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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 "Voilà à quoi ça ressemble, il ne reste plus rien."
00:29 "Merci d'être avec nous, merci Eric Brocardi, porte-parole des sapeurs-pompiers, c'est toujours un bonheur de vous avoir.
00:36 Merci Alexandra qui vient nous voir, collègue de CNews, vous allez nous dire ce qui va se passer dans les prochains jours.
00:41 Merci d'être là Alexandra Blanc. Et on a Jérémy, restaurateur à Arzon, on va voir la vidéo de votre restaurant, votre terrasse-restaurant.
00:48 Vous allez retrouver des morceaux à 200 mètres de votre restaurant, c'est un truc de fou, regarde.
00:53 [Bruit de vent]
01:10 C'est un truc de fou. Alors, comment vous avez vécu ça ? Parce que c'est un truc de fou.
01:16 - Euh... Comment ? - Vous vous y attendiez ou pas ?
01:19 - Pas du tout. - C'est ça, vous vous êtes dissé.
01:21 Parce qu'on se dit à chaque fois "bon ça va être très très violent" mais là, c'est vrai que c'est un truc de fou.
01:26 - On se dit pas, on se dit que ça va tenir de toute façon. - Ouais, c'est ça.
01:29 - Quand on m'appelle à 23h et qu'on me dit "il faut que tu viennes maintenant"... - Vous aviez fermé.
01:35 - Ouais, on avait fermé. - Bien sûr, bah oui.
01:37 - Ouais, c'est les voisins restaurateurs qui m'ont appelé, que je remercie beaucoup, qui m'ont appelé, qui m'ont dit "il faut que tu viennes maintenant,
01:44 appelle les pompiers et puis faut sécuriser tout ça".
01:47 - Alors le maire de votre ville, Arzon, a d'ailleurs témoigné aujourd'hui dans les médias qu'il y a eu de nombreux dégâts, regardez.
01:53 - Je suis sur le pont pour reloger certains habitants et aussi reloger certains saisonniers de nos commerçants
02:00 qui avaient un contrat dans nos campignes et donc nous trouvons des solutions pour reloger ces personnes.
02:06 - Beaucoup de dégâts, Arzon. - Oui, nous avons énormément de dégâts sur Arzon.
02:09 D'ailleurs nous attendons l'intervention d'Enedis depuis ce matin, on les relance, on les relance,
02:15 mais nous ne sommes pas prioritaires vu les dégâts qu'il y a sur toute la Bretagne.
02:20 Mais il y a un deuxième coup de vent qui arrive dès samedi matin et ma crainte c'est que des arbres qui ont été fragilisés par cette première tempête
02:29 aient tenu et ne tiennent pas encore pour samedi.
02:32 - Autre image forte, c'est ces grues qui sont tombées à Brest, regardez.
02:37 [Bruit de vent]
02:46 - La team, j'ai entendu un gros boom, la grue elle est tombée.
02:56 Incroyable, la grue elle est tombée.
03:01 - Beaucoup de dégâts, Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers.
03:06 Moi je suis toujours angoissé pour vous, moi, pendant des choses comme ça aussi,
03:10 parce qu'on dit à tout le monde de rentrer chez soi, mais on dit à tous les pompiers justement de sortir de chez vous.
03:14 - Il faut aller devant en fait. - Non mais c'est ça, c'est ça qu'il faut.
03:16 - On a conduit vous autres, alors rentrez chez vous, reculez, nous on va en avant.
03:18 - Non mais c'est ça, donc comment on prépare ça Eric ?
03:21 Parce que c'est vrai que moi je me dis, on n'est pas tellement confronté à ça en France.
03:25 Comment on prépare un truc comme ça ?
03:27 - Déjà mécaniquement c'est sur une stratégie opérationnelle qui repose, un, sur la solidarité entre les territoires,
03:32 avec du prépositionnement et une anticipation.
03:34 C'est-à-dire qu'en gros on sait qu'il va y avoir des intempéries à un moment donné qui vont frapper,
03:38 et donc la justesse c'est d'adapter en fonction des risques qui vont être liés et qui vont être traduits au centre opérationnel départemental autour du préfet,
03:46 qui vont nous permettre d'ajuster les moyens bien en amont,
03:48 et la clé de la réussite c'est l'anticipation et les messages de diffusion lancés à la population.
03:52 - C'est ça. - Parce qu'objectivement on est vraiment sur un palier de lieux d'information.
03:55 - Vous pouvez faire quoi vous en fait ?
03:57 - Ce que l'on peut dire et ce que l'on peut faire c'est un, garantir des conseils de prévention qui soient écoutés auprès de la population,
04:02 deuxièmement d'intervenir en cas de nécessité et de danger imminent et secourir la population rapidement.
04:07 Donc on a cette force de frappe rapide et on a aussi cette expertise de reconnaissance qui vont permettre d'adapter les moyens
04:12 pour secourir les passants et secourir tout le monde, avec des moyens ajustés, des moyens précis,
04:18 parce qu'aujourd'hui on est vraiment dans des phases où on doit déblayer,
04:21 on doit permettre aussi de travailler en inter-service avec les autres forces de secours et les autres services techniques des mairies
04:26 qui ont été fortement sollicités et je pense qu'on peut féliciter l'ensemble des services publics et toutes les unités
04:31 parce qu'aujourd'hui on est dans une phase de résilience des territoires qui fait qu'on est sur une optimisation des moyens
04:37 et puis voilà, comme je le dis, je le répète, il faut vraiment saluer cette force-là qui a mis du temps, de l'engagement, de la disponibilité
04:42 et surtout la nuit et surtout en période de congé, très clairement, ils ont donné de leur personne.
04:47 – On a vu en Bretagne une vague gigantesque surprendre certaines personnes qui avaient pris des risques, regardez ça.
04:52 – Qui fait ça ? – Qu'est-ce qu'il fait là ?
04:58 – Sur le banc ? – Qu'est-ce qu'il fait là ?
05:00 – Il attend quoi ?
05:02 [Réfléxion]
05:10 – Qu'elle en sera de mandrange, les gars.
05:13 – Ça, Eric, c'est ce qu'on se dit, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire.
05:17 – C'est exactement tout ce qu'il ne faut pas faire, on va dire de manière générale, la curiosité, il faut la laisser au garage dans ces grands moments-là.
05:22 Je pense que ça ne sert à rien de mettre en danger des sapeurs-pompiers pour aller secourir des gens qui sont là pour faire des photos.
05:27 C'est vrai que ça reste magnifique un spectacle naturel comme celui-ci, mais je pense qu'il faut à proprement parler avoir une raison de rester chez soi
05:33 et ça fait partie de la culture de sécurité civile qu'on doit avoir et qu'on doit apprendre à l'école dès le plus jeune âge pour ne pas se mettre en danger
05:39 et faire preuve de solidarité, je crois que la solidarité aujourd'hui on en a besoin.
05:43 Ça a été montré avec un exemple tout à l'heure dans un conflit du Proche-Orient.
05:47 Donc voilà, il faut montrer aussi cette force que l'on a à se raisonner entre nous.
05:51 – Même si les dégâts sont majoritairement des dégâts matériels, malheureusement,
05:54 deux personnes ont perdu la vie et 15 autres personnes ont été blessées au total, dont 7 sapeurs-pompiers.
05:59 On pense fort à eux.
06:00 Quand je disais que c'est pour vous aussi que je suis le plus inquiet à chaque fois qu'il y a des événements comme ça,
06:05 le premier décès c'est un chauffeur routier qui a perdu la vie dans un accident de la route dans l'Aisne
06:09 avec un arbre tombé sur le camion.
06:11 On pense fort à sa famille, à lui, il a voulu absolument faire son travail, travailler,
06:15 vraiment on pense à lui, je vous dis c'est horrible.
06:18 Et un homme de 70 ans, une affaire incroyable, est mort après un coup de vent.
06:23 L'homme aurait chulté de son balcon alors qu'il était en train de fermer son volet près du Havre, Gilles.
06:26 – Oui, c'est un coup de vent, il a été pris, alors le bilan de mort c'est dramatique, des blessés,
06:32 mais quand même, globalement on a l'impression que la prévention a fonctionné,
06:36 le système d'alerte, les préfets ont pris des arrêtés, restez chez vous,
06:40 le ministre de l'Intérieur avait dit, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
06:42 – Oui, très clairement, la réponse est directe et franche, oui.
06:46 Même si on a l'impression de priver certaines libertés,
06:48 mais c'est pour la vie des gens que l'on fait ça et que l'on exerce aujourd'hui des arrêtés préfectoraux
06:52 pour permettre justement de laisser les gens chez soi, d'éviter qu'ils prennent des transports
06:56 qui vont à un moment donné exposer les gens à un risque particulier.
06:58 Les gens ne comprenaient pas pourquoi on arrête les trains.
07:00 Mais c'est simple, parce que si les trains sont barrés sur leur rail avec des branchages,
07:04 c'est des gens que l'on expose à l'intérieur à un risque, le temps qu'on attend de libérer la voie.
07:08 Donc le sujet aujourd'hui c'est de sortir de ce phénomène de confort qui veut qu'aujourd'hui,
07:14 quand on a une vigilance rouge, comme même quand on a une vigilance orange,
07:17 puisque on rappelle que malheureusement ces décès ont eu en vigilance orange,
07:20 il est constaté aussi qu'il faut être extrêmement vigilant en permanence
07:23 et donc d'adopter le bon comportement.
07:25 – Alors Jérémy, quels sont les dégâts de votre restaurant ?
07:28 – Toute la terrasse s'est effondrée, tout à refaire.
07:32 – Vous ne pouvez pas travailler là pour l'instant ?
07:34 – Non, vous voyez l'entrée sur votre droite là, tout est devant.
07:38 Le toit à gauche est encore fragile, donc on a appelé des gens en urgence pour démonter ça.
07:48 – Les assurances vont prendre en charge bien entendu beaucoup de choses,
07:53 mais il paraît que pas tout se fait.
07:55 – C'est très lent, il faut déjà que ce soit déclaré catastrophe naturelle,
07:58 après est-ce que c'est privé, est-ce que c'est l'État, c'est très compliqué.
08:02 Le problème aussi c'est qu'il y a tellement d'expertise à faire,
08:05 qu'il n'y a pas assez d'experts, donc il faut souhaiter que ça aille très vite,
08:07 parce que les gens ne peuvent pas rester comme ça.
08:09 – Alors Alexandra, vous êtes journaliste météo bien sûr sur CNews,
08:12 est-ce que la tempête a été plus sévère que prévu ?
08:14 – Alors non, elle n'a pas été plus sévère que prévu,
08:16 en tout cas les vents ont été particulièrement forts,
08:18 on peut à peu près la comparer à la tempête de 1999,
08:22 puisqu'on a eu localement plus de 200 km/h de vent sur la pointe du Rhin.
08:26 Je ne sais pas si vous vous imaginez, ce sont des vents tempétueux,
08:29 quasiment du jamais vu, on a d'ailleurs battu des records de vents,
08:32 des records de rafales de vent par rapport à ce que nous avions connu en 1987
08:36 ou encore en 1999, mais la différence c'est que là on a été mieux préparé,
08:41 c'est ce qu'on disait avec Eric Brocardi, c'est que par rapport à 1999,
08:44 on a été un petit peu mieux préparé, c'est vrai que les données météorologiques
08:48 ont également beaucoup évolué, mais en attendant les vents ont été particulièrement forts,
08:53 c'est une tempête d'une intensité exceptionnelle,
08:55 on parlait d'une bombe météorologique, elle a bien eu lieu,
08:58 elle a balayé vraiment tous les pays, tout le nord-ouest de la France,
09:02 mais également les côtes de la Manche, où on a eu des vents particulièrement forts et tempétueux.
09:06 – Alors, est-ce que cette tempête est finie, le pire est derrière nous, ça y est ou pas ?
09:10 – Alors oui, le pire est derrière nous, c'est une tempête exceptionnelle,
09:13 on n'en a pas tous les ans, mais on va avoir de nouveau un temps très agité
09:17 à partir de demain, avec de nouveau une nouvelle dépression
09:20 qui va concerner cette fois le sud-ouest de la France,
09:23 là ça va concerner la Bretagne et les côtes de la Manche,
09:25 là on va retrouver cette deuxième dépression un petit peu plus au sud,
09:28 donc entre la Gironde et les Landes, et puis on parle d'une nouvelle tempête,
09:32 on en parle tous entre samedi et dimanche, alors rassurez-vous,
09:35 cette tempête s'appelle Domingo, c'est pas vraiment une tempête,
09:38 c'est plutôt une dépression qui va balayer le sud-ouest du pays,
09:42 à priori ce serait les Charentes, ou encore la Vendée,
09:45 qui seraient principalement concernées, donc finalement tout le monde
09:48 à un moment donné sera concerné par ces vents tempétueux,
09:51 mais qui s'annoncent beaucoup moins forts, on n'aura pas 200 km/h de vent,
09:54 Cyril, rassurez-vous, on aura 120, 130, mais ça reste assez fort,
09:59 on a des défilés de perturbations avec des systèmes dépressionnaires
10:02 assez importants.
10:03 – On a l'air bourré de PTO maintenant, dans l'émission.
10:06 – Le pire est derrière nous, c'est ce que disaient les gens
10:10 qui y croisaient Raymond Spence et la Corse.
10:12 [Rires]
10:15 – Merci en tout cas Eric, merci Alexandra, et merci d'avoir été avec nous,
10:19 on espère que votre restaurant va pouvoir retravailler assez vite.
10:22 assez vite.
10:22 [Musique]

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