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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 - Bon allez chérie, on va revenir tout de suite, on va passer aux invités du soir,
00:04 on va revenir sur toutes les nouveautés concernant l'affaire Gérard Depardieu,
00:07 des déclarations de la ministre de la Culture, Rima Abdoulmalak,
00:11 le président de la République l'a ridiculisé hier, ça a été...
00:14 ça, normalement tu dois démissionner après ça, non ?
00:15 - Oui, c'est ça. - Ah bah oui, c'est ça.
00:16 - Ah bah oui, on se la prête un truc comme ça, tu démissionnes, tu dis bon allez,
00:19 tu jettes l'éponge, tu dis "terminé, c'est tout pour moi".
00:21 Voilà, c'était Rima Abdoulmalak, merci.
00:24 Le coup de gueule de la famille Depardieu, le montage de complément d'enquête,
00:27 où faux maître Jérémy Assous, avocat du Hanmax, et Jules Torres,
00:31 journalistes au JDD, seront avec nous pour en parler
00:33 et pour nous donner de nouvelles informations là-dessus.
00:36 J'vous le dis, ça c'est du lourd, ce qui nous amène ce soir, les deux, sur cette affaire.
00:40 On va revenir donc sur tout ça, regardez, petit récap, et ils sont avec nous juste après,
00:44 et on reviendra bien sûr sur les déclarations d'Emmanuel Macron,
00:47 qui a vraiment... qui a désavoué, on l'a entendu, son ministre de la Culture,
00:53 et il paraît, d'après un site assez sérieux, Serfia,
00:56 d'ailleurs ils sont très bons, voilà, je voulais dire sur Twitter, bravo Serfia,
00:59 ils donnent souvent des... c'est un collectif qui donne souvent de bonnes infos,
01:03 apparemment, le président de la République se serait entretenu aujourd'hui,
01:07 ou hier au téléphone, aujourd'hui avec Gérard Depardieu.
01:11 Apparemment, c'est ce qu'ils disent.
01:14 Une information à prendre avec des pincettes, mais qui me semble plausible.
01:17 Regardez, petit récap.
01:19 Depuis la sortie du numéro choc de complément d'enquête sur Gérard Depardieu,
01:24 l'acteur est au cœur de l'actualité et fait même réagir le président de la République.
01:28 Il y a une chose dans laquelle vous ne me verrez jamais, ce sont les chasses à l'homme.
01:32 Ciblé dans le reportage de France 2 dont le montage est mis en cause par certains,
01:36 Gérard Depardieu peut compter sur le soutien de sa famille.
01:39 La famille Depardieu au grand complet prend sa défense.
01:42 Mais aujourd'hui, certains appellent à ce que sa Légion d'honneur
01:44 qu'il a obtenue en 1996 lui soit retirée.
01:47 Il y a un conseil de l'ordre de la Légion d'honneur qui va se réunir
01:51 et qui va engager une procédure disciplinaire.
01:54 Le point sur l'affaire Gérard Depardieu ce soir dans TPMP.
01:58 Merci d'être avec nous, Jules Torres, journaliste au JDD.
02:01 - Ça va Jules ? - Bonsoir Cyril, ça va très bien.
02:03 Merci beaucoup.
02:04 Et Jérémy Assous, avocat de Yann Moix, est avec nous.
02:08 Pour rappel, on va parler des images de Gérard Depardieu qui font actuellement polémique,
02:12 qui sont tirées d'un film qui n'est jamais sorti de Yann Moix.
02:15 Donc on aimerait bien quand même voir ce film à un moment où tout le monde le demande.
02:20 Ils disent que le film n'existe pas, mais le film existe.
02:22 Donc à un moment, il faudrait qu'on le voit le film.
02:23 On va en parler dans un instant avec Maître Assous et Jules.
02:27 Mais juste avant, j'aimerais qu'on revienne sur Emmanuel Macron
02:30 qui était interviewé ce mercredi 20 décembre à l'Élysée dans l'émission C'est à vous.
02:33 Il s'est totalement opposé à la décision de Rima Abdoulmalak
02:36 d'enlever la Légion d'honneur à Gérard Depardieu.
02:38 Je suis complètement d'accord avec le chef de l'État.
02:41 C'est n'importe quoi.
02:42 Elle s'est complètement enflammée.
02:43 Elle s'est dit bon ben, elle a voulu faire encore un coup d'éclat.
02:46 Rima Abdoulmalak, c'est le buzz pour le buzz.
02:49 Elle est toujours à côté de la plaque.
02:51 C'est incroyable d'être autant à côté de la plaque.
02:53 Et j'ai kiffé vraiment le fait qu'ils la remettent à sa place.
02:59 Et c'est vrai que la question qui peut se poser,
03:01 c'est est-ce que la ministre de la Culture doit démissionner ?
03:03 Je pense qu'elle pourrait le faire pendant Noël, même le soir de Noël.
03:09 Ce serait un beau cadeau pour beaucoup de gens.
03:12 Il a dans un premier temps, le chef de l'État, expliqué que Gérard Depardieu
03:15 rendait fière la France.
03:16 Regardez.
03:17 Moi, je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu.
03:20 C'est un immense acteur.
03:22 Il a servi les plus beaux textes.
03:24 Lui aussi, c'est un génie de son art.
03:26 Complet.
03:27 Il a fait connaître la France, nos grands auteurs, nos grands personnages dans le monde
03:34 entier.
03:35 Et le président de la République, en tant que citoyen, il rend fière la France.
03:42 Alors, il a rajouté, il s'est montré particulièrement suspicieux
03:46 concernant les images du complément d'enquête.
03:48 Ça aussi, c'est fou que le chef de l'État réagisse là-dessus.
03:53 Et c'est vrai qu'il s'est montré suspicieux sur ce que vous avez dit, Jacques Cardoze,
03:57 avec Geoffroy Lejeune du JDD et toutes les équipes du JDD
04:02 et les équipes de Yann Moix.
04:04 C'est vrai qu'il y a suspicion sur ces images.
04:07 Est-ce que Gérard Depardieu, lorsque l'image qui fait le plus polémique,
04:12 qui est vraiment l'image où tout le monde…
04:14 Personne n'a pu défendre Gérard Depardieu sur l'image de la jeune fille
04:18 en train de faire de l'équitation.
04:20 C'est vrai que voilà, ça c'est vraiment l'image
04:22 qui tout le monde est d'accord pour dire c'est inadmissible.
04:24 Et il y a une enquête dessus pour savoir si les propos de Gérard Depardieu
04:29 correspondent bien à l'image qui est montrée.
04:32 Donc c'est pour ça qu'on voudrait voir le film, qu'on voudrait avoir des infos.
04:35 De toute façon, je vais vous le dire, à un moment, on va les avoir les réponses.
04:38 Donc il faut arrêter maintenant de se cacher et de dire on ne les a pas,
04:42 il n'y a pas de figne, un truc, parce qu'on aura les réponses.
04:44 Regardez ce qu'a dit le chef de l'État.
04:47 Il y a parfois des emballements sur des propos tenus.
04:49 Je me méfie du contexte, j'ai compris qu'il y avait des polémiques sur des reportages.
04:52 Oui, c'est un document qui a été diffusé dans l'émission Complément d'Enquête.
04:55 Donc je le dis…
04:55 Des images tournées il y a cinq ans, vous n'avez pas vu ces images ?
04:58 Non mais j'ai vu les images, j'ai aussi entendu qu'il y avait des polémiques
05:01 sur les mots qui étaient en décalage avec les images.
05:04 Tout ça doit être… Non mais…
05:06 Les gens auront un débat.
05:08 Alors, il est revenu sur les déclarations de Rima Abdel-Malak
05:11 concernant la gigeon d'honneur de Gérard Depardieu.
05:15 Elle fait sa vie toute seule, elle.
05:17 Elle se dit, je vais faire une sortie, je vais faire un coup d'éclat.
05:22 Elle a cru aller dans le sens d'une partie de l'opinion publique
05:24 et pour que le chef de l'État la rabroue comme ça ostensiblement…
05:29 Il paraît qu'elle voulait démissionner à cause de la loi immigration qui est passée aussi.
05:32 Alors voilà, elle fait partie de celles et ceux qui n'ont pas présenté leur démission
05:37 mais qui ont laissé entendre qu'elles étaient formées contents.
05:40 Elle, elle s'est montrée…
05:41 Il faut la présenter, il faut la présenter au plus vite cette démission.
05:44 Il lui a mis un double tac.
05:45 Mais pour qu'il fasse ça publiquement et en longueur,
05:50 en sachant pertinemment qu'on allait lui poser la question,
05:52 donc pour que ce soit préparé, ça veut dire que la confiance en son ministre est rompue,
05:56 il n'y a pas d'autre choix qu'une séparation.
05:57 Alors ça se fera dans les jours à venir, les semaines à venir,
06:00 mais elle ne représente plus la culture française, voilà.
06:03 Mais par ailleurs, elle a un peu outrepassé son rôle
06:06 puisque la légende honneure, ça relève de la responsabilité du chef de l'État.
06:10 Elle n'a pas à faire quelque chose "dans son dos",
06:13 d'autant plus qu'il y a les conditions dont vous allez parler qui font polémique.
06:16 Il a rappelé qu'il fallait respecter la présomption d'innocence
06:20 et je vous le dis, c'est hier qu'il a eu Gérard Depardieu apparemment le chef de l'État.
06:24 Aujourd'hui c'est son anniversaire, donc il n'a pas eu Gérard Depardieu,
06:26 il avait autre chose à faire, regardez.
06:29 Moi je suis là aussi inattaquable sur la lutte contre les agressions faites aux femmes,
06:37 les violences faites aux femmes et pour l'égalité femmes-hommes.
06:39 Ce sont les deux grandes causes de mes deux quinquennats.
06:42 Donc je continuerai de me battre,
06:44 mais j'aime bien que ça se fasse en bon ordre et que là aussi nos valeurs soient respectées.
06:49 Dans nos valeurs, il y a la présomption d'innocence.
06:53 Moi je trouve que c'est courageux de sa part,
06:55 je sais que ça fait polémique les propos qui ont été tenus,
06:57 mais je trouve que ce qui est courageux c'est qu'il ne va pas dans le sens du vent.
07:01 Il ne va pas dans le sens de "paro sur Gérard Depardieu",
07:04 il décide de séparer les choses.
07:06 Il parle d'abord du reportage et de la Légion d'honneur,
07:10 et moi je trouve que le sous-titre c'est une façon de dire
07:13 "les journalistes ne sont pas des procureurs, ne sont pas des juges,
07:16 et ne jugeons pas les gens, nous, parce qu'on n'est pas en position de pouvoir le faire".
07:19 Et donc ça je pense qu'il y a un petit tacle.
07:22 Et puis d'autre part il y a une deuxième grille de lecture qui est
07:24 évidemment la politique et de la lutte des violences faites aux femmes.
07:28 Il veut dissocier les choses.
07:30 Il ne dit que du bien.
07:31 Après tout ce qu'on a vu, il ne dit que du bien,
07:32 c'est dingue de voir un président quand même dire tout ça.
07:34 Parce que sur le fond, pourquoi pas, on peut très bien entendre,
07:37 et il aurait très bien pu dire "je pense aux victimes,
07:40 je pense à la parole des femmes,
07:41 maintenant il y a une instruction qui est en cours,
07:44 dons tact, nous verrons plus tard,
07:45 et par ailleurs, j'estime la carrière de Gérard Depardieu sans en faire des conneries".
07:50 Il a écrit ce qu'il voit, il l'a écrit pour moi.
07:52 - Vous n'avez pas tout vu, donc s'il vous plaît,
07:55 vous avez vu que c'est exactement ce qu'il a dit le chef de l'État,
07:59 donc il ne faut pas revenir là-dessus, c'est exactement ce qu'il a dit.
08:01 - Il ne le trouve pas ça drôle aussi.
08:02 - Jules Torres, oui mais c'est ce qu'il veut dire.
08:04 - Non, il ne fait pas ce qu'il veut.
08:05 - Vous avez demandé à voir les images ?
08:07 - On a demandé à voir les images, on a publié un article ce matin
08:10 sur le site du journal du dimanche, où on explique,
08:12 on fait des révélations sur les tractations qui sont en ce moment
08:15 au sein de France Télévisions,
08:17 et depuis la prise de parole d'Emmanuel Macron hier,
08:19 l'incendie a monté de quelques étages, si je puis dire.
08:22 C'est-à-dire que dans un premier temps, on nous a dit que pourquoi pas,
08:24 on pourrait avoir les rushs, parce que, évidemment,
08:27 nous on veut voir si les plans de coupe correspondent à la voix
08:30 de Jean-Henri Depardieu pendant la scène, qui a choqué tout le monde à raison.
08:32 - S'il s'avère, s'il s'avère, que les plans de coupe ne correspondent pas,
08:36 c'est terminé, c'est fini.
08:37 - Un jour, on aura les rushs, face à la pression médiatique populaire,
08:42 on aura les rushs et on pourra voir,
08:44 parce que France Télévisions ne prendra jamais le risque,
08:46 juridiquement, de tomber dans une telle affaire.
08:49 - Non, mais je vous le dis, il faut qu'on ait l'erreur,
08:50 parce que s'il s'avère que ce que vous dites est avéré,
08:55 c'est fin de l'histoire, il n'y a plus un documentaire sur France Télé,
08:59 c'est terminé, c'est fini.
09:01 - C'est la fin de complément d'enquête.
09:03 - La fin de complément d'enquête, c'est sûr,
09:04 mais même la fin des autres émissions d'investigation sur France 2, excusez-moi.
09:08 - Pas tout le monde en jeu, pour l'instant, on n'a aucune preuve.
09:10 - Attention, attention, attention.
09:11 - C'est devenu une affaire d'état.
09:12 - Attention, attention, non, non, non, ne dis pas de bêtises.
09:16 - Là, il n'y a plus aucune crédibilité,
09:17 il n'y a plus un téléspectateur qui va croire France 2, c'est fini.
09:19 - Si jamais, si jamais, il y a magouille, ça tombera plus haut même.
09:23 - Bien sûr.
09:24 - Le président de la République s'est exprimé, lui, ce qu'il dit le président,
09:27 il ne peut pas le dire comme ça, mais il dit je veux voir les roches,
09:29 montrez-nous les roches.
09:30 - Bien sûr.
09:30 - Bien sûr qu'il va vous plamperer.
09:31 - Si le président de la République les demande, il peut te dire
09:34 que là, l'histoire, ils ont intérêt à avoir le cul propre,
09:36 parce que sinon, ça va être...
09:38 Là, je peux vous dire que là, s'ils ont le cul propre, c'est catastrophique.
09:40 - Vous l'avez dit avant qu'on rentre en plateau, mais Gérard Depardieu s'est entretenu
09:43 avec Emmanuel Macron en début de semaine, donc avant d'intervenir hier sur France 5.
09:49 Et on se doute que si le président de la République arrive avec autant de certitude
09:52 en plateau, c'est qu'il a quelques faisceaux d'indices, quelques convictions.
09:56 - Bien sûr.
09:57 - Et qu'il ne vient pas là les pieds dans le plat sans avoir de certitude.
10:01 - Alors, c'est vrai que c'est incroyable.
10:02 Est-ce que vous avez des infos supplémentaires ?
10:05 Est-ce que votre enquête avance ?
10:07 - On avance, on essaye de mettre le plus possible la pression sur France Télévisions
10:12 pour qu'on ait les rushs, mais on voit bien que d'étage en étage, tout ça prend l'eau.
10:17 On avait déjà demandé à Tristan Walex, que vous connaissez bien ses rushs.
10:21 - C'est un messager, j'ai pas demandé.
10:22 - Voilà, on a appelé une quinzaine de fois le producteur de Yann Moix,
10:27 l'avocat pourra ensuite en parler, qui ne nous répond pas.
10:30 - Est-ce qu'il serait possible, je pose la question, Jérémie Assous,
10:34 l'avocat de Yann Moix, et à vous, est-ce qu'il serait possible
10:37 que le président ait déjà vu les rushs ?
10:40 - Alors, les rushs, il y a beaucoup de gens qui les ont déjà vus.
10:43 Nous, au GDD, on connaît des personnes qui ont vu les 18 heures de rushs.
10:46 - Alors, et qu'est-ce qu'ils disent ces gens ?
10:48 Est-ce qu'ils disent qu'il y a un montage frauduleux ou pas ?
10:50 - Alors, le problème, c'est qu'il y a un film et des rushs.
10:53 Les gens n'ont pas vu les 18 heures de rushs.
10:55 En revanche, ils ont vu un film qui dure à la base 2h30,
10:59 dans lequel les scènes ne sont pas.
11:02 - Les scènes que l'on reproche à Gérard Depardieu.
11:04 Donc, c'est très difficile pour ces gens-là de s'exprimer.
11:08 Mais vous vous doutez bien qu'ils auraient été choqués
11:10 de voir de tels propos dans un film brut sur, en effet, une petite,
11:16 une jeune fille et les propos de Gérard Depardieu,
11:18 qu'on ne va pas rappeler, mais qui étaient absolument dégueulasses.
11:21 - Jérémie Assous, vous êtes l'avocat de Yann Moix.
11:23 Merci d'être là.
11:24 Donc, pour rappel, les images de Gérard Depardieu,
11:26 comme vient de le dire Jules, font actuellement polémique.
11:28 Elles sont tirées d'un film qui n'est jamais sorti, Yann Moix,
11:31 qui n'est jamais sorti, mais qui existe.
11:33 - Alors, surtout, ce qui est très important,
11:35 c'est de rappeler que Yann Moix est un réalisateur
11:40 et qu'il a été mandaté pour réaliser un film de fiction.
11:43 Et donc, avec le personnage principal incarné,
11:48 interprété par Gérard Depardieu.
11:49 Donc, tout ce que vous avez vu, c'est issu d'un long métrage,
11:54 d'une commande, non pas pour faire un documentaire,
11:57 mais pour faire une œuvre de fiction.
11:59 Et Yann Moix, comme excellent réalisateur qu'il est,
12:02 c'est lui qui a fait podium, etc., il a demandé et il dirigeait…
12:05 - C'est son film préféré.
12:06 - Il dirigeait Gérard Depardieu en lui demandant de surjouer Gérard Depardieu.
12:11 Le fait de jouer son propre rôle est une figure de style
12:15 qu'on voit très régulièrement.
12:16 Gérard Depardieu l'avait déjà fait, notamment dans le film "Les acteurs".
12:20 John Malkovich l'a fait dans "La peau de John Malkovich".
12:23 Donc, tout ce que vous voyez, c'est une fiction.
12:25 - Souvenez-vous dans "Les valseuses".
12:26 - Exactement.
12:27 - Le film débute avec une agression sexuelle de la part de Gérard Depardieu.
12:30 Mais il est acteur dans le film.
12:32 - Ce qu'il faut savoir, c'est que c'est très important
12:36 puisqu'il faut distinguer le documentaire de l'œuvre de la fiction.
12:40 - C'est un personnage de fiction, là, en fait.
12:41 - Exactement.
12:42 Et c'est pour ça que certains sont si sûrs d'eux,
12:45 et notamment, je pense, le président de la République,
12:47 c'est qu'il sait pertinemment, non seulement que la bande son
12:51 ne correspond pas aux images qui ont été diffusées…
12:54 - Pour vous, c'est sûr ?
12:55 - Mais c'est certain.
12:55 Raison pour laquelle le producteur refuse de communiquer
13:01 l'intégralité des rushs, parce qu'il sait pertinemment
13:04 que s'il communique tous les rushs, on verrait que ces propos
13:08 n'ont pas été tenus par Gérard Depardieu dans cette situation.
13:12 Donc, on demande à Gérard Depardieu d'être excentrique.
13:15 On lui demande, par exemple, et ce que m'a expliqué Yann Moix,
13:18 d'être obséquieux parfois vis-à-vis de certains officiels,
13:21 ou au contraire, d'être un peu beaucoup plus provocateur
13:24 dans d'autres situations.
13:25 Il fait du sur Gérard Depardieu.
13:28 Et donc, il ne viendrait jamais à l'esprit, par exemple,
13:30 de considérer que Gérard Juniau est quelqu'un de raciste,
13:35 misogyne, agressif, alors qu'il l'est lorsqu'il interprète
13:38 "Le Père Noël est une ordure".
13:40 - Pourquoi Yann Moix ne vous a pas dit ça quand il l'a vu
13:42 la première fois ?
13:42 - Parce que c'est juste des conceptions juridiques.
13:46 - Ah oui.
13:46 - Non, mais il faut bien garder à l'esprit une chose.
13:49 Un documentaire, la réalité, elle préexiste au tournage.
13:52 Quand vous faites un documentaire, que vous filmiez ou pas,
13:54 les événements vont se dérouler.
13:56 Dans une œuvre de fiction, la réalité, elle est faite
13:58 pour et uniquement pour les besoins du tournage.
14:01 En l'espèce, là, Gérard Depardieu, il est parti
14:06 en Corée du Nord à la demande de Yann Moix,
14:07 parce que Yann Moix voulait faire une œuvre où c'était
14:11 "Mamut" en Corée du Nord.
14:14 Donc, c'est une commande.
14:15 Et ce qui s'est passé, c'est que le producteur,
14:18 à la suite de la polémique sur Gérard Depardieu
14:20 du fait de ses affaires judiciaires, il s'est dit
14:22 "Mon film ne va pas faire assez d'entrées.
14:25 Mon film risque d'être mis à l'écart.
14:28 Je ne vais pas rentabiliser les fonds que j'ai investis
14:32 dans ce film."
14:33 Et donc, il a, mais c'est un véritable abus de confiance,
14:36 il en répondra devant les juridictions pénales.
14:38 Il a détourné l'œuvre de Yann Moix et il l'a vendue
14:40 comme un documentaire.
14:41 Mais ce n'est pas un documentaire.
14:42 Et ce n'est pas un reportage.
14:43 Donc, ils ont trompé non seulement Yann Moix,
14:46 mais également le public et également France 2,
14:48 parce que je suis convaincu que France Télé
14:50 n'était pas au courant de cela.
14:52 On en a dit, et c'est là où justement, il va y avoir
14:55 et il y a discussion, puisque France Télé est tout à fait
14:58 disposée, quand on lit l'article du JDD, à donner les rushs
15:01 et qui bloque le producteur.
15:03 Pourquoi ? Parce que le producteur, lui, a vendu
15:06 une œuvre documentaire, donc de l'information,
15:09 alors que la réalité, c'est de la fiction.
15:11 Donc, vous pensez bien que sur un tournage,
15:12 vous prenez des propos, votre personnage joue quelqu'un
15:16 d'extrêmement raciste, misogyne, voire agressif.
15:18 Si vous les sortez de ce contexte et que vous les diffusez,
15:21 on va dire, et que vous les présentez comme étant
15:23 la vérité, on considérera que vous avez tenu ces propos.
15:27 Et donc, c'est pour ça qu'il y a des actions qui vont être
15:29 lancées aux civils, mais également au pénal,
15:32 puisque là, il y a véritablement un abus de confiance
15:35 de la part du producteur à l'égard de Yann Moix.
15:37 Et un très grand nombre de personnes ont été victimes
15:40 et les principales personnes victimes de cela,
15:42 c'est Yann Moix, surtout Gérard Depardieu,
15:45 mais également le public.
15:47 Les dommages et intérêts sont considérables,
15:50 parce que le préjudice est considérable.
15:51 – Je voudrais qu'on vienne sur une chose,
15:53 qu'on vienne vraiment que vous nous disiez clairement,
15:55 pour vous, est-ce que les images ont été manipulées ?
15:58 C'est ça, le plus important dans l'affaire,
16:01 je vous le dis, c'est ça.
16:01 Est-ce que les images ont été manipulées ?
16:02 – Non seulement, je le répète, non seulement les images
16:05 l'ont été, Yann Moix me l'a confirmé, mais on peut avoir…
16:10 – Vous êtes sûr que, pour vous, quand il parle,
16:12 quand il fait Gérard Depardieu, quand il parle de la jeune fille
16:15 qui est sur le cheval, la fille va être là.
16:17 En fait, ce n'est pas la bonne image qui correspond.
16:19 – Comme par hasard, comme par hasard, c'est le seul moment
16:22 où on ne voit pas le gros plan, c'est-à-dire la cavalière
16:25 et Gérard Depardieu dans la même image.
16:27 – On serait d'accord avec ça.
16:28 – Mais surtout, ce qui est plus important,
16:31 c'est que même les propos qu'il tient avant,
16:33 à l'égard des cavalières en général ou des femmes en général
16:35 qui font de l'équitation, c'est des propos où on lui a demandé
16:38 d'être extrêmement provocateur, ce n'est pas la pensée
16:41 de Gérard Depardieu, c'est les propos du personnage
16:44 que joue Gérard Depardieu.
16:46 Donc, ça n'a strictement rien à voir.
16:48 Et ça, bien évidemment, le producteur le savait
16:50 puisque le producteur, lui, a commandé une œuvre de fiction.
16:54 Donc, il y a eu une tromperie, mais en général,
16:57 il y a eu un abus de confiance et il y a quelqu'un
17:00 qui, pour quelques milliers d'euros, quelques dizaines
17:03 de milliers d'euros, a vendu à France Télévisions
17:05 et notamment à Complément d'Enquête, qui, à mon avis,
17:07 sont eux aussi victimes, mais ils ont une garantie
17:09 de bonne fin, donc ils se retourneront contre lui,
17:11 où on a vendu des images comme étant issues de la réalité
17:15 alors que c'était des images de tournage d'un film.
17:17 - Et vous, les responsables, c'est le producteur,
17:18 c'est pas Complément d'Enquête ?
17:19 Eux, ils sont faits...
17:20 - La logique voudrait que, si vous me parlez de responsabilité,
17:26 c'est France Télé, Complément d'Enquête et le producteur.
17:29 Maintenant, de culpabilité, c'est-à-dire quand on relève
17:32 du pénal, c'est uniquement le producteur
17:34 parce qu'il est impossible, impossible,
17:36 et je connais Tristan Warnex, impossible qu'il ait validé
17:39 de telles manipulations.
17:41 Personne ne peut valider cela.
17:42 On ne peut pas prendre une œuvre de fiction
17:44 et dire que c'est de l'information.
17:46 C'est deux choses différentes.
17:47 Et d'ailleurs, on avertit le public.
17:49 Et c'est pour ça qu'il y a une dichotomie.
17:50 - Donc, Complément d'Enquête s'est fait berner pour vous ?
17:52 - C'est certain.
17:53 - Moi, je vous crois pas.
17:54 - Certain.
17:55 - Non, parce que le document et le reportage,
17:58 ce qui est vendu comme étant le programme,
18:00 les 52 minutes, ont été vendus par et produits par
18:04 le même producteur de Yamax.
18:06 - Quand vous lâchez le groupe comme ça,
18:07 la moindre des choses, c'est de vérifier quand même
18:08 effectivement si c'est un point de coupe.
18:09 - Ah oui.
18:10 - Là, il est certain...
18:11 - Là, c'est là où l'enquête journalistique s'est mal déroulée.
18:13 - Il est certain qu'il y a une négligence.
18:15 Et c'est pour ça qu'ils sont co-responsables.
18:17 - J'ai rien à se mettre à ce que vous dites.
18:19 - C'est impossible.
18:20 - Nous, si on diffuse un truc ici et qu'on n'a pas à vérifier...
18:22 - On est mort.
18:23 - Derrière, c'est nous qui allons voir.
18:24 - Mais attention, attention.
18:26 Vous diffusez quelque chose, les propos...
18:29 - Mais vous savez qu'il y a six mois de travail sur une enquête.
18:31 C'est impossible ce que vous dites.
18:32 Pardon, mais c'est impossible.
18:33 - Pourquoi ?
18:34 - Mais quand vous achetez un document,
18:36 vous êtes au montage, mais quatre ou cinq fois.
18:38 Ça dure trois mois.
18:39 Vous savez tout des conditions de tournage.
18:41 - Mais ne raison pas.
18:43 Mais non, parce que le film, les images...
18:45 - Mais si, pardon, j'ai présenté...
18:47 - Non, non, non.
18:48 - Les images, elles viennent de l'extérieur.
18:50 - Ça ne marche pas comme ça.
18:52 - Les images de date d'il y a cinq ans,
18:54 on a privé Yann Moix d'accès à ces images.
18:56 - La première chose que tu fais, c'est d'aller à la production,
18:58 d'aller regarder les images.
19:00 - Mais ça veut dire quoi ?
19:01 - Mais qu'est-ce que tu crois ?
19:02 Les images, elles avaient déjà été montées.
19:04 - Mais bien sûr que si.
19:06 - Mais attendez, attendez, attendez.
19:08 - Mais qui dit que complètement...
19:10 - Parce que j'ai cru qu'il y a Jacques Cardos,
19:12 que Jacques, il est là.
19:13 - D'accord, d'accord, j'ai travaillé trois ans dans cette émission,
19:15 mais tu vas me dire comment ça marche.
19:17 - Mais je vais t'expliquer ce qui s'est passé, lui.
19:19 Ce qu'il est en train de nous dire, Maître Assous,
19:21 c'est que le producteur avait déjà monté les images.
19:23 - Il n'y a aucun journaliste d'investigation
19:25 sur la place de Paris qui ne va pas me croire.
19:27 C'est impossible.
19:28 Alors, dans ces cas-là, il y a une réponse qui est très simple,
19:30 qui communique le film de Yann Moix, qui dure 2h30,
19:32 qui communique l'intégralité des rushs,
19:34 qui communique que les égouts planières ne sont pas responsables.
19:36 Il faut arrêter.
19:37 - C'est ça qu'il dit.
19:38 - Je vous dis qu'ils sont responsables juridiquement,
19:41 mais le coupable, puisqu'on parle de responsabilité pénale,
19:44 puisque là, il y a une infraction pénale qui a été commise,
19:46 et il en répondra devant une juridiction pénale,
19:48 c'est, puisque c'est un abus de confiance,
19:50 c'est le producteur.
19:51 En ce qui concerne, civilement,
19:53 c'est aussi France Télévisions et Complément d'enquête.
19:56 Mais ce qui est certain, et c'est ce que dit Cyril Hanouna,
19:59 c'est justement que c'est des images auxquelles...
20:02 - Je ne vais pas le couper, mais allez-y.
20:04 - Je vous le dis, c'est des images,
20:05 alors que Yann Moix demandait la restitution de ces images
20:09 et demandait de pouvoir récupérer son œuvre de fiction,
20:12 le producteur s'y opposait systématiquement.
20:15 - Mais je n'ai très bien compris ce que vous dites.
20:17 - Et il a refusé et en même temps il les a vendues.
20:18 - Maître, je suis en désaccord juste sur un point.
20:20 Un document qui est vendu à Complément d'enquête,
20:23 Complément d'enquête,
20:24 - Mais il doit vérifier, c'est évident.
20:26 - Tristan Wollex et Hugo Planiard et Clément Castex,
20:28 - Mais on le sait, ça.
20:29 - Ils ne veulent pas juste regarder le truc
20:30 une fois que c'est terminé et dire "Ah c'est formidable".
20:32 - Ah ouais, tu crois qu'ils vont aller voir les Rushs ?
20:34 - Mais arrête de briser !
20:35 - Je voudrais !
20:36 - Mais Cyril, c'est une question de la France.
20:37 - Je voudrais !
20:38 - Mais tu te mêles !
20:39 - Non, c'est pas lui.
20:40 - Il nous dérange.
20:41 - Il dit qu'ils sont responsables.
20:42 - Bien sûr qu'ils sont responsables,
20:44 mais ne crois pas qu'ils vont...
20:46 Et une fois qu'ils ont vu les images,
20:48 les images elles ont été montées comme ça,
20:49 je crois qu'ils vont demander les Rushs.
20:50 - Mais tu ne dis pas de bêtises.
20:51 - Mais Cyril, le montage tu vas le voir quand tu es à 6 minutes,
20:54 quand tu es à 15 minutes, quand tu es à 5 minutes.
20:56 - Non, non.
20:57 - Mais bien sûr que si !
20:58 - Quand on voit les images, on ne peut pas tout texter un montage.
21:00 - Bien sûr, quand tu vois les images,
21:01 tu ne peux pas tout texter un montage.
21:03 - Mais toujours étudier, et le plus important,
21:06 c'est de garder à l'esprit que c'est des images extraites
21:09 d'une oeuvre de fiction, dans laquelle Gérard Depardieu
21:12 jouait son propre rôle et dirigé par Yann Maxx,
21:15 et il lui demandait une question.
21:16 - Mais je veux juste jouer.
21:17 - Il y a 10 secondes qui posent polémique
21:18 sur un montage de 52 minutes.
21:20 - Oui.
21:21 - Ces 10 secondes, Gérard Depardieu n'est pas in.
21:23 - Oui.
21:24 - Et le présentateur, le rédacteur en chef
21:26 et son rédacteur en chef adjoint,
21:27 ils vont aller dans la salle de montage
21:28 et ils ne vont jamais demander pourquoi il n'est pas in ?
21:30 - Mais tu crois qu'ils y ont pensé ?
21:31 - Mais parce que c'est déjà monté.
21:32 - Alors donc, de deux choses l'une,
21:34 soit ils sont responsables de ne pas l'avoir demandé,
21:36 soit ils sont responsables...
21:37 - En exigence peut-être, mais...
21:38 - Parce que les rushs qu'on leur a donnés,
21:39 ils l'ont déjà monté.
21:40 - Voilà, exactement.
21:41 - Et trompeux même.
21:42 - Mais de toute façon, c'est aussi grave.
21:43 - De toute façon,
21:44 qui communique l'intégralité des rushs,
21:46 et ça c'est des disputes.
21:47 - Mais voilà, est-ce que vous demandez
21:48 une réquisition des images ?
21:49 - Ah mais bien évidemment,
21:50 on va déposer plainte à Consumepass Civile et ils vont...
21:52 - Donc ils seront obligés de mettre des images ?
21:54 - Sauf si, comme par extraordinaire,
21:56 l'Idil soutiendra et va dire qu'elles ont été détruites
21:58 ou qu'il les a perdues.
22:00 - Merci Jérémy Assou.
22:01 Jules, l'enquête avance chez vous ou pas ?
22:03 - L'enquête avance,
22:04 on va continuer d'appeler le producteur Anthony Dufour,
22:07 on va continuer de mettre la pression...
22:08 - Il vous dit quoi ?
22:09 - Ah bah il ne nous répond pas.
22:10 On a fait SMS, Whatsapp, Telegram, AllVide, des appels...
22:15 - C'est curieux quand même.
22:16 - Non, on a notre journaliste Antoine Leroy
22:18 qui est sur le sujet H24 et il va continuer,
22:22 mais on espère arriver à la publication de ces rushs
22:26 avant la justice.
22:27 - On va vous mettre en souci.
22:28 - C'est le plus intéressant.
22:29 - Vous êtes toujours en litige nous ou pas ?
22:31 - Non, jamais.
22:32 - C'est drôle.
22:33 - Non mais autant si Anthony Dufour, le producteur,
22:37 ne répond pas aux journalistes,
22:38 c'est son droit le plus strict,
22:39 par contre il aura une obligation de répondre aux instructions.
22:41 - Vous savez ce que nous on leur a proposé à France Télé,
22:43 on leur a proposé que notre journaliste aille visiter
22:47 à France Télé pour regarder les rushs,
22:51 sans téléphone, sans rien, juste avec un calepin,
22:53 et ils ont refusé.
22:54 - C'est fou.
22:55 - Donc il y a une omerta qui règne.
22:57 - Merci, j'ai bien compris.
22:58 Jules, tu te rappelles de moi ou pas ?
22:59 - Oui, je me rappelle de toi.
23:00 - Tu te rappelles de...
23:01 - Oui.
23:02 - Ah ouais ?
23:03 - Où ?
23:04 - Tu travailles avec moi ?
23:05 - Ah oui ?
23:06 - Et là aujourd'hui c'est le roi du JDD.
23:07 - Et voilà.
23:08 - Eh oui les gars.
23:09 - Bonne école.
23:10 - Ça va mon Jules ?
23:11 - Très bien, c'est un plaisir de revenir.
23:12 - Tu me dis sinon.
23:13 - Ah bah avec plaisir.
23:14 - Merci.
23:15 - Merci Jérémy.
23:16 - Merci à vous.
23:17 - C'est la vérité qui compte sur ces gens.
23:18 Merci beaucoup.
23:19 - Merci à vous.
23:20 - Merci à vous.
23:21 - Merci.
23:22 - Merci à vous.

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