui s'appelle la destitution,
00:11:52où personne n'a lancé de procédures sérieuses.
00:11:54– Je ne me l'explique pas, je pense qu'il y a beaucoup de lâcheté
00:11:57de la part des responsables politiques.
00:11:58D'ailleurs, les LR en font les frais aujourd'hui.
00:12:00Quand il y a eu des motions de censure, il suffisait de les voter à l'époque.
00:12:03Rappelez-vous quelle était la ligne des Républicains,
00:12:06nous ne voulons pas rendre ce pays ingouvernable.
00:12:08Bon ben, ils vont rendre ce pays ingouvernable au final
00:12:10et ils auront tout perdu, quasiment.
00:12:12Donc voilà, la lâcheté en politique, elle se paye toujours.
00:12:16Et la politique, justement, je pense que c'est le seul moment
00:12:19dans la société où il faut faire preuve de courage,
00:12:22sauf dans les métiers dangereux, policiers, pompiers ou autres.
00:12:26Mais globalement, là, on a affaire à des gens qui sont lâches
00:12:28et qui ne devraient pas être lâches dans la position dans laquelle ils sont.
00:12:33Alors, il y en a qui ne sont pas lâches, qui vont tenir des positions,
00:12:36qui vont essayer de faire les choses.
00:12:38Mais sur l'opposition systématique à Emmanuel Macron
00:12:42et sur le fait de nommer le danger qu'il est pour la République
00:12:45et pour le pays, il n'y a personne.
00:12:47– Mais vous savez ce qu'on dit quand on dit le Président,
00:12:49est-ce qu'il est vraiment très stable sur le plan psychologique, etc. ?
00:12:53C'est complotiste.
00:12:54– C'est complotiste, c'est totalement…
00:12:57Vous êtes un agent infiltré des Russes, vous avez tout…
00:13:00– D'extrême-droite, d'extrême-gauche…
00:13:02– Moi, je ne suis pas psychologue, je vois juste qu'il y a eu quand même
00:13:05dès les prémices de l'histoire d'Emmanuel Macron,
00:13:09des signes qui ne trompent pas.
00:13:11Enfin, nommer son parti avec ses initiales,
00:13:13en écrire le logo de sa main,
00:13:15passer son temps à se déguiser, à se mettre en scène.
00:13:19Et puis ensuite, la perversion dans la violence et dans l'humiliation,
00:13:23qui est continue, la façon dont il fait court.
00:13:27Alors, l'Élysée, évidemment, ça amène à faire court,
00:13:30mais là, on est dans des délires d'Ancien Régime.
00:13:33Et ça, sans que personne ne veuille nommer le mal,
00:13:36en disant qu'on a affaire à quelqu'un de dangereux pour la République.
00:13:39Et donc, la destitution, évidemment,
00:13:42mais institutionnellement, elle est quasiment impossible.
00:13:45Pour ça, il faudrait vraiment un bloc uni de politiciens
00:13:50qui comprennent que la dissolution n'est qu'un jeu de plus pour Emmanuel Macron.
00:13:55C'est un piège, la dissolution,
00:13:56ce n'est pas autre chose qu'un piège politique.
00:13:59Pour, à la fois, se dédouaner de la faillite de l'État,
00:14:02et donc des comptes publics, en disant, c'est pas moi, c'est eux.
00:14:06Créer l'ingouvernabilité et se poser en sauveur.
00:14:10Et puis, finir d'atomiser ce qui restait des Républicains.
00:14:15Et il pensait, par là-même, diviser la gauche de manière permanente.
00:14:18Alors, la gauche fait bonne figure pour le moment,
00:14:21mais elle se divisera le 8 juillet au soir.
00:14:23Donc, voilà, c'est uniquement ça.
00:14:25Et malheureusement, tout le monde tombe dans le panneau,
00:14:29volontairement, en sachant, bien sûr, à quel jeu on joue.
00:14:33Mais qui s'occupe de la France dans ce cirque débile ?
00:14:38Qui, aujourd'hui, va poser la question sur les règles budgétaires européennes ?
00:14:44Sur l'intégration européenne ?
00:14:45Sur l'escalade militaire à la frontière Est avec l'Ukraine ?
00:14:51Sur les questions d'élargissement de l'Union européenne
00:14:53et les milliards que ça va nous coûter ?
00:14:55Sur les questions migratoires, la question des frontières ?
00:14:57Qu'on soit de gauche ou de droite,
00:14:58c'est une question qui va se poser et il faudra y répondre différemment,
00:15:02qu'on soit de gauche ou de droite, mais c'est une vraie question
00:15:05et qui est au centre des débats.
00:15:07Et puis, l'économie qui est le réel pouvoir.
00:15:12Aujourd'hui, personne n'a de main-mise sur ce que va faire BlackRock,
00:15:17ce que vont faire les différents fonds de pension,
00:15:18les marchés financiers et les agences de notation.
00:15:21C'est à peu près évident que si c'est le front populaire qui passe,
00:15:26immédiatement la sanction va tomber à partir du mois d'août.
00:15:29Après les JO peut-être, on va laisser un petit souffle.
00:15:31Si c'est le Rassemblement national, peut-être ce sera en octobre.
00:15:34Mais de toute façon, cette année,
00:15:36la France va être sanctionnée par les marchés financiers.
00:15:38Ça veut dire quoi ?
00:15:39Ça veut dire que la dette va s'envoler, les intérêts de la dette vont s'envoler
00:15:42et qu'il va falloir sacrifier encore davantage le bien-être des Français pour la dette.
00:15:47– Vous disiez tout à l'heure qu'Emmanuel Macron avait perdu tous ses soutiens.
00:15:51Il y en a un qui n'est certes peut-être pas de la première heure,
00:15:54mais qui est toujours en cours, c'est celui de Rachida Dati.
00:15:56Je vous propose qu'on l'écoute parce qu'elle nous parlait
00:15:58de la situation économique française.
00:16:00– Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, entre 2017 et 2022,
00:16:05il a redressé le pays parce qu'on a oublié qu'on a eu 5 ans de François Hollande
00:16:09où les finances étaient à genoux.
00:16:10On approche le plein emploi.
00:16:13Nous avons créé 2,7 millions d'emplois industriels.
00:16:16Ça n'était plus arrivé depuis les années 80.
00:16:18Le pouvoir d'achat a été redonné aux Français,
00:16:20notamment par la suppression de la taxe d'habitation,
00:16:22par le rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées.
00:16:25Tout ça, c'est du pouvoir d'achat, c'est de la croissance.
00:16:28– Je ne comprends pas pourquoi vous plaignez Alexis Poulin ?
00:16:37– Moi, je ne prends pas de drogue.
00:16:38Non mais voilà, après, je ne sais pas ce qu'elle prend,
00:16:40mais on ne vit pas dans le même monde.
00:16:43Le 8e arrondissement, ce n'est pas la France.
00:16:46Et effectivement, quand on a fait affaire avec Carlos Ghosn,
00:16:49qu'on a été député européenne, qu'on a un cabinet d'avocats,
00:16:52c'est évidemment qu'on a l'impression que tout va bien.
00:16:55Et tout va bien, c'est vrai.
00:16:56Emmanuel Macron a fait une politique qui va bien pour certains.
00:16:59Maintenant, il ne faut pas oublier tous ceux qui, justement,
00:17:02parce que ça va mal, ont choisi le vote Rassemblement National,
00:17:05vont choisir le vote du Front populaire,
00:17:08parce que pour eux, la fin du mois, ça n'existe pas.
00:17:11C'est toujours une angoisse.
00:17:13Le compte est vide, le découvert est là, et puis ça continue.
00:17:16Et puis, il y a le risque de perdre son emploi.
00:17:18Et ça, c'est des choses qui, dans ce monde privilégié,
00:17:23de gens privilégiés, n'existent pas.
00:17:25On va vous parler de chiffres,
00:17:26on va vous parler de ces millions d'emplois qui ont été créés,
00:17:28mais qui ont disparu aussitôt.
00:17:31Je veux dire, ce que fait Emmanuel Macron,
00:17:33c'est essayer de rendre la France attractive à des investisseurs étrangers.
00:17:36Donc, il va ouvrir une usine de batterie…
00:17:37– D'ailleurs, la suite de son propos, c'était ça.
00:17:39Il n'y a jamais eu autant d'investisseurs.
00:17:40– Mais bien sûr !
00:17:42Et donc, on ouvre une usine d'une entreprise étrangère
00:17:46qui va embaucher, et dans trois ans, elle ne sera plus là.
00:17:48Elle aura profité d'un savoir-faire, de quoi que ce soit,
00:17:51mais elle ira faire où c'est moins cher.
00:17:52Enfin, il n'y a rien de plus volatile que l'investissement étranger.
00:17:54Or, c'est uniquement ce que fait Emmanuel Macron,
00:17:56pour ensuite se targuer d'être un peu attractive,
00:17:58d'avoir de bons chiffres, etc.
00:18:00Donc, il y a un vrai problème.
00:18:02Et de voir cette déconnexion, mais incroyable,
00:18:07de gens qui passent leur temps à expliquer que tout va bien,
00:18:10à des gens qui voient bien que depuis des années,
00:18:13depuis les Gilets jaunes, qui étaient la première alerte,
00:18:15ça va de moins en moins bien.
00:18:17Et ces gens-là n'existent pas dans la carte émotionnelle des dirigeants.
00:18:23Non, ils devraient être contents de pouvoir se rendre compte
00:18:27que l'inflation a été maîtrisée.
00:18:28Un Bruno Le Maire qui explique qu'il a sauvé l'économie française,
00:18:30c'est du même acabit.
00:18:32Donc, à un moment, cette déconnexion des élites,
00:18:36c'est ce que disait Feu David Graber,
00:18:40elle est le symptôme d'un temps révolutionnaire.
00:18:43Quand les élites ne comprennent plus,
00:18:45sont dans leur vision du monde qui est une réalité alternative,
00:18:50et n'arrivent même pas à se confronter au réel,
00:18:51puisque c'est ce qui se passe,
00:18:53alors oui, la révolution est inéluctable.
00:18:55Ça ne veut pas dire une révolution 1789 ou quoi que ce soit.
00:18:57Ça veut dire que ce qui se passe, par exemple,
00:19:00au-delà du jeu politique qu'a provoqué Emmanuel Macron,
00:19:03il y aura sans doute une redistribution des cartes politiques.
00:19:06On va peut-être enfin parler de souveraineté
00:19:09sans vider le concept de sa réalité.
00:19:12On va peut-être parler aussi du populisme
00:19:14en expliquant qu'est-ce que c'est que le populisme.
00:19:16C'est simplement essayer de redonner le pouvoir au peuple.
00:19:18Ce n'est pas flatter les bas instincts et les égaux.
00:19:22C'est qu'à un moment, on voit bien qu'avec des personnages
00:19:24comme Madame Dati, comme M. Macron, M. Attal,
00:19:27qui n'a jamais travaillé de sa vie,
00:19:28mais même M. Bardella, d'une certaine façon,
00:19:30qui est un appareil chic également du système,
00:19:32ça ne peut pas fonctionner.
00:19:34Les mensonges sont trop visibles.
00:19:36L'hypocrisie est trop visible.
00:19:37Et la réalité, celle du compte en banque vide,
00:19:41celle de l'angoisse permanente du chômage,
00:19:43et de la critique permanente de la part de ce genre de profil,
00:19:49ça ne peut pas fonctionner.
00:19:51Il faut arrêter de faire la leçon aux gens en fait.
00:19:53Il faut juste dire, bon écoutez, oui la situation est catastrophique,
00:19:57oui je ne peux pas faire grand-chose,
00:19:58en revanche, il va falloir faire encore des efforts.
00:20:02Ils n'ont que ça à dire en réalité.
00:20:03Donc, ça me fait tous mourir.
00:20:06Alors, il y a des programmes qui vont promettre mon émerveille.
00:20:10C'est ce qui donne l'espoir, en disant, on peut financer autrement,
00:20:14pour ça il faut faire payer les milliardaires.
00:20:16Mais, une fois encore, si le pouvoir était politique, oui,
00:20:20mais le pouvoir économique.
00:20:21Donc, ça ne se passe pas vraiment comme ça.
00:20:23Donc, il y aura beaucoup de déceptions,
00:20:25quel que soit le résultat du 7 juillet.
00:20:27Il y aura beaucoup de déceptions d'ici la fin de l'année,
00:20:30dans tous les camps politiques en réalité.
00:20:32– Mais alors justement, vous dites que le pouvoir est économique.
00:20:34On a vu cette semaine, la Commission européenne
00:20:36commencer à agiter les drapeaux, notamment sur le déficit de la France.
00:20:41Pourtant, le déficit de la France, ça fait quand même un moment
00:20:43qu'il a dépassé cette fameuse règle des 3%.
00:20:45– Ça fait depuis 2013.
00:20:46– On sait qu'Emmanuel Macron a creusé la dette comme jamais,
00:20:48j'allais dire, pour faire référence à Bruno Le Maire,
00:20:51avec 1 000 milliards uniquement depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2017,
00:20:56avec toujours le prétexte du Covid, bien entendu.
00:20:58– Ça, c'est la carte de Joker.
00:20:59– Comment voyez-vous tout cela s'articuler précisément dans ce temps médiatique,
00:21:04dans ce temps, j'allais dire, de propagande massive des médias,
00:21:08cette Commission européenne qui d'un seul coup sort de son chapeau les warnings,
00:21:13alors même que, encore une fois, c'est une situation qui n'est pas nouvelle.
00:21:17– Non, alors la Commission est dans son rôle, elle le fait tout le temps,
00:21:19c'est à intervalles réguliers, il y a 6 autres pays
00:21:21qui sont mis dans le sac avec la France pour déficit excessif.
00:21:24Il n'y a jamais eu d'amende, donc c'est des menaces qui sont agitées,
00:21:28pour dire, les gars, faites un effort, sinon l'euro, ça ne va pas tenir.
00:21:31Mais l'euro ne tiendra pas, je fais déjà un divulgachage.
00:21:34Sur le temps long, l'euro ne peut pas tenir, c'est une monnaie qui ne peut pas tenir,
00:21:37puisqu'on a affaire à des économies qui ne sont pas synchrones,
00:21:40malgré les efforts pour se mettre tous au plus bas niveau possible
00:21:44et essayer d'être tous en concurrence les uns envers les autres,
00:21:47c'est à un moment, arrivera une nouvelle situation comme la Grèce.
00:21:52La Grèce, c'était le moment où l'euro aurait pu exploser,
00:21:55donc on a fait payer aux Grecs le goût du sang pour sauver l'euro.
00:21:59On a massacré l'État grec en disant,
00:22:01vous devez absolument faire en sorte que ça crache du fric,
00:22:05vendez tout ce que vous avez et on verra plus tard.
00:22:07Ça menace, évidemment, tout le monde s'attend,
00:22:11alors la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, bon, on ne sait pas, mais voilà.
00:22:17Et ça, la Commission européenne passe son temps à essayer de dire,
00:22:22il faut que ça tienne, donc faites un effort, voilà.
00:22:25Le problème, il est multiple.
00:22:27D'abord, on a affaire à des responsables européens qui ont choisi le suicide
00:22:35avec la voie de la sanction contre la Russie,
00:22:40en disant qu'il n'y a pas d'autre choix que de sanctionner la Russie
00:22:43et donc se sanctionner soi-même.
00:22:44– Je crois que c'est le 14ème train de sanction.
00:22:46– On ne suit plus, mais là où c'est hypocrite
00:22:50et où ça montre bien la folie qui habite les dirigeants européens
00:22:54et la pulsion suicidaire, c'est qu'au mois de mai,
00:22:57les importations de gaz russes ont encore augmenté en Europe.
00:23:00Ils étaient devant les importations de gaz américains.
00:23:03L'Autriche a augmenté de 95% ses importations de gaz russes,
00:23:07malgré les sanctions, donc l'économie européenne
00:23:11ne peut pas faire sans pour le moment.
00:23:12Alors Vladimir Poutine est très gentil de dire,
00:23:14je continue de vendre, il n'y a pas de problème,
00:23:15mais il pourrait faire des sanctions, lui aussi,
00:23:17et là, ce serait une catastrophe.
00:23:19– Mais c'est un jeu de dupe.
00:23:20– Mais bien sûr que c'est un jeu de dupe,
00:23:21mais le gaz continue de passer en Ukraine,
00:23:23enfin tout ça, c'est un jeu de dupe, il faut le comprendre.
00:23:25C'est un jeu, simplement, de jeu de puissance sur,
00:23:29comme toujours, les énergies.
00:23:32Alors ça reste des énergies fossiles, c'est le gaz,
00:23:35et maintenant sur une domination aussi de marché,
00:23:39l'idée c'est de mettre l'Europe sous tutelle,
00:23:40et ça fonctionne à merveille.
00:23:42Les dirigeants européens sont totalement atlantistes,
00:23:44ils sont tout à fait alignés sur le fait
00:23:46qu'il faut 40 milliards d'aides à l'Ukraine par an
00:23:49et qu'il faut dépenser 2 200 milliards
00:23:52pour acheter des armes pour les alliés de l'OTAN,
00:23:54et obéir à Washington qui a décidé d'utiliser l'Ukraine
00:23:59pour diviser et pour créer un continent européen sous tutelle.
00:24:02Ça fonctionne à merveille.
00:24:04Il y a juste Viktor Orban, qui est un des rares leaders européens,
00:24:07à dire mais attendez, pourquoi on fait ça ?
00:24:10Demandez à n'importe quel citoyen français
00:24:14à la terrasse d'un café, pour ceux qui peuvent encore aller au café
00:24:17ou qui se promènent dans la rue en disant
00:24:18mais est-ce que vous êtes d'accord de payer
00:24:223 milliards par an pour aider l'Ukraine ?
00:24:26Oui, c'est nos valeurs.
00:24:28Peut-être, oui, effectivement.
00:24:31Il y a une question sur pourquoi la Russie a envahi l'Ukraine,
00:24:35sur les frontières, sur la défense des frontières évidemment,
00:24:38mais cette guerre-là, tout le monde sait qu'il n'y a que deux issues possibles,
00:24:42des négociations de paix ou une guerre nucléaire.
00:24:47Bon, si on a affaire à des gens qui sont suicidaires,
00:24:51l'option nucléaire, elle est possible.
00:24:52Et là, aujourd'hui, personne dans la classe politique française,
00:24:57enfin personne, personne des partis médiatiques qui ont accès aux médias
00:25:01et qui donc vivent de la rente,
00:25:03je parle du Rassemblement National, je parle des LR,
00:25:05je parle du Front Républicain, etc.
00:25:08– Et de l'EFI ?
00:25:09– L'EFI, dans le Front Républicain, bien sûr, bien sûr.
00:25:11– Front Populaire, c'est pour ça.
00:25:12– Oui, je ne sais même plus comment ça s'appelle,
00:25:16oui, Front Populaire.
00:25:17– Mais ils sont républicains, vous avez raison.
00:25:19– Mais ils sont républicains.
00:25:21Et donc personne de ces partis de médias, enfin de rente,
00:25:24n'est là pour remettre en cause ce suicide européen.
00:25:28Regardez, Glucksmann est là à gauche pour bien tenir l'RN
00:25:31et dire on doit y aller, il faut y aller.
00:25:33Le RN clarifie la situation en disant
00:25:35mais non, on n'est pas du tout amis avec les Russes,
00:25:37d'ailleurs on veut leur faire la guerre, c'est comme tout le monde.
00:25:39Macron, n'en parlons pas.
00:25:40Et les LR, c'est pareil.
00:25:43Et sur la question essentielle de la construction européenne,
00:25:46qu'est-ce qu'elle nous a apporté ces dernières années ?
00:25:48Qu'est-ce qu'elle nous a apporté ces dernières années ?
00:25:50Ah mais si, il y a des marchés pour les entreprises européennes quand même,
00:25:53sans ça l'agriculture française ne serait pas super,
00:25:56les entreprises françaises ont accès à des marchés maintenant en Pologne, etc.
00:26:00C'est super.
00:26:02Ça nous coûte combien ? Et ça nous rapporte combien ?
00:26:04Alors c'est toujours la même question.
00:26:05Alors ça nous rapporte, oui,
00:26:07alors c'est toujours difficile à chiffrer, etc.
00:26:09mais ça nous coûte de plus en plus cher.
00:26:10Et les processus d'élargissement qui arrivent
00:26:12vont faire que ça va nous coûter encore plus cher
00:26:14et que faire rentrer l'Ukraine en Europe,
00:26:17ça veut dire la fin du blé en France.
00:26:21Ça veut dire ça, à peu près.
00:26:23Alors non, on va nous faire des argustics,
00:26:25mais non, il y aura des trucs, des machins,
00:26:26non, c'est aussi simple que ça.
00:26:29D'ailleurs, la crise agricole du début d'année,
00:26:31elle a très bien corrélé ce problème-là
00:26:34au fait qu'aujourd'hui les agriculteurs ne vivaient pas de leur métier,
00:26:37n'ont déplacé Rachida Dati.
00:26:38Donc on est dans un système où, encore une fois,
00:26:43personne ne veut parler de l'éléphant dans la pièce,
00:26:46sauf des partis qui vont parler de Frexit,
00:26:48qui vont parler de souveraineté,
00:26:49qui vont parler aussi du problème monétaire,
00:26:52mais on a affaire à des partis qui jouent,
00:26:55qui se mettent en scène, qui parlent de problèmes périphériques,
00:26:59ça va être l'islam, ça va être l'immigration,
00:27:01alors c'est des problèmes, je l'ai dit,
00:27:02mais qu'est-ce qu'on fait
00:27:04dans le cadre des traités européens, M. Bardella ?
00:27:07On fait comme Mme Mélanie, c'est-à-dire qu'on ne fait rien.
00:27:10– Mais précisément, c'est intéressant ça,
00:27:11parce que si on va au fond du sujet,
00:27:13on se rend compte que, si on suit votre logique,
00:27:16il y a des partis qui sont en gros tenus au secret,
00:27:18qui ne sont pas invités dans les médias,
00:27:19qui tiennent des positions plutôt en faveur des intérêts de la France,
00:27:24et il y a d'autres partis qui, eux, sont médiatiques,
00:27:26qui tiennent d'autres positions,
00:27:27beaucoup plus consensuelles au regard de notre sphère médiatique,
00:27:31donc qui ont accès aux médias.
00:27:33Donc concrètement, il y a deux positions,
00:27:34soit on a une position qui plaît aux médias, on a la parole,
00:27:36soit on a une position qui ne plaît pas aux médias,
00:27:39on n'a pas la parole, même si elle est plus vertueuse,
00:27:41ça nous fait une belle jambe.
00:27:42– Quelque part, quand on veut faire de la politique
00:27:44et véritablement changer son pays,
00:27:46est-ce qu'on n'est pas contraint de jouer avec le système ?
00:27:48– Absolument, mais jusqu'à quel point ?
00:27:52Et quelle est la déception derrière ?
00:27:53C'est-à-dire que moi je veux bien qu'on joue avec le système
00:27:57et donc qu'on ne puisse pas…
00:27:58Alors on va parler de plan B avec les traités européens,
00:28:01on ne va pas parler de Frexit, mais on va parler de Bruxite,
00:28:03on va trouver des ergussies pour adoucir les angles
00:28:06et ne pas nommer un chat un chat,
00:28:08et dire que finalement, qu'est-ce qu'on veut alors ?
00:28:11On veut être élu pour la rente, pour l'argent, pour le pouvoir,
00:28:14mais quel pouvoir ?
00:28:15C'est-à-dire qu'arrive un moment,
00:28:17si votre programme est capable de changer
00:28:20aussi rapidement que le programme du Rassemblement national,
00:28:22ça veut dire quoi ?
00:28:23Ça veut dire qu'il n'y a pas de programme,
00:28:24ça veut dire que c'est une improvisation.
00:28:27Sur les retraites,
00:28:27regardez ce qui se passe avec M. Bardella en ce moment,
00:28:30il passe son temps à reculer sur les annonces.
00:28:32Lundi, il va dire oui, la retraite à 60 ans,
00:28:35le mercredi il va dire non, alors j'avais dit ça,
00:28:38alors dans un deuxième temps, puis on reviendra là-dessus.
00:28:41Donc déjà là même, ils savent très bien
00:28:43que là, la promesse ne sera pas tenue,
00:28:45la colère va être encore plus grande de facto,
00:28:48la déception énorme,
00:28:49donc il faut déjà gérer en fait,
00:28:51les anglais appellent ça manage expectation,
00:28:54gérer ce que les gens attendent en fait,
00:28:56donc commencer à dire calmez-vous,
00:28:58il ne passe pas chez grand-chose.
00:29:00À gauche, ça va être la même chose sur le côté économique,
00:29:02pour dire on va taxer les riches et puis très vite,
00:29:04ah oui mais attendez parce que…
00:29:06– Mais ils se sont barrés.
00:29:06– Ils se sont barrés, en même temps on ne peut pas,
00:29:09parce que du coup, ça veut dire que la boîte totale
00:29:11va se barrer aux Pays-Bas,
00:29:13voilà, les réalités arrivent très vite
00:29:15et elles sont rarement du côté de ces argussis politiciens.
00:29:21– On a le sentiment de ce fait que c'est inextricable en fait.
00:29:24– C'est inextricable aujourd'hui
00:29:26parce que le pouvoir est à Wall Street,
00:29:28parce que ce sont des politiques
00:29:31qui ont choisi volontairement de se déposséder du pouvoir.
00:29:35Et donc, on est rentrés dans ce jeu de petites marionnettes,
00:29:40et ce n'est pas que la France, c'est vraiment tous les pays,
00:29:42regardez l'Angleterre avec Richie Sounac,
00:29:43regardez l'Allemagne avec Monsieur Scholz, le Canada de Trudeau,
00:29:48enfin voilà, on a affaire à des gens qui ont abdiqué, clairement,
00:29:53parce que c'était dans leur intérêt personnel d'abord,
00:29:55il y a beaucoup d'intérêts carriéristes là-dessus,
00:29:58parce que c'est plus facile d'être le bon élève
00:30:00plutôt que d'être le cancre et de dire
00:30:02je ne suis pas d'accord avec ce qui se passe
00:30:03ou de remettre en cause une façon de voir.
00:30:05Et donc, on se retrouve avec un Occident sur la fin,
00:30:13qui va sur la fin avec un bémol,
00:30:15parce que oui, le monde multipolaire se met en place, etc.
00:30:21mais les États-Unis restent quand même leaders
00:30:23dans le domaine de la défense et de l'intelligence artificielle,
00:30:25par exemple, qui est l'arme de maintenant et du futur.
00:30:28Donc clairement, l'hégémonie américaine n'est pas prête de s'arrêter en réalité.
00:30:33Mais elle va se faire sur d'autres thématiques,
00:30:35la guerre cognitive, la guerre financière, etc.
00:30:38On voit bien que c'est plutôt de ce côté-là que vont jouer les choses,
00:30:41mais ça n'empêche pas que du côté des BRICS,
00:30:43on peut dire oui, c'est rigolo,
00:30:44mais nous, on aime bien quand même mettre des chars
00:30:46et puis voir comment ça se passe, ce qu'a fait Poutine.
00:30:48Et ça se passe mal.
00:30:49– C'est ça, les différents types de guerres.
00:30:50– Oui, et plus vous allez avoir des zones de conflit,
00:30:53plus effectivement la chute va être terrible,
00:30:57parce qu'on voit bien que derrière tous les discours,
00:31:00les positions, la réalité, c'est que l'armée française
00:31:05a une semaine de munitions devant elle.
00:31:07Alors peut-être deux semaines maintenant
00:31:08qu'on est passé en mode économie de guerre, je ne sais pas.
00:31:11– Oui, mais comme on l'a déjà envoyé.
00:31:12– Oui, enfin voilà, c'est très compliqué.
00:31:15Que sur le principe de la souveraineté,
00:31:17bon, elle a été saccagée par des leaders,
00:31:20passés par la Young Leader et la Franco-American Foundation
00:31:23comme Emmanuel Macron, qui ont vendu des fleurons comme Alstom,
00:31:28qui ont passé leur temps…
00:31:29– On rachète à Rabel, attention, un peu plus cher.
00:31:31– Un peu plus cher, mais c'est…
00:31:32– Un peu sans techno, mais…
00:31:33– Très belle opération, évidemment, et tout est comme ça.
00:31:37Et donc, c'est trop tard, d'une certaine façon,
00:31:39on peut dire oui, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:31:42Réindustrialiser, désindustrialiser, ça a pris 30 ans, 40 ans.
00:31:46C'est relativement rapide et c'était relativement facile.
00:31:50Il suffisait de mettre des gens au chômage,
00:31:52de leur dire de se former, de partir à l'étranger,
00:31:54de rebosser sur d'autres trucs et puis de balancer les usines
00:31:58dans d'autres pays où c'était beaucoup moins cher.
00:31:59Et l'Union Européenne a beaucoup aidé d'ailleurs à faire ça.
00:32:02Réindustrialiser, ça ne marche pas comme ça.
00:32:06Vous allez mettre une usine dans une région
00:32:11où il y a des petits oiseaux rares, des crapauds, des trucs.
00:32:14Vous allez avoir déjà tous les défenseurs de la biodiversité
00:32:17qui vont dire c'est pas possible.
00:32:18Vous allez polluer les zones humides, vous allez machin.
00:32:20Tous les habitants qui vont dire
00:32:21mais moi je ne veux pas de fumée toxique à côté de chez moi
00:32:24pour faire de l'aspirine ou des trucs comme ça.
00:32:26Donc une usine qui se réimplante aujourd'hui,
00:32:30c'est des actions…
00:32:33– 10 ans de procédures.
00:32:34– 10 ans de procédures et à la fin non, peut-être pas.
00:32:38Donc c'est fini, on a fait le choix de la mondialisation,
00:32:44on est prisonnier et on se rend compte que c'est un piège, un peu tard.
00:32:49Et maintenant la seule solution qu'ont les personnes
00:32:52qui ont plongé dans le piège de la mondialisation, c'est l'Europe.
00:32:55C'est-à-dire l'Union Européenne est notre porte de sortie
00:32:57parce qu'on aura la taille critique pour faire des commandes de vaccins
00:33:00pour tout le monde, super, pour faire des commandes de ça
00:33:02pour tout le monde, des médicaments, etc.
00:33:05Pour faire en sorte qu'on ait des champions européens,
00:33:06on n'en a toujours pas.
00:33:08Et donc le dernier truc qui reste c'est de dire
00:33:11oui mais grâce à l'Union Européenne,
00:33:13on pourra quand même avoir notre moitié dans la mondialisation.
00:33:16Et donc on va continuer les accords du CETA avec le Canada,
00:33:18on va continuer les accords de libre-échange avec le Mercosur, etc.
00:33:21En disant, ça peut encore marcher.
00:33:25Oui, combien de temps ?
00:33:27Dans quel cadre ?
00:33:28Avec quel projet finalement ?
00:33:31Puisque tout ce qu'on nous vend aujourd'hui comme étant le progrès,
00:33:36n'est pas le progrès.
00:33:37Vous avez quand même un système de santé qui est de moins en moins efficace,
00:33:41de plus en plus dangereux,
00:33:42une école qui n'émancipe plus,
00:33:46un pays qui ne protège pas vraiment,
00:33:50et une économie qui n'est pas florissante,
00:33:53malgré l'économie de guerre qui va peut-être aider
00:33:56à soutenir une croissance à taux.
00:33:58Donc voilà, le projet aujourd'hui est un projet de régression,
00:34:05sous terme de progressisme,
00:34:06avec quand même une pulsion de mort assez présente
00:34:09sur les lois de fin de vie,
00:34:10sur des questions aussi des populations,
00:34:14de démographies vieillissantes,
00:34:17sans jamais avoir une réponse très engageante en réalité.
00:34:21– Ce qui est fascinant quand même Alexis Poulin,
00:34:24c'est que finalement ce tableau qu'on vient de dresser,
00:34:26qui est quand même consternant,
00:34:29il est quand même attribué au bloc central précisément,
00:34:32et pour autant on continue de diaboliser,
00:34:35que ce soit le côté gauche ou le côté droit de l'échiquier politique,
00:34:38avec en plus la particularité que le côté droit de l'échiquier politique
00:34:41n'est jamais arrivé au pouvoir, jusqu'à preuve du contraire.
00:34:44C'est quand même incroyable que tout le monde participe
00:34:50à cette diabolisation des extrêmes,
00:34:53des extrêmes avec des guillemets bien entendu,
00:34:54parce que c'est les mots du pouvoir, ni plus ni moins,
00:34:57alors que précisément la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui,
00:35:01ce n'est pas le fait ni d'un bloc extrême gauche,
00:35:03ni d'un bloc extrême droite.
00:35:04– Non, et c'est bien le fait de ces politiques-là
00:35:07que ces deux blocs ont grossi de cette sorte-là,
00:35:09– C'est le premier engrais oui.
00:35:10– Et que le vote Rassemblement National, il vient de là.
00:35:14Le premier directeur de campagne du Rassemblement National,
00:35:19c'est Emmanuel Macron, clairement.
00:35:21– Je vous propose d'écouter, peut-être avant d'aller plus loin dans ce sujet,
00:35:24d'écouter tout de suite l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin
00:35:27qui s'est exprimé justement au sujet du Rassemblement National,
00:35:29il a surpris beaucoup de monde.
00:35:31– Je considère que la priorité doit être donnée
00:35:36à la lutte contre le Rassemblement National
00:35:38et que le Rassemblement National constitue aujourd'hui
00:35:41la véritable menace pour notre pays.
00:35:43– Bon alors, beaucoup de gens ont été surpris de ces déclarations,
00:35:55puisqu'on considérait Dominique de Villepin plutôt comme quelqu'un de droite,
00:35:58une partie de la droite est allée au Rassemblement National, qui est de droite,
00:36:01donc on aurait pu penser, au moins qu'il reste neutre
00:36:04pour ne pas hurler avec les loups, j'allais dire.
00:36:08Vous, comment interprétez-vous ces déclarations ?
00:36:10– Je crois que c'est quelqu'un qui est resté gaulliste et chiraquien,
00:36:15comme il l'a toujours été, et la ligne rouge était claire,
00:36:17elle a toujours été dressée,
00:36:19il n'y a pas d'alliance possible avec l'extrême droite,
00:36:23et pour Dominique de Villepin, le Rassemblement National c'est l'extrême droite,
00:36:26et jusqu'à preuve du contraire, ça l'est, même le Conseil constitutionnel l'a dit,
00:36:30et donc il est sur cette base-là, moi ça ne m'étonne pas,
00:36:33c'est quelqu'un qui a toujours été, finalement, sur un discours de cet ordre-là,
00:36:38et regardez, sur les dernières prises d'opposition,
00:36:41que ce soit la Palestine, que ce soit l'Ukraine aussi,
00:36:47il est à contre-courant de tout ce qui se dit quand on a été un ancien Premier ministre,
00:36:50c'est un peu l'inverse de Manuel Valls, on peut dire, de ce côté-là.
00:36:54– C'est plutôt bon signe, oui.
00:36:56– Oui, et encore Manuel Valls lui aussi a une ligne rouge par rapport au Rassemblement National,
00:37:00– Oui, mais par rapport aussi à l'extrême-gauche.
00:37:03– Et par rapport à l'extrême-gauche.
00:37:04– Que visiblement n'a pas Dominique de Villepin, c'est ça qui est le plus surprenant.
00:37:07– Parce que pour lui, il y a des priorités, et on verra après,
00:37:09sans doute dans un second temps,
00:37:11mais pour moi ça ne me choque pas dans le sens où il est resté ce qu'il était,
00:37:16c'est-à-dire un chiraquien d'inspiration gaulliste
00:37:19avec quand même une certaine idée de la France,
00:37:21et oui, on peut se demander qu'est-ce qui va se passer
00:37:25avec un gouvernement Rassemblement National, si c'est le cas,
00:37:30et pas sûr que ce soit une majorité absolue à l'Assemblée Nationale,
00:37:34mais une majorité relative,
00:37:35ça veut dire des bâtons dans les roues de la part de Mme Macron,
00:37:38enfin moi je parle de piège, ces élections législatives, c'est un piège,
00:37:41c'est pas autre chose.
00:37:42– On peut aussi s'interroger sur ce que donnerait un gouvernement
00:37:45avec les Insoumis qui ont effectivement mis à pagaille…
00:37:49– Mais, pareil, c'est-à-dire que la sanction serait immédiate
00:37:53du fait effectivement du Bloc Central,
00:37:55du fait de cette équipe internationale autour d'Emmanuel Macron
00:37:59qui est là pour faire en sorte que ça ne déraille pas,
00:38:01même si là il a quand même fait une énorme connerie sans doute
00:38:04au niveau international, au niveau national,
00:38:06il a fait un calcul politique qui vaut ce qui vaut,
00:38:11qui est de jouer l'éclatement du paysage politique français
00:38:16pour sauver le Parti Unique, le Parti Central, en quelque sorte,
00:38:21et donc il espère que ça s'agrégera petit à petit,
00:38:24et c'est Gabriel Attal qui prend la suite médiatiquement,
00:38:26c'est lui qui se met en avant, qui explique maintenant que
00:38:29si les Français votent c'est d'abord pour choisir le Premier Ministre,
00:38:33c'est dingue, et qu'il espère que cette fois-ci
00:38:36c'est pas Emmanuel Macron qui le choisira,
00:38:37mais les Français, c'était dingue ces mots.
00:38:40Et donc sur la position de Dominique de Villepin,
00:38:44elle se comprend quand on comprend qu'il garde en tête
00:38:48le cordon sanitaire de Jacques Chirac par rapport à l'extrême droite.
00:38:53– Enfin là encore, j'entends complètement ce discours,
00:38:55mais on a l'impression que c'est le cordon sanitaire à l'heure actuelle,
00:39:00est-ce qu'il le place au bon endroit ?
00:39:03– Il le place à l'endroit qu'il juge être le plus important
00:39:08pour ce qui est des intérêts de la France et de la République, voilà.
00:39:13Après, encore une fois, la question économique et centrale,
00:39:18elle est rarement évoquée.
00:39:19La question européenne et centrale, elle est rarement évoquée.
00:39:22Si le camp national est ce qu'il est, et s'il est sérieux,
00:39:28alors il doit totalement changer son discours,
00:39:30une fois au pouvoir, sur l'Union Européenne.
00:39:32Sinon c'est une fraude.
00:39:35– C'est-à-dire qu'il devrait prôner la sortie de l'Union Européenne, par exemple ?
00:39:39– Oui, pour éviter le pire.
00:39:40– Mais c'est parce qu'il prône l'extrême-gauche par exemple,
00:39:42que vous jugez visiblement incrédible.
00:39:43– Pas du tout, l'extrême-gauche et la gauche,
00:39:47puisque maintenant il est question d'une alliance avec, par exemple,
00:39:51Raphaël Luxman qui lui prône la même chose qu'Emmanuel Macron,
00:39:55au niveau européen.
00:39:56Donc non, non, il n'y a rien qui va.
00:39:58Mais si la clarification doit se faire,
00:40:02elle doit se faire au niveau européen
00:40:04et pas seulement sur des jeux d'ombre au niveau national.
00:40:10Et c'est ça en fait qui pose la question.
00:40:13– Villepin, on peut mettre à son crédit le discours de l'ONU
00:40:17et son intervention pour justement éviter que la France
00:40:20ne devienne un protectorat américain et ne tombe dans le piège irakien, bien sûr.
00:40:26Après ça, c'est fini.
00:40:28Nicolas Sarkozy aligne la France sur les intérêts de Washington,
00:40:32sur l'OTAN, et rien n'a changé depuis.
00:40:34Tout est empiré, on peut dire.
00:40:36Il faut voir la façon dont le quai d'Orsay a complètement changé sur la doctrine,
00:40:41sur la façon de voir notamment le Moyen-Orient, le Proche-Orient.
00:40:44C'est incroyable.
00:40:46Et d'ailleurs, ce qui se passe à Gaza montre bien ce revirement.
00:40:51Vous avez des pays comme Espagne, Belgique, etc.
00:40:54qui reconnaissent l'État palestinien.
00:40:55La France, non, ne veut pas y aller, il va reculons, c'est compliqué.
00:40:59La France de De Villepin l'aurait fait immédiatement.
00:41:02– Enfin, la France de De Villepin ne l'a pas fait.
00:41:04– Non, mais il y avait des accords de paix à l'époque.
00:41:06La situation était quand même relativement différente
00:41:08sur les discussions qu'il y avait entre les partis.
00:41:11On n'était pas dans cette guerre absolue qu'on a actuellement.
00:41:14Donc, ça aurait pu se faire.
00:41:18Mais voilà, tout a changé d'une certaine façon,
00:41:24mais rien ne s'est clarifié.
00:41:26C'est-à-dire qu'on reste quand même dans un jeu hypocrite de promesses,
00:41:31d'entre-deux, en même temps finalement,
00:41:34de l'incohérence à la Macron qui a infusé dans tous les camps politiques.
00:41:38– Mais alors, si je vous suis, Emmanuel Macron, finalement,
00:41:41il a choisi de dissoudre. Pourquoi ? Pour quel objectif, j'allais dire ?
00:41:48– Il a choisi de dissoudre, premièrement, je pense, par blessure narcissique.
00:41:55En disant, ah c'est ça ? Vous allez voir ce que je veux dire.
00:41:56– Ça c'est à cause, c'est pas pourquoi.
00:41:58– Oui, alors, ben non, mais si, parce que du coup, il se défoule.
00:42:01Voilà, au lieu de taper dans des sacs de sable, il dit, tiens, prenez ça dans la gueule.
00:42:04– Et pourtant, on l'a vu aussi en photo avec le voile à boxe.
00:42:06– Donc, première réaction du manager toxique, c'est de votre faute, je vous vire tous.
00:42:10Donc, il fait un plan social de la Macronie, parce que vous êtes vraiment trop nuls.
00:42:14Deuxième objectif, se dédouaner de la faillite.
00:42:17Évidemment, la France va rentrer dans un moment économique très difficile.
00:42:223 000 milliards de dettes, on en parlait,
00:42:23Bono le maire qui a sauvé l'économie française en la massacrant.
00:42:26Et la question, bien sûr, des créanciers,
00:42:30qui va se faire très pressante d'ici la fin de l'année.
00:42:32Et donc là, c'est pas moi, c'est eux.
00:42:35Moi, vous m'auriez laissé les manettes pendant deux ans,
00:42:37voilà, ça aurait été beaucoup mieux.
00:42:39Enfin là, maintenant, je ne peux plus rien faire parce que c'est eux.
00:42:41Et regardez, eux, qu'est-ce qu'ils font, c'est encore pire.
00:42:43Enfin, le côté, c'est la patate chaude.
00:42:45Ça, ça marche super.
00:42:46– C'est un peu gros, ça, quand même.
00:42:47– Ça marche. Et ça va marcher.
00:42:50D'ailleurs, que fait le RN ?
00:42:52Il dit, on va d'abord faire un audit pour dire que c'est de leur faute, pas la nôtre.
00:42:56Tout le monde sait que c'est un piège.
00:42:59Et puis, troisième élément important, dramatiser.
00:43:06C'est-à-dire que ces élections européennes,
00:43:08il faut voir que ce ne sont pas des élections nationales,
00:43:11c'était pour le Parlement européen,
00:43:13et les forces en présence au Parlement européen n'ont quasiment pas bougé.
00:43:17Vraiment très peu.
00:43:18Le PPE, le Parti populaire européen,
00:43:20le parti de Mme von der Leyen reste le parti majoritaire au Parlement européen,
00:43:24comme depuis sa création.
00:43:25Voilà, ça n'a pas bougé, et visiblement, ça va mettre du temps à bouger.
00:43:29Donc, dissoudre pour une élection qui n'a rien changé, ça ne veut rien dire.
00:43:34Si, ça veut dire quelque chose pour Emmanuel Macron.
00:43:35Ça veut dire que là, il dramatise.
00:43:38Tous les projecteurs reviennent sur lui, sinon il aurait été oublié.
00:43:41Et on dit, oh, au niveau européen,
00:43:43puisque maintenant une nouvelle commission va arriver,
00:43:45avec peut-être un nouveau mandat de von der Leyen.
00:43:47Et là, ça va permettre aux eurocrates et aux autres de dire,
00:43:49regardez, oui, l'Europe est vraiment en danger,
00:43:51parce qu'en France, regardez, les nationalistes,
00:43:55les populistes vont peut-être prendre le pouvoir.
00:43:56Il faut donc qu'on fasse des lois de censure,
00:43:58il faut donc qu'on soit une commission de combat,
00:44:00il faut donc qu'on fasse très attention,
00:44:02parce que regardez ce qui se passe en France.
00:44:03Ça pourrait se passer chez vous en Allemagne,
00:44:05chez vous aux Pays-Bas, chez vous en Espagne.
00:44:07Regardez ce qui s'est passé en France.
00:44:08Donc là, il dramatise pour qu'il y ait davantage de lois, je pense…
00:44:13– Liberticides.
00:44:14– Liberticides, et de drames, d'enjeux au niveau européen,
00:44:19là où il n'y avait pas d'enjeux.
00:44:20On remet von der Leyen, sauf que, qu'est-ce qu'on fait ?
00:44:24Est-ce qu'on va au carton avec les Russes ou pas ?
00:44:26Parce que c'est la question qui va se poser dans quelques mois.
00:44:30Et donc, avec ça, c'est sûr que là,
00:44:32vous avez les électeurs qui vont avoir peur.
00:44:35– Mais alors, là, c'est au niveau européen.
00:44:38On sait qu'Emmanuel Macron est très tourné vers le niveau européen,
00:44:40bien entendu.
00:44:41– Bien sûr, et c'est pour ça qu'il dissout à cette occasion aussi.
00:44:43– Mais alors, OK, mais à quoi s'attend-il en interne, en France ?
00:44:47Est-ce qu'il s'attend vraiment à perdre, de très loin ?
00:44:52Est-ce qu'il s'attend à être face à une majorité absolue
00:44:56du Rassemblement national, à des majorités relatives ?
00:45:00– Tous les scénarios sont possibles,
00:45:01mais je pense que dans son scénario idéal, il s'attend à une crise de régime.
00:45:06C'est-à-dire montrer par A plus B que l'Assemblée nationale,
00:45:09c'est un machin, ça rend le truc ingouvernable,
00:45:12et donc il faut un changement institutionnel.
00:45:14Et donc faire tout ce qui lui manque après avoir singé Chirac…
00:45:17– Ça veut dire que c'est des législatives qui feront des députés pour un an ?
00:45:20– Bien sûr, bien sûr, il ne faut pas se leurrer,
00:45:24c'est un piège politique, et c'est un coup politique,
00:45:28mais ce n'est certainement pas des élections où on rend la parole au peuple.
00:45:31Là, on donne juste un gage aux partis de rente en leur disant
00:45:35vous avez trois semaines pour vous organiser, vous pouvez le faire.
00:45:38Mais si vous voulez faire un parti populaire ou un mouvement citoyen,
00:45:41vous êtes hors-jeu, de facto.
00:45:43Donc là, en fait, ils donnent à ceux qui ont déjà…
00:45:44– D'ailleurs, pour ça, il y a si peu de partis qui participent.
00:45:46– Évidemment, et ils donnent en plus un cadeau au Rassemblement national
00:45:49qui sort déjà très haut des élections européennes
00:45:51et qui donc arrive devant les Français avec déjà une aura de victoire
00:45:54qui leur permet de dire là, on va dérouler,
00:45:56ça va être beaucoup plus facile pour nous.
00:45:58Donc, je pense que dans son calcul, la crise de régime fait partie du calcul
00:46:05pour s'opposer à nouveau aux normes providentielles.
00:46:07Et cette fois-ci, jouer à De Gaulle.
00:46:10Et peut-être par voie référendaire, promettre une 6ème République.
00:46:13– De Gaulle, quand il perd les référendums, il part.
00:46:16On dit jouer à De Gaulle, on ne dit pas être De Gaulle.
00:46:19Donc, voilà, il y a cette question-là, bien sûr, de la crise institutionnelle.
00:46:25Et lui, de se poser à nouveau, en pompier pyromane qu'il est,
00:46:29du sauveur après avoir semé le chaos.
00:46:33Là où ça peut tout à fait marcher, c'est qu'il y a la peur.
00:46:38Il y a toujours cette angoisse, bien sûr, de la crise,
00:46:41à la fois la guerre en Europe, la crise économique.
00:46:45Rendez-vous compte, il faut rassurer les marchés, etc.
00:46:48Et donc, voilà, il va encore une fois agiter toutes les peurs
00:46:51et peut-être se poser là.
00:46:52Et puis, il faut comprendre que dans la psychologie d'Emmanuel Macron,
00:46:56enfin du moins dans sa pratique du pouvoir,
00:46:59il y a deux choses qui le guident.
00:47:00C'est, un, rester dans l'histoire.
00:47:03Et deux, devenir une personnalité mondiale, un peu à la Nelson Mandela.
00:47:09À partir de là, tout est possible.
00:47:13– L'article 16, pour vous, c'est du domaine de l'envisageable,
00:47:17ou c'est du délire ?
00:47:18– C'est tout à fait envisageable.
00:47:20Et d'ailleurs, le ballon d'essai…
00:47:21– L'article 16, c'est s'arroger les pleins pouvoirs.
00:47:22– Bien sûr.
00:47:24Et le ballon d'essai a été lancé dans les médias ces jours-ci,
00:47:27justement, pour dire non, on ne va pas le faire.
00:47:31– Il faut se méfier avec la Macronie, parce qu'en principe,
00:47:33quand on ne confine pas, on confine.
00:47:34Quand on ne fait pas de vaccination obligatoire,
00:47:36on fait de la vaccination obligatoire.
00:47:38Donc c'est vrai que…
00:47:39– Donc tout est dit.
00:47:40Et c'est un jouet qu'il n'a pas utilisé encore.
00:47:42Donc c'est possible.
00:47:45Alors après, il faudrait quand même trouver les conditions
00:47:47d'utiliser les pleins pouvoirs.
00:47:48Ce seraient sans doute les prémices d'une guerre civile
00:47:51ou une situation un peu à la Nouvelle-Calédonie,
00:47:54mais au niveau national.
00:47:55Donc il peut miser aussi là-dessus, un enflammement des banlieues,
00:47:59en cas de victoire du Rassemblement national,
00:48:01enfin voilà, ce genre de trucs où là,
00:48:04il ne l'a pas fait, bien sûr, au mois de juin dernier,
00:48:07quand il y avait déjà les émeutes.
00:48:09Mais cette fois-ci, il pourrait se dire,
00:48:10bon ben voilà, on a tous les outils nécessaires.
00:48:12On a de nouveaux blindés,
00:48:13on a un stock de grenades lacrymogènes,
00:48:16on a déjà vu ce qu'on pouvait faire avec la censure
00:48:18des réseaux sociaux en Nouvelle-Calédonie et en France.
00:48:21Donc on peut aller encore plus loin.
00:48:22– Que la droite a applaudi d'ailleurs, ce que dit en passe.
00:48:24– Évidemment, une mesure liberticide, formidable.
00:48:27L'ordre, l'ordre, l'ordre, mais quel ordre ?
00:48:29Quand c'est le désordre, ce n'est pas l'ordre.
00:48:31Donc c'est envisageable.
00:48:33Maintenant, il faudrait quand même…
00:48:36Alors là, ce serait vraiment…
00:48:39Je ne sais pas si…
00:48:41J'espère que ce n'est pas possible en réalité,
00:48:44constitutionnellement et pour plein de raisons,
00:48:45mais voilà, tout est possible.
00:48:48Là, on arrive dans un moment d'incertitude.
00:48:51On voit bien la panique qu'on voit dans les médias mainstream,
00:48:54elle vient du fait que,
00:48:56beaucoup de gens qui étaient aux manettes
00:48:58se rendent compte que là,
00:49:00il y a une perte de contrôle potentielle,
00:49:02au moins sur certains sujets.
00:49:04Et puis, on arrive aussi avec ce moment de liesse populaire merveilleuse
00:49:09que sont les Jeux Olympiques,
00:49:11qui est en réalité une période à haut risque sur le niveau sécuritaire.
00:49:15Et là, tous les services de renseignement sont sur les dents.
00:49:19Alors, soi-disant que cette dissolution n'engage en rien le travail qui a été fait,
00:49:23sans doute, on a des comités, des préfets qui travaillent.
00:49:26– Pas d'inquiétude, il faudra quand même un QR code pour entrer.
00:49:29– Oui, voilà, il faudra quand même un QR code.
00:49:31Il y a quand même là,
00:49:35des semaines devant nous d'incertitudes assez extrêmes,
00:49:40là où normalement les Français partent en vacances.
00:49:43Donc là, on va les rendre intranquilles sur les mois d'été
00:49:47où normalement, c'est un peu le repos.
00:49:49Donc là, on va arriver en septembre avec un peuple à cran.
00:49:53– Alors, parmi les conséquences, entre guillemets,
00:49:56de ces Jeux Olympiques prévus pour quelques semaines,
00:49:59je crois un peu plus de 35 jours,
00:50:01on se rappelle qu'Anne Hidalgo, à l'instar d'Emmanuel Macron,
00:50:04avait promis d'aller se baigner pour montrer au monde entier
00:50:08que la Seine était baignable.
00:50:09– Ben oui.
00:50:10– On a vu un léger revirement de la part du maire de Paris,
00:50:12je vous propose qu'on l'écoute.
00:50:14– Nous avons décidé de ne pas la faire dans le temps de l'élection législative,
00:50:20puisque, j'avais dit, soit le 23 juin, soit le 30.
00:50:23Donc, nous repoussons la baignade à la semaine du 14 juillet,
00:50:27mais après le 14 juillet, c'est-à-dire le 15 ou le 16 ou le 17,
00:50:31un des trois jours ou la semaine d'après en fonction du temps,
00:50:35mais bien sûr avant la cérémonie d'ouverture des Jeux.
00:50:41Il y a des choses comme ça dont on ne démord pas,
00:50:44les forêts urbaines, la baignade en Seine, bon.
00:50:47– Bon, alors, ce qu'on peut remarquer,
00:50:53c'est qu'on est passé d'une date, le 23 juin,
00:50:57maintenant c'est peut-être le 14, peut-être le 15, peut-être le 16,
00:51:01peut-être la semaine d'après.
00:51:03Visiblement, l'idée que tout le monde se retrouve au moment de la baignade,
00:51:07ça a créé un malaise.
00:51:08– Non mais parler de la baignade, on a décalé la baignade
00:51:10et puis il y a des choses dont on ne démord pas,
00:51:12les forêts urbaines, la baignade dans la Seine, c'est surréaliste.
00:51:16Ça fait partie de ce spectacle dans lequel on est de manière permanente.
00:51:20Cette promesse qui a été lancée il y a des années déjà,
00:51:26là, ce n'est pas qu'une promesse,
00:51:27il y a eu des millions investis pour la Seine baignable.
00:51:30Et on se rend compte que ça ne marche pas, parce qu'il pleut.
00:51:33C'est vrai, il pleut à Paris.
00:51:34– On n'a pas pu y penser.
00:51:35– Non mais à ma masse alors, il pleut à Paris.
00:51:39Bon, et de voir ça, c'est drôle, ça me fait beaucoup rire,
00:51:43parce que bon, ça fait partie de ce qui fait que c'est un peu léger quand même,
00:51:48le climat actuel étant suffisamment lourd.
00:51:50Et de se dire, mais qu'est-ce que ça va être cette Seine
00:51:53si Anne Hidalgo se baigne dans la Seine ?
00:51:56Parce que voilà, moi j'attends de voir.
00:52:01– On a vu beaucoup de Français avoir déjà des idées
00:52:04pour préparer la baignade d'Anne Hidalgo.
00:52:05– Mais il y avait la date, en fait, je pense qu'elle ne donne pas de date,
00:52:08parce que je ne sais pas si vous vous rappelez,
00:52:09quand elle avait dit le 23 juin, il y avait eu tout de suite un mouvement,
00:52:13c'était le 23 juin, je défecque dans la Seine pour dire…
00:52:17– Pour l'accueillir en grande pompe.
00:52:20– Donc le fait de ne pas donner de date, c'est pour éviter,
00:52:25peut-être qu'il y ait une action coordonnée intestinale
00:52:29de la part des Franciliens, mais voilà, on en est là, quoi.
00:52:33Et qu'est-ce que ça va dire ?
00:52:35Vous avez toutes les délégations internationales
00:52:38qui sont en train de vacciner leurs athlètes,
00:52:40de les traiter, de préparer au cas où,
00:52:43sans compter, bien sûr, les questions sécuritaires
00:52:46qui inquiètent beaucoup, notamment les Américains et les Israéliens.
00:52:50Voilà, mais à part ça, tout va bien, ça va être des jeux merveilleux,
00:52:53on n'a pas le droit de dire du mal, sinon on est des…
00:52:55– Peines à jouir.
00:52:56– Des peines à jouir, voilà.
00:52:58Donc non, ça va être super, ça va être…
00:52:59– Ça soit dit en passant, petite parenthèse, on se rappelle,
00:53:02il y a quelques années, des JO de Sochi, organisées par la Russie,
00:53:06il n'y avait pas de problème pour le bashing des JO de Sochi.
00:53:09– Ah mais non, mais c'est toujours pareil,
00:53:11vous avez les gentils et les méchants, donc nous, on est les gentils,
00:53:14donc c'est bien, en même temps, c'est bien, on pourrait être les méchants,
00:53:17et on est les méchants des autres, mais nous, on est les gentils,
00:53:19donc tout va bien.
00:53:21– Alors, on a vu ce naufrage, et comme on s'est consolé avec Ali Dalgo,
00:53:25je vous propose à présent de se consoler avec notre sommité,
00:53:29cette fois mondiale, c'est évidemment Joe Biden
00:53:31qui a encore eu quelques soucis aujourd'hui, jeudi, on le regarde.
00:53:35– Thanks to all the members of Congress and Homeland Security,
00:53:39Secretary, I'm not sure we're going to make it all the way.
00:53:44– Bon là, ça devient quand même vraiment très compliqué.
00:53:54– Le slogan de campagne de Joe Biden, c'est 4 ans de plus,
00:53:574 ans de plus, 4 more years.
00:54:01– Bon, plus personne ne peut douter des problèmes cognitifs
00:54:06du Président des États-Unis, même eux n'arrivent plus à le cacher,
00:54:11il arrive encore à marcher, il a de plus en plus de mal à parler,
00:54:15il y défiche, c'est pas lui qui décide clairement,
00:54:18on a affaire avec l'anglomérat militaire ou industriel,
00:54:21un peu toujours le même, et puis sans doute Anthony Blinken
00:54:26et d'autres qui sont à la manœuvre,
00:54:27mais ça dit beaucoup en fait de la dérépitude de l'Occident,
00:54:33le corps de Joe Biden dit beaucoup de ce qu'est devenue cette Amérique,
00:54:38enfin on passe d'un Obama qui était le whisky,
00:54:43de la campagne de com' mondiale, le truc incroyable, à Joe Biden,
00:54:49et il reste que ça au camp démocrate, donc on est à l'os là,
00:54:52c'est vraiment quelque chose de… – Ou Blinken.
00:54:54– Ou Blinken, mais pour le moment le candidat c'est Joe Biden,
00:54:58donc c'est compliqué, puis en face vous avez un Donald Trump qui revient
00:55:03et qu'on met face à la justice pour une histoire de zizi
00:55:06où il paie une actrice porno, enfin on est où quoi ?
00:55:10Et ça passe et c'est une grande démocratie,
00:55:14donc c'est inquiétant en fait pour la suite des opérations
00:55:17de se dire en fait la plus grande démocratie mondiale,
00:55:20la plus grosse puissance nucléaire mondiale est en train de décider
00:55:24lequel de ces deux là va être président,
00:55:27et c'est avec des coups bas mais terribles,
00:55:30enfin voilà, cette utilisation de la justice dans la campagne,
00:55:33enfin on a vu ça en France avec l'affaire Fillon évidemment,
00:55:35mais là-bas c'est vraiment décomplexé, c'est n'importe quoi une campagne présidentielle,
00:55:40c'est beaucoup plus violent encore qu'en France.
00:55:42– Dans les États-Unis, oui.
00:55:43– Évidemment, et là on va assister à des trucs, je ne sais pas où ça va,
00:55:48je ne sais pas jusqu'où peut aller la candidature de Joe Biden,
00:55:52je pense qu'ils sont tous très inquiets, enfin on a vu Blinken,
00:55:55déjà il y avait eu des vidéos où Biden avait fait des faux pas diplomatiques
00:55:59énormes en public, mais ça continue,
00:56:05donc ça montre que voilà ce que c'est qu'une institution,
00:56:08il y a le roi et le corps du roi, c'est ça,
00:56:11il y a le président des États-Unis et le corps du président des États-Unis,
00:56:14c'est à peu près la même chose,
00:56:15donc une institution ce n'est pas une personne qui clairement est un acteur aujourd'hui,
00:56:20quelqu'un qui n'a plus toutes ses capacités
00:56:23et qui est là pour tenir ce rôle-là, mais ce n'est pas lui qui décide.
00:56:27– Mais quand on voit ces dirigeants,
00:56:28alors qu'on est quand même très proche d'une crise mondiale,
00:56:31d'une crise économique, de la guerre avec des puissances nucléaires,
00:56:36vous l'avez dit tout à l'heure, vous l'avez rappelé avec l'Ukraine,
00:56:39il y a de quoi s'inquiéter quand même.
00:56:41– Oui, oui, la situation mondiale, on sent la fébrilité,
00:56:47il y a une accélération de l'histoire, évidente,
00:56:50alors du fait que c'est une année électorale aux États-Unis,
00:56:53mais aussi parce qu'on voit cette mise en place des plaques
00:56:58sur la dédollarisation par exemple, déjà,
00:57:01des pays qui refusent l'hégémonie du dollar qui est une monnaie monopolie,
00:57:05une monnaie dette qui n'existe pas,
00:57:07et donc une partie du monde commence à comprendre le piège et en sortir.
00:57:12L'organisation du camp du mal, comme on va les appeler,
00:57:16Poutine qui rend visite à Kim Jong-un en Corée du Nord,
00:57:19qui va être un ami de longue date maintenant de Xi Jinping avec la Chine,
00:57:23les États-Unis ont accéléré l'alliance de la Chine et de la Russie,
00:57:28et vous avez des puissances qui font partie des BRICS,
00:57:32dont on entend peu parler en ce moment, comme l'Inde par exemple,
00:57:34et qui pourtant a des vérités aussi de puissance mondiale assez importantes,
00:57:40et on se rend compte qu'il y a une sorte de flottement international,
00:57:45comme si tout le monde attendait l'événement.
00:57:48– La bête de l'événement ?
00:57:49– Pas la bête de l'événement, l'événement, c'est-à-dire la crise,
00:57:54soit économique qui va précipiter la guerre, ou la guerre qui va précipiter…
00:57:58l'un ou l'autre, mais vous avez des industriels de l'armement
00:58:02qui surproduisent actuellement et qui vendent plus cher
00:58:05qu'ils n'ont jamais vendu avec un marché qui explose de l'armement,
00:58:09c'est pas pour rien, vous avez la fébrilité des marchés,
00:58:13vous avez toutes ces zones qui sont potentiellement des zones de conflit,
00:58:20qui pour le moment essaient de tenir,
00:58:21mais regardez ce qui se passe en Israël avec la Palestine,
00:58:26avec les outils également, on est dans une guerre chaude,
00:58:28en Ukraine c'est une guerre chaude,
00:58:30maintenant il reste à savoir qu'est-ce qui peut se passer dans d'autres zones
00:58:34où on parle moins, mais où il pourrait se passer des choses.
00:58:39Je pense qu'il y a une fébrilité qui est toute tenue
00:58:43par cette élection de fin d'année du président des États-Unis.
00:58:46– Elle est plus importante que les élections françaises ?
00:58:49– Évidemment, c'est là où il y a déjà un flottement, un réalignement,
00:58:56et puis ensuite des rôles qui sont répartis,
00:59:00puisque aux États-Unis c'est le spoil system,
00:59:02c'est-à-dire qu'un candidat amène toute son administration,
00:59:05et tous les autres sont obligés de démissionner,
00:59:06donc il n'y a pas comme en France un président
00:59:08qui récupère les hauts fonctionnaires qui étaient ceux du président d'avant,
00:59:12donc il y a ce flottement-là, et tout le monde l'utilise au niveau mondial,
00:59:17sachant que c'est le moment où les choses sont possibles,
00:59:20et donc je pense qu'au niveau du renseignement,
00:59:22il se passe beaucoup de choses en ce moment,
00:59:24il y a beaucoup d'incertitudes sur les différents fronts,
00:59:28donc c'est un moment d'incertitude,
00:59:32et quand on voit effectivement le profil des dirigeants occidentaux,
00:59:36on est en droit d'être inquiet,
00:59:38parce qu'on n'a pas l'impression qu'ils sont en position de force,
00:59:41ni dans leur pays, ni au niveau international,
00:59:43et ça c'est quelque chose qu'ils ont du mal à masquer,
00:59:46enfin on voit bien qu'il faut toujours revenir sur la coalition,
00:59:49sur on est ensemble, on va faire des trucs,
00:59:53mais oui, mais et ? Qu'est-ce qui va se passer ?
00:59:57Où est-ce que ça va tout ça ? Et personne n'a la réponse.
01:00:00– Merci beaucoup Alexis Poulin d'être venu jusqu'à nous,
01:00:03merci à tous de nous avoir suivis,
01:00:04j'espère que cette émission vous aura plu,
01:00:06qu'elle ne vous aura pas trop déprimé,
01:00:07on a essayé d'ajouter Anne Hidalgo qui fait toujours sourire,
01:00:11en tous les cas j'espère que vous allez me laisser
01:00:14vos petits commentaires jusqu'en bas,
01:00:16pensez à cliquer sur ce fameux pouce en l'air,
01:00:18ça améliore le référencement, c'est vraiment très important
01:00:20et ça ne vous prend qu'une seconde.
01:00:21Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine
01:00:24pour une nouvelle émission qui sera aussi politique,
01:00:27en attendant portez-vous bien, à bientôt.
01:00:30– Sous-titrage FR –