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L'annonce de la dissolution de l'assemblée nationale dimanche et la crainte de voir l'extrême droite remporter les élections législatives fait descendre une partie de la population dans les rues de Grenoble et ailleurs en France. Notamment des lycéens encore trop jeunes pour aller voter. L'espace biodiversité du centre horticole de la ville de Grenoble est en place. Un lieu pour les pollinisateurs, les petits animaux et les plantes sur lequel ont travaillé pendant plusieurs semaines des jeunes d'unis cités. Avec l'objectif que les visiteurs puissent reproduire des zones refuges chez eux. Et puis fruit d'une enquête de plusieurs mois par des journalistes de Médiapart,  "Guet-Apens, des crimes invisibles" met en lumières des pièges qui ciblent des homosexuels. La coautrice de ce documentaire, Sarah Brethes, qui vient présenter son film au Pathé Echirolles, est l'invitée de ce JT

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00:00L'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale dimanche et la crainte de voir l'extrême
00:12droite remporter les élections législatives fait descendre une partie de la population
00:17dans les rues à Grenoble et ailleurs en France, notamment les lycéens encore trop jeunes
00:21pour aller voter.
00:22L'espace biodiversité du centre horticole de la ville de Grenoble est en place, un lieu
00:26pour les pollinisateurs, les petits animaux et les plantes, sur lequel ont travaillé
00:29pendant plusieurs semaines des jeunes d'unicité et puis fruit d'une enquête de plusieurs
00:34mois par des journalistes de Mediapart, guet tapant des crimes invisibles mais en lumière
00:39des pièges qui ciblent des homosexuels, la coautrice de ce documentaire Sarah Brett qui
00:44vient présenter son film au Pathé Échirole est l'invitée de ce JT.
00:48Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver dans ce JT du mardi 11 juin 2024, du lundi au vendredi
00:56à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
01:00La jeunesse emmerde le Front National, pour quelques centaines de personnes hier soir
01:05et quelques dizaines ce midi à Grenoble comme dans d'autres villes de France, le slogan
01:10de 1988 a refait surface.
01:12A l'époque, c'était en réaction aux 14% obtenus par Jean-Marie Le Pen au premier tour
01:17des élections présidentielles.
01:18Dimanche, le Rassemblement National a obtenu plus de 30% des suffrages aux élections européennes
01:24et se positionne en favori des législatives à venir.
01:27Et même si les lycéens ne peuvent pas tous encore voter, ils veulent faire entendre leur colère.
01:33La dernière fois qu'un gouvernement d'extrême droite est arrivé au pouvoir en France, c'était
01:36en 1940, c'était le régime de Vichy.
01:38Et le projet de l'extrême droite pour la jeunesse, pour les lycées, pour la fac, c'est
01:45un projet extrêmement réactionnaire qui nous propose de revenir aux lycées des années 50,
01:49d'accroître la sélection, d'accroître ce qu'ils appellent l'autorité à l'école
01:55via des dispositifs comme le retour de l'uniforme.
01:58Donc nous, c'est une de nos priorités en tant que composante du mouvement social, en
02:04tant que composante du mouvement ouvrier, de se mobiliser contre l'extrême droite.
02:09Déjà, il y a une chose qu'on a pu voir, c'est que la gauche est quand même arrivée
02:12en tête dans les résultats chez les 18-24 ans.
02:15Alors maintenant, c'est vrai que les idées d'extrême droite, elles progressent partout.
02:18Ça, c'est un constat que tout le monde fait, et notamment aussi chez la jeunesse.
02:22Maintenant, ça ne doit pas nous décourager.
02:24Et surtout, le résultat qui a gagné chez les jeunes aujourd'hui, encore, c'est l'abstention.
02:30Et donc, c'est tous ces jeunes-là que nous, on va vouloir aller chercher, que ce soit
02:33avec le syndicat, avec les organisations politiques, pour les amener au vote et leur montrer que
02:37nous, ce qu'on souhaite, c'est un gouvernement pour la transition écologique, pour le progrès social.
02:46Aujourd'hui, le message qu'on veut faire passer, c'est qu'on est unis, toutes et tous,
02:49lycéens, lycéennes, étudiants, étudiantes, travailleurs, travailleuses,
02:52toutes et tous unis contre le fascisme.
02:54C'est le message qu'on doit porter aujourd'hui, que ce soit au niveau de la gauche sociale,
02:58au niveau de la gauche politique, les syndicats, les partis institutionnels.
03:02Aujourd'hui, on est tous unis face à une menace qui est gigantesque.
03:06Et nous, c'est aussi pour ça qu'on est là aujourd'hui, c'est pour affirmer notre unité
03:12avec le reste des composants du mouvement social.
03:16La mort, nous suivons les fascistes !
03:21La mort, nous suivons les fascistes !
03:23Lundi soir, quelques heures m'ont éclatée en marge de la manifestation.
03:27D'autres rassemblements sont prévus dans les prochains jours,
03:30notamment le 18 juin, à l'appel de l'ADES, Mouvement pour la démocratie, l'écologie et la solidarité,
03:37pour, je cite, « engager la résistance à la collaboration avec l'extrême droite ».
03:43Et justement, après l'annonce d'Éric Ciotti, le patron des Républicains,
03:47de faire alliance avec le Rassemblement national, les réactions se succèdent.
03:51Le président du département de l'ISER, Jean-Pierre Barbier,
03:54a annoncé dans un communiqué qu'il quittait les Républicains.
03:58« Fidèle à mes valeurs », explique-t-il,
04:00« je quitte avec regret le parti politique auquel j'appartiens depuis 2005,
04:04refusant toute alliance avec les extrêmes.
04:06Son unique boussole, ajoute-t-il, sera de s'engager fidèlement au service des Isérois ».
04:11Yannick Neder, député sortant de la 7e circonscription de l'ISER
04:14et responsable des Républicains 38,
04:17demande, lui comme d'autres, la démission d'Éric Ciotti.
04:20Il a aussi annoncé que tous les candidats Isérois aux législatives
04:23refuseraient une alliance avec le RN.
04:26Invité lundi dans le JT, il affirmait ne pas être sûr de se représenter.
04:30Et puis Alain Carignon, président des Républicains à Grenoble,
04:33dit, lui, cet après-midi, « désapprouver la décision d'Éric Ciotti ».
04:38Quant au président d'Auvergne, Ronalp Héler, Laurent Wauquiez,
04:41il a expliqué, lui, qu'il ne croyait pas aux coalitions et alliances.
04:44Mais il annonce, sur le réseau social X,
04:46qu'il se présente aux législatives dans la Haute-Loire,
04:50sans préciser avec quel soutien.
04:52S'il est élu député, il ne pourra pas cumuler la présidence de la région.
04:57Dans l'actualité, également, la quadragénaire partie courir
05:01dans le secteur de la Grande-Sur.
05:02En Chartreuse, le 1er juin, a été retrouvée morte.
05:05Lundi matin, d'importantes recherches avaient été lancées.
05:08C'est grâce aux indications transmises par sa montre et son téléphone
05:12que la CRS Alpes a pu retrouver son corps.
05:15La traileuse lyonnaise pourrait s'être égarée après plusieurs heures de course
05:19et avoir chuté d'une barre rocheuse d'une centaine de mètres,
05:22au pied de laquelle elle gisait.
05:25Il faut que l'on respire, comme disait Mickey 3D,
05:29parce qu'on ne va pas mourir de rire.
05:30Alors, si pour cela, on allait faire un petit tour au centre horticole
05:33de la ville de Grenoble, grâce à des jeunes d'Unicité,
05:37il vient de se doter d'un espace de biodiversité et d'une mare.
05:42Zen, je vous dis, c'est un sujet d'enbreu creusé.
05:46Dernière journée d'effort pour ces jeunes en service civique.
05:49Depuis cinq mois, ils se sont engagés au sein de l'association Unicité
05:54pour contribuer à l'aménagement d'une oasis de biodiversité
05:57sur une des parcelles du centre horticole.
06:00Aujourd'hui, quelques nichoirs attendent d'être fixés
06:02pour clôturer leur dernière journée d'ouvrage.
06:05C'est pour les oiseaux, c'est pour attirer plus la biodiversité.
06:09Dans la zone ici, vous pouvez le voir, on a installé ici,
06:11on a acheté un perchoir où on va mettre tous les nichoirs qu'on a faits
06:15et après, il va être installé.
06:16Un engagement de jeunes de tous horizons avec des liens créés au fil du temps,
06:21de quoi épater les organisateurs.
06:23Impressionnés par leur esprit d'initiative,
06:26l'esprit de corps qu'ils ont su créer entre eux,
06:29puisque le principe d'Unicité, c'est de créer des équipes
06:34composées de gens assez différents et là, ça a matché.
06:37Clairement, ils ont été capables de produire ensemble.
06:41Preuve que la coopération renforce la création,
06:44en quelques mois, cette friche est devenue un exemple de biodiversité.
06:48Un exemple qui confirme l'ambition de la ville de Grenoble.
06:51C'était important pour nous de montrer tout ce que la ville fait à Grenoble
06:57pour végétaliser la ville et puis pour préserver
07:00et développer la biodiversité en milieu urbain.
07:04Même en ville, l'important est de sensibiliser à l'écologie.
07:08En plus d'abriter la faune et la flore, cet espace est à visée pédagogique
07:12et les premiers à y être confrontés, les jeunes du service civique.
07:16Ça m'a beaucoup plu, on a fait plein de trucs intéressants
07:19et notamment ici, vu que c'était quelque chose de suivi
07:21et quelque chose où on voit vraiment l'évolution de ce qu'on fait
07:26et où on y passe du temps, du coup, on comprend aussi ce qu'on fait.
07:29C'est vraiment super chouette.
07:30Une mission pour ces jeunes, mais surtout de la transmission.
07:34Pascal Hasse pas pour espoir que cet aménagement fasse des petits ailleurs.
07:38À part du rêve, ça serait que ce que fait déjà la ville
07:41dans les massifs gérés par la ville, ou ce qui est fait ici,
07:44ça serve de nourriture d'idées pour que les gens le reproduisent chez eux.
07:48Du coup, il y a plein d'aménagements favorables
07:50et où la faune et la flore arrivent à se développer et à trouver ce qu'il faut
07:53parce qu'il y a des effets rebonds sans arrêt.
07:55Après toutes ces journées au centre horticole,
07:57les jeunes sont nostalgiques de ces moments passés ensemble,
08:00mais aussi du partage de leur encadrant.
08:03Il a été de conseils très précieux et il nous a appris vraiment beaucoup de choses.
08:06Et puis grâce à lui, on pourra peut-être essayer de remettre,
08:09de refaire un peu ce même type d'aménagement chez nous ou autre part.
08:14Plusieurs formations à l'éducation environnementale
08:16sont proposées chaque année par le centre horticole.
08:19Terrain idéal pour s'engager dans la préservation des écosystèmes.
08:25Et pour éviter le gaspillage, le centre horticole,
08:28qui s'oriente vers plus de plantes vivaces,
08:30vous propose d'acquérir ses surplus de fleurs pour une modique somme.
08:34La vente est prévue mercredi de 13h30 à 18h.
08:38De 55 centimes le godet de fleurs annuelles ou aromatiques
08:42à 2,70 euros pour le pot de plantes vivaces.
08:46Un homme gay est victime d'un gai tapant homophobe chaque semaine en France.
08:51Cet hiver, 4 garçons de 16 à 19 ans ont été arrêtés
08:54après plusieurs agressions sur le même mode opératoire,
08:56assassinés parisés.
08:57Ils devraient être jugés dans les prochains jours.
09:00Et la semaine dernière, devant la cour d'assises de Paris,
09:02plusieurs personnes ont écopé de peines de 5 à 8 ans de prison
09:06pour des gai tapants homophobes.
09:08On va revenir sur ce sujet avec vous, Sarah Brett.
09:10Bonsoir.
09:11Bonsoir.
09:12Vous êtes journaliste à Mediapart et co-auteur d'un documentaire
09:16diffusé ce mardi soir au Pathé-Échirol.
09:19Il s'appelle « La gai tapant des crimes invisibles ».
09:22On va rentrer directement dans le vif du sujet.
09:24De quoi parle-t-on ?
09:25Comment naissent ces gai tapants ?
09:27Alors, ces gai tapants, en fait, c'est une délinquance qui existe
09:30depuis très longtemps, qui est nourrie par l'homophobie
09:34qui est présente un peu partout dans la société,
09:37si on y regarde près.
09:40Et donc, il s'agit en fait de viser de manière préméditée
09:45des hommes gays sur des lieux de rencontre en extérieur,
09:49dans des parcs, par exemple,
09:51mais aussi sur des applications de rencontre,
09:54puisqu'il y a un certain nombre d'applications de rencontre
09:57dédiées aux hommes bi et gays.
10:00Et le mode opératoire, en général, c'est de donner un rendez-vous
10:04chez la personne ou dans un endroit extérieur.
10:08Et en fait, le but est d'agresser ces personnes.
10:12Et nous, ce qu'on a cherché à mettre en lumière dans cette enquête,
10:17c'était justement le caractère homophobe de ces agressions,
10:22puisque ce sont des agressions très anciennes
10:25et qui étaient vues beaucoup comme des faits divers,
10:28de la petite délinquance, traitées par les médias.
10:32– Presque comme un rendez-vous amoureux qui dégénère.
10:34– Exactement, des rendez-vous galants,
10:36puis des gens qui ont des mœurs un peu étranges.
10:38Donc voilà, on ne veut pas trop s'y intéresser,
10:42pas trop regarder de très près.
10:43Et nous, ce dont on s'est rendu compte chez Mediapart,
10:46c'est que des agressions comme ça, il y en avait un grand nombre
10:49et qu'elles étaient finalement invisibilisées,
10:50puisque ni les médias, ni la police, ni la justice
10:53n'y voient un phénomène systémique.
10:57Et on est heureux, puisque c'est quelque chose qui est en train d'évoluer,
11:00on en parle de plus en plus.
11:01– Alors, si elles sont invisibles, comment vous avez fait
11:03pour constater qu'il y en avait un grand nombre ?
11:05– Alors en fait, on l'a constaté, non, en tant que journaliste de terrain.
11:09Moi, j'ai été journaliste avant en banlieue parisienne
11:12et j'ai été confrontée à plusieurs cas d'agression,
11:16notamment une agression extrêmement violente avec un homme,
11:19Kevin, qui témoigne de notre documentaire,
11:21qui a été poignardé à de multiples reprises,
11:24c'était en 2018 à Drancy, c'était en Seine-Saint-Denis.
11:28C'est à partir de ce moment-là que moi, j'ai vraiment commencé
11:30à m'intéresser à ce phénomène.
11:31Et en regardant, en sollicitant les associations
11:35de lutte contre les discriminations LGBT, etc.,
11:38en sollicitant les avocats de ces associations,
11:40on s'est rendu compte des histoires comme ça,
11:42il y en avait en fait des dizaines et des centaines en réalité.
11:46– Et en réalité, ce que vous expliquez dans le documentaire,
11:48c'est que les personnes victimes ont parfois honte encore de témoigner,
11:52encore honte de leur homosexualité.
11:55– Beaucoup, c'est quelque chose qu'on retrouve dans beaucoup de dossiers,
12:00puisqu'il y a encore un certain nombre d'hommes
12:02qui vivent leur sexualité de manière un petit peu cachée.
12:07Il y a certaines applications qui sont vraiment destinées,
12:10notamment, on a beaucoup parlé du site COCO ces derniers temps,
12:14qui a été à l'origine de beaucoup de faits criminels.
12:18– Pas forcément que homophobes.
12:19– Absolument, de la pédocriminalité, de la prostitution de mineurs, etc.
12:26Et c'est une plateforme qui n'est absolument pas contrôlée, pas modérée,
12:29on n'a même pas besoin de rentrer son identité, etc.
12:32Il suffit de donner quelques euros, mettre un pseudonyme, etc.
12:35Et puis, ça permet une grande discrétion,
12:37mais ça permet aussi à des gens mal intentionnés,
12:40en fait, de cibler un certain nombre de personnes.
12:43Et voilà, on se rend compte qu'il y a beaucoup d'hommes
12:47qui vivent cette sexualité de manière discrète
12:50et qui ne souhaitent pas, soit aller déposer plainte,
12:52soit qui ont honte également, parce que ce qui est assez terrible
12:56dans ces histoires-là, c'est que ce sont des hommes
12:59qui sont attaqués de manière ultra-violente,
13:01c'est quand même ça qu'il faut dire.
13:03– Ça peut être des insultes, mais il y a des faits,
13:07vraiment des coups qui sont portés, qui sont très violents.
13:10Il y a des choses terribles, des jets d'excréments, des jets d'eau de Javel.
13:14On est vraiment dans l'humiliation pure, l'homophobie pure.
13:17Et c'est ça aussi qu'on voulait raconter.
13:19Et cette honte-là, évidemment, qui va aller franchir la porte
13:22d'un commissariat pour raconter ça ?
13:24– Alors que les policiers ne sont pas toujours bien formés
13:26et on ne sait pas si l'enquête va bien suivre la justice.
13:30– Tout à fait. Et c'est assez rare, c'est-à-dire qu'on a des enquêtes
13:35où les policiers nous ont dit, on sait qu'il y a des dizaines de victimes.
13:39Et dans le dossier, vous avez seulement un plaignant, une partie civile.
13:43Et parfois, le jour où ça arrive au tribunal, effectivement,
13:46il n'y a personne sur le banc des parties civiles
13:49parce que les gens n'ont pas envie d'être là.
13:51– Alors le procès qui a eu lieu il y a quelques jours
13:53devant la cour d'assises de Paris pourrait faire changer les choses
13:55puisque les peines qui ont été obtenues, entre guillemets,
13:59ont été plus élevées que les réquisitoires.
14:02– Absolument, on est en train de se rendre compte, je pense,
14:05c'est un chemin qu'on a fait aussi sur d'autres formes de discrimination
14:08comme les actes antisémites, par exemple, il y a eu l'affaire Ilan Halimi.
14:12Je pense qu'il y a eu vraiment un avant et un après
14:14où on a compris que Ilan Halimi, ce jeune homme vendeur de téléphone à Paris
14:19qui avait été kidnappé et torturé puis tué par ce gang des barbares
14:24parce que le présupposé, c'était qu'il était juif donc qu'il était riche.
14:27Et il y a eu tout un cheminement depuis cette affaire-là pour dire
14:30qu'effectivement, quand on cible un jeune homme
14:32parce qu'il appartient à la communauté juive et qu'on suppute qu'il est riche,
14:36ce sont des préjugés racistes, ce sont des préjugés antisémites.
14:39Et sur l'homophobie, on n'a pas encore fait le chemin.
14:43Sur les agressions contre les Asiatiques, il y a aussi quelques années à Paris,
14:47il y a eu un homme qui a été tué par un jeune homme qui voulait lui voler son argent.
14:53Pareil, biais raciste, les Asiatiques ne se défendent pas,
14:58les Asiatiques ont beaucoup d'argent liquide sur eux, etc.
15:01On s'est rendu compte que des agressions visant la communauté asiatique,
15:04il y en avait beaucoup, il y a eu des dizaines de milliers de membres
15:07de la communauté asiatique qui ont manifesté dans la rue.
15:10Et depuis, on considère que c'est des agressions racistes.
15:13Et on aimerait qu'il se passe la même chose sur l'homophobie aujourd'hui.
15:16– Alors dans votre documentaire, vous avez également interrogé des victimes,
15:21mais aussi des auteurs, ils sont souvent très jeunes.
15:24– Absolument, c'est évidemment pas représentatif de l'ensemble des agresseurs.
15:30Il se trouve qu'on avait vraiment très envie d'entendre la voix de ces agresseurs
15:37pour comprendre quels étaient les ressorts de ces actes homophobes
15:42et d'où venait cette volonté d'aller agresser de manière préméditée des homosexuels.
15:49Ce dont on s'est rendu compte, c'est qu'il y avait au niveau des profils des agresseurs
15:53toutes sortes de profils.
15:56Et un certain nombre, parmi eux, sont des hommes qui ont eux-mêmes soit des pratiques,
16:01soit une orientation sexuelle plutôt homosexuelle,
16:06mais qu'ils le vivent souvent mal et vont attaquer finalement des gens
16:11qui, eux, pratiquent leur sexualité comme ils l'entendent.
16:16Et on a donc retrouvé deux jeunes hommes qui ont accepté de nous parler.
16:21Et ce qu'on entend, en fait, dans leurs témoignages,
16:24c'est vraiment cette homophobie un peu ordinaire.
16:28Les gays sont faibles, les gays ont de l'argent,
16:32c'est sale d'être homosexuel, donc on va aller les punir, etc.
16:36Et voilà, ce qu'on voit, c'est effectivement cette homophobie qu'on a aussi,
16:41qu'on peut avoir dans les stades de foot, qu'on peut avoir dans certains pans de la société, etc.
16:46Et on voit que c'est ça qui amène à un passage à l'acte violent à un certain moment.
16:51– Merci beaucoup, Sarah Brett. – Merci.
16:53– Je rappelle que vous serez présente à 20h au Pathé-Chirol
16:56pour une soirée au partenariat avec l'Asile et SOS Homophobie.
17:00Et on peut aussi découvrir votre documentaire.
17:03C'est Edith De Pretto qui prête la voix. – Absolument, le chanteur Edith De Pretto
17:07qui nous a fait la gentillesse de poser sa voix sur ce documentaire
17:12et qui, quand on l'a sollicité, nous a confié lui-même
17:16avoir échappé à un gaytapin homophobe.
17:19– Ce documentaire, on peut donc aussi le retrouver sur le site de Mediapart.
17:22– Absolument.
17:23– C'est la fin de ce JT.
17:24Retour d'actu dans une heure et en replay sur telegrenoble.net.
17:28Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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