après avoir été menacée de mort par Raphaël Arnault, Alice Cordier n’a reçu aucun soutien de la gauche
Alice Cordier, directrice du collectif Némésis, menacée de mort par Raphaël Arnault, elle se confesse : «Je n’ai reçu aucun soutien de la gauche».
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00:00et aussi du mouvement qu'il représente, la Jeune Garde,
00:02qui est connue déjà pour des faits de violence,
00:04auquel on a déjà été confrontés par le passé.
00:06Mais très honnêtement, pour moi, ça s'arrêtait à un mouvement militant,
00:10un petit peu violent,
00:12mais je ne pensais pas que c'était quelqu'un qui était dangereux à ce point.
00:15Il y a une différence quand même entre la violence politique
00:18et d'être dangereux.
00:19Et si vous voulez, moi, d'apprendre que c'est quelqu'un
00:23qui fait l'objet d'autant de contrôles, ça me terrifie.
00:27Et j'insisterai aussi sur le fait que le jour où il a proféré
00:31ses menaces à mon égard, le lendemain, il y avait trois députés
00:34de la NUPES déjà qui posaient avec lui sur les réseaux sociaux
00:37en gage de soutien à son égard.
00:39Je parle de Carlos Bilongo, Thomas Porte et Antoine Léaumont,
00:45qui lui ont apporté sous soutien dès qu'il a eu ces menaces de morts.
00:48Il y a des gens à gauche qui vous soutiennent aujourd'hui ?
00:50Non, je n'ai rien reçu ni du Parti socialiste
00:53ni d'aucun parti appartenant au Front populaire.
00:56J'ai même reçu, j'ai même eu vent qu'il avait été soutenu
01:00par des femmes, par Mathilde Panot, mais aussi par...
01:03Autour de ces menaces-là ? Sur ce sujet précisément ?
01:05Sur ce sujet, elle a dit que de toute façon,
01:06les menaces n'étaient pas prouvées, que les fichesses n'étaient pas très graves
01:09et que la mention dangereuse ne faisait l'objet
01:12que des services de renseignement.
01:13Et qu'elle réfléchissait avant de nommer quelqu'un.
01:16Voilà.
01:17Elle a dit, nous, on réfléchit.
01:18Tout à fait, nous, on a réfléchi.
01:19Manon Aubry aussi lui a apporté son soutien en disant qu'elle était
01:22très fière, très fière d'avoir cette personne sur sa liste.
01:26Donc, si vous voulez, moi, venant de femme,
01:28c'est d'autant plus dur, je trouve, parce qu'il y a un manque de solidarité
01:31énorme, que là, on parle de menaces de mort à mon égard,
01:33mais à l'encontre de Mila aussi, qui a déjà, je pense, assez souffert
01:37à peu près par son adolescence et son jeune âge
01:40et qui, là aussi, a été intimidée.
01:41Alors, on a décidé de porter plainte pour quatre chefs d'accusation.
01:44Donc, il y a menaces de mort, évidemment, violences morales,
01:48interdiction, enfin, en tout cas, interdiction de manifester
01:50puisqu'elle a dû quitter la manifestation suite à cela et diffamation
01:53parce que, pour nous avoir dit qu'on avait fait un montage,
01:55je tiens à préciser que dans l'extrait qui dure trois minutes,
01:58en fait, on n'en a ici mis qu'un extrait, évidemment,
02:00on entend bien qu'en arrière-fond, il y a les discours d'hommage à Dominique
02:03Bernard, il y a d'autres gens, enfin, voilà, je veux dire,
02:06je ne suis pas assez technique pour pouvoir faire ce genre de montage.
02:09Vous n'avez pas reçu de soutien de la part de personnalités de gauche.
02:14Je vais vous poser la question, mais je connais la réponse.
02:16Les associations féministes ?
02:17Évidemment, non, mais ça, on n'attend plus grand chose là depuis longtemps.
02:21Et c'est pour ça que notre association, elle émerge aussi.
02:22C'est parce que nous, on représente aussi tout un tas de femmes
02:25qui ne sont plus du tout représentées quand l'agresseur est un Raphaël Arnault,
02:28un militant antifasciste, quand l'agresseur est une personne sous OQTF.
02:32Enfin, voilà, c'est toujours la même chose,
02:33c'est-à-dire qu'on sélectionne les victimes un peu en fonction du profil de l'agresseur.