• il y a 5 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Notre dossier d'aujourd'hui, on va revenir sur Gérard Depardieu et complément d'enquête.
00:03 Vous le savez, il y a quelques mois, les équipes de complément d'enquête ont réalisé un nouveau numéro sur Gérard Depardieu,
00:07 un reportage qui a fait énormément parler.
00:09 Et on y voit, on y voyait, il faut voir avec l'enquête, on va en parler avec Jérémy Assous.
00:16 Gérard Depardieu sexualisait une petite fille, ça avait indigné tout le monde, bien entendu, ces mots de Gérard Depardieu.
00:23 Et Gérard Depardieu a rapidement dénoncé une instrumentalisation des images.
00:28 Maître Jérémy Assous était venu sur notre plateau pour nous en parler.
00:31 Aujourd'hui, il est de nouveau avec nous et il a de grosses révélations à nous faire.
00:36 Et en plus, Jérémy Assous, bravo à vous, puisque Gérard Depardieu avait perdu pas mal de ses procès dernièrement.
00:41 Et là, c'est la première fois qu'il gagne. Et c'est important ce qui va se passer.
00:46 Est-ce que vous pouvez expliquer à nos téléspectateurs, parce qu'on parlait bien sûr de ces images de Gérard Depardieu dans le complément d'enquête.
00:52 Et Gérard Depardieu, je l'ai dit, a dénoncé une instrumentalisation des images.
00:55 Vous aviez demandé les rushs au producteur, c'est-à-dire les rushs, c'est en fait l'ensemble de tout ce qui a été tourné,
01:02 sans montage, pour voir ce qui correspond à tel montage, quelle image correspond à tel montage, et pour voir vraiment les images brutes.
01:10 Et qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que les rushs étaient extrêmement importants pour vous et bien sûr pour l'enquête.
01:14 - Merci. Ce qui est très important, c'est que ce complément d'enquête reposait sur une séquence dans laquelle on affirme,
01:26 enfin, complément d'enquête, affirme que Gérard Depardieu a sexualisé un enfant.
01:33 Et la phrase exacte, c'est "il va même jusqu'à sexualiser une fillette d'une dizaine d'années".
01:38 Donc, avec complément d'enquête, on fait passer Gérard Depardieu pour quelqu'un qui a des propos pédophiles, ce qui est scandaleux.
01:48 - Bien sûr. - En plus, il le présente comme tel dans le cadre d'un document d'information.
01:54 Donc on accorde énormément de crédit, puisque nous savons tous que complément d'enquête est dans la catégorie de l'information et non du divertissement.
02:03 Cette phrase a choqué n'importe quel téléspectateur.
02:09 Et cette phrase a eu une importance capitale, puisqu'elle a décrédibilisé Gérard Depardieu.
02:14 Et même ses soutiens les plus importants étaient systématiquement accusés de protéger quelqu'un qui avait eu des propos inadmissibles.
02:24 Or, Gérard Depardieu a toujours soutenu qu'il n'avait jamais eu cette phrase à l'encontre d'un enfant,
02:32 mais qu'elle avait été tenue dans le cadre d'un projet cinématographique, un long-métrage réalisé par Yann Moix.
02:41 Et c'était une œuvre de fiction où le réalisateur, Yann Moix, lui demandait de jouer différents personnages,
02:48 notamment quelqu'un qui pouvait être extrêmement vulgaire, antipathique, etc.
02:57 Lorsque Gérard Depardieu et Yann Moix ont indiqué à la presse publiquement que cette phrase,
03:06 ils ne l'avaient jamais tenue à l'encontre de la fillette, la défense de la société de production et de France Télévisions,
03:15 et ça c'est très important puisque la personne de Tristan Warlex, mais également le présentateur de Complément d'Enquête,
03:23 mais également de Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions,
03:27 ils ont soutenu que tout ce qui était dit était vrai et ils avaient comme preuve qu'ils avaient fait authentifier les rushs par un huissier.
03:38 Et que cette authentification était dans un constat d'huissier que personne n'a vu, dont on ne connaît pas le nom, et qui refusait de communiquer.
03:48 Pas les rushs, maître. Ils n'ont pas dit les rushs.
03:50 Ils ont dit les rushs.
03:51 Non, ils ont dit le montage.
03:52 Le huissier est venu constater le montage.
03:54 C'est déjà une tromperie vis-à-vis.
03:57 Non, mais ce qui est très important c'est que le montage est le fruit d'une sélection des rushs.
04:03 Vous êtes d'accord sur le fait que pour le moment personne n'a vraiment vu les rushs ?
04:07 C'est la raison pour laquelle la justice vous donne raison ?
04:10 Les rushs sont bien évidemment le producteur du documentaire Écari, dirigé par Anthony Dufour,
04:15 et maintenant c'est ce qu'a affirmé Delphine Ernotte dans le journal Le Monde elle-même,
04:23 puisque ils ont, à titre exceptionnel, c'est ce qu'ils disent,
04:29 ils ont regardé l'intégralité des rushs de cette séquence et du montage pour confirmer que ce qui a été dit
04:39 et les propos tenus par Gérard Depardieu le sont bien à l'encontre d'une fillette.
04:44 Et c'était pour répondre au président de la République Emmanuel Macron qui avait dit
04:48 "attention il y a une polémique sur cette séquence".
04:52 Nous n'avons eu de cesse de demander tant à l'ARCOM, qui reste bien silencieuse,
04:57 d'avoir accès à ces rushs et à ce constat, puisque France Télévisions a dit en la personne de son directeur de l'information
05:06 que l'ensemble des documents étaient à la disposition de l'ARCOM.
05:10 Mais nous avons également demandé à France Télévisions et également aux producteurs.
05:13 Ils ont toujours refusé.
05:15 Ce qui fait que Gérard Depardieu n'a eu d'autre choix que de saisir la justice
05:21 pour demander à ce que cette dernière se prononce et ordonne ou pas
05:27 qu'il puisse avoir accès à l'intégralité des rushs et des images.
05:32 Et c'est la décision qui a été rendue hier.
05:34 - Donc ça c'est une décision très importante.
05:36 - Ah oui, c'est capital, puisque la justice a dit, le tribunal judiciaire de Paris,
05:41 a indiqué que la demande de Gérard Depardieu était parfaitement légitime,
05:46 puisqu'on remet en cause son honneur, mais également le fait qu'il est paradoxal de soutenir qu'il a bien tenu ses propos
05:58 et de refuser de le prouver.
06:01 Et ce qui est très intéressant, c'est que tant le producteur Anthony Dufour que France Télévisions,
06:07 dans le cadre de cette affaire, 40 pages de conclusion pour Dufour et Icari,
06:14 20 pages pour France Télévisions,
06:16 c'est 20 pages dans lesquelles ils s'opposent catégoriquement à ce qu'on puisse avoir accès à cela.
06:21 Parce que, pour une simple et bonne raison, à partir du moment où on a accès au rush,
06:26 on a accès à la vérité, et si la vérité de notre côté,
06:29 on démontre de manière irréfutable que c'est un montage illicite, c'est une infraction pénale,
06:35 et surtout qu'ils ont menti à l'ensemble des téléspectateurs et que c'est tout sauf de l'information.
06:41 Et ça, la justice hier a fait droit à la demande de Gérard Depardieu,
06:46 et maintenant on va pouvoir démontrer que le lynchage, puisque c'est véritablement un lynchage
06:51 dont Gérard Depardieu a été victime depuis le 7 décembre, date de la diffusion du complément d'enquête,
06:56 repose sur un montage illicite où ils ont truqué la réalité.
07:03 Et je termine, c'est vraiment, c'est capital, puisque au niveau de la Com...
07:09 - Juste une chose, Maître. Vous avez très bien dit qu'ils auraient menti.
07:13 - Non, ils ont menti. Je l'affirme.
07:16 - Moi, j'en suis convaincu également, mais ça reste à vérifier quand même.
07:19 - Mais vous avez raison de le dire, mais attendez, je voudrais juste aller plus loin.
07:23 Vous avez cité le président de la République tout à l'heure. C'est une affaire d'État.
07:27 On parle d'une affaire d'État. Pourquoi ?
07:29 Parce que le président de la République, il a juste repris des éléments dont on avait parlé ici en disant
07:34 « j'ai entendu qu'il y avait une polémique ». Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
07:37 La SDJ de TF1, qui n'a rien à voir avec le schmilblick, la SDJ de France 2,
07:42 ont dit, ont tombé à bras raccourcis sur le président de la République en disant
07:46 « mais enfin, mais c'est scandaleux, on a toute confiance en Tristan Oualex », etc., etc.
07:50 Sauf que ça reste à vérifier. Le président de la République, il a le droit de dire
07:54 « j'entends une polémique, voilà, et que fait la justice aujourd'hui ? »
07:58 Et c'est vous qui l'avez obtenu, maître, bravo.
08:00 C'est que la justice, elle dit « d'une certaine façon, je vais donner un peu raison
08:05 à tous ceux qui s'interrogent sur ce montage, puisqu'on va aller regarder les rushs
08:09 pour voir si oui ou non il y a eu manipulation. »
08:11 Moi, ma conviction personnelle, parce que j'ai eu d'autres sources que celle de Yann Moix,
08:16 c'est que je sais qu'il y a une manipulation sur ce passage-là.
08:18 Donc de toute façon, pour moi, le montage, il est illicite et il y a une tromperie intellectuelle.
08:22 C'est pour ça que je pense que c'est aussi une affaire d'État, parce que d'une certaine façon,
08:27 on a fait passer le président de la République pour un menteur, quelque part.
08:30 – Là, il nous reste… – C'est grave.
08:31 – Il nous reste trois minutes là-dessus.
08:33 Maître, est-ce que vous pouvez nous dire ce qui va se passer maintenant ?
08:35 – Ce qui va se passer, c'est qu'on va avoir les rushs et on va pouvoir avoir l'information,
08:43 est-ce qu'il a tenu ses propos ou pas ?
08:45 Moi, pourquoi je suis convaincu qu'il ne les a pas tenus à l'encontre de la FIED,
08:48 c'est qu'il leur suffisait de le démontrer.
08:52 Et vous savez que les syndicats des journalistes soutiennent Tristan Warlex
08:57 à la suite de la prise de parole de la position du président de la République,
09:00 je trouve ça tout à fait normal.
09:02 Pourquoi ? Parce qu'on est dans le service public,
09:05 mais on est quand même face à des journalistes qui ont une certaine réputation
09:09 et donc ils bénéficient d'une vraie crédibilité.
09:13 Donc si Tristan Warlex dit, et Delphine Ernotte,
09:16 "ça a été dit, on a la preuve", a priori, on les croit.
09:20 Ce qui est très bizarre, et c'est là où on rentre vraiment dans une situation très particulière,
09:24 c'est qu'à partir du moment où on leur dit "écoutez, en face, Gérard Depardieu le conteste,
09:29 est-ce que vous pouvez nous donner les éléments ?"
09:30 ils disent "non".
09:31 Et la parade, et c'est ce que je voulais vous dire,
09:33 la parade qu'ils ont trouvée au niveau de la com' c'était assez brillant,
09:36 puisque ça a entretenu une confusion.
09:37 Ils disent "on aimerait bien vous les donner, mais il y a le secret des sources
09:41 et on doit respecter le secret des sources".
09:43 Et c'est vrai que le secret des sources, c'est ce qui protège le plus et le mieux les journalistes,
09:48 il faut absolument le respecter, il est limite sacré.
09:51 Sauf qu'on a toujours soutenu qu'il n'y avait pas de source en l'espèce,
09:54 puisqu'on ne peut pas être auteur et source.
09:57 Et là, ce qu'a dit, et c'est ça qui est très important,
10:00 la présidente du tribunal judiciaire de Paris,
10:03 qui est spécialisée sur les affaires dites de presse et de journalistes,
10:05 elle a dit et elle a écrit qu'il n'y a pas de source.
10:08 On ne peut pas se réfugier, se cacher derrière le secret des sources,
10:12 parce qu'elle a parfaitement compris que tout ça était faux,
10:16 et donc maintenant, avec les rushs, je vais pouvoir,
10:19 on va pouvoir tous vérifier si c'est vrai ou pas,
10:22 on sait tous que ce n'est pas vrai, ce qui a été diffusé est une manipulation.
10:26 Et le pire, et c'est ça ce qui est pour moi encore plus grave,
10:30 c'est que France Télévisions aurait pu se désolidariser du producteur.
10:34 Elle aurait pu parfaitement dire "écoutez, c'est une prod'externe,
10:37 ils nous ont vendu ça, on l'a acheté, on a une garantie de bonne fin,
10:41 on est de bonne foi, on vérifie".
10:43 Non, France Télévisions a non seulement couvert,
10:46 mais a protégé et a amplifié le problème
10:49 lorsqu'elle dit que tout ce qui est télédiffusé a été authentifié.
10:53 C'est faux.
10:54 Donc là, France Télévisions va également répondre,
10:57 puisque maintenant elle est complice du montage illicite,
11:00 elle va également répondre devant une juridiction pénale.
11:03 Et Tristan Warlex, Delphine Ernotte vont en répondre parce qu'ils ont pris position.
11:07 Et c'est la même chose que Hickary.
11:08 Et on a trompé des millions de personnes,
11:11 on a sali l'un des plus grands acteurs français de l'histoire du cinéma.
11:14 Et il y a d'autres choses aussi.
11:16 Non, mais attention, les autres choses,
11:17 ils bénéficient de la présomption d'innocence.
11:19 - Ne présentez pas non plus votre client comme une noix blanche,
11:21 il a quand même d'autres affaires pénales.
11:22 - Les autres affaires, ils bénéficient de la présomption d'innocence.
11:24 - Bien sûr, bien sûr.
11:25 - Là, on ne peut pas non plus ne pas le faire.
11:27 - Bravo maître, c'est tout.
11:28 - Je termine là-dessus, pourquoi ?
11:29 Parce que dans les autres affaires, vous n'avez pas accès au dossier,
11:31 personne n'a accès au dossier
11:32 et on respecte la présomption d'innocence en France.
11:34 - À partir du moment où on entend et on voit une image,
11:37 il n'y a pas besoin de procès, on dit qu'il a tenu ses propos,
11:40 donc il est coupable.
11:41 Et à partir du moment où on considère qu'il est coupable
11:43 d'avoir tenu des propos pédophiles,
11:44 on l'associe à ça et ça crédibilise le reste.
11:48 Alors que si on démontre que c'est faux,
11:50 là on revient et on retrouve un climat serein et normal
11:54 et on va pouvoir montrer que Complément d'enquête
11:57 n'a eu de cesse de vouloir détruire Gérard Depardieu
12:02 par des moyens totalement illégaux et faux.
12:05 [Musique]

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