Macron et Faye veulent donner "une nouvelle impulsion" au partenariat bilatéral

  • il y a 4 mois

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Transcription
00:00Il a participé donc Bassirou Dioumaïfa et le chef de l'Etat sénégalais en a aussi profité pour rencontrer son homologue français Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:08Une première rencontre que l'on va décrypter avec vous, Myriam Amlal qui nous fait le plaisir d'être en plateau ici.
00:12Bonjour Myriam. Bonjour Julien.
00:13Accueil disons cordial.
00:14Oui très cordial. C'est assez différent de ce qu'on a l'habitude de voir quand un chef d'Etat africain arrive à Paris.
00:21Plus de complicité, plus de... Là c'était très cordial mais je pense que c'est très très symbolique des nouvelles relations qui vont s'instaurer.
00:29Des relations finalement comme disent les Sénégalais gagnant-gagnant. On vient pour faire des affaires, on veut être traités avec respect.
00:35C'est ce que disent les Sénégalais et c'est ce que disent d'ailleurs d'autres pays africains.
00:40Et on a vu cet accueil, ce déjeuner. Le gouvernement sénégalais a précisé à travers la télévision publique qu'il ne s'agissait pas d'une visite officielle,
00:50qu'il était là pour le forum et qu'il en profitait pour rencontrer le chef de l'Etat.
00:55Il y avait quand même une délégation importante, donc on va parler business, mais toujours avec cet esprit de gagnant-gagnant.
01:02Et c'est ce qu'incarne finalement Bassiroudiou Maïfaï, le président sénégalais, le tout jeune président sénégalais.
01:08Et quelque part, on a envie de dire que c'est ce que souhaitait Emmanuel Macron depuis sa première élection.
01:16Il souhaitait changer ses relations avec l'Afrique, enterrer la France afrique, parler avec des présidents jeunes comme lui.
01:23Il l'avait dit lui-même, je n'ai pas vécu la colonisation ni la décolonisation, il faut tourner la page, il faut passer à autre chose.
01:29Et ça a été très compliqué, il a été confronté à la réelle politique.
01:32Il a voulu aller plus loin avec ce sommet Afrique-France à Montpellier, où il a invité des jeunes de la diaspora, des activistes, des gens engagés.
01:40On se souvient de cette jeune Burkina-Babe qui avait interpellé le chef de l'Etat dans un dialogue très franc en lui disant,
01:45Monsieur le Président, les relations entre la France et l'Afrique, c'est une marmite sale, il faut la récurer parce que plus personne ne veut manger dedans.
01:52C'était un échange très direct.
01:54C'est ça que veut la jeunesse africaine aujourd'hui.
01:56C'est des relations décomplexées, il n'y a plus d'histoire coloniale, c'est fini, personne ne l'a vécu.
02:02C'est une nouvelle génération qui est très jeune, qui est représentée par Bassirou Dioumaïfai.
02:06Mais finalement, ça arrive un peu tard pour le chef de l'Etat, parce qu'il a face à lui enfin un président qui est jeune.
02:12Emmanuel Macron a deux ans de plus que Bassirou Dioumaïfai.
02:14Bassirou Dioumaïfai a 44 ans.
02:16Mais ça arrive dans un contexte très compliqué pour la France.
02:20D'abord sur le continent africain, la France a été chassée du Sahel, du Burkina, du Niger, du Mali.
02:26C'est compliqué aussi en Centrafrique.
02:29Et il y a ce sentiment anti-français qui monte.
02:32Et à côté de ça, il y a le contexte politique en France.
02:35Vous en avez parlé, la dissolution de l'Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron,
02:39qui risque d'amener au pouvoir le Rassemblement national à partir d'extrême droite.
02:43Donc on sait très bien ce qu'on pense dans ces pays-là, de l'extrême droite.
02:47Et c'est très mal vu.
02:49Donc on arrive à un moment où finalement, Emmanuel Macron est moins à l'aise
02:54pour justement se face à face avec ce jeune président.
02:57Emmanuel Macron politiquement fragilisé face à Bassirou Dioumaïfai,
03:01qui commence à se faire un nom aussi sur la scène internationale.
03:04Absolument. Personne n'aurait parié sur Bassirou Dioumaïfai quand il est sorti de prison.
03:08On se disait, oh là là, il est jeune, il n'était pas pressenti.
03:12C'était Ousmane Sonko qui était candidat.
03:15Et je me souviens, ici même sur ce plateau, j'avais interviewé une partisane
03:21et membre du parti du PASTEF pour lui dire, mais qu'allez-vous faire si Ousmane Sonko ne peut pas se présenter ?
03:28Est-ce que vous avez un plan B ?
03:29Elle m'a dit, non, il n'y a pas de plan B, il n'y a qu'un plan A.
03:31Et finalement, il y avait bien un plan B. Et ce plan B, on ne pariait pas trop sur lui.
03:34Et finalement, Bassirou Dioumaïfai, malgré sa timidité, a su rentrer dans son costume de président.
03:40Il joue son rôle. C'est un peu la force tranquille.
03:43Il assume ce qu'il incarne, c'est-à-dire cette jeunesse africaine décomplexée.
03:48Et il faut noter aussi que Bassirou Dioumaïfai est le seul président, pour le moment, qui a parlé au chef de l'agence,
03:57que ce soit au Burkina, au Niger et au Mali.
03:59Et peut-être qu'il peut être aussi un interlocuteur clé pour peut-être apaiser les tensions entre la France et ces pays-là.
04:06En tout cas, lui, il veut jouer un rôle entre ces pays et la CDAO.
04:10Et il jouera certainement un rôle.
04:12Et il est très attendu au Sénégal, mais il est très attendu aussi par la jeunesse des pays voisins.
04:18Un véritable trait d'union, donc, qui pourrait jouer.
04:20Merci beaucoup, Myriam Amlal.
04:22Vous êtes la bienvenue sur ce plateau.
04:24Je reviendrai.
04:25C'est quoi le menu du Journal de l'Afrique, tout à l'heure, 21h45 ?
04:27On va parler, bien sûr, de la visite de Bassirou Dioumaïfai à Paris.
04:31Et on vous suivra, bien sûr.
04:33Merci beaucoup, Myriam.
04:34Le Proche-Orient, à présent, depuis le...

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