• il y a 11 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Gérard Depardieu avait été convié en Corée du Nord grâce à et à la demande de Icari,
00:08 c'est une société de production qui est dirigée par Anthony Dufour,
00:11 et c'était dans le cadre d'un long métrage cinématographique.
00:16 Et donc il a été considéré, il a été mis en œuvre avec Yann Moix,
00:21 un projet de fiction où Yann Moix a eu l'idée de filmer pendant 7 jours
00:28 Gérard Depardieu en Corée du Nord, l'idée c'était un peu mammouth en Corée du Nord,
00:34 ou obélix en Corée du Nord, c'est-à-dire une personne totalement incontrôlable,
00:38 extrêmement libre dans le pays le plus contrôlé et le plus fermé du monde.
00:43 Et donc l'idée c'était que Gérard Depardieu joue son propre rôle en l'exagérant
00:51 et en donnant énormément de matière au réalisateur, qui est Yann Moix,
00:54 pour après en faire un long métrage de fiction.
00:57 Ce qui est très important c'est que lorsque vous m'avez invité fin décembre,
01:03 on n'avait pas pu réunir un certain nombre de documents,
01:05 puisque énormément de documents nous manquaient,
01:08 puisque Icari les gardait par devoir soi, mais on a pu reconstituer un certain nombre de choses.
01:12 La première chose c'est qu'on a un très grand nombre de mails d'Anthony Dufour
01:18 qui remercie Yann Moix et qui considère que ce film, puisqu'on parle bien de film,
01:24 est une œuvre de fiction, que c'est un long métrage cinématographique
01:28 qui est destiné en priorité aux plateformes, ici notamment Netflix,
01:33 et ensuite les salles et les différents festivals.
01:37 – Quand vous dites une fiction, c'est pour mettre l'accent sur le fait que
01:43 Gérard Depardieu était Gérard Depardieu, mais pour vous il jouait un rôle.
01:46 – Mais il jouait son propre rôle.
01:48 Quand je dis Gérard Depardieu joue son propre rôle, c'est le contrat qui dit ça.
01:53 C'est-à-dire qu'il est convenu entre Dufour, le producteur, et Yann Moix,
01:59 que Yann Moix est l'auteur, le réalisateur du long métrage cinématographique,
02:05 que Gérard Depardieu a le rôle principal et qu'il faut absolument acquérir
02:10 les droits d'interprétation de Gérard Depardieu.
02:13 En Corée du Nord, vous ne pouvez pas y aller avec un scénario, c'est interdit.
02:16 C'est comme ça.
02:17 Donc ce qui était convenu, et d'ailleurs c'est ce que reconnaît Anthony Dufour
02:20 dans l'article du Monde de ce matin, ce qui était convenu c'est qu'on y aille
02:24 sur place et on fait énormément de mise en situation et qu'ensuite,
02:29 grâce aux 18 heures de rush, aux 20 heures de rush, on puisse,
02:32 dans le cadre d'un montage, en faire une œuvre, rajouter des personnages,
02:35 rajouter des bornes-son, rajouter des voix-off, etc.
02:38 C'est ce qui s'est passé.
02:39 Et il était convenu qu'Anthony Dufour mette ce film à l'écran.
02:48 Il se trouve qu'Anthony Dufour, qui est loin d'être courageux,
02:52 après avoir été extrêmement enthousiaste de 2018,
02:54 parce que tout ça, le tournage date de 2018,
02:58 il est extrêmement enthousiaste en 2019, en 2020,
03:01 mais Gérard Depardieu est mis en examen le 16 décembre 2020
03:06 pour les agressions sexuelles.
03:07 À partir de ce moment-là, Anthony Dufour a un énorme problème.
03:11 C'est qu'il se dit "mon film ne vaut plus rien,
03:14 j'ai investi un peu d'argent, je ne peux plus rien en faire
03:17 parce que qui va vouloir distribuer le film avec Depardieu ?
03:19 Le film est mort."
03:21 Et donc il traîne et il dit à Yann Moix
03:23 "si tu veux récupérer tes bandes, il n'y a pas de difficulté,
03:27 tu me donnes 68 000 euros.
03:28 J'ai investi 68 000 euros, il faut me les rendre.
03:31 Toi, tu crois en ton film, moi je veux me retirer."
03:34 C'est son droit le plus strict.
03:35 Yann Moix est tout à fait d'accord, mais il dit
03:37 "voilà, vous m'avez annoncé un budget de 68 000 euros
03:40 dans lequel il y a les billets d'avion de Gérard Depardieu,
03:42 il y a le prix du montage,
03:44 il y a le prix des caméramans, des preneurs de son."
03:46 Donc c'est bel et bien une équipe de tournage
03:48 qui a été envoyée au Corée du Nord.
03:50 Et Yann Moix, tout à fait normalement, dit
03:53 et tout ça c'est prouvé, on a les documents
03:55 et ils sont déjà au tribunal.
03:58 "À partir du moment où vous me demandez
04:02 de vous rembourser 68 000 euros,
04:03 merci de nous donner les justificatifs."
04:06 Et là, Anthony Dufour ne donne rien
04:08 parce qu'il n'en a pas de justificatifs.
04:10 Ou en tout cas, peut-être qu'il en a,
04:12 mais pas à hauteur de 68 000 euros.
04:13 Donc Yann Moix dit "moi je rembourse
04:15 à hauteur des dépenses que vous avez faites."
04:17 Ou alors, on est coproducteur,
04:19 vous prenez votre risque et on se développe.
04:21 Et là, je termine parce que c'est très important.
04:23 Il se trouve que les discussions s'étirent
04:28 et durent jusqu'en 2023.
04:33 Et en 2023, Anthony Dufour,
04:36 qui est parfaitement d'accord pour les vendre
04:39 et dit "je vous donnerai les justificatifs plus tard",
04:42 change à partir de juillet 2023,
04:45 change son fusil d'épaule et dit
04:47 "bon, je ne vais pas vous donner les justificatifs,
04:49 je ne vais pas vous le vendre 68 000 euros,
04:51 je vous vends une option, ça coûte juste 10 000 euros,
04:53 comme ça vous pouvez récupérer vos rushs,
04:54 vous pouvez continuer votre montage,
04:56 parce qu'il y a quand même un projet
04:58 de 2h30 qui a été fait."
05:00 Et il dit "mais à une condition,
05:04 c'est que je puisse conserver l'exploitation
05:08 des images sur lesquelles apparaît Gérard Depardieu."
05:11 Bien évidemment, Yann Moix dit "mais non, c'est impossible,
05:14 Gérard Depardieu ne voudra pas,
05:15 c'est dans le cadre d'une fiction,
05:17 il faut les exploiter dans le cadre d'une fiction."
05:19 Et là, jusqu'au 5 décembre 2023,
05:23 ça a été diffusé le 7,
05:24 il dit "écoutez, je vous les donne,
05:27 je vous rends toute votre matière, toutes vos films,
05:29 à une condition, encore une fois,
05:31 que je puisse exploiter les images
05:33 sur lesquelles figure Gérard Depardieu."
05:35 - Pour complément d'enquête.
05:36 - Et qu'est-ce qui se passe ?
05:37 On sait pertinemment qu'il a signé avec complément d'enquête
05:41 printemps-été 2023, qu'il a vendu ces images.
05:45 - Quoi ? Il a vendu ces images ?
05:46 - Mais bien sûr, puisque...
05:47 - Ça c'est une info.
05:48 - C'est une grosse info, mais c'est très simple.
05:51 - Il aurait vendu ces images ?
05:52 - Il les a vendues.
05:53 - Il les a vendues ?
05:54 - La déontologie, puisque Tristan Warlex a dit
05:56 qu'il avait respecté scrupuleusement la déontologie.
05:58 - Là c'est chaud.
05:59 - La déontologie et la charte du syndicat des journalistes
06:03 rappellent qu'un journaliste ne peut pas acquérir,
06:07 en contrepartie de versement de somme d'argent,
06:09 une source ou des images.
06:11 Là ce qui s'est passé, c'est qu'Anthony Dufour,
06:13 la seule chose qui était intéressante dans ce complément d'enquête,
06:15 c'est bien évidemment cette séquence, ces images-là.
06:17 Anthony Dufour ne pouvait pas les vendre directement,
06:20 parce que France Télévisions a dit "on ne peut pas acheter,
06:22 soit vous nous les donnez,
06:24 mais dans ces cas-là on va faire nous notre enquête,
06:26 on va appeler le fresque Yann Moix,
06:27 on va voir dans quel cadre ces images ont été filmées,
06:30 si on leur dit que c'est une fiction, c'est fini,
06:31 on ne peut pas les exploiter".
06:32 Donc ce que fait Anthony Dufour avec la complicité de France Télévisions,
06:36 c'est qu'ils font un espèce de montage assez grossier,
06:38 qui a fait illusion un mois.
06:40 - C'est quoi le montage ?
06:41 - C'est qu'ils disent "bon ben voilà,
06:42 on ne va pas vous verser de l'argent pour ces images,
06:44 mais on va vous verser 140 000 euros à peu près,
06:46 entre 120 et 140 000 euros,
06:47 mais ils vont nous communiquer le contrat, ils seront contraints,
06:50 non pas pour acheter les images,
06:51 mais pour que vous produisez le sujet,
06:53 ce fameux sujet, la chute d'un ogre,
06:55 puisque vous avez bien compris que le producteur de la chute d'un ogre
06:59 est Icari Films.
07:00 - Ah ben oui c'est...
07:01 - Et là ils ont fait une faute très grave et une faute pénale,
07:05 c'est que le fait de décaler la bande son avec l'image,
07:09 puisque ses propos ne sont pas tenus à propos,
07:12 lorsque il y a la petite, c'est très important.
07:14 - C'est très important ça.
07:15 - Ça c'est une infraction pénale.
07:17 - Est-ce que les images sont truquées ou pas ?
07:18 - Alors écoutez,
07:19 - Regarde.
07:20 - Ils ont réussi un tour de passe-passe exceptionnel,
07:24 il faut reconnaître qu'au niveau de com,
07:25 France Télévisions ont été assez bons et complètement d'accord.
07:27 - Non mais là c'est très grave ce que vous dites Icari.
07:28 - Si, si, si, parce que tout le monde est tombé dans le panneau.
07:31 Pour mettre un terme à la polémique,
07:33 et c'est aussi ce qui est écrit dans l'article du Monde,
07:34 ils ont dit "nous avons fait authentifier ces images et ces rushs par un huissier".
07:40 Alors déjà la première chose à savoir,
07:42 c'est qu'un huissier n'authentifie rien du tout.
07:44 - Un huissier il constate.
07:45 - Alors que l'huissier ait constaté que Gérard Depardieu dit ça à un moment,
07:49 lorsqu'il y a eu les matchs,
07:50 - Il y en a évidemment.
07:50 - Bien sûr, je ne vois pas pourquoi ils ont dépensé quelques centaines d'euros.
07:53 - Il faut un expert, il ne faut pas un huissier.
07:55 - Et à partir du moment où ils ont dit "non,
07:58 on a montré l'ensemble des rushs à l'huissier,
08:02 et dans ces conditions il a pu certifier que ce qu'il disait,
08:06 - ils le disent bien à propos de la fillette,
08:09 immédiatement tout le monde a pris pour argent en comptant cette déclaration
08:12 et a considéré que c'était la vérité.
08:14 Deux choses, la première chose très importante,
08:16 ce constat personne ne l'a vu,
08:18 ils refusent de le communiquer.
08:20 On l'a demandé par l'intermédiaire de différents journalistes,
08:22 ils refusent de communiquer.
08:23 Mais j'ai appris tout à l'heure que la police,
08:28 qui fait une enquête sur ce dossier dans le cadre de l'instruction
08:31 pour agression sexuelle, a exigé,
08:33 tout comme elle a demandé à ce que Yann Moix soit entendu
08:35 et qui donne sa version dans le cadre des conditions d'enregistrement,
08:38 ce qu'il va faire bien évidemment,
08:40 elle a exigé également de la part de France Télévisions
08:45 et d'Icari Film, qui communiquent les rushs et le constat.
08:50 Et ces derniers ont refusé.
08:52 Ils ont refusé en avocant le secret des sources.
08:54 Sauf que ce n'est pas une source, puisque eux-mêmes et Delphine Ernotte,
08:58 très honnêtement, ont déclaré dans Le Monde
09:00 qu'un titre exceptionnel, puisqu'il y avait énormément de demandes,
09:04 et il y a quand même le président de la République
09:05 qui s'est positionné sur le sujet,
09:06 elle acceptait qu'un nuissier puisse regarder ces images.
09:10 À partir du moment où un nuissier le regarde, pourquoi ?
09:13 Puisqu'il y a toujours cette polémique,
09:15 d'autres ne les regarderaient pas.
09:16 Mais surtout, pourquoi ils ne communiquent pas le constat ?
09:18 Ils ne communiquent tout simplement pas
09:19 parce que ce constat constate ce qu'on a vu à la télévision.
09:22 Mais de ne montrer rien.
09:23 Par contre, ce qui est très important,
09:25 c'est que l'article du Monde dit,
09:27 et le journaliste, donc Krug,
09:30 qui a fait ce long papier dans Le Monde Magazine,
09:33 enfin le M, M, M, M, Le Monde,
09:35 il dit ce que Yann Moix a toujours soutenu,
09:38 qu'il a vu, lui, le film de Yann Moix,
09:42 il dit bien que c'est tout sauf un documentaire,
09:45 et il dit qu'il y a aussi ce passage dans le Haras,
09:49 puisque c'est une séquence très importante,
09:50 puisque là, Yann Moix avait demandé à Gérard Depardieu
09:53 d'être extrêmement provocant.
09:56 Il dit, on a les paroles et les propos de Gérard Depardieu,
10:00 sauf qu'il les tient pas à l'encontre de la fillette,
10:03 il les tient à l'encontre de la jeune fille.
10:06 – C'est très grave.
10:07 – Et là, vous savez, il y a une chose qui est très simple,
10:09 et j'ai demandé à Yann Moix, il me l'a écrit.
10:12 Il dit, écoutez, que vous ne vous souveniez plus,
10:15 puisque vous nous dites du 99%, comme vous l'avez rappelé,
10:17 qu'il n'a pas tenu ses propos à l'encontre de la petite fille.
10:20 Je veux bien qu'on ne puisse plus être sûrs de 100%,
10:22 c'était quand même il y a 6 ans aujourd'hui,
10:25 c'est difficile d'avoir une certitude.
10:26 Par contre, il y a une chose que vous ne pouvez pas oublier,
10:29 c'est est-ce que vous avez manipulé la bande son
10:33 pour faire un décalage avec l'image ?
10:37 Ça, c'est un acte positif, on s'en souvient.
10:39 Il me dit, je ne l'ai jamais fait.
10:41 Donc, à partir de ce moment-là, grâce aux journalistes du monde,
10:44 on a la certitude que les images qui ont été montrées
10:48 à la télévision sur complément d'enquête sont totalement truquées.
10:52 Et ce qui est très intéressant, c'est qu'à partir de…
10:54 C'est extrêmement grave.
10:54 Il y a une infraction pénale.
10:55 C'est la fin.
10:57 Ce qui est très important et c'est très simple,
10:59 c'est que l'auteur principal, c'est comme en matière de diffamation,
11:02 l'auteur principal de l'infraction de montage illicite,
11:05 et j'invite, c'est l'article 226-8 du code pénal,
11:09 pour nos amis de Hikari, je leur fais gagner un peu de temps,
11:12 comme ça, ils peuvent aller directement voir l'article.
11:14 L'auteur principal, c'est bien évidemment France Télévisions,
11:17 comme en matière de diffamation, c'est le directeur de publication.
11:20 Mais les complices de cette infraction sont les co-réalisateurs.
11:23 Bien sûr.
11:23 Et là, il y a trois co-réalisateurs.
11:25 Il y a Damien Ferret, Daniel Vialla et Emmanuel Baird.
11:29 Et ces personnes-là vont se défendre, puisqu'elles risquent une condamnation
11:32 et elles vont être poursuivies devant le tribunal correctionnel.
11:34 Ces personnes-là vont dire "mais attendez,
11:36 moi, j'ai travaillé avec les matières qu'on m'a données".
11:38 Et pour se défendre, sauf si elles ont envie d'être condamnées,
11:41 elles vont bien évidemment communiquer les matières qu'on leur a données.
11:44 Et là, on va le voir.
11:45 Donc, il y a une manière très simple de mettre un terme à cette polémique.
11:48 Soit Yann Moix dit n'importe quoi.
11:50 Et dans ces cas-là, communiquez-nous les rushs,
11:52 puisque vous savez, alors le téléspectateur ne sait peut-être pas,
11:55 mais vous pourrez confirmer,
11:56 dans n'importe quelle caméra de ce type de caméra,
11:58 quelle qu'elle en ait, il y a ce qu'on appelle un time code.
12:01 Et un time code pour l'image, il y a un time code pour le son.
12:03 On voit si c'est en montage ou pas.
12:04 Exactement. On ne peut pas tricher.
12:06 Donc, plutôt que de faire appel à un huissier, faites appel à un expert.
12:11 Un expert audiovisuel.
12:13 Et j'invite surtout, et c'est avec, ce n'est pas sans plaisir,
12:17 que j'invite l'Arcom sur ce plateau quand même,
12:20 de parler un peu de l'Arcom, de veiller à ce qu'elle puisse faire une enquête.
12:24 Elle en a le pouvoir.
12:25 Et donc l'Arcom va pouvoir demander à France Télévisions,
12:27 qui aura l'obligation de communiquer l'intégralité des rushs,
12:30 qu'elle n'a pas, puisque c'est une production externe,
12:32 donc va le demander à Icari, puisqu'ils ont garanti une bonne fin,
12:36 qui va le communiquer.
12:37 Et là, on s'apercevra de quoi ?
12:39 Que depuis le début, ce cher Anthony Dufour,
12:42 puisqu'il n'arrivait pas à retomber sur ses pieds
12:45 ou à retrouver ces quelques deniers qu'il a dépensés,
12:47 n'a pas hésité à trahir Yann Moix,
12:51 en vendant ces images qui étaient destinées
12:54 à un long métrage cinématographique dans lequel Depardieu a joué son propre rôle,
12:58 et à les présenter au public, à France Télévisions,
13:02 comme des informations d'intérêt général.
13:04 Et ça, ça s'appelle un abus de confiance.
13:07 C'est aussi une infraction pénale.
13:09 Et il en répondra devant les juridictions correctionnelles.
13:12 – Maître, on dit que cette affaire serait suivie au plus haut niveau.
13:16 Aujourd'hui, les révélations que vous faites ce soir en direct,
13:19 à 21h13 sur C8, vous êtes conscient que là,
13:23 c'est tout France Télévisions qui peut vaciller.
13:27 Ce n'est pas que complément d'enquête.
13:29 – Je ne sais pas qui va vaciller chez France Télévisions.
13:30 – Non, parce que là, c'est extrêmement grave.
13:32 – C'est extrêmement grave.
13:33 – Non, mais c'est extrêmement grave,
13:34 puisqu'on a lynché un homme qui a plus donné
13:39 qu'il a reçu de la France, quand même.
13:41 – Alors après…
13:42 – Qui est un immense…
13:43 Non, non, mais je ne suis pas le conseil de Gérard Depardieu.
13:45 Il a d'excellents avocats, il n'y a pas de difficultés.
13:47 – C'est la justice qui travaille sur le reste de l'affaire.
13:49 – Non, non, non, toute la polémique sur Depardieu,
13:52 toute la polémique sur Depardieu vient de cette phrase.
13:55 C'est cette phrase qui lui a fait énormément…
13:57 – Non, il avait d'autres choses à raconter.
13:58 – Non, non, non, non, à partir du moment où lui a attribué cette phrase,
14:03 il est disqualifié socialement.
14:05 – Oh, les femmes !
14:05 – Il devient inaudible.
14:07 – Ça a été le déclencheur sur le coup d'enquête.
14:11 – Mais j'entends, toujours est-il qu'il y a des personnes
14:13 qui sont peut-être un peu mieux informées que nous, ou en tout cas que moi.
14:16 Notamment le président de la République.
14:18 Le président de la République a dit à juste titre qu'il y avait une polémique.
14:21 Là, ce n'est plus une polémique, il y a des procès, il y a du contentieux.
14:23 Et ils peuvent y mettre un terme très facilement en donnant l'intégralité des recherches.
14:27 Le président de la République s'est littéralement fait insulter,
14:30 puisque j'ai vu sur un plateau que certaines personnes lui demandaient
14:34 expressément de se taire.
14:36 Alors qu'il n'a juste fait qu'une seule chose,
14:38 il a rappelé un principe de base, c'est la présomption d'innocence.
14:41 Et il a quand même rappelé que ces faits et la version qui était donnée
14:45 par Complément d'enquête étaient contestés.
14:49 Aujourd'hui, elle est totalement contestée.
14:52 Donc, donnez-nous le constat, on va voir ce qu'il contient.
14:55 Donnez-nous les rushs, donnez-nous le film de Yann Moix que M. Krug a vu.
15:02 Et c'est un film qui ne peut pas disparaître,
15:03 puisque j'ai moi 44 attestations de personnes qui l'ont vu,
15:07 puisque des producteurs l'ont vu, un certain nombre de publics l'ont vu.
15:09 Et il y avait un lien qui part de chez Dufour, j'ai à peu près 75 mails,
15:12 un lien Vimao qui, de Dufour, qui envoie le film aux uns et aux autres.
15:17 Donc, qu'on puisse, nous, public, vous public et nous, juriste et avocat de Yann Moix,
15:23 rétablir la vérité. La vérité est de notre côté.
15:27 Et les condamnations seront pour eux.
15:29 Et les condamnations vont être extrêmement lourdes, puisque là, il y a…
15:32 - Dites-nous ce qui risque.
15:34 - Alors, en ce qui concerne le montage illicite,
15:37 la peine est très mesurée, puisque c'est 15 000 euros un an de prison.
15:40 En ce qui concerne l'abus de confiance, c'est un peu plus sévère.
15:43 C'est le recel de l'abus de confiance, c'est en bande organisée.
15:46 - Non mais au-delà du juridique, de l'aspect juridique, sachez que…
15:48 - Mais M. Dufour n'aimerait plus le diriger,
15:51 une société de production, et pour France Télévisions,
15:54 bien évidemment, il va falloir en tirer des conséquences. Pourquoi ?
15:57 Parce que France Télévisions a été dupé,
16:00 a été dupé par un de ses producteurs externes.
16:03 Ça arrive.
16:04 - Moi, je vérifie.
16:05 - Ça arrive, ça arrive malheureusement régulièrement.
16:08 - Non, non, mais l'histoire…
16:09 - La différence, c'est qu'ils ont couvert la méthode de l'huissier.
16:15 Tristan Warlex a dit, moi, je rapporte la preuve
16:19 que tout ce qui a été diffusé est conforme à la réalité, à la vérité,
16:22 parce que j'ai l'huissier.
16:24 Sauf que là, ils ont automatiquement demandé à la production, à Écary,
16:30 "Donnez-nous tous les rushs".
16:32 Donc soit ils se sont contentés de trois extraits
16:35 et ils ont couvert cette infraction, ils ont couvert ce détournement.
16:38 Et dans ces cas-là, il est normal qu'ils en répondent.
16:40 Soit… En fin de compte, pour résumer, c'est simple,
16:43 ils sont complices ou incompétents, il faut choisir.
16:45 Mais dans tous les cas, il y aura une santé.
16:46 [Musique]

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