• il y a 4 mois
Écoutez l'interview de la tête de liste pour les élections européennes de La France Insoumise après la dissolution de l'Assemblée nationale.
Regardez RTL Evènement avec La rédaction de RTL du 10 juin 2024

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Transcription
00:00 *Matinale spéciale*
00:02 *Yves Calvi, Amandine Bégaud*
00:05 Et cette édition spéciale bien sûr se poursuit ce matin sur RTL
00:08 après ce coup de théâtre hier soir, la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:11 Bonjour Manon Oubry.
00:12 Bonjour.
00:13 Et merci beaucoup d'être en direct avec nous ce matin sur RTL,
00:16 tête de liste la France Insoumise lors de ses Européennes.
00:19 On a clairement l'impression Manon Oubry que le plus dur commence ce matin pour la gauche.
00:24 Êtes-vous vraiment prête à faire front uni avec le PS et Raphaël Glucksmann ?
00:28 Écoutez, la dernière fois qu'il y a eu des élections législatives en France,
00:32 nous avions un programme commun, celui de la NUPES.
00:35 Nous avions une stratégie commune qui nous a permis de l'emporter le premier tour des élections législatives,
00:40 d'être devant le Rassemblement National.
00:42 Moi je souhaite qu'on puisse reproduire et même dépasser cet objectif
00:46 parce que le président de la République a compris hier soir qu'il n'avait plus de majorité pour gouverner.
00:52 A nous, la gauche, de fixer un cap, un espoir, une trajectoire au pays
00:58 et de dire nous sommes prêts à gouverner dès le 30 juin et le 7 juillet prochains
01:02 pour en finir avec la politique de malheur sociale d'Emmanuel Macron.
01:05 Mais un cap, une trajectoire derrière Raphaël Glucksmann, c'est lui aujourd'hui la première force de gauche ?
01:10 Écoutez, la majorité sera construite en fonction du groupe qui sera majoritaire ensuite.
01:17 Et donc ça se passera le 7 juillet.
01:20 Là il faut quand même des candidatures, pardon, mais il faut des candidatures.
01:25 Est-ce qu'il y aura par endroit un candidat LFI, un candidat socialiste ?
01:29 Ou est-ce que quoi qu'il arrive, il y aura ?
01:30 Je ne le souhaite pas.
01:31 Vous ne le souhaitez pas ?
01:32 Je ne le souhaite pas.
01:33 Je ne le souhaite pas et je souhaite qu'on puisse avoir une stratégie qui soit la plus rassembleuse possible
01:38 sur un cap et un programme qui est clair.
01:40 On a une difficulté, un enjeu, c'est que, et c'est tout là la stratégie du président de la République,
01:47 qui est un peu, sauf qu'il peut, un pompier pyromane craque une énorme boîte d'allumettes sur le pays,
01:53 mais on a un enjeu, c'est que le dépôt des candidatures va se faire là, dans les jours qui suivent.
01:57 Et on doit être tourné tout entier vers le pays.
02:00 Alors moi, personnellement, ça tombe bien, j'ai trois mois de campagne dans les pattes,
02:03 donc je suis prête à repartir battre la campagne pour soutenir mes camarades de la NUPES
02:09 et qu'on puisse ensemble se donner un objectif qui est celui de gagner, l'emporter.
02:14 - Manon Aubry, quand on entendait les réactions à gauche hier soir, sincèrement,
02:17 on avait un peu l'impression d'avoir deux gauches irréconciliables.
02:19 D'un côté, Raphaël Glucksmann qui nous dit "oui, il faut unir cette gauche, mais attention aux outrances",
02:25 "je n'en veux pas", en clair, la France insoumise était un peu pointée du doigt.
02:29 De l'autre, on entend à la France insoumise "oui, mais Raphaël Glucksmann n'a pas voulu faire alliance avec nous, aux européennes".
02:36 On a l'impression que vous allez avoir du mal à être tous ensemble, quand même, sincèrement.
02:41 - Vous savez, moi, je n'ai jamais théorisé les gauches irréconciliables.
02:44 C'est d'ailleurs précisément pour cette raison que j'avais proposé une liste commune de la NUPES aux élections européennes.
02:49 Permettez-moi de me dire qu'hier soir, au vu des résultats, j'avais un petit regret
02:53 parce qu'on aurait été en capacité de poser une autre donne sur le pays.
02:58 - Et vous n'avez pas réussi à vous mettre d'accord pendant des mois ?
03:00 Vous pensez qu'en quelques jours, là, vous allez réussir à vous mettre d'accord ?
03:03 - Mais je pense que c'est la nécessité de la situation qui l'impose.
03:06 Je pense que c'est la cohérence aussi qui l'impose.
03:08 Je veux dire, on a été capable de se mettre d'accord sur un programme commun, sur tout un tas de choses, il y a deux ans,
03:14 en quoi la situation aurait changé ces deux dernières années dans le pays,
03:17 dans la nécessité du partage des richesses, dans la nécessité de répondre à l'urgence écologique,
03:23 dans la nécessité de redistribuer le pouvoir.
03:25 Je veux dire, c'est ça qui compte aujourd'hui.
03:27 Moi, je veux bien qu'on ait une discussion de qui va aller, à voir quelles circonscriptions, etc.
03:32 Pardon, mais là, je crois que ce n'est pas l'enjeu.
03:34 L'enjeu, c'est de réussir à faire front commun.
03:36 On avait le programme et la stratégie pour le faire, on n'a pas le temps de tergiverser.
03:40 - Il est temps qu'on arrête les conneries ?
03:42 A dit hier soir François Ruffin, vous dites la même chose ce matin ?
03:45 - Vous appelez ça comme vous voulez, conneries ou autre chose.
03:48 Mais en tout cas, il est temps qu'on se donne les moyens de gagner.
03:50 Ça, c'est une évidence.
03:52 Mais en l'espèce, moi, je n'ai pas varié.
03:55 J'ai toujours dit qu'il fallait se donner les moyens de gagner, à la fois pour les élections européennes.
03:59 Puisque là, les élections législatives se profilent face à nous plus tôt que prévu,
04:03 vous me verrez continuer à proposer exactement la même chose.
04:07 Parce que, non seulement on a l'extrême droite en embuscade derrière nous,
04:11 qui est une arnaque sociale pour le pays,
04:13 et qui en rien ne résoudra les enjeux du moment,
04:17 de la hausse des prix, de l'augmentation des salaires,
04:19 puisque en la matière, ils votent systématiquement comme les macronistes.
04:23 Donc, face à l'extrême droite, mais aussi parce que l'information principale de la soirée d'hier soir,
04:28 c'est la déroute totale du macronisme,
04:31 avec lequel on en a fini.
04:34 - Juste d'un mot Manon Aubry, si cette union de la gauche, elle doit se faire sans Jean-Luc Mélenchon,
04:39 il faut qu'elle se fasse ?
04:41 - Mais la question qui est posée, ce n'est pas avec ou sans Jean-Luc Mélenchon.
04:45 - C'est un peu la question posée par Raphaël Glucksmann quand même.
04:47 - Non, moi j'ai compris de la campagne de Raphaël Glucksmann
04:51 que son problème c'était davantage la France Insoumise,
04:54 et finalement, peu importe qui était le représentant.
04:56 Et moi, franchement, on ne va pas repartir dans une cour d'école qui ne serait absolument pas à la hauteur.
05:02 En fait, on n'a pas le temps, on ne va pas laisser l'extrême droite au pouvoir.
05:07 Moi, j'ai 34 ans, je ne suis pas déterminée à laisser le pays aux mains d'une force politique
05:16 qui est raciste, qui est xénophobe.
05:20 Et je veux m'adresser en particulier à la jeunesse du pays, au quartier populaire,
05:25 mais ne laissez pas faire ça.
05:27 Il y a eu un petit regain de mobilisation pour les européennes,
05:30 il faudra qu'ils soient encore plus forts pour les élections législatives.
05:33 Et en tout cas, on va être au travail dès ce matin
05:36 pour faire en sorte de retrouver la force et l'unité qui a été la nôtre en 2022
05:41 pour ne pas laisser l'extrême droite aux mains du pays.
05:43 - Merci beaucoup Manon Aubry d'avoir été en direct avec nous ce matin sur RTL.
05:46 Deux autres rendez-vous à ne pas manquer ce matin, 7h40.
05:49 Sébastien Chenu pour le Rassemblement National, et puis à 8h20, c'est Bruno Le Maire,
05:53 ministre de l'Economie, qui sera à votre invité Yves.
05:55 Il était hier soir à l'Elysée, à la réunion de crise organisée avant l'annonce de...

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