Retour sur la Cérémonie des 80 ans du Débarquement : Vladimir Poutine n’a pas été invité

  • il y a 3 mois
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00:00 – Alors, vous savez que l'invitation de Vladimir Poutine
00:03 aux commémorations et effectivement à ce 80e anniversaire
00:06 n'a jamais été à l'ordre du jour.
00:07 Ce qui était à l'ordre du jour, dans un premier temps, du côté de l'Élysée,
00:10 c'était d'inviter pourquoi pas une délégation russe
00:12 avec des vétérans russes qui ont participé à faire chuter le nazisme
00:15 et finalement, il n'y a pas eu de suite puisque l'invité principal avec Joe Biden,
00:21 c'est évidemment Volodymyr Zelensky, le président ukrainien qui sera demain à Paris.
00:25 – Est-ce qu'on peut rappeler la place de l'Ukraine lors de la seconde guerre mondiale ?
00:28 – Alors justement parce que ce que dit la Russie,
00:31 c'est qu'on préfère commémorer aujourd'hui le débarquement de Normandie
00:36 avec des anciens nazis, je cite le Kremlin, plutôt qu'avec eux.
00:39 Alors il y a des historiens qui ont essayé de répondre à cela
00:43 et effectivement, il y a des Ukrainiens qui ont collaboré.
00:46 Il y a eu 200 000 Ukrainiens qui ont combattu sous étendard nazi.
00:51 Mais il y en a eu 4 millions d'Ukrainiens
00:55 qui ont combattu avec l'armée rouge contre le nazisme.
00:58 Donc d'un point de vue du nombre,
01:00 il y a eu plus d'Ukrainiens qui ont combattu avec les Russes.
01:02 Et d'ailleurs, je lisais une historienne cet après-midi qui disait que proportionnellement
01:06 à la population dans l'URSS, c'est les Ukrainiens qui ont eu le plus de victimes.
01:10 Il faut quand même rappeler que les Russes,
01:12 il y avait un pacte de non-agression jusqu'en 1941
01:15 et jusqu'à l'attaque des Allemands vers la Russie avec l'opération Barbarossa.
01:21 Donc les Russes, ce n'étaient pas les premiers à combattre le nazisme.
01:24 Après évidemment, ils ont participé à la chute de Berlin
01:27 et à la chute d'Hitler.
01:29 Mais donc voilà, c'est plus compliqué que ça.
01:32 Et encore une fois, ça aurait été évidemment impossible
01:34 que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky
01:36 se croisent sur les plages de Normandie au moment où on est...
01:39 – Il fallait faire un choix. – Il fallait faire un choix.
01:41 – Une délégation serait bien. – Il fallait faire un choix.
01:43 – Une délégation... – Jean-Michel, alors...
01:45 – Il fallait faire un choix, on a fait le mauvais, malheureusement.
01:48 Parce que les Russes, c'est eux qui ont le plus de morts
01:50 pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:51 20 millions de morts.
01:52 Les États-Unis, un peu moins de 400 000.
01:54 20 millions de morts.
01:55 Donc c'est le plus gros contingent de morts de la Seconde Guerre mondiale.
01:59 Sans l'attaque des Russes en 1944, juste après le débarquement
02:03 du côté de la Biélorussie, le débarquement aurait échoué.
02:06 Parce que du coup, ils ont concentré une grande partie des forces allemandes
02:09 sur le front de l'Est, empêchant Hitler d'envoyer des unités de Panzer
02:14 vers le débarquement.
02:15 Donc ils ont sauvé le débarquement.
02:17 Et voilà, ils ont préféré amener Zelensky,
02:19 qui en dehors de l'événement qui les occupe aujourd'hui,
02:22 de la guerre, qui évidemment, on est tous derrière l'Ukraine, évidemment.
02:25 Ils ont quand même été, ils ont un rôle quand même très trouble
02:29 pendant la Seconde Guerre mondiale.
02:30 Donc 1 million de frères...
02:31 Vous imaginez quand même Poutine croiser Joe Biden,
02:33 Poutine croiser comme si de rien n'était ?
02:35 C'est quand même la graisseur.
02:36 C'est impossible.
02:37 Peut-être que ça aurait pu justement être bénéfique.
02:42 Non, ce qu'il aurait fallu, moi je pense, effectivement,
02:44 parce qu'on ne peut pas rayer comme ça d'un coup de trait...
02:47 La délégation.
02:48 Oui, le rôle des Russes à l'époque.
02:51 Une délégation aurait été la solution alternative.
02:54 C'est-à-dire que Poutine n'est pas là, on distingue bien
02:57 et on "récompense", on commémore ceux qui ont versé le sang pour eux.
03:01 Un petit exemple, j'étais avec Sinewala, vous savez,
03:03 le chirurgien, il y a quelques jours, on était au restaurant,
03:05 on sortait dehors pour fumer une cigarette,
03:07 et quelqu'un arrive, quelqu'un qui était visiblement
03:09 en situation de désespoir, et Sinewala lui donne gentiment
03:12 un billet pour lui dire, pour manger, etc.
03:14 Et il lui dit "je suis ukrainien", etc.
03:16 Et Sinewala lui a dit "je te donne 10 euros pour t'aider,
03:20 pour que tu t'achètes quelque chose, etc.
03:22 Mais sache que je haïrai à jamais ton peuple,
03:26 je n'oublierai jamais, ils ont massacré ma famille".
03:28 Un des plus grands choas d'histoire, ça s'est passé à Kiev,
03:31 où il y a eu plus de 30 000 juifs qui ont été tués par balle
03:34 dans une fosse comme ça.
03:35 Il n'est pas responsable de ce que ça a eu lieu.
03:37 Non, il n'est pas responsable.
03:38 Parce qu'à ce moment-là...
03:39 Bien sûr.
03:40 Tu vois que tu parles un allemand alors...
03:42 Il est au "Leibschultz" en tout cas.
03:44 Je rappelle que l'Europe a été construite justement
03:47 pour qu'il y ait une hémétie franco-allemande.
03:49 À chaque fois que tu crois un allemand sinon...
03:51 Il fallait l'imiter les deux à ce moment-là.
03:53 Et encore une fois, je suis désolé,
03:54 mais il y a des historiens qui contredisent ce que dit le Kremlin
03:56 d'un point de vue du nombre.
03:57 Il y a eu des ukrainiens qui ont collaboré
03:59 et qui ont combattu sous les tendeurs nazis,
04:00 mais beaucoup moins que ceux qui ont combattu
04:02 avec l'armée rouge contre le nazisme après.
04:04 C'est vrai qu'on va faire le sondage.
04:06 Il ne dit pas la choix par balle, il y a une choix par balle.
04:08 S'il vous plaît, s'il vous plaît, on va voir le sondage.
04:10 S'il vous plaît, parce que vous êtes bien sympa.
04:12 Mais... Vous êtes bien sympa.
04:14 Vous êtes bien sympa. Le sondage, merci.
04:16 Le sondage. Là, c'est Vladimir Poutine que je vois derrière.
04:18 Ça n'a rien à voir avec un sondage.
04:20 Donc le sondage.
04:21 - Ah bah, il est bien.
04:23 - Ils ont eu un avis tranché sur la question.
04:25 - Rien ne marche ici, on va continuer,
04:27 mais c'est vraiment des guignols.
04:29 - L'erreur, c'est qu'il y a 10 ans,
04:31 il y a François Hollande qui a invité Poutine.
04:33 Alors qu'il avait déjà Alexei Pdonbass.
04:35 - Exactement. Soit il ne fallait pas l'inviter à l'époque,
04:37 mais je pense qu'aujourd'hui, on a le bon choix de ne pas l'inviter.
04:39 - Oui. Moi, je vous le dis,
04:41 je pense que ça aurait, au contraire, peut-être,
04:45 pu faire avancer les choses.
04:47 - Et est-ce qu'il serait venu si l'invitation avait été mise ?
04:49 On s'imagine qu'il est camouflé pour la France.
04:51 Si Emmanuel Macron émet une invitation et qu'il ne vient pas ?
04:53 - Malgré les cyberattaques au Nouveau,
04:55 malgré les campagnes d'intimidation...
04:57 - Je suis toujours pour le dialogue, et peut-être que j'aurais pu se parler,
04:59 et qu'à la limite, Gilles, tu es un peu d'accord avec moi là-dessus ?
05:01 - Moi, j'étais sur non mais.
05:03 C'est-à-dire, pour moi, je vais vous le dire clairement,
05:05 on ne l'invite pas, mais on ne fait pas de cérémonie.
05:07 On ne peut pas faire une cérémonie sans l'Union soviétique.
05:09 - Est-ce que vous invitez Volodymyr Zelensky ou pas ?
05:13 - Non, moi, je n'aurais pas invité.
05:15 Il n'a rien à faire là. J'invite personne.
05:17 - Moi aussi, je n'invite personne.
05:19 - Je fais la cérémonie, ou je n'invite pas M. Poutine,
05:21 et je ne fais pas de cérémonie.
05:23 Je trouve que ça ne rime à rien.
05:25 L'Union soviétique, pendant la Deuxième Guerre mondiale,
05:27 elle n'ouvre pas le front de l'Est,
05:29 mais on ne gagne pas.
05:31 - Moi, je suis un peu d'accord avec Gilles Vernez.
05:33 Je suis désolé, on ne fait rien.
05:35 - Exactement. Moi, je n'aurais rien fait.
05:37 On est en guerre, l'Europe est en guerre,
05:39 et à la guerre, on ne fait rien.
05:41 - C'est la dernière fois que, sur une année en quatre,
05:43 on a des vétérans encore vivants.
05:45 - Avec les vétérans, mais pas avec les...
05:47 - Exactement.
05:49 - Avec les vétérans, mais tous ces présidents-là.
05:51 Alors que, encore une fois,
05:53 sans l'Union soviétique,
05:55 ça se trouve, on serait encore dirigés par des nazis.
05:57 - Mais aujourd'hui, nous, on va...
05:59 - Ne l'oubliez pas, le pacte de non-agression non plus.
06:01 - Je dis non pour Vladimir Poutine
06:03 parce qu'on est en guerre avec lui.
06:05 Il faut être cohérent.
06:07 En revanche, une délégation de députés,
06:09 enfin, de députés, de diplomates...
06:11 La France n'est pas en guerre avec Poutine.
06:13 - Non, on n'est pas en guerre.
06:15 On soutient les forces de guerre des Ukrainiens,
06:17 mais on n'est pas en guerre.
06:19 - On n'est pas en guerre, vraiment,
06:21 mais on est plus avec l'Ukraine qu'avec la Russie.
06:23 - Je voulais passer sur les mots
06:25 parce que je n'ai pas les mots, moi,
06:27 donc je sais très bien, je ne suis pas ouf.
06:29 Et moi, j'aurais préféré que, d'abord,
06:31 une délégation de diplomates vienne,
06:33 avant Zelensky, président d'honneur.
06:35 Il va être président d'honneur là,
06:37 il va être président, j'ai appris, en Suisse aussi,
06:39 président d'honneur. Il y a le G7 qui va se réunir,
06:41 il va être aussi président d'honneur.
06:43 - Conférence de presse demain à l'Elysée
06:45 entre Biden, Macron et Zelensky.
06:47 - Les mecs, donnez-lui les clés.
06:49 - Assemblée nationale demain.
06:51 - Par rapport à l'histoire, par rapport à ce que vous avez dit,
06:53 il aurait fallu une diplomatie, en premier d'abord,
06:55 de Russes. - Mais il y a forcément,
06:57 mais on n'est pas au courant. - Mais oui, mais on n'est pas au courant.
06:59 - Tu débarques, en fait. - Non, je ne débarque pas.
07:01 - Bien sûr qu'il y a de la diplomatie.
07:03 - Pourquoi il n'y a que Zelensky qui vient ?
07:05 - Parce que c'est un pays en Europe.
07:07 - Il y a Biden, il y a Olaf Scholz, il y a Justin Trudeau.
07:09 - Mais c'est quoi le rapport avec Zelensky ?
07:11 - C'est un pays en Europe qui est attaqué par un autre pays,
07:13 un pays souverain. - D'accord.
07:15 - Il y a 11 ans, voilà. - Je ne sais pas, je ne sais pas.
07:17 - Tu l'as dit toi-même, ça n'avait gêné personne à l'époque de François Hollande.
07:19 - Moi, je suis complètement d'accord avec Gilles Bernet.
07:21 - À l'époque de François Hollande, il avait déjà indexé la Crimée.
07:23 - Oui. - Et pourtant, il était venu, il était venu,
07:25 je vais le dire, Poutine. - Bien sûr, voilà.
07:27 - Ça n'avait gêné personne. - Si, ça a gêné.
07:29 - Merci, merci les amis. - Tout le monde a fait.
07:31 - Fait qu'on voit le sondage, s'il vous plaît, parce que je suis assez...
07:33 Voilà, regardez, voilà, oui à 67,4 %.
07:35 4%.
07:36 [Musique]

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