Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, RMC Story signe le retour du Bigdil, l'émission phare de TF1 au début des années 2000 avec Vincent Lagaf. Pour en discuter, Pascal Praud reçoit Gill Vautier, l'homme qui a donné sa voix et ses mouvements à Bill.
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00:00 - Europe 1 - Pascal Proévou
00:03 - Vous reconnaissez le générique du Big Deal, Vincent Lagaffe et le Big Deal.
00:21 - Bientôt de retour à la télévision, 20 ans après son arrêt sur TF1, un retour qui se fera en prime time sur RMC Story.
00:30 Pour l'animateur, les gens ont vraiment besoin de retrouver des émissions qui ont fait leur preuve et qui ne sont pas dans la polémique.
00:37 On ne devrait plus voir néanmoins les gafettes, ces jeunes femmes qui l'assistaient en plateau.
00:42 Je ne sais plus si aujourd'hui il faut forcément avoir des belles filles partout, le monde a changé, les mentalités ont changé.
00:48 A dit l'animateur historique, Gaston Vincent Lagaffe.
00:53 Vincent Lagaffe et non pas Gaston Lagaffe.
00:56 Aimez-vous le retour de ces anciennes émissions comme le juste priède ou nostalgique de certains programmes ?
01:01 Est-ce qu'on peut écouter un extrait du Big Deal ?
01:05 - On va le faire d'ici quelques instants.
01:08 Pascal, je vous laisse aller vers Gilles Voltier, Bill du Big Deal.
01:11 - Alors Gilles est le Bill du Big Deal. Bonjour Gilles.
01:16 - Allô ? Allô, il y a quelqu'un ?
01:19 - Oui comment allez-vous ?
01:21 - Allô, c'est Bill du Big Deal. Vous m'avez appelé ? Bonjour, ça va ?
01:25 Ça va bien, moi j'ai la patate !
01:28 - Génial ! Bravo !
01:31 - Oui, excusez-moi de vous interrompre, j'ai entendu une voix d'une jolie jeune fille.
01:36 Je me présente, je m'appelle Bill, je suis un extraterrestre.
01:39 - Enchanté.
01:40 - Écoutez, enchanté, c'est la première fois que je parle avec un extraterrestre, quoi que je connaisse déjà Olivier Guenel.
01:45 - Merci à vous !
01:47 - Ça en fait deux !
01:49 Mais depuis tant de temps, d'abord est-ce que ça vous fait plaisir de retrouver cette voix que vous avez incarnée pendant de nombreuses années ?
01:57 C'était en 98, entre 98 je crois et 2004 ?
02:00 - 2004.
02:01 - C'est bien ça, 6 ans de succès sur TF1.
02:03 - Alors vous voulez parler à Gilles, c'est ça, celui qui dit qu'il est moi ?
02:08 - Exactement.
02:09 - Ça me fait beaucoup de peine, monsieur, pour vous, mais je vais vous le passer, ne vous inquiétez pas.
02:13 - Ah, passez-le moi.
02:14 - C'est pour toi.
02:15 Et puis tu restes pas longtemps parce que c'est moi la vedette.
02:18 - Oui, ça va, ça va.
02:19 - Bonjour !
02:20 - Bonjour.
02:21 - Là, ça c'est Gilles, c'est vraiment Gilles.
02:22 - Bonjour monsieur Gilles.
02:23 Est-ce que ça vous fait plaisir d'imaginer de retrouver cette voix du Big Gilles qui a tant marqué les téléspectateurs de TF1 ?
02:30 - Oui, ça me fait vraiment plaisir de voir que d'abord depuis longtemps, on a arrêté en 2004, donc ça va faire 20 ans effectivement,
02:40 on a marqué les esprits à une époque où la télévision s'invitait tous les jours chez les gens et on était choisis.
02:48 Et aujourd'hui, avant que l'annonce officielle du retour soit publiée, il y a beaucoup de gens qui ont aujourd'hui 30-35 ans qui me disent
02:58 "mais c'est vrai que c'était toi, Gilles, du Big Gilles ?"
03:01 Et je dis "ben oui, c'était moi, bonjour, vous ne me dites rien, voilà".
03:04 Et il y a toujours des petites larmes dans ces enfants de 30-35 ans parce qu'on a vraiment, avec Vincent, on a bercé leur imaginaire, leur quotidien.
03:14 Donc de revenir à la télé pour refaire Bill du Big Gilles, ouais c'est très joie, vraiment.
03:20 - Comment a été née cette voix ? J'imagine qu'il y a une sorte de travail, comment on réfléchit à être un personnage comme celui-là ?
03:27 - J'ai envie de vous donner une réponse très très intellectuelle, très cher chez Trajecteur Studio,
03:32 mais en fait il faut savoir qu'à l'époque j'avais 20 ans de moins, donc j'avais quelque chose comme 35 ans, un petit peu plus.
03:39 Et je fréquentais beaucoup les restaurants, les bars, vous voyez ce que je veux dire ?
03:43 Et donc il fallait une voix qui soit toujours opérationnelle, quoi que je fasse.
03:47 Donc tout de suite j'ai eu l'idée de faire une voix très grave, voilà.
03:50 Parce que quoi qu'il arrive, un coup de froid, un coup de chaud, un coup de trop sortie, la voix est toujours là.
03:56 Mais j'ai eu l'idée de... il y avait un truc qui passait sur France 2, ça s'appelait "Alf l'extraterrestre",
04:03 vous voyez on reste vraiment dans le monde de l'extraterrestre, "lui il parlait comme ça".
04:07 Et ensuite j'ai un ami qui est Didier Caron, qui est un très grand auteur,
04:11 puisque sa pièce avec... il a une pièce qui cartel avec Francis Perrin, pardonnez-moi, c'est l'auteur.
04:19 Et Didier lui il parle toujours avec un petit cheveu sur la langue.
04:22 Et je me suis dit que ce serait rigolo de faire un mix des deux, et j'ai donc créé la célèbre phase "Vincent mon ami, Vincent"
04:28 pour... voilà, et ça a devoné la voix.
04:32 - La pièce avec Francis Perrin, je l'ai peut-être vue avec Pascal Legitimus ?
04:35 - Exactement !
04:36 - Qui est une très bonne pièce, où il y a deux appartements, ils vivent l'un en dessous de l'autre,
04:43 et l'un des couples a projeté de prendre l'appartement de l'autre.
04:48 - Et bien l'auteur de cette pièce a inspiré la voix de Didier Caron, a inspiré la voix de Didier, voilà.
04:54 - Et dans la vraie vie depuis 2004, qu'est-ce que vous avez fait ? Vous êtes dans le milieu artistique, Gilles ?
04:59 - Tout à fait ! Alors j'ai arrêté la télévision, et puis je me suis lancé dans la photo, sans trop savoir ce que je faisais,
05:07 et j'ai eu beaucoup de chance parce que j'ai été remarqué assez vite, et j'ai créé des séries,
05:12 j'ai été exposé en art, j'étais exposé même dans la maison natale d'Edouard Hopper, le peintre,
05:17 j'ai fait toute une série qui lui rend hommage pendant le confinement, et puis je fais des photos...
05:22 - Ah mais c'est intéressant ça, des photos qui inspirent l'oeuvre d'Edouard Hopper ?
05:26 - Alors souvenez-vous, pendant le confinement, on ne pouvait pas trop sortir, c'était la politique, on était en guerre,
05:31 donc je me suis dit, tiens, j'ai pris des poses, soit avec ma femme, soit moi-même,
05:38 je prenais des poses très attentives, puisque c'est toute l'oeuvre d'Hopper,
05:42 et derrière j'imaginais des paysages, donc j'allais chercher des cartes postales sur Internet vintage
05:49 de grandes villes américaines que j'incluais dans mes décors, et puis je disais hommage à Edouard Hopper,
05:55 parce qu'il y a beaucoup de gens qui recopiaient des styles de peinture dans les photos à ce moment-là,
05:59 et la chance que j'ai eue, c'est que la Fondation Edouard Hopper m'a remarqué,
06:03 et donc m'a proposé que je serais exposé chez eux, donc ils ont fait des tirages, ils ont fait des trucs,
06:08 pendant il y a deux ans, donc j'étais très fier d'être exposé par Piazzo.
06:11 - Donc vous avez effectivement une fibre artistique, alors je vous propose quand même d'écouter quelques extraits
06:15 peut-être de l'émission, et de revenir avec cette voix qui nous enchante,
06:19 et comment vous parlez ? Bonjour, je suis Vincent, mon ami Vincent.
06:22 - Extrait du 5 mai 99 !
06:24 - Allons-y !
06:26 - Vous connaissez ce DVD portable qui vaut ? - 1000.
06:30 - Avec la sélection de films, 11.194.
06:33 - Oh, dénonce !
06:34 - J'allais y rappeler une patate ! - Oui, tout à fait.
06:36 - Avec, tant qu'on est dans la vidéo, le caméscope.
06:39 - Ah oui, il vaut 4990 francs pour...
06:42 - C'est un cadeau surprise, donc même le prix c'est surprise,
06:47 et là-bas il y a "Le Voyage".
06:49 - Oui, c'est un superbe voyage, un week-end au relais au château, une valeur de 7200 francs.
06:55 - 100 cadeaux surprises, il y en a pour plus de deux moules.
06:57 - Il y en a pour... - Il y en a pour...
07:00 - Merci Vincent. Il y en a pour 23 583 francs quand même.
07:04 - Ok, alors, c'est Alain, c'est ça ? - C'est Alain.
07:08 - Alain, vous montez sur le premier plan, vous vous mettez devant la première épée,
07:13 et vous montez là-haut, voilà.
07:15 - Bon, c'était donc en 1999, ça fait combien de temps ? Il y a 25 ans, c'est absolument incroyable,
07:21 comme le temps passe vite, et on va vous retrouver.
07:24 Est-ce qu'on sait quand est-ce que ce jeu va être mis à l'antenne ?
07:28 Gilles, qui est la voix du Bill...
07:31 - Bonjour, bon appétit !
07:34 - Non, j'en ai ok. - Non, ça a été... mais c'est acté quand même, hein ?
07:37 - Oui, oui, c'est acté, c'est officiel. Moi, j'ai été contacté il y a quelques mois par la production.
07:42 Mais non, déjà à l'époque du Big Deal, je ne savais pas trop ce que j'allais faire,
07:47 parce que Vincent et moi, on travaille beaucoup sur l'improvisation, c'est peut-être ce qui a fait...
07:51 - C'était bien payé d'être la voix du Big Deal ?
07:54 - Ah ah ah ! Pardonnez-moi !
07:58 - Mais non, mais je n'avais pas l'idée, moi, de ce qu'on vous paye dans ces cas-là.
08:01 Je connais peu ce monde artistique, ou de la production artistique,
08:05 je connais le monde journalistique, mais je n'ai pas idée d'une voix comme la vôtre.
08:09 Ça vous permettait d'avoir une belle vie ?
08:12 - Oui, alors il faut aussi se souvenir qu'à l'époque, la télévision n'était pas la télévision d'aujourd'hui.
08:19 Quand on a eu le Big Deal, il n'y avait que 6 chaînes. Aujourd'hui, il y en a 8000.
08:23 Donc, oui, j'avais une belle vie. Je n'avais pas la vie du star non plus, ce qui m'allait bien.
08:28 - Mais non, mais c'était bien payé.
08:30 - Ça vous a permetté d'aller le soir dans les dîners ?
08:33 - Mais qui est cette personne qui fait passer pour moi ?
08:38 - Bon, ben en tout cas, c'était sympa de vous avoir, cher... Comment on dit ? Mil ?
08:46 - Est-ce que je peux dire une dernière chose, cher Pascal ? J'y tiens, c'est très très important.
08:50 Je pense que ça vous fera plaisir de savoir qu'il y a deux ans, j'ai pris mon petit scooter
08:54 et j'ai fait Paris-Menton sur la National 7, en allant voir les survivants de la National 7
08:59 pour parler de cette route mythique. J'en ai sorti un livre et je suis toujours très fier d'en parler
09:04 qui s'appelle "La National 7 en scooter".
09:06 - Et bien, ça nous permet d'écouter peut-être Charles Trenet, "National 7".
09:10 - Ben voilà.
09:11 - Parce qu'effectivement, je le dis alors pour monsieur Boubouc, parce que monsieur Boubouc, il ne sait pas tout ça.
09:15 Avant les autoroutes, dans les années 50-60, lorsqu'on quittait Paris pour aller dans le sud de la France,
09:21 on promenait la National 7 et les autoroutes n'existaient pas. Les premières autoroutes...
09:27 - Et on mettait combien de temps ?
09:28 - Ah ben quand vous alliez à Saint-Tropez, je pense que vous mettiez...
09:33 - Pour vous donner juste une petite idée d'un trajet, il y a le relais des 200 bornes,
09:43 qui est à 200 km de Paris, on ne peut pas faire mieux, et on faisait du 50 km/h de moyenne sur la National 7.
09:49 - Donc vous mettez 4 heures.
09:50 - Voilà, on mettait 4 heures et pour arriver à Vienne...
09:52 - Et vous traversiez les villages, c'est ça qui est extraordinaire.
09:55 - Vous traversiez les villages, donc quand vous arriviez dans un village, vous aviez la queue pendant 2 heures, etc.
10:00 Il n'y avait pas d'autoroutes, c'est une autre France.
10:02 - La France d'Europe, celle que je préfère, c'est celle qui conduit en auto ou en autostop,
10:08 vers les rivages du Midi, National 7.
10:13 - C'est un génie.
10:14 - Il faut l'apprendre qu'on aille à Rome, à 7.
10:17 - Formidable.
10:18 - Que l'on soit 2, 3, 4, 5, 6 ou 7.
10:21 - Regardez comme c'est magnifique.
10:22 - C'est une route qui fait à 7.
10:25 - Regardez, ça c'est de la clarinette derrière.
10:27 - C'est le chef d'orchestre qui parle là.
10:31 - Un petit xylophone aussi.
10:37 - Quoi ?
10:38 - Un petit xylophone derrière.
10:39 - Charles Trenet, Madame, Messieurs.
10:45 - Bon, merci Gilles.
10:47 - Merci.
10:48 - Attendez, je vous passe Gilles parce qu'il veut vous dire au revoir.
10:51 - Excusez-le, il prend de la place.
10:53 - Allo, alors au revoir Monsieur Pro et merci beaucoup.
10:56 - Ça m'a fait très très plaisir.
10:58 - Eh bien écoutez, repartez sur la planète Oxo et nous à 12h30, on va marquer une pause.