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00:00 - Départ ce soir pour Emmanuel Macron, nous dit l'Elysée. Bonjour Bruno Darroux.
00:05 - Bonjour Julien. - Le chef de l'État dit vouloir installer une mission.
00:08 Ça peut prendre quelle forme ?
00:10 - Ah bah écoutez, pour le moment, on ne sait pas. C'est l'entourage élyséen qui parle de cela.
00:17 Installer une mission, alors déjà sans doute une mission pour essayer d'apaiser les choses.
00:22 Ce qu'on sait, c'est qu'Emmanuel Macron va là-bas d'abord, symboliquement,
00:26 pour montrer que le président se déplace, se rend sur place. C'était important.
00:30 Vous vous souvenez, la semaine dernière, on parlait de visioconférence.
00:33 Ça avait été assez mal vécu par certains acteurs néo-calédoniens.
00:37 Donc là, il se déplace. Il va rencontrer évidemment les habitants de tous bords.
00:42 Il va évidemment rencontrer les forces de l'ordre.
00:45 Il sera aussi question de reconstruction économique.
00:49 Et puis après, voilà, il y a cette mission.
00:53 Donc quand on dit "installer une mission", je vais rester prudent parce qu'on n'en sait pas plus pour l'instant,
00:58 mais a priori, ça veut dire nommer une ou plusieurs personnalités qui sont chargées d'apaiser les choses.
01:04 Est-ce qu'apaiser les choses, ça veut dire retirer le texte qui a mis le feu aux poudres ?
01:12 Décider de ne pas convoquer dans l'immédiat le Congrès pour valider ce changement du corps électoral ?
01:19 On va y revenir.
01:20 Voilà, tout cela pour le moment, ce sont des questions.
01:23 Mais il y a un geste, fermeté et dialogue en quelque sorte.
01:28 Et le président de la République va rester sur place 12 heures apparemment.
01:34 Donc, parce qu'après, il faut rentrer. Il a d'autres, évidemment, d'autres rendez-vous. Le vol est très long.
01:39 Est-ce que ce passage est clair ?
01:41 Va suffire à apaiser les choses ?
01:43 Il faudra voir ça d'ici la fin de la semaine.
01:45 C'est vrai que le destin de la Nouvelle-Calédonie est en train de s'écrire aussi à Paris,
01:49 puisqu'il y a cette réforme constitutionnelle qui est en cours en ce moment.
01:54 Et donc, l'un des textes qui fait polémique, qui ne plaît pas aux indépendantistes,
01:58 la réforme du corps électoral. Qu'est-ce que ça dit alors ?
02:01 Ce texte, il a été voté par le Sénat. Il a été voté il y a quelques jours par l'Assemblée nationale.
02:04 Mais comme c'est une modification du corps électoral, ça doit passer devant le Congrès.
02:08 Et c'est ça qui a mis le feu aux poudres.
02:10 Donc, pour rappel, le corps électoral concernant les élections provinciales était jusque là un corps électoral restreint
02:17 pour permettre une bonne représentation des deux communautés,
02:20 les communautés françaises européennes, ce qu'on appelle communément les "Caldoches",
02:24 et puis les communautés mélanésiennes, les "Caninques".
02:29 Et ça, c'était prévu de manière provisoire, car on était dans un processus de décolonisation.
02:35 Donc, ce qui prône le rééquilibrage du corps électoral,
02:40 c'est-à-dire que le corps électoral soit plus représentatif de tous les citoyens
02:44 pour respecter le principe démocratique.
02:47 Une personne, une voix disent que bon, il est temps de faire ça.
02:51 Et encore, le texte, c'est un compromis.
02:54 C'est-à-dire que ce ne sont pas toutes les personnes qui sont nouvelles candidates depuis 1998.
02:58 C'était ça, la deadline. Ce sont les personnes simplement qui ont 10 ans de résidence.
03:02 Donc, ça ne rajoute pas toutes les personnes qui, pour le moment, pourraient voter.
03:05 C'est 25 000, simplement, qui sont rajoutées au lieu d'un peu plus de 40 000.
03:11 Donc, il y a ceux qui disent ça. Et puis, en face, il y a les ménoniesiens qui disent
03:15 non, mais en faisant ça sans consultation,
03:18 et en le faisant en plus de manière détachée de tout ce qu'on devait régler entre nous,
03:24 de faire un accord global, c'est une forme de provocation.
03:29 Et bien sûr, le principe "une personne, une voix" est important.
03:33 Mais comme on est dans un territoire et une situation qui sont particuliers,
03:38 eh bien, il faut tenir compte. Ce compromis, c'était vers la bonne direction,
03:45 mais pas comme ça, de manière unilatérale.
03:48 Il faut rediscuter au sein d'un accord global,
03:51 afin que la population kanak ne soit pas minorisée.
03:55 En fait, c'est ça, la grande crainte lors d'élections vis-à-vis des communautés françaises et européennes
04:01 qui vivent en Nouvelle-Calédonie.