• il y a 5 mois
Regardez RTL Matin - Spéciale Législatives avec Amandine Bégot et Yves Calvi du 18 juin 2024

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Transcription
00:00RTL matin jusqu'à 9h30
00:06Avec Amandine Bégaud et Yves Kelvin
00:089h, l'heure du débat désormais sur RTL
00:10comme chaque matin, on décrypte cette folle campagne des législatives, c'est parti !
00:14Il faut dire aux français, lisez les programmes débiles de ces deux extrémistes
00:18J'en ai assez que ce soit toujours les mêmes qui payent et qui cotisent, toujours les mêmes qui bossent
00:22C'est du foutage de gueule de A à Z
00:25Si nous avons Mélenchon au pouvoir, ça sera l'URSS parce que ça sera les mêmes erreurs qu'en 81
00:29Et vous les verrez, vous expliquez que vont s'abattre sur la France les sept plaies d'Egypte
00:34Mais ça sera pire qu'en 80, parce que ça sera l'URSS et la charia
00:37Que la Seine sera bientôt une mare de sang, que la Grèce abattra sur le ciel de France
00:42que les sauterelles vont bientôt envahir nos champs
00:45On est en train de revivre l'horreur absolue dans les années 30 de choisir entre Hitler et Staline
00:51C'est bon pour vous ? C'est bon pour tout le monde ?
00:54Et avec nous ce matin pour débattre, Manuel Valls, bonjour Monsieur le Premier Ministre
00:58Bonjour
00:59Et bienvenue sur Airtel, on attend Manon Aubry, heureux député, elle est fille, elle est en route
01:03et ne va pas tarder, juste le temps de l'essentiel de l'actualité avec vous Olivier Bouin
01:08Et d'abord c'est parti pour le bac, depuis une heure maintenant les plus de 540 000 élèves de Terminal
01:13ont commencé l'épreuve de philo qui redevient cette année comme les années précédentes
01:18donc la première épreuve de la semaine d'examen
01:20L'inquiétude pour Bappé les Bleus l'ont remporté hier 1-0 contre l'Autriche
01:24mais l'attaquant s'est cassé le nez après un choc avec un défenseur à la 86e minute
01:27et ce matin Philippe Sanfourche pour Airtel nous dit que le joueur est d'ores et déjà forfait
01:32pour le match contre les Pays-Bas vendredi soir
01:34et une source interne craignait cette nuit une indisponibilité de moins de 15 jours
01:38Au programme de la compétition aujourd'hui
01:4118h Turquie, Géorgie, 21h Portugal, République Tchèque
01:46J-12 avant le premier tour des législatives, vous allez y revenir évidemment dans le détail
01:50mais d'un mot donc, Jordan Bardella qui demande aux Français une majorité absolue
01:55dans le Parisien aujourd'hui, en France aujourd'hui
01:57alors que pour le moment dans les sondages les scores sont assez partagés
02:0033% d'intention de vote pour le RN selon l'IFOP
02:0328% pour le Nouveau Front Populaire
02:05c'est plus 3 points en une semaine
02:07le camp macroniste lui est à 18%
02:10et puis cette déclaration ce matin du patron précisément du PS Olivier Faure
02:14qui veut un vote pour choisir le Premier Ministre en cas de victoire de la gauche
02:18et puis à retenir dans le monde
02:20des milliers d'Israéliens ont manifesté hier soir pour demander la tenue d'élection anticipée
02:24reprochant au Premier Ministre Benjamin Netanyahou sa gestion de la guerre à Gaza
02:28et son échec à rapatrier les dizaines d'otages encore aux mains du Hamas
02:32Merci Olivier Bois, dans un instant l'insoumise Manon Aubry
02:35et l'ancien Premier Ministre Manuel Valls
02:37et un débat, ces gauches hier encore irréconciliables sont-elles vraiment unies aujourd'hui ?
02:41A tout de suite sur RTL
02:43RTL matin jusqu'à 9h30
02:46RTL matin, 7h, 9h30
02:50avec Yves Calvi et Amandine Bégaud
02:539h04 sur RTL, RTL matin qui continue vous le savez désormais jusqu'à 9h30
02:57comme promis on ouvre le débat avec nous ce matin
03:00Manuel Valls, ancien Premier Ministre
03:02on attend Manon Aubry, l'eurodéputée LFI Olivier Bost
03:05et Alba Ventura, nos deux voix politiques du matin
03:09nous ont rejoint pour commencer donc le choc des gauches
03:12Manuel Valls, vous avez été le premier à évoquer ces gauches irréconciliables
03:16petit retour en arrière
03:19On a l'archive de Manuel Valls ?
03:21Si vous voulez l'archive
03:22Non, Jordan Bardella sera premier
03:24Alors non, on va le faire
03:26Archive du 15 février 2016
03:28vous étiez alors à Corbeil-Essonne
03:30et vous aviez été très clair en parlant de ces gauches irréconciliables
03:33on est 8 ans plus tard Manuel Valls
03:35est-ce que vous diriez la même chose ?
03:37Oui, vous savez, moi je comprends parfaitement
03:39notamment face au danger réel que représente
03:43une potentielle victoire du RN
03:45il n'a jamais été aussi près dans l'histoire de notre pays
03:48l'extrême droite n'a jamais été aussi près dans l'histoire de notre pays
03:52proche d'une victoire
03:54donc je comprends moi la peur, la crainte, la mobilisation
03:58et je comprends aussi l'aspiration à l'unité de la gauche
04:02il y a presque même un réflexe pavlovien
04:05quand il n'y a pas d'idées, de projets
04:07mais on s'unit quand même
04:09parfois l'unité de la gauche, ça a été le cas dans les années 70
04:12épousait un mouvement puissant dans la société
04:15des aspirations sociales, politiques, féministes, économiques
04:20mais là, on voit bien
04:22et ça confirme d'ailleurs ma thèse
04:24qu'ils ne sont d'accord, les gauches
04:26ne sont d'accord sur rien
04:28avec des contradictions manifestes
04:30sur l'économie, les retraites
04:32le nucléaire, la politique étrangère
04:34la sécurité, l'immigration, etc.
04:36Donc on a un accord totalement artificiel ?
04:40C'est un accord artificiel
04:42dit de résistance pour sauver
04:44des postes à l'Assemblée Nationale
04:46ce qui est tout à fait humain
04:48mais je ne vois pas
04:50ce nouveau front populaire
04:52gagner
04:54et encore moins gouverner
04:56avec de telles contradictions
04:58et un programme par ailleurs, nous en parlerons avec Manon Aubry
05:00un programme économique
05:02et budgétaire et fiscal
05:04qui me paraît dangereux et surtout
05:06inapplicable pour notre pays
05:08Si je vais au bout de votre logique
05:10qu'est-ce que vous dites ?
05:12Il valait mieux passer son tour
05:14plutôt que de gagner
05:16dans une forme de compromission
05:18et donc peut-être laisser l'URN
05:20parce que c'est facile de dire
05:22que c'est compliqué de s'allier
05:24avec la France insoumise
05:26mais qu'est-ce qu'il fallait faire ?
05:28Il est incontestable
05:30que tous les appareils politiques
05:32les responsables, les observateurs
05:34ont été surpris
05:36désarçonnés
05:38par le choc de l'annonce de la dissolution
05:40et que rien n'a pu être préparé
05:42d'autant plus que le bon score
05:44et la bonne campagne de Raphaël Glucksmann
05:46avait donné de l'espoir
05:48à la gauche modérée de gouvernement
05:50la gauche républicaine
05:52laïque, écologiste
05:54donc d'une certaine manière
05:56cette dissolution, sans doute contrairement
05:58peut-être à l'objectif recherché
06:00a précipité
06:02les uns vers les autres
06:04et les parties de gauche
06:06à s'unir
06:08incontestablement
06:10et il y a cette peur encore une fois
06:12cette crainte vis-à-vis du RN
06:14mais dans ces moments-là
06:16il faut rester ferme sur les valeurs
06:18sur les valeurs républicaines
06:20Si la seule motivation c'est de garder son siège
06:22excusez-moi c'est pas glorieux
06:24parce qu'encore une fois comme le dit Manuel Valls
06:26il y a de telles divergences de fond
06:28on a donné l'exemple
06:30mais que ferait un Philippe Poutou
06:32ou un François Hollande
06:34dans une même assemblée, un même gouvernement
06:36au sein du même camp
06:38et j'en viens là
06:40parce que c'est sur les valeurs
06:42bien sûr sur le programme économique
06:44par exemple le retour
06:46à la retraite à 60 ans
06:48c'est-à-dire à 1981
06:5040 ans après, dans un monde qui a changé
06:52ou ouvert
06:54avec une espérance de vie qui a augmenté
06:56une démographie différente, des comptes publics et sociaux
06:58qui ne sont pas en bon état
07:00des évolutions, des changements
07:02dans le travail, moi je suis un partisan
07:04dans la retraite par points
07:06celle qui avait été proposée au cours du premier quinquennat
07:08d'Emmanuel Macron
07:10et portée par la CFDT
07:12là on voit que c'est totalement contraire
07:14y compris à ce que nous avons fait
07:16avec François Hollande et Marisol Touraine
07:18en faisant glisser
07:20la durée de cotisation
07:22et nous n'avons pas remis en cause la réforme de Nicolas Sarkozy
07:24qui portait la retraite à 62 ans
07:26puis il y a surtout les valeurs, on ne peut pas s'allier
07:28quand on veut lutter contre le Rassemblement National
07:30avec un parti qui tient en peau
07:32anti-sémites, anti-sionistes,
07:34anti-juifs et anti-israéliens
07:36Allons au bout de votre logique, que dites-vous
07:38on va les appeler aux démocrates de progrès
07:40qui ne peuvent que s'abstenir
07:42entre ces deux choix au second tour des législatives
07:44d'abord
07:46la campagne vient de commencer
07:48et moi je me refuse
07:50à me retrouver
07:52écrasé par la logique
07:54de ces deux blocs
07:56je pense que les électeurs ont fort heureusement
07:58d'autres choix
08:00mais dès le premier tour, certains ne vont pas avoir le choix
08:02il y a un candidat parfois fond populaire
08:04unique qui est candidat LFI
08:06mais il y a des candidatures dissidentes
08:08par ailleurs dans chaque circonscription
08:10il y a des candidats
08:12de la majorité sortante
08:14Renaissance, Modem, Horizons
08:16vous choisissez ça plutôt qu'LFI ?
08:18il y a des candidats de LR
08:20d'ailleurs les 59
08:22députés sortants sur 61
08:24n'ont pas choisi la voix d'Eric Ciotti
08:26et moi je veux saluer les prises de position
08:28de Larcher, de Copé
08:30de Bertrand, de Valéry Pécresse
08:32qui ont été à la hauteur de ce moment là
08:34et puis il y a des candidats dissidents par exemple
08:36dans la circonscription de l'Aude
08:38il faut être précis, je suis désolé d'en parler parce que je serais obligé
08:40de faire un zoom
08:42ensuite sur cette circonscription pour équilibrer
08:44évidemment Philippe Poutou
08:46du NPA qui considère que
08:48la police tue et que
08:50le 7 octobre, attentat contre
08:52les Israéliens a été un acte
08:54de résistance, a été investi par LFI
08:56et par le Nouveau Fonds Populaire. Il y a un candidat
08:58dissident, PRG soutenu
09:00par Carole Delga dans cette circonscription
09:02qui est celle de la ville de Trèves où il y a eu
09:04l'attentat islamiste et avec
09:06on l'a tous en tête, l'acte héroïque
09:08du colonel Beltrame. Donc là
09:10il faut se mobiliser
09:12pour ce candidat. Donc soit la dissidence
09:14soit LR, soit Macron, c'est ce que
09:16vous dites, vous Manuel Valls. Oui parce qu'il faut
09:18qu'il y ait, il ne faut pas, si le second tour
09:20je le fais très précis, c'est dans la plupart des circonscriptions
09:22le choc, Rassemblement
09:24National face
09:26au Front Populaire, notamment
09:28la France Insoumise,
09:30le Rassemblement National gagne.
09:32Il y aura la majorité
09:34absolue. Donc
09:36nous nous sommes là
09:38obligés, avant
09:40le premier tour, parce que c'est ça quand même qui est essentiel
09:42c'est une campagne de deux tours, faire en sorte qu'il y ait
09:44un maximum de candidats
09:46républicains, laïcs
09:48modérés, au sens
09:50modéré parce qu'on ne supporte plus
09:52au fond, cette tenaille, ce bruit
09:54ce chaos, le choix qui nous est proposé. Vous vous rendez compte
09:56le choix qui nous est proposé c'est soit
09:58le Rassemblement National, le clan
10:00et la xénophobie, soit le
10:02communautarisme et l'antisémitisme. Enfin écoutez
10:04ça n'est pas possible, moi je refuse.
10:06Moi je n'appelle pas à voter pour la majorité sortante
10:08il n'y a plus de majorité. J'appelle à voter au premier
10:10et bien sûr au second tour à choisir
10:12pour tout le candidat qui défend la République
10:14et pour résumer les choses, c'est ni LFI
10:16ni RN et tout pour la République.
10:18Serge Larsfeld a fait savoir qu'il voterait
10:20RN, qu'est-ce que ça vous inspire comme commentaire ?
10:22Non, Serge Larsfeld a fait savoir que
10:24dans sa circonscription il voterait pour
10:26un député de la majorité sortante.
10:28Il a dit, et il faut l'entendre
10:30moi je regrette
10:32évidemment que Serge Larsfeld puisse dire cela
10:34mais il faut le comprendre. Mais c'est un choc
10:36et en même temps il doit nous amener à réfléchir.
10:38Oui mais vous savez pourquoi ? Parce qu'il y a eu un moment
10:40majeur je crois dans notre
10:42histoire, c'est la manifestation du 12
10:44novembre contre l'antisémitisme
10:46et pour la République à l'appel
10:48du président Larcher et
10:50de Yael Bourden-Pivet, la présidente
10:52Bourden-Pivet.
10:54Le RN, Marine Le Pen
10:56et Jordan Bardella étaient là.
10:58Il y avait Nicolas Sarkozy, François Hollande
11:00nous étions plusieurs anciens pro-ministres, il y avait
11:02beaucoup de monde. Et LFI
11:04et d'autres organisations syndicales
11:06proches de la gauche
11:08ou à gauche ne sont pas venus.
11:10Et donc aujourd'hui quand on regarde
11:12les sondages, notamment une enquête
11:14réalisée
11:16par l'IFOP
11:18pour l'AJC
11:20je regarde le chiffre
11:22souligne que 92%
11:24des français juifs
11:26de mes compatriotes avec tout ce qu'ils ont subi
11:28considèrent que LFI
11:30est responsable de la montée des actes juifs.
11:32Et donc vous comprenez
11:34à ce moment là les mots
11:36de Serge Kersel pour qui j'ai
11:38amitié et
11:40considération. Mais je préfère
11:42les mots du grand rabbin de France,
11:44Haïm Korsia, qui a dit que
11:46jamais lui ne se prononcerait
11:48pour le rassemblement national
11:50parce qu'aucun d'entre nous n'a oublié l'histoire
11:52et ce qu'est ce parti.
11:54Nous accueillons Manon Aubry qui vient de nous rejoindre.
11:56Soyez la bienvenue Manon.
11:58Je ne sais pas si c'est le retour de François Hollande mais il pleut
12:00très fort et donc je me suis trompée.
12:02C'est la pluie qui vous a mis en retard.
12:04J'allais la faire mais ça m'a été reproché.
12:06Tiens,
12:08Manon Aubry, puisque vous venez d'arriver,
12:10je voulais vous faire entendre
12:12Éric Zemmour. C'était sur Europe.
12:14Il faut bien comprendre que si nous avons
12:16Mélenchon au pouvoir, ça sera l'URSS
12:18parce que ça sera les mêmes erreurs qu'en 1981
12:20mais ça sera pire qu'en 1981
12:22parce que ça sera l'URSS et la charia.
12:24L'URSS et la charia,
12:26dit Éric Zemmour.
12:28Écoutez, vous avez le choix entre le libéralisme
12:30d'Emmanuel Macron et le racisme et la
12:32xénophobie du rassemblement national.
12:34C'est le projet aujourd'hui du rassemblement
12:36national qu'il présente aux Françaises et aux Français.
12:38Et vous avez le choix d'un programme
12:40de partage des richesses, d'un programme
12:42de planification écologique, d'un programme qui
12:44prend à bras le cœur les urgences du moment.
12:46Je comprends que ça ne plaise pas un certain
12:48et qu'ils veulent nous caricaturer.
12:50Vous voyez, cette campagne, elle va être
12:52courte, elle va être éclair. Et moi,
12:54je vais faire cette campagne projet contre projet,
12:56idée contre idée
12:58pour revenir à ce que sont les fondamentaux
13:00de la gauche. Sans doute
13:02ceux, mais on aura l'occasion d'en débattre avec Manuel Valls,
13:04sans doute ceux qui ont été trahis
13:06par Manuel Valls et je suis heureuse
13:08de voir que toute la gauche peut se rassembler derrière
13:10ces fondamentaux-là.
13:12Oh, les mots de trahison,
13:14je les connais, ils sont
13:16utilisés d'abord. Bonjour.
13:18C'est vrai qu'on circule mal aujourd'hui,
13:20qu'il pleut beaucoup. Je ne sais pas
13:22qui en est le responsable.
13:24Là, vous avez parfaitement raison.
13:26C'est encore plus difficile.
13:28Là,
13:30vous avez raison, c'est que c'est projet contre projet.
13:32Et qu'il y a incontestablement
13:34trois options qui sont
13:36proposées au pays. Pas deux.
13:38Nous l'évoquions il y a un instant
13:40avant votre arrivée. Et sur ces trois projets,
13:42il faut débattre.
13:44Je pense qu'une des
13:46grandes causes du vote en
13:48faveur du RN, à l'occasion
13:50des élections européennes et dans la
13:52perspective délégislative, porte
13:54notamment sur les problèmes de sécurité,
13:56sur les problèmes d'autorité.
13:58Or, dans le programme
14:00que vous soutenez,
14:02du Nouveau Front Populaire,
14:04il y a des dispositifs
14:06qui, c'est aussi peut-être l'ancien ministre de l'Intérieur
14:08qui parle,
14:10qui m'inquiète tout particulièrement.
14:12Il n'y a rien sur la sécurité d'ailleurs.
14:14Il y a des choses sur la sécurité.
14:16Comme le rétablissement de la police de proximité,
14:18un autre fondamental de gauche, par exemple.
14:20Il y a l'abrogation
14:22d'une série de dispositifs
14:24de la loi sur le séparatisme,
14:26qui permet de lutter le plus efficacement
14:28possible contre le terrorisme
14:30et l'islamisme.
14:32Il y a beaucoup d'abrogations d'ailleurs
14:34de la loi globale
14:36sur la sécurité.
14:38Il y a
14:40l'abrogation ou la fin
14:42de ces unités de police
14:44qui luttent contre les éléments violents
14:46extrêmes, d'extrême droite ou d'extrême gauche
14:48dans les manifestations,
14:50les unités braves.
14:52Il y a là, de mon point de vue,
14:54un désarmement sur ces questions-là.
14:56Le message que l'on fait passer aux français,
14:58si c'était ça le choix,
15:00c'est que ce que propose la gauche
15:02vise à désarmer la loi
15:04et les forces de sécurité
15:06et la justice. Ah bah non, ça c'est clair.
15:08Et donc ça m'inquiète.
15:10Vous désarmez le pays en quelque sorte, et donc la protection des français.
15:12Monsieur Valls, nous réarmons
15:14ce que vous avez désarmé.
15:16Nous réarmons les services publics
15:18que vous avez désarmés. Nous réarmons la police
15:20de proximité que vous avez
15:22désarmée. Et vous voyez,
15:24je pense que c'est ça, la gauche dans notre
15:26pays. C'est la gauche qui fait de la prévention
15:28en matière de sécurité sa colonne
15:30vertébrale de toute politique publique.
15:32Parce que moi, je ne me satisfais pas
15:34des politiques de délinquance et des sanctions.
15:36La question c'est comment on les prévient, comment on donne
15:38des moyens, comment on donne des moyens aux renseignements
15:40généraux pour démanteler
15:42notamment les réseaux de drogue, comment on donne des moyens
15:44à la justice. Tous ces moyens-là
15:46qui n'ont pas été mis
15:48année après année. Et j'insiste,
15:50parce que la continuité de ce quinquennat, c'est aussi
15:52le quinquennat précédent.
15:54Et moi j'assume d'avoir un projet
15:56aux antipodes du Rassemblement National, de ce point
15:58de vue-là. Et que le Rassemblement National
16:00non seulement a une politique de brutalité
16:02mais à laquelle il rajoute
16:04le racisme et la
16:06xénophobie d'Etat. Et jamais
16:08nous ne pourrons accepter qu'un
16:10gouvernement trie les citoyennes
16:12et les citoyens français en fonction
16:14de leur religion, en fonction de leur origine.
16:16Et je suis fière de porter
16:18ce projet de la gauche
16:20qui rétablit finalement ce qu'elle a quitté
16:22ces dernières années.
16:24Et que l'on puisse donner un cap
16:26au pays qui permettra de rétablir un certain
16:28nombre de choses.
16:30Et avec Philippe Poutou, pardonnez-moi, qui déclare la police tue,
16:32elle a tué et elle tuera encore.
16:34Écoutez, il y a des gens qui sont
16:36morts à cause de violences policières.
16:38Qu'allez-vous dire à la famille du jeune Naël par exemple ?
16:40Est-ce que tous les policiers tuent ?
16:42Donc vous approuvez les propos de Philippe Poutou.
16:44Il souligne que la police tue.
16:46Sauf M. Valls, c'est ça. Alors on est en radio,
16:48c'est le programme du nouveau Front Populaire.
16:50Il est candidat au nom de ce Front Populaire.
16:52Eh bien c'est ce programme qu'il défendra M. Valls.
16:54Parce que vous voyez,
16:56nous la différence entre vous et moi,
16:58c'est qu'on ne trahit pas. On ne trahit pas
17:00ses valeurs de gauche. On ne trahit pas son programme.
17:02On ne trahit pas son ambition en matière sociale
17:04et écologique. Nous on ne fera pas
17:06la loi travail imposée avec un
17:0849-3. Nous on ne fera pas la déchéance
17:10de nationalité M. Valls.
17:12Et moi je suis fière de voir que nous portons
17:14un programme, un cap d'ambition sociale et écologique
17:16et nous le ferons devant les françaises et les français
17:18qui pourront nous tenir responsables. Bien entendu
17:20si nous n'appliquons pas ce programme,
17:22mais nous y croyons dur comme fer parce que
17:24là vous avez raison, c'est qu'à la fin
17:26cela va se jouer entre le
17:28Rassemblement National de l'Extrême-Droite
17:30et le bloc du nouveau Front Populaire.
17:32Je vous réponds. D'abord
17:34quand j'étais ministre de l'Intérieur
17:36et Premier ministre, dans une période budgétaire
17:38très difficile, nous avons augmenté les moyens
17:40de la police, de la gendarmerie et de la justice
17:42et le gouvernement actuel,
17:44c'est le cas notamment depuis quelques années
17:46a aussi donné des moyens considérables
17:48à la police et à la justice
17:50au service de renseignement comme nous l'avons fait
17:52donc il faut que ce soit
17:54efficace. Vous dans ce programme
17:56et je comprends tout à fait que vous l'assumiez
17:58et c'est évidemment tout à fait
18:00noble, vous faites
18:02un certain nombre de propositions qui de mon point de vue
18:04désarmeraient l'État
18:06face à la violence.
18:08Ensuite, moi je le dis...
18:10Il y a des moyens qui ont été
18:12donnés et par ailleurs je pense
18:14que le programme économique, social
18:16et budgétaire et fiscal que vous proposez
18:18va mettre en très grande difficulté
18:20les finances du pays. Mais on ne sépare
18:22pas les hommes et les femmes d'un projet
18:24d'un programme. Nous avons tous des convictions.
18:26Vous avez raison.
18:28Moi je ne vous attaque pas
18:30sur le plan personnel.
18:32Vous avez exercé le pouvoir, c'est la différence entre vous et moi.
18:34Absolument. Enfin vous savez,
18:36Jean-Luc Mélenchon a exercé le pouvoir.
18:38Avec Lionel Jospin.
18:40Mais vous avez raison
18:42de souligner que chacun d'entre nous est comptable
18:44de ses propos et de ses actes.
18:46Donc, vous vous soutenez
18:48quand il s'agit d'assurer la sécurité des Français.
18:50Un candidat qui dit que la
18:52polystue ou que le 7 octobre
18:54en Israël, à Gaza,
18:56a été un acte de résistance, il est poutou.
18:58Et vous soutenez un candidat, parce que c'est Léphy
19:00qui l'a proposé, un candidat
19:02Fiché S dans le
19:04Vaucluse qui est
19:06à la tête d'une organisation
19:08jeune garde particulièrement violente.
19:10Donc, on ne sépare pas les gens des programmes.
19:12Pourquoi je dis ça et d'un mot ?
19:14Quand on veut démontrer
19:16ce qu'est réellement le Rassemblement National.
19:18On va chercher son programme, ses propositions,
19:20mais on va chercher surtout les candidats,
19:22les députés sortants, les candidats
19:24qui ont tenu tels propos,
19:26qui sont membres d'une organisation extrémiste.
19:28Regardez Mme Lavalette, la porte-parole
19:30du Front National d'Ouest-Calvin,
19:32du Rassemblement National d'Ouest-Calvin.
19:34C'est cela. Donc, on ne lutte pas
19:36efficacement contre le Rassemblement National
19:38avec de telles personnes
19:40et après des mois
19:42où la France insoumise a tenu
19:44des propos
19:46anti-juifs, anti-sémites.
19:48Vous allez répondre dans un tout petit instant.
19:50Petite pause.
19:52J'ai du respect pour la conscience du Premier Ministre
19:54que vous avez exercée, donc ça vous oblige je crois.
19:56Et on vous en donne la part dans un instant.
19:58Et à ne pas raconter n'importe quoi pour le débat démocratique.
20:00Malheureusement, je pense que
20:02c'est une chose très clairement.
20:049h21.
20:06RTL Matin jusqu'à 9h30.
20:08RTL Matin.
20:107h, 9h30.
20:12Avec Yves Calvi et Amandine Bégaud.
20:149h22 sur RTL, RTL Matin
20:16qui continue. Débat ce matin
20:18entre Manuel Valls et Manon Aubry.
20:20On parle bien sûr de la gauche, des gauches
20:22j'ai envie de dire. Manon Aubry,
20:24vous nous disiez tout à l'heure, nous, on ne trahit pas.
20:26Alexis Corbière, Raquel Gairido,
20:28ils n'ont pas l'impression d'avoir été
20:30un peu trahis, vous pensez ce matin ?
20:32Écoutez, moi j'ai pas envie de rentrer
20:34dans le débat
20:36des circonscriptions qui par ailleurs
20:38vont rester à gauche. Mon enjeu, c'est
20:40les 300, 400 circonscriptions
20:42qui risquent de
20:44basculer au rassemblement. Sauf que vous inscrivez, pardon,
20:46sur le plan moral, en termes de morale.
20:48Vous l'auriez fait comme ça ? Mais sur le plan
20:50moral, tout le monde dans ces circonscriptions
20:52vont défendre le programme du nouveau Front Populaire,
20:54ces circonscriptions vont rester à gauche. Honnêtement là,
20:56c'est ça qui m'importe. On a 15 jours
20:58de campagne. Donc face à Raquel Gairido,
21:00Ali Youhara, dont on connaît
21:02l'investit par rapport à l'insurrection,
21:04je vous ai laissé parler.
21:06Monsieur Valls,
21:08l'imam Ibn Hassan, expulsé
21:10par le ministre Darmanin,
21:12c'est votre candidat, et donc
21:14vous parlez de trahison,
21:16de valeur, de morale.
21:18Moi, je pense que les Français doivent connaître
21:20et le programme, et ceux et celles qui l'ont.
21:22Pardon, monsieur Valls, je pense que je n'ai
21:24aucune leçon à recevoir d'un
21:26ancien premier ministre pour parler de trahison
21:28que vous êtes. D'un ancien premier
21:30ministre qui s'était engagé à soutenir
21:32Benoît Hamon à la primaire, et qui
21:34finalement a soutenu Emmanuel Macron, qui a été
21:36dépulé député de la
21:38nation, et qui est enfin parti en Espagne.
21:40Sauf qu'il y a soutenu un parti
21:42qui a été élu sur un parti centriste pour
21:44finalement faire une
21:46alliance avec l'extrême droite en Espagne.
21:48Soudananoz qui a gouverné avec
21:50Vox dans un certain nombre de régions. Donc,
21:52pardon monsieur Valls.
21:54Pardon, monsieur Valls.
21:56En termes
21:58de trahison, je pense que je n'ai
22:00aucune leçon à recevoir. Vous voyez,
22:02c'est vous qui en parlez
22:04à l'instant. Vous voyez, je fais
22:06partie de cette génération politique
22:08qui a découvert la politique
22:10à travers les échecs
22:12du parti socialiste,
22:14les renoncements du parti socialiste.
22:16On a mis des années à reconstruire ce que vous avez
22:18détruit. Je ne vous laisserai pas
22:20à coup d'anathème
22:22une force politique,
22:24madame, qui peut gouverner dans deux semaines.
22:26Et vous pensez que Benoît Hamon
22:28se reconnaît dans un candidat
22:30qui traite... Benoît Hamon était présent
22:32au rassemblement du Nouveau Front
22:34Populaire hier à Montreuil.
22:36Comme toute la gauche l'était.
22:38Comme toute la gauche l'était. Parce que
22:40aujourd'hui, nous faisons face...
22:42Mais je viens de répondre à cette question
22:44mais moi, il me reste dix jours de campagne.
22:46Vous allez m'entendre parler de comment on va
22:48changer la vie de millions de Français. Comment on va bloquer
22:50les prix des produits de première nécessité. Comment on va
22:52abroger l'infâme réforme
22:54des retraites qui condamne à travailler deux ans
22:56de plus des millions de Françaises et de Français.
22:58Oui, supporter qu'on a
23:00une campagne est clair et qu'on va parler
23:02de projets et de programmes.
23:04Mais nos valeurs, c'est
23:06celles du partage des richesses.
23:08Nos valeurs, c'est celles de
23:10l'action contre l'urgence écologique.
23:12Nos valeurs, c'est celles du partage du pouvoir.
23:14Nos valeurs, c'est celles de l'anti-racisme.
23:16Parce que,
23:18je rappelle que face à nous, on a les héritiers.
23:20Mais vous savez, vous êtes peut-être
23:22fiché S, je suis peut-être fiché S.
23:24Il y a des milliers de militants écologistes qui sont fichés S.
23:26Un fiché S n'a pas
23:28commis le moindre acte
23:30de terrorisme. Un fiché n'est pas un condamné.
23:32Et franchement,
23:34ce que vous êtes en train de faire, pardon
23:36hein, mais c'est irresponsable.
23:38En essayant d'aller chercher
23:40le A, mais attendez,
23:42là, il y a peut-être un problème sur tel candidat.
23:44Non, moi je parle
23:46de projet, monsieur Valls. Je parle
23:48du Rassemblement National, je dis
23:50que leur projet est raciste,
23:52et xénophobe. On a bien compris que...
23:54Vous êtes dans une formation qui a tenu des propos
23:56anti-sémites, anti-sionistes
23:58C'est faux, monsieur Valls. C'est de la diffamation.
24:00C'est de la diffamation.
24:02Vous êtes plus modéré.
24:04Quels propos, monsieur Valls ?
24:06Les propos de votre candidate.
24:08Donnez-moi un seul de mes propos.
24:10Je vais vous en prendre un seul, celui de Jean-Luc Mélenchon.
24:12Ou de Rima Hassan.
24:14Je vais vous prendre celui de Jean-Luc Mélenchon.
24:16A l'égard de la présidente de l'Assemblée Nationale
24:18quand elle s'est rendue en Israël
24:20et qu'il a souligné, et pardon, laissez-moi
24:22terminer. Laissez-moi terminer.
24:24Oui, il l'a dit. Elle allait camper en Israël.
24:26C'est un propos, chacun le sait,
24:28sa connotation est profondément
24:30anti-sémite. Quand ce même Jean-Luc Mélenchon
24:32dit et souligne
24:34que l'anti-sémitisme est résiduel
24:36dans notre pays, il aurait pu dire c'est un point
24:38de détail, d'aller jusqu'au bout.
24:40Donc c'est insupportable.
24:42Je termine.
24:44Oui, mais vous avez beaucoup parlé, M. Valls.
24:46Si je peux répondre, supportez le débat démocratique.
24:48Non, non, dites pas ça. Oui, mais parce que, président,
24:50moi qui suis un républicain de gauche,
24:52et je connais tous les procès en trahison,
24:54c'est la méthode. Le chaos organisé
24:56à l'Assemblée Nationale.
24:58Les propos sur la police
25:00qui tue.
25:02Les discours contre Israël
25:04et contre les juifs dans notre pays
25:06à l'incitation à la haine.
25:08Votre programme économique et social
25:10qui ruinerait le pays. Le désarmement
25:12de la France. Une politique migratoire
25:14irresponsable. C'est le meilleur
25:16carburant, Mme Aubry, pour donner
25:18la victoire au rassemblement. M. Valls. Manon Aubry
25:20vous répond. Ce que vous êtes en train de faire,
25:22ça porte un nom, un slogan.
25:24Plutôt Hitler que le Front Populaire.
25:26M. Valls, M. Valls,
25:28l'histoire vous jugera. Ce que vous êtes
25:30en train de faire, en jetant
25:32des mensonges, des anathèmes
25:34sur le programme du nouveau Front Populaire.
25:36C'est vous qui me traitez de traître.
25:38Je sais bien que c'est difficile d'assumer ce que vous avez fait
25:40mais vos actes parlent pour vous-même.
25:42Vous voyez, c'est vous, c'est l'insulte en permanence.
25:44En faisant ce que vous êtes en train
25:46de faire. Vous êtes en train de faire
25:48remonter le
25:50Rassemblement National. Vous voyez, moi je suis
25:52en train de le combattre. C'est vous qui portez cette responsabilité.
25:54Je pense à des millions de gens qui sont en train de nous écouter
25:56ce matin. Et qui peut-être
25:58depuis plus d'une semaine
26:00ont la boule au ventre. On la boule au ventre
26:02parce que si le 7 juillet le Rassemblement National
26:04l'emporte, ce sera la préférence
26:06nationale à tous les étages.
26:08Ce sera les personnes racisées dans notre
26:10pays, qui seront pointées du doigt
26:12à cause de leur couleur de peau, à cause de
26:14leur religion. Ce sera le tri des
26:16malades à l'hôpital en fonction de leur nationalité.
26:18Ce sera moins de financement
26:20pour le planning familial. Ce sera des attaques
26:22au droit à l'avortement. Voilà le
26:24projet que je combats. Si vous voulez
26:26mettre, Monsieur Valls, toute votre énergie
26:28à combattre le projet de gauche que vous avez
26:30trahi, c'est votre affaire. Mais vous ne me trouverez
26:32pas en train de répondre...
26:34Vous ne me trouverez pas en train de répondre à vos anathèmes.
26:36Vous ne me trouverez pas en train de répondre à vos anathèmes.
26:38Vous voyez, je porte mon projet.
26:40Monsieur Valls...
26:42On ne peut pas repartir comme ça. Non, non, non.
26:44Il y a donc bien de gauche réconciliable
26:46dans notre pays, et nous en arrêterons là aujourd'hui.
26:48Vous voyez, c'est la différence entre
26:50Monsieur Valls et moi, mais sans doute n'a-t-il
26:52jamais été de gauche. 9h20. Voilà. Merci à
26:54vous tous qui nous écoutez.