Ce reportage d'ARTE explore comment le Rassemblement National (RN), anciennement le Front National, est devenu le premier parti politique des jeunes en France, notamment grâce à une stratégie de communication ciblée sur les réseaux sociaux. Jordan Bardella, 28 ans, tête de liste du RN aux élections européennes de 2024, est présenté comme la nouvelle star que les jeunes s'arrachent. Avec plus d'un million d'abonnés sur TikTok, il incarne le renouveau du parti et sa capacité à séduire la jeunesse. Le reportage montre comment le RN a renforcé son implantation locale via un mouvement dédié, le Rassemblement National de la Jeunesse (RNJ), lancé dans une boîte de nuit parisienne. En s'identifiant aux préoccupations des jeunes des zones rurales et périphériques, le RNJ est parvenu à fédérer un large électorat jeune. On donne la parole à des jeunes de la région de Saint-Etienne comme Tom, un agriculteur de 21 ans, ou Cassandra, une lycéenne de 17 ans, qui ont rejoint le RNJ et s'impliquent auprès de Bardella. Le hashtag #vivementle9juin, faisant référence au jour des élections européennes, est devenu viral, illustrant l'engouement d'une partie de la jeunesse pour le RN. Bien que présenté sous un jour moderne et branché, le reportage souligne aussi la dérive autoritaire du parti et les interrogations sur ses réelles intentions une fois au pouvoir.
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00:30Le 1er juin 2017
00:32Le 1er juin 2017, la ville de Marseille
00:44Aujourd'hui je vais à Marseille pour la première fois.
00:46C'est mon tout premier meeting.
00:50Attends, attends, attends, remets-toi comme tu étais.
00:53Parce qu'il y a un autre tour de faire une photo.
00:55Mais bah ouais, on filme aussi.
00:57C'est la première fois que je rencontre aussi certaines personnes, Adrien et Cassandra.
01:03On est tous là pour la même chose.
01:06L'URN, 1ère partie des jeunes, je dirais que c'est en partie grâce à Jordan.
01:11Ils ont entre 16 et 24 ans.
01:14Ils ne se connaissent pas, mais tous vivent dans la région de Saint-Etienne.
01:18Un département rural, ancien fleuron industriel.
01:23Je suis sûr que tu es la plus jeune de l'URN Gilles Lanois.
01:25Et c'est trop une fierté en vrai.
01:27C'est lui, c'est moi.
01:29C'est énorme que tu aies pris ta carte à 16 ans.
01:31Ouais, mais en fait ça faisait longtemps que je voulais la prendre.
01:34Il faut l'autorisation par antage ou alors c'est ça ?
01:37Je ne sais pas, moi je l'ai pris avec ma carte.
01:39Tu sais, j'ai une carte bancaire, du coup je l'ai pris avec ma carte.
01:41Ouais, t'as vu.
01:43C'est vrai que moi je l'ai pris à 18 ans.
01:45Ils n'aiment pas la politique ou pas du tout ?
01:47Non, pas du tout. Non, ils ne s'intéressent pas.
01:49Et ils votent ? Ils vont voter ?
01:50Ouais, ouais, ils vont voter.
01:51Et ils sont plus droite, gauche, centre ?
01:54On n'en parle pas bien.
01:55Moi dans ma famille, c'est plus droite.
01:57Mais en vrai, j'ai aussi des cochons, j'ai de la tonte.
01:59De toute façon, t'as tout.
02:01T'as tout pour faire un monde.
02:04Exactement.
02:07Minimalement, on ne se connaît pas, mais on s'entend tous bien.
02:09Et du coup, je reprends le cas de Juliette et moi.
02:12On ne se connaissait pas avant ce matin à 7h30.
02:14Et finalement, on s'est très très bien entendus.
02:16Mais non, mais là, en plus, il n'y a pas de...
02:18Non, là, c'est très très mignon.
02:22On a compris depuis ce matin.
02:23Je pense que tout le monde a compris.
02:39On va dire que les élections européennes, c'est un peu le début des présidentielles.
02:42Si on arrive à avoir une place, là, ça ouvre...
02:44C'est la dernière élection nationale avant les présidentielles.
02:47Donc ça va donner un petit peu le pouls de ce qui se passe en France.
02:50Et la prochaine fois, après, ce sera la présidentielle.
02:52C'est un peu...
02:53Puis ça ouvrira une porte si on a une place aux européennes.
02:57En vrai, t'as très bien conduit. Sois fière de toi.
02:59Oui, c'est vrai.
03:00Même s'il arrive quelque chose à partir de maintenant, on est...
03:05Tu ne me vois pas que je passe ou quoi ?
03:07C'est toi ? C'est toi ? C'est toi ? T'as pas vu ?
03:10Avance maintenant !
03:12Mais reste à ta place. Je vais descendre.
03:14Tu vas voir qui c'est qui a sa place, là.
03:16T'as pas gaffe !
03:19J'ai envie de le tuer, quoi. Et en plus...
03:23Calme-toi, Juliette.
03:24On est loin ou pas, là ?
03:26Non, je pense pas regarder les CRS.
03:27Tiens, vous avez oublié ou pas ?
03:28Non, pas du tout. On est à l'aveugle.
03:31On peut vapoter à l'intérieur ?
03:33Je vais vapoter à l'intérieur.
03:35Non, mais c'est par là, oui.
03:37À mon avis, vu le troupement de CRS...
03:40Ouais.
03:47Non, c'est pas possible.
03:48Allez, c'est bon.
03:49Bon meeting à vous.
03:50Merci.
03:51Bonjour, vous allez bien ?
04:08Il y a du monde, déjà.
04:09Je sais pas quelle heure il est, mais il y a du monde.
04:12Ah, bah ça claque, hein !
04:13Je suis désolé, je suis un joli.
04:17En 30 ans, le parti de Marine Le Pen a trouvé les moyens de communiquer avec la jeunesse.
04:23Avec Jordan Bardella, on est entré dans l'ère TikTok et autres réseaux sociaux.
04:28Waouh, c'est trop beau !
04:31Pour ces Européennes, le parti est en tête des intentions de vote chez les jeunes.
04:35Ce 9 juin, nous avons l'intention d'en faire un jour de fierté et de ferveur.
04:47J'ai décidé, vous le savez, de porter nos couleurs et d'être candidat aux élections européennes du 9 juin 2024.
04:55Je rêve ! Je rêve ! Je rêve !
04:59On va gagner ! On va gagner !
05:19Je l'aime ! Je l'aime !
05:21Jojo ! Ah, c'est mon rêve, hein !
05:24Je l'aime ! Je l'aime !
05:25Jordan, il est beau, c'est un bel homme.
05:27On doit le saouler quand même de temps en temps.
05:29Il a quand même pas mal de groupies, comme on dit.
05:31C'est comme avec les artistes.
05:34Au final, il a un peu la notoriété d'un mannequin, d'un mec de télé-réalité ou d'une star,
05:40alors que c'est juste un politicien et il n'est pas dans ça à la base, quoi.
05:45Moi, ce n'est pas forcément sa beauté qui m'intéresse.
05:47C'est plus le charisme qu'il dégage, justement.
05:49Il a un vrai charisme.
05:52Et il dégage vraiment quelque chose.
05:54Il est gentil.
05:55Il est drôle !
05:56Il a de l'humour, parce que généralement, les politiciens, ils sont assez aigris, on va dire.
06:02Donc, ouais, c'est sûr.
06:06Elle est juste là.
06:07Je la garde toujours avec moi.
06:08Je me suis déjà embrouillée avec des gens, ouais.
06:10Ça m'est déjà arrivé plusieurs fois, ouais.
06:11Même sur les réseaux.
06:12Parce que quand je commande des publications de Bardella ou de Marine Le Pen,
06:16« Ouais, t'es une facho », « T'es une gamine, tu t'y connais rien »,
06:20« Retourne faire je ne sais pas quoi ».
06:22Vraiment, parfois, c'est à la limite des insultes.
06:24Moi, je le prends pas mal, personnellement,
06:26parce que je sais que ces gens qui disent ça, ils ne savent rien.
06:30Ah, comment ça m'a saoulée, les deux heures, là !
06:33En plus, en anglais !
06:35Je te jure, ça m'a...
06:44Moi, je suis fière d'être française.
06:45Donc, moi, je ne le cache pas.
06:46D'ailleurs, tout le monde le sait.
06:47Par exemple, dans ma classe,
06:48j'ai des amis qui sont français,
06:50donc, je ne sais pas,
06:51je ne sais pas,
06:52je ne sais pas,
06:53je ne sais pas,
06:54je ne sais pas,
06:55je ne sais pas,
06:56je ne sais pas,
06:57je ne sais pas,
06:58par exemple, dans ma classe,
06:59tout le monde sait mes convictions,
07:00tout le monde sait que je suis fière.
07:01Je ne sais pas, moi, justement, je le montre.
07:03Je ne comprends pas que les gens,
07:04ils ne soient pas fiers d'être français.
07:05Enfin, moi, je suis fière.
07:06Et puis, même, on a une belle histoire.
07:08On a gagné des guerres,
07:09Napoléon,
07:10enfin, tout ça.
07:11Je ne comprends pas, en fait,
07:12que les gens, ils ne soient pas pareils.
07:19Et toi, votre petite amie,
07:20elle ne le sait pas, non ?
07:21Ben, là, c'est les élections qui arrivent,
07:23non, elle ne sait pas.
07:25Mais,
07:26je pense que
07:27elle n'est pas trop d'accord avec Bardella.
07:29Oui, elle va voter les opposants.
07:31Oui, c'est ça.
07:32Et vous, vous aurez voté qui ?
07:35Je ne sais pas du tout, honnêtement,
07:36je ne m'intéresse pas trop.
07:38Donc, je ne peux pas trop donner mon avis sur ça.
07:41Mais toi, tu aurais voté ?
07:42Moi, j'aurais voté Bardella.
07:44Et toi ?
07:45Moi même, Bardella.
07:46Ah oui ?
07:47Même si je ne connais pas trop.
07:49Mais Marine Le Pen et Jordan Bardella,
07:51c'est un peu les mêmes idées ?
07:52Ben, en fait, ils font partie du même truc.
07:54Ils ne sont pas cousins.
07:55Jordan Bardella,
07:56en fait, Marine Le Pen,
07:57c'était la présidente du Rassemblement National.
07:58Et c'est Jordan Bardella qui a pris sa place.
08:00Et c'est lui qui dirige, du coup.
08:02Mais, ils sont ensemble.
08:04Ils sont ralliés tous les deux,
08:05dans le même parti.
08:07Il y a des choses que Jordan Bardella dit
08:09qui sont...
08:11ça va,
08:12qui ne sont pas si horribles,
08:14c'est ça ?
08:15Mais il y a des choses
08:16où je ne suis pas trop d'accord.
08:17Par exemple,
08:18les immeubles
08:19qui sont privilégiés pour les Français,
08:22je trouve ça
08:23peut-être un peu,
08:24un peu trop,
08:26je ne sais pas,
08:27trop inégalitaire.
08:28Après, pour moi, c'est normal.
08:30Parce qu'on est en France
08:31et c'est d'abord les Français.
08:32C'est bien sympa.
08:33Enfin, ça peut être bizarre d'aider les autres.
08:35Mais bon, les Français,
08:36c'est quand même plus la priorité.
08:37Même si c'est vrai
08:38que ce n'est pas sympa
08:39pour ceux qui ne le sont pas.
08:40Mais, tu sais,
08:41c'est plus dans la logique
08:42parce qu'ils sont quand même déjà Français, d'abord.
08:43Et que c'est leur pays.
08:46Et plus tard,
08:47tu veux faire des trucs
08:48en mode t'investir vraiment ?
08:49Oui.
08:50Je veux leur faire des...
08:51Ben, comme tu fais là,
08:52des assemblées et tout.
08:53Des assemblées ?
08:54C'est pas des assemblées ?
08:56Des rassemblements ?
08:57Oui, des meetings.
08:58Oui, mais ce n'est pas juste ça.
09:02Je me suis déjà fait arracher ma croix
09:04parce que j'étais chrétienne.
09:06Ouais, t'es chrétienne,
09:07sale blanche,
09:08sale française.
09:12En fait, je me suis sentie humiliée
09:14plus qu'autre chose.
09:15Je me suis dit,
09:16en fait, je suis chez moi,
09:17je suis dans mon pays.
09:18En plus, mon pays de base,
09:19même si les Thaïlaïques,
09:20la France est quand même assez chrétienne.
09:22Je me suis dit,
09:23ce n'est pas normal
09:24que chez moi,
09:25on vienne m'arracher ma croix.
09:28Pour moi,
09:29s'il n'y a pas d'autorité,
09:30il n'y a clairement pas de civilisation.
09:32C'est-à-dire que les gens,
09:33ils ont besoin
09:34d'avoir des vraies bases.
09:36Qu'on se retrouve
09:37avec des phénomènes
09:38comme les gilets jaunes
09:39ou des choses comme ça
09:40et qu'on voit que le peuple
09:41est clairement mécontent.
09:42Évidemment,
09:43on se dit qu'il y a un problème
09:44et que ça ne vient pas seulement de nous.
09:45Ça vient clairement
09:46de ceux qui sont au pouvoir.
09:48Plus tard,
09:49mes enfants,
09:50je n'ai pas envie
09:51qu'ils vivent dans un pays comme ça.
09:52J'ai envie qu'ils se sentent
09:53en sécurité chez eux
09:54et je n'ai pas envie
09:55de devoir partir d'ici
09:56parce que justement,
09:57la vie est trop dure ici.
10:19J'en ai déjà parlé à mes parents
10:20mais je n'avais rien fait de concret.
10:21Je leur ai dit
10:22que j'allais le faire vaguement.
10:23Et quand je leur ai expliqué,
10:25je n'étais pas très contente.
10:26Mais bon...
10:30Tu connais les endroits
10:31pour couler vers toi ?
10:32Alors,
10:33je ne connais pas énormément.
10:35On va trouver.
10:36De toute façon,
10:37il y en a toujours.
10:38On va trouver, oui.
10:39Il y en a là.
10:40Il y en a là, oui.
10:42Ben voilà.
10:49Les jeunes,
10:50on a quand même
10:51une carte à jouer.
10:52C'est notre avenir
10:53qu'ils jouent.
10:54Donc si nous,
10:55on ne s'en mêle pas,
10:56qui va s'en mêler
10:57à notre place ?
10:58Donc c'est à nous
10:59de nous prendre par la main
11:00et d'en aider
11:01d'autres jeunes avec nous.
11:04Elles sont belles,
11:05les affiches.
11:06Là, c'est les affiches
11:07qui ont été dévoilées
11:08à Marseille.
11:09Oui.
11:10Et de dire que ça suffit,
11:11on veut reprendre
11:12notre destin en main
11:13et donc,
11:14on est à fond
11:15derrière Jordan Bardella
11:16et Marine.
11:18Nous, on est là
11:19pour coller et défendre
11:20notre partie.
11:21Après,
11:22tout le monde ne peut pas
11:23être d'accord
11:24avec nos différentes parties
11:25mais c'est le but du collage.
11:26Après, si tu n'es pas d'accord,
11:27tu adhères dans une autre partie
11:28et tu recolles par-dessus.
11:29Et nous, on sera là
11:30pour revenir coller par-dessus.
11:36Il n'a encore pas
11:37si longtemps que ça.
11:38C'était lui
11:39le responsable des jeunes
11:40avant qu'il soit
11:41à la tête de notre partie.
11:42Donc oui,
11:43il se rend bien compte
11:44et puis même lui,
11:45quand il était jeune,
11:46il se rend bien compte
11:47que chacun son tour.
11:49On va leur mettre
11:50une petite marine
11:51pour leur rappeler
11:52quand même qu'elle est là.
11:56Et surtout,
11:57c'est une affiche
11:58qui nous parle bien
11:59parce que c'est marqué
12:00que la France soutient
12:01sa ruralité.
12:03Et nous,
12:04ça nous parle
12:05parce qu'on vit
12:06dans le monde rural
12:07et c'est très différent
12:08de l'affiche
12:09de nos dirigeants parisiens
12:14et qui devraient
12:15un petit peu plus
12:16retourner en campagne
12:17pour voir la réalité du terrain.
12:19C'est un petit peu
12:20trop déconnecté
12:21de la vie réelle.
12:46On se sent un petit peu
12:47délaissé de la classe politique.
12:49Tout le monde parlait
12:50d'agriculture
12:51parce qu'il y a eu
12:52la crise agricole
12:53mais bon,
12:54avant,
12:55on existait aussi.
12:56Enfin,
12:57c'est pas au mois de janvier
12:58qu'on est apparus.
13:07Jordan,
13:08il a essayé
13:09de toujours nous soutenir
13:10et il a toujours été
13:11avec les agriculteurs.
13:12Il n'a pas voté
13:13les accords libres
13:14échanges
13:15qui nous tuent
13:16à petit feu
13:17tous les jours
13:18donc c'est pour ça
13:19qu'on porte beaucoup
13:20d'espoir sur lui.
13:21On ne dit pas
13:22qu'on va tout refuser
13:23les libres échanges,
13:24qu'on va tout interdire
13:25et produire qu'en France.
13:26C'est pas possible,
13:27c'est pas vrai
13:28mais il faut
13:29qu'on puisse contrôler
13:30ce qu'on exporte
13:31et ce qu'on veut importer
13:32et avec des conditions.
13:33Quand on voit
13:34que dernièrement
13:35ils ont fait
13:36libre échange
13:37avec l'Ukraine,
13:38on ne peut pas importer
13:39du blé ukrainien
13:40à volonté
13:41pendant que nous,
13:42les Syriali,
13:43on n'a pas quoi du blé.
13:46Comme Tom,
13:47la France rurale
13:48vote massivement
13:49pour le RN.
13:51Lors de la dernière
13:52présidentielle,
13:53le parti a conquis
13:54deux fois plus de communes
13:55que celui du Président
13:56de la République.
13:59Du coup,
14:00là on est dans
14:01le centre de Chalin
14:02donc dans mon village
14:03où j'ai toujours grandi.
14:07Chalin-Cantal,
14:08ça compte à peu près
14:09730 habitants.
14:14On ne sait pas
14:15si le maire se représentera
14:16donc on ne sait pas
14:17s'il y a quelqu'un derrière
14:18pour reprendre la suite.
14:21C'est sûr que
14:22s'il n'y a vraiment personne
14:23pour se représenter,
14:24s'il faut,
14:25si j'ai du monde derrière moi,
14:26peut-être que je monterai
14:27une liste en 2026.
14:34Avant,
14:35c'était l'ancien
14:36parc de Chalin-Cantal.
14:37C'était un peu
14:38le lieu de vie
14:39des habitants de Chalin
14:40le week-end
14:41et donc il a été vendu
14:42il y a une dizaine
14:43d'années maintenant
14:44et ça s'est transformé
14:45en appartement.
14:46L'objectif ultime
14:47serait de pouvoir
14:48rouvrir un bar
14:49ou une épicerie,
14:50un truc pour pouvoir
14:51que les gens
14:52puissent se réunir
14:53quand ils ont envie
14:54les vendredis soirs.
14:56Si je peux aider
14:57mon village à grandir
14:58et à rester attractif,
14:59c'est le principal,
15:00c'est ce qui me plaît le plus.
15:03C'est une fierté quand même
15:04de recevoir un député
15:05à Chalin
15:06et qu'il y a peut-être
15:07quelques personnes du village
15:08qui viendront
15:09écouter ce qu'il a à nous dire.
15:11Puis ça montre aussi
15:12que le parti
15:13n'est pas déconnecté
15:14et qu'il va,
15:15même dans les petits villages
15:16de 700 habitants,
15:17on espère qu'il nous parlera
15:19de l'Europe,
15:20qu'il nous parlera
15:21des agriculteurs,
15:22des enjeux à venir
15:23et qu'il nous parle
15:24de l'avenir
15:25et de l'avenir
15:26de notre ville.
15:27C'est ça,
15:28c'est ce qu'on veut.
15:29C'est ça,
15:30c'est ce qu'on veut.
15:31Des enjeux à venir
15:32après les élections européennes
15:34parce que ce qui va arriver,
15:35c'est après les élections européennes,
15:36on fait quoi ?
15:39C'est bon ?
15:40Tiens.
15:45C'est grâce à toi,
15:46mon pomme,
15:47qu'on a eu ça ?
15:48Oui, grâce à moi,
15:49je ne sais pas.
15:50Du coup,
15:51j'ai demandé à mon père
15:52si c'était possible
15:53d'avoir la salle
15:54et il nous l'a fait
15:55gratuitement,
15:56donc voilà.
15:57Par contre,
15:58tu fais des tranches,
15:59tranches de ville.
16:02Des vraies tranches.
16:03Non mais,
16:04ça n'en était pas assez grand
16:05pour accueillir Jordan.
16:07C'est la première fois
16:08qu'un parti,
16:09seul,
16:10est donné dans les sondages
16:11à plus de 30%.
16:12C'est jamais arrivé.
16:13Donc je crois que déjà,
16:14on peut se...
16:17Alors,
16:18attention,
16:19évidemment,
16:20ce ne sont que
16:21des intentions de vote
16:22et l'élection
16:23n'est pas faite à l'avance
16:24et c'est pour ça
16:25qu'on vous réunit aujourd'hui,
16:26c'est pour vous rappeler
16:27ce message,
16:28pour que vous vous mobilisez
16:29vous-même,
16:30votre famille,
16:31votre entourage
16:32pour que ces intentions de vote,
16:33bien sûr,
16:34se transforment
16:35en vote réel
16:36le 9 juin
16:37avec un bulletin
16:38Jordan Mardela
16:39déposé
16:40dans l'urne.
16:47On s'aperçoit
16:48que maintenant,
16:49dans les villes,
16:50il y a plus en plus
16:51de violence,
16:52d'insécurité,
16:53donc c'est vrai
16:54que pour l'instant,
16:55nous,
16:56on est un petit peu
16:57protégés de ça.
16:58En ce moment,
16:59si on accueille
17:00plus de migrants,
17:01il faut les repartir
17:02partout en France
17:03et les mettre
17:04dans les campagnes,
17:05ça fait un peu peur
17:06parce qu'on n'a pas envie
17:07que la tranquillité
17:08de nos villages
17:09finisse comme en ville
17:10avec de l'insécurité.
17:13Il y a du coca,
17:14du vrai coca.
17:20Tu aimerais briguer
17:21la mairie ?
17:22Oui, j'aimerais bien.
17:23C'est un très beau projet.
17:24Soit mener la liste
17:25ou soit être au moins
17:26adjoint.
17:27T'as quel âge ?
17:2821 ans.
17:29Ben oui, c'est bon.
17:30C'est jeune,
17:31mais on a trouvé
17:32des gens
17:33qui viennent avec toi
17:34avoir un projet.
17:35Le projet,
17:36c'est qu'on n'a pas
17:37de commerce.
17:38Voilà,
17:39c'est pas faire revenir
17:40des commerces
17:41dans notre ville.
17:42Non mais regardez,
17:43Jordan,
17:44il a commencé tôt
17:45et finalement,
17:46c'est lui qui est en tête
17:47des élections européennes.
17:48Au début,
17:49on a dit
17:50qu'est-ce que c'est
17:51ce blanbec,
17:52il est trop jeune,
17:53il n'a pas les tops,
17:54il n'a pas la carrure
17:55et puis en fait,
17:56c'est lui que les gens
17:57veulent voir.
17:58La jeunesse,
17:59c'est pas un handicap.
18:00Quand on a la tête
18:01bien posée
18:02sur les épaules,
18:03c'est plutôt
18:04un avantage.
18:05C'est ce que j'essaie
18:06de faire.
18:07Il faut être
18:08un bon bonhomme.
18:09C'est ça.
18:10À la campagne,
18:11il faut être
18:12un bon bonhomme.
18:13T'en as d'autres
18:14des cartes
18:15qu'il n'y a pas
18:16encore pas écrite ?
18:17T'as Pumba ?
18:18T'as Pumba
18:19et Valérie avec toi.
18:20T'as Pumba
18:21et Valérie avec toi.
18:22T'as Pumba
18:23et Valérie avec toi.
18:24T'as Pumba
18:25et Valérie avec toi.
18:27T'as Pumba
18:28et Valérie avec toi.
18:29Bon, on est toutes seules
18:30depuis bientôt 3 ans.
18:31T'es la 4ème ?
18:32Enfin, moi un peu plus
18:33parce que du coup,
18:34je me suis séparée du père
18:35au tout début de ma grossesse.
18:36Je travaille,
18:37je fais mes études
18:38aussi à côté.
18:39Première année
18:40de licence de droit.
18:42Et ensuite,
18:43je vais passer mon concours
18:44pour l'École nationale des grèves
18:45pour être gréfière.
18:46Et toi aussi,
18:47tu viens t'asseoir ?
18:48Oui, je galère.
18:49Bah ouais,
18:50c'est pas facile d'être maman,
18:51c'est pas facile
18:52de tout gérer toute seule.
18:57Déjà, entre le loyer
18:58et l'assistante maternelle,
18:59ça fait déjà 1 000 euros.
19:01Tu rajoutes l'électricité,
19:02tu rajoutes l'eau,
19:03téléphone, Internet.
19:06Bah ouais,
19:07je crois que je dois être
19:08presque à 2 000 euros de dépense.
19:10Pour un salaire de ?
19:121 400.
19:14Tous les mois,
19:15je suis à découvert.
19:18Mon vote avec l'ERM,
19:19bah oui,
19:20c'est clairement
19:21en devenant maman
19:22que je me suis aperçue
19:23de beaucoup de choses
19:24qui avaient beaucoup
19:25d'injustices,
19:26qu'on n'était pas
19:27tous à la même maison.
19:28Encore une fois,
19:29je trouve ça anormal
19:30d'aller travailler,
19:31d'être fière de travailler,
19:32de faire un métier,
19:33d'avoir cette fierté-là
19:34pour nourrir sa famille
19:35et finalement,
19:36de ne pas pouvoir vivre.
19:40Maintenant,
19:41l'immigration
19:42de ceux qui viennent
19:43et qui disent
19:44sans honte
19:45on vient parce qu'il y a
19:46la sécurité sociale
19:47et les aides
19:48et qui volontairement
19:49rentrent chez eux
19:50parce qu'ils savent pertinemment
19:51qu'ils auront tout,
19:52en fait,
19:53en pensant que c'est gratuit
19:54alors que ça ne l'est pas.
19:55On n'avance pas les soins
19:56mais ce n'est pas gratuit.
19:57On paye tous les mois
19:58sur nos salaires.
19:59Non, en fait,
20:00je ne peux pas.
20:19Mets tes pieds dessous.
20:20Mets tes pieds dessous.
20:22Voilà,
20:23c'est fait.
20:30Donc le problème,
20:31la difficulté,
20:32ça va être
20:33de tenir à la fois
20:34le parapluie
20:35et les traces.
20:39C'est vrai,
20:40c'est plus pratique.
20:41Merci !
20:43Juliette et Pierre,
20:44comme vous n'avez pas
20:45tracté jamais,
20:46jamais ?
20:47Jamais, jamais.
20:48Donc le truc,
20:49au RN,
20:50on est sympathiques.
20:52Les gens vous disent
20:53ils prennent, ils prennent,
20:54ils ne prennent pas,
20:55ils ne prennent pas,
20:56ils ont le droit,
20:57c'est la démocratie.
20:58S'ils vous font
20:59des réflexions désagréables,
21:00on n'en tient pas compte,
21:01on dit bonne journée,
21:02etc.
21:03Au RN,
21:04on a une image
21:05de gens sympathiques
21:06et polis.
21:08On est loin des années
21:09où Jean-Marie Le Pen
21:10maniait la provocation.
21:12Même si les positions
21:13du parti
21:14sur l'immigration
21:15ou la sécurité,
21:16notamment,
21:17n'ont pas changé.
21:18Tu leur dis quoi
21:19pour leur donner le tract ?
21:20Bonjour,
21:21c'est pour l'élection
21:22européenne du 9 juin.
21:23Sinon tu peux faire la voix
21:24et moi je donne les tracts.
21:27Le RN
21:28est en quête
21:29de respectabilité.
21:30Avec Jordane Bardella,
21:31on veut dédiaboliser le parti.
21:34Non, non,
21:35je n'ai pas toujours voté RN,
21:36même avant pour dire
21:37que j'étais contre.
21:38Je n'étais pas du tout
21:39pour Marine.
21:41Bonjour madame,
21:42pour les élections du 9 juin.
21:44Super, merci madame.
21:45Je n'aurais pas adhéré au RN
21:46parce que c'était vraiment
21:47trop extrême
21:48dans leurs propos.
21:49Il y a des parts de vérité
21:50mais pas exprimées comme ça.
21:52Exprimées avec plus de douceur
21:53et plus de souplesse aussi.
21:57Bonjour madame,
21:58pour les élections du 9 juin.
22:03Bonjour,
22:04pour l'élection européenne.
22:05C'est le raciste.
22:06Moi j'ai immigré,
22:07c'est pour ça que je suis allé en Arabie.
22:08En Arabie, c'est ça.
22:09C'est allé en Arabie,
22:10c'était pas grave.
22:11Non, non.
22:12Vous êtes français avant tout.
22:13Vous êtes français.
22:14Non, je ne suis pas français.
22:15J'ai immigré.
22:17Vous êtes bien français.
22:18Non, je ne suis pas français.
22:19Vous n'avez pas les
22:20cartes d'identité française.
22:21Je n'ai pas.
22:24Bonjour monsieur,
22:25pour les élections européennes.
22:27C'est l'Italien,
22:28c'est pas le français.
22:31Il est français,
22:32comme tout le monde.
22:33Il a oublié de lui dire.
22:36Il a dit,
22:37il est italien,
22:38il se prend pour un français.
22:39Et bien toi,
22:40tu ne te prends pas
22:41pour un français peut-être ?
22:42Donc tu n'es pas français.
22:43Merci, au revoir.
22:45Ils sont ouf ou quoi ?
22:49Vous ne travaillez pas.
22:51C'est sa place.
22:55Contre Le Pen,
22:56la millionnaire.
22:57Vous venez m'aider
22:58un petit peu, s'il vous plaît.
22:59Le racisme,
23:00ça divide les travailleurs.
23:01Donc vous faites le jeu
23:02des millionnaires.
23:03Le paix de les millionnaires.
23:04Donc vous faites ce jeu.
23:08Je ne vois pas pourquoi
23:09on se cacherait.
23:10Les macronistes,
23:11les leftistes,
23:12ils ne se cachent pas.
23:13Ils n'ont pas de monde.
23:14Donc nous, on n'est pas violent.
23:15On ne tape personne.
23:16On respecte les opinions,
23:17contrairement à ce que les disent.
23:19Ceux qui respectent le moins,
23:20c'est eux.
23:21Finalement, c'est bien la gauche.
23:29Bonjour,
23:30pour les élections européennes
23:31du 9 juin.
23:32Bonne journée.
23:34Pour les élections européennes
23:35du 9 juin.
23:37Jordan Bardella.
23:40Bonne journée.
23:45Je me sens patriote.
23:46Je me sens français.
23:47C'est vrai que ça blesse
23:48quand les gens disent
23:49qu'on est fasciste,
23:50qu'on est raciste.
23:51Ce n'est vraiment pas ce qu'on est.
23:53Et qu'il y en a des gens
23:54qui pensent ça de nous,
23:55c'est triste.
23:56Moi, je ne me sens pas du tout
23:57raciste, fasciste.
24:02C'est pour Jordan Bardella.
24:07Bonne journée.
24:08Son livre,
24:09chacun a son opinion.
24:10Mais quand il aura vécu un petit peu,
24:12s'il mettait le nez
24:13dans un livre,
24:14dans l'histoire,
24:15et s'il faisait
24:17l'ADN de son parti,
24:21il parle des patriotes,
24:22mais les fondateurs
24:24de son mouvement,
24:25quand ils voyaient un patriote,
24:26ils le tiraient dans le dos,
24:27au mieux,
24:28ou alors ils le livraient aux SS.
24:30Voilà.
24:31C'est ça, c'est parti.
24:32C'est tout.
24:34Ils disent qu'il va régler
24:35tous les problèmes,
24:36parce qu'il y a des problèmes.
24:37Non, parce qu'il mesure
24:381m90,
24:39il a une belle cravate,
24:41il est un peu gominé,
24:43mais il lui manque juste
24:44la moustache,
24:45comme ça.
24:50Bonjour Madame,
24:51pour les élections européennes
24:52du 9 juin.
24:53C'est souvent le seul argument
24:54qu'ils ont
24:55contre nous.
24:57Maintenant,
24:58c'est plus Front National
24:59depuis 2017,
25:00le Rassemblement national,
25:03c'est le premier parti de France
25:05au niveau des jeunes.
25:07Je pense qu'on est loin
25:08des idées des années 90.
25:11Après, si on refait les histoires
25:12de toutes les familles politiques,
25:13ce ne sont plus les idées
25:14qu'ils avaient il y a 40 ans.
25:15Je ne sais pas,
25:16tout le monde évolue.
25:17Et moi,
25:18je n'ai jamais fait partie
25:19de ce parti-là,
25:20donc je n'ai pas d'argument
25:21sur ce qu'était
25:22le Front National,
25:23je n'y étais pas.
25:24Vous ne vous en voulez pas ?
25:38Il y avait un décroché,
25:39une lappe.
25:40Tu as trouvé une lappe ?
25:41Un décroché.
25:42Une grosse.
25:51Bon, 7 juin,
25:52il y a ton anniversaire.
25:538 juin,
25:54on arrose ça.
25:56Et 9 juin,
25:57tu as quoi de prévu ?
25:59Pas grand-chose.
26:00Je range.
26:01Je vais t'emmener à la mairie.
26:02À la mairie ?
26:03La mairie d'où ?
26:05Grésol, du coup.
26:06Faire quoi ?
26:07Roter, mon gars.
26:09Les européennes.
26:11Quoi plus ?
26:12Alors, pour qui tu votes ?
26:13Toi, le 9 juin.
26:15Si j'ai ma carte,
26:16ce n'est pas pour voter Écolo.
26:19Le gros avantage
26:20de Jordan Bardella,
26:21c'est qu'il s'appelle
26:22Jordan Bardella
26:23et pas Jordan Le Pen
26:24ou Maréchal Le Pen
26:25ou tout ce qu'on veut.
26:26C'est celui qui parle le plus
26:28au niveau de ce contexte
26:30d'insécurité qu'on a
26:31et principalement.
26:33Je rejoins l'Europe
26:34et je vais parler pour moi,
26:36pour ma paroisse,
26:37pour la France.
26:39L'immigration,
26:40tout dépend de qui,
26:41quand, comment, où.
26:43Si c'est pour mettre
26:4410 000, je ne sais pas,
26:45Afghans
26:46sur un bateau,
26:47sur une barque, non.
26:49L'immigration,
26:50l'ingénieur d'estates, oui.
26:52Demain, on est en guerre
26:53contre la Russie.
26:54J'aimerais bien
26:55que les États-Unis
26:56nous accueillent.
26:57Ou n'importe qui, tu vois.
27:00Les extrêmes ne sont jamais bons.
27:02Et donc, toi,
27:03tu entends l'extrême droite,
27:04tu entends Adolf.
27:06Non, mais non,
27:07ça ne va pas du tout.
27:08Ah bah, non,
27:09c'est pour rigoler entre nous.
27:10Ça va bien,
27:11je ne compare pas du tout
27:12Bardella à l'autre fou, frère.
27:15De toute façon,
27:16on a toujours été similaires
27:18et différents.
27:23Quand je dis
27:24que je ne peux pas te blairer,
27:25c'est un fond de vérité.
27:38Allez, go.
27:39Come on.
28:08Alors, je bosse dans une usine
28:10qui monte, on va dire,
28:11des préfabriqués.
28:13Je suis en 2-8.
28:14Je fais 5h-13h
28:15ou 13h-21h.
28:17Je suis le Français de base, moi.
28:19Je paie un crédit,
28:20je suis tout seul
28:21à payer mon crédit,
28:22j'ai un salaire moyen,
28:23mais je n'ai pas d'aide.
28:24Je n'ai rien,
28:25donc je ne peux pas me permettre
28:26de sortir tous les week-ends.
28:27Je regarde toutes mes dépenses.
28:29Je pointe dépense par dépense.
28:31Là, j'ai fait mes courses,
28:32c'est primordial.
28:34Je l'ai fait,
28:35je n'ai pas le choix.
28:36Mais ce n'est pas la vie
28:38quand j'étais chez mes parents.
28:39Chez mes parents,
28:40il me restait tant,
28:41tant d'argent de poche.
28:42Aujourd'hui, il me reste tant,
28:43mais il faut que je calcule
28:44ce que je vais devoir
28:45en fin d'année
28:46pour payer mes impôts.
28:47Il faut que je calcule tout.
28:49Et si je vois,
28:50je ne sais pas,
28:51au fin du mois,
28:52qu'il me reste tant
28:53et que j'ai encore
28:54des courses à faire,
28:55que j'ai ceci, cela
28:56à payer, à acheter,
28:57je ne sors plus.
28:58Au pire,
28:59on va se faire
29:00une petite activité,
29:01on va faire un truc pas cher,
29:02on va se faire
29:03un resto pas cher.
29:04Et encore un resto,
29:05parce qu'il y a un grand moment.
29:35C'était quoi ?
29:36C'était 5h30,
29:376h du matin.
29:38Il était tard,
29:39on sortait de boîte.
29:40En fait,
29:41j'étais avec un de mes amis.
29:42On a entendu un bruit de bouteille
29:43exploser et des cris.
29:44On a vu trois gars
29:45qui cognaient
29:46sur l'un de nos collègues.
29:47Donc, on y est allé,
29:48on les a juste repoussés.
29:49Tout de suite,
29:50je me souviens
29:51lui avoir dit
29:52on ne tape pas.
29:53Et là,
29:54on est allé
29:55à l'hôtel
29:56et on a vu
29:57qu'il y avait
29:58trois gars qui cognaient
29:59sur l'un de nos collègues.
30:00Donc, on y est allé,
30:01on les a juste repoussés.
30:02On ne tape pas.
30:04Et là,
30:05dans l'espace de
30:06je ne sais pas,
30:0730 secondes,
30:0840 secondes,
30:09il y a eu 15 gars de plus
30:10qui sont arrivés
30:11des quatre coins de la place.
30:12Je suis par terre,
30:13je suis en train
30:14de me prendre des coups,
30:15je suis au sol.
30:16Et là,
30:17j'arrive à me relever
30:18et me dire c'est bon,
30:19mais ils sont plus nombreux
30:20et à un moment,
30:21il faut se défendre.
30:22Et là,
30:23il y en a un
30:24qui sort une arme
30:25et qui nous fait comprendre
30:26qu'il va tous nous allumer.
30:27J'avais pris de panique.
30:28J'aurais pu très bien
30:29me mettre à pleurer,
30:30j'aurais pu très bien
30:31me dire c'est bon,
30:32il était devant moi
30:33et j'ai mis un grand coup.
30:34L'arme a volé.
30:35J'ai dit à mes collègues
30:36on court.
30:37On a couru à la voiture
30:38et on est partis à l'hôpital.
30:44Ils étaient typés méditerranéens.
30:46Ils étaient typés.
30:47Après,
30:48je ne veux pas faire d'amalgame
30:49ou quoi que ce soit,
30:50je l'ai fait.
30:51Je ne vais pas dire le contraire.
30:52Sur le lendemain,
30:53tu vois noir
30:54et tu penses qu'à ça
30:55et tu te dis
30:56c'est tous les mêmes.
30:57Mais il faut arriver
30:58à prendre un petit peu de recul
30:59avec tout ça
31:00et tu te dis
31:01c'est tous les mêmes.
31:02Mais,
31:03in the rain,
31:04dans le groupe
31:05qui nous ont tapé sur la gueule,
31:06dans le groupe
31:07qui nous ont foutu dessus,
31:08c'est littéralement,
31:09c'était des rebeux
31:10ou je pense des rebeux.
31:15Cet événement-là,
31:16il a créé
31:17une grande, grande colère.
31:18Et beaucoup de questions,
31:19je me suis posé
31:20énormément de questions
31:21et je me suis dit
31:22on en est où
31:23en termes de sécurité
31:24et surtout d'insécurité
31:25aujourd'hui en France.
31:26Donc,
31:27entre autres,
31:28cet événement
31:29me dit
31:30de voter Bardella
31:31parce que
31:32j'ai peut-être
31:33un petit espoir
31:34que le RN
31:35et que Bardella
31:36fassent changer les choses.
32:00Un moment,
32:01un moment pas chaud.
32:13Mes chers amis,
32:15ici, c'est Marseille.
32:17Mais ici,
32:18c'est la France !
32:25Les amis,
32:26vous avez dans votre vote
32:28le 9 juin prochain
32:29le pouvoir du commencement,
32:31le pouvoir du changement
32:33et si vous le décidez,
32:35le pouvoir du redressement.
32:37À l'heure où tout paraît incertain,
32:39c'est vers la France,
32:41encore et toujours,
32:43que regarde
32:44une jeunesse française
32:45en quête de repères
32:46et d'idéal.
32:47Une jeunesse française
32:48qui veut bâtir
32:49et non déconstruire.
32:56Il y a cinq ans,
32:57jour pour jour,
32:59le jeune militant
33:01inconnu que j'étais
33:02s'est retrouvé plongé
33:04dans le grand bain de la politique.
33:13À chaque fois que j'ai pris la parole,
33:15je l'ai fait en votre nom
33:17et au nom de personne d'autre.
33:19Je me suis efforcé de défendre
33:21en priorité les gens ordinaires,
33:23ces millions de Français
33:25qui assument les difficultés
33:26du quotidien
33:28avec courage,
33:29avec pudeur
33:30et qui constituent
33:32les piliers de la maison France.
33:36Le 9 juin,
33:37avec nous,
33:38la France revient
33:39et l'Europe revit.
33:41Vive la République
33:42et vive la France !
33:56Jean-Marie !
33:57Jean-Marie !
33:58Jean-Marie !
33:59Jean-Marie !
34:00Mon nom !
34:01Mon nom !
34:02Mon nom !
34:06Ça va, ça va,
34:07on est bien.
34:09Ouais.
34:11Franchement, elle est pas mal.
34:12On voulait la venir aussi.
34:13Et bah, la prochaine fois.
34:14Je te l'envoie, maloute ?
34:15Ouais.
34:16Je te l'envoie sur WhatsApp.
34:17C'est la plus belle,
34:18de toute façon, les autres.
34:19Bah les autres,
34:20clairement, je peux te montrer,
34:21je suis en train de te coller
34:22donc ça me fait rêver de sortir.
34:24Mon bébé,
34:25L'autre de l'Astarac, il y a Jordan qui pique toutes les meufs de la région.
34:29Comment ça se fait les beaux gosses ?
34:34Et puis t'as nous.
34:37Surveille-toi !
34:39Tu sais ce qu'on dit, il a beau être beau, s'il faisait de la merde et s'il sortait de la merde, ça ferait pas la même chose.
34:44Ils ont bien parlé des agriculteurs, c'était important pour nous.
34:47Ils ont bien parlé, oui certes, des agriculteurs, et moi je vais prendre mon point de vue, pas celle d'insécurité.
34:55Ils ont bien parlé aussi des produits de l'Europe.
34:57On a parlé vite fait, mais bon.
34:59L'insécurité, c'est un terme majeur.
35:04On attend un petit peu la date, le 9 juin, avec impatience.
35:08On répète tout au long des marchés, toutes les semaines, vivement le 9 juin, allez voter le 9 juin, qu'un seul tour le 9 juin.
35:18Moi je sais très bien que pour qui je vais voter, je sais très bien que ma main va pas trembler au moment de mettre mon bulletin.
35:23Et j'espère qu'il y a beaucoup de nos concitoyens qui font de même et que leurs mains ne trembleront pas et qu'ils font le bon choix.
35:53Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org