• il y a 5 mois
Toute la matinée, douze têtes de liste ou leurs représentants se succèdent sur le plateau de "Demain l'Europe", à suivre en direct sur le canal 27 de la TNT, sur le site et l'antenne radio de franceinfo. Un événement qui se prolonge dans Le Talk de franceinfo, sur Twitch, avec les candidats qui répondent en direct aux questions posées par les internautes.

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00:00 ...
00:12 -Valérie, vous pouvez vous installer.
00:15 Saliha va arriver, mais Nicolas peut démarrer l'interview.
00:19 -Bonjour, Valérie.
00:20 La guerre est aux portes de l'Europe en Ukraine
00:23 depuis plus de 2 ans.
00:24 Emmanuel Macron a dit vouloir autoriser Kiev
00:27 à défendre le territoire russe avec des armes livrées
00:30 par les Occidentaux.
00:31 Le RN vous reproche de vouloir entrer en guerre avec la Russie.
00:35 Que répondez-vous ?
00:36 -D'abord, rappelez un principe qui est une évidence,
00:40 mais qu'il faut rappeler depuis le début de cette guerre.
00:44 Depuis 2022 et même avant, malheureusement,
00:46 les Ukrainiens se battent pour recouvrir
00:49 leur intégrité territoriale.
00:51 Ils ont été attaqués par la Russie, agressés,
00:54 et ils se battent pour leur territoire,
00:57 leur intégrité territoriale, leur souveraineté,
00:59 mais ils se battent aussi pour nos valeurs.
01:02 Nous devons les aider, parce qu'ils ont été attaqués
01:05 et aussi parce que cette guerre, elle nous concerne aussi.
01:09 Depuis le début de cette campagne,
01:12 j'entends parfois des Français qui disent
01:14 qu'on donne beaucoup d'argent aux Ukrainiens,
01:17 mais pas de l'argent qu'on pourrait utiliser pour nous-mêmes.
01:20 Je leur réponds que chaque euro pour les Ukrainiens,
01:23 c'est un euro pour les Français et pour les Européens.
01:26 Cette guerre a déjà un impact sur notre quotidien.
01:30 On l'a vu avec la hausse des prix d'énergie
01:32 ou la hausse des prix d'alimentation.
01:34 C'est notre sécurité qui est en jeu.
01:37 -Ma question, c'est de savoir si on frappe...
01:39 Si des armes occidentales vont frapper le sol russe,
01:42 comment expliquer que ça ne sera pas de la co-belligérance ?
01:45 -Sur cette question-là, il faut aider les Ukrainiens
01:48 à gagner cette guerre. C'est un enjeu de sécurité pour nous.
01:52 Qui sait demain si Vladimir Poutine gagnait en Ukraine ?
01:56 Qui sait demain où il s'arrêtera ?
01:57 N'attaquera-t-il pas la Pologne ? N'attaquera-t-il pas la Lituanie ?
02:01 Mes collègues, les députés européens à l'est de l'Europe,
02:05 savent la menace que fait peser Vladimir Poutine
02:08 sur eux et sur nous également.
02:10 On a aussi, on le voit en France,
02:12 des tentatives de déstabilisation de nos opinions publiques,
02:16 les fameuses étoiles de David qui ont été taguées
02:19 sur les murs au lendemain des attaques du 7 octobre,
02:22 les mains rouges peintes sur le mur des Justes
02:25 au mémorial de la Shoah.
02:26 Tout ça, on le sait, c'est documenté, c'est le fait du Kremlin.
02:30 Demain, si la Russie devait gagner,
02:32 elle détiendrait 30 % des réserves mondiales de blé.
02:35 Je vous laisse imaginer l'impact sur les prix de l'alimentation
02:38 et sur les pâtes alimentaires.
02:40 Donc, il faut aider l'Ukraine à gagner
02:43 en accélérant sur la livraison d'armes,
02:45 en accélérant sur la livraison de munitions.
02:48 Le président de la République l'a dit sur les fameux missiles
02:51 qui ont été sollicités par l'Ukraine.
02:56 Oui à l'usage pour aller cibler des bases militaires
03:01 pour permettre aux Ukrainiens de se défendre.
03:04 -Mais dans le scénario d'une victoire de la Russie,
03:07 le président a dit que la capacité et la portée
03:09 des missiles balistiques russes nous exposerait tous.
03:12 La Russie serait tentée d'aller encore plus loin.
03:15 Est-ce que ça veut dire qu'à ce moment-là,
03:17 il faut que la France partage sa dissuasion nucléaire,
03:20 militaire, avec les 27, pour y faire face ?
03:22 -C'est bien la raison pour laquelle il faut
03:25 que l'Ukraine gagne cette guerre.
03:27 Sur la question de la dissuasion en nucléaire,
03:29 les propos du président de la République
03:31 ont été tronqués, caricaturés,
03:35 avec des propos mensongers de l'ensemble de nos adversaires.
03:38 Je voudrais réagir à ce que vous disiez
03:40 sur le Rassemblement national.
03:42 Il nous dit désormais que la Russie
03:44 est une menace multidimensionnelle.
03:46 Ils nous disent ça, maintenant.
03:48 Mais la réalité, c'est qu'ils ont un bilan,
03:51 ils sont comptables de leur vote au Parlement européen.
03:54 Jamais ils n'ont voté une seule fois en soutien à l'Ukraine.
03:57 Jamais ils n'ont voté une seule fois des sanctions à la Russie.
04:00 Jamais ils n'ont voté la condamnation
04:03 de l'emprisonnement du premier opposant russe,
04:05 Alexei Navalny. Ils l'ont voté une fois.
04:08 Le lendemain de la mort d'Alexei Navalny,
04:10 avec des larmes de crocodile, ils ont changé de position.
04:13 C'est cette réalité qu'il faut avoir à l'esprit.
04:16 Le Rassemblement national continue, par ses votes,
04:19 à être à tout le moins en soutien
04:23 ou un soutien honteux vis-à-vis de la Russie.
04:25 Et puis, on a des mensonges répétés de Marine Le Pen,
04:28 qui ne date pas de cette année,
04:30 car depuis 2019, elle rappelle le même mensonge,
04:33 sur la dissuasion nucléaire.
04:35 Le président de la République a rappelé
04:37 la position historique française depuis le général de Gaulle.
04:41 Les intérêts vitaux de la France
04:43 dépassent les frontières nationales.
04:46 La décision restera une décision française.
04:49 On ne va pas appuyer à 27 sur le bouton nucléaire.
04:52 Là encore, caricature et surtout mensonge
04:55 de la part des oppositions.
04:57 Je pense que la situation est suffisamment grave, sérieuse,
05:00 pour qu'on... On doit d'abord faire bloc
05:04 et cesser ces mensonges inadmissibles.
05:06 -Pour aller plus loin sur votre projet de défense,
05:09 Emmanuel Macron dit que l'Europe est contrainte
05:12 de penser par elle-même sa défense et sa sécurité.
05:15 À l'avenir, il ne faudrait plus faire confiance aux Etats-Unis,
05:18 à l'OTAN ?
05:20 -On est dans une course contre la montre
05:22 s'agissant de notre sécurité commune et européenne.
05:25 On a Vladimir Poutine qui nous menace à l'Est,
05:29 et on a à l'Ouest, peut-être demain,
05:31 Donald Trump, réélu président des Etats-Unis.
05:34 Et lui, il est extrêmement clair.
05:36 Donald Trump a dit quoi ?
05:38 "Plus d'aine américaine pour l'Europe."
05:40 Donc, il faut qu'on accélère pour être...
05:43 Pour nous protéger nous-mêmes.
05:45 Le temps compte.
05:46 De toute manière, c'est pas incompatible
05:49 avec l'engagement dans l'OTAN.
05:51 Plus on sera forts en Européens à 27,
05:53 plus on pourra avoir une voix qui porte
05:55 et créer les moyens de la force qu'on doit avoir avec l'OTAN.
06:00 -Si vous me permettez, on peut accueillir
06:02 Salia Barakia, qui est accompagnée de son invité,
06:05 le Premier ministre, qui a tenu à venir
06:07 sur la scène de la Maison de la radio.
06:10 -Bonjour. Je vous interromps.
06:12 Dimanche, j'ai un invité spécial que vous connaissez bien.
06:15 C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
06:19 -Salut, Valérie. -Bonjour.
06:21 -Salut, Gabriel.
06:22 -Ca va ? -Ca va, tout le monde ?
06:24 Très bien. Bonjour, vous allez bien ?
06:26 -Bonjour, ça va ? -Bonjour.
06:28 Je suis désolé, je fais irruption sur la scène.
06:31 J'étais en interview juste au-dessus, à l'instant.
06:34 -C'est complètement imprévu.
06:36 -On m'a dit que Valérie était là.
06:38 Je suis venu pour voir Valérie.
06:40 -Vous êtes inséparable.
06:41 -Et surtout, je suis venu adresser un message.
06:44 On m'a dit qu'il y avait beaucoup de jeunes.
06:46 Je les vois. C'était très important pour moi
06:49 de venir vous dire un petit mot,
06:51 venir encourager Valérie à un moment
06:53 où les élections européennes approchent.
06:56 Dimanche prochain, les Européens seront appelés à se prononcer.
07:00 Dans quelques jours, on va commémorer
07:02 un moment très important dans notre histoire,
07:04 en Normandie, avec le président de la République.
07:07 On va commémorer le fait qu'il y a 80 ans,
07:10 des jeunes comme vous, comme nous,
07:12 ont débarqué en France, ils venaient des Etats-Unis,
07:15 du Canada, d'ailleurs,
07:17 pour nous permettre de vivre libres et en démocratie.
07:20 Ce qui nous a permis de vivre libres et en démocratie
07:23 depuis tout ce temps, c'est l'Union européenne.
07:26 L'Union européenne qui est en danger aujourd'hui
07:29 et qu'on doit absolument défendre,
07:31 ne serait-ce que pour faire honneur au courage
07:33 de ceux qui nous ont permis de vivre libres
07:36 et qui nous ont débarrassés de l'occupation nazie.
07:39 Je veux aussi envoyer un message
07:40 pour les jeunes générations, pour nos générations.
07:43 On a des grands combats à mener dans les années à venir,
07:46 d'immenses combats à mener,
07:48 notamment la bataille de notre génération,
07:51 la bataille climatique, pour la transition énergétique,
07:54 pour la protection de l'environnement.
07:56 Cette bataille, on ne pourra pas la mener
07:59 et la gagner seul en franco-français.
08:01 L'effort doit être fait à 27 dans l'Union européenne.
08:04 C'est pour ça qu'on a travaillé, que Valéry a construit
08:07 l'écologie et que l'année dernière, on a eu une baisse historique
08:11 de nos émissions de CO2 en France.
08:13 Elles ont baissé de 6 %, c'est 6 fois plus
08:15 qu'avant l'élection du président de la République en 2017.
08:18 Si on veut pouvoir remporter cette bataille,
08:21 si on veut être capable d'agir efficacement
08:24 pour le climat et pour la planète, ça ne peut passer que par l'Europe.
08:27 Il faut se mobiliser, évidemment,
08:29 pour des listes qui sont pro-européennes
08:32 et qui appellent à cette action au niveau européen,
08:35 qui s'agira mieux en étant tout seul.
08:37 L'écologie, ce n'est pas important.
08:39 -Il ne reste plus beaucoup de temps.
08:41 -C'était un petit message très court.
08:43 -Vous êtes inquiet, monsieur Attal.
08:46 C'est pour ça que vous la suivez partout,
08:48 que vous ne la lâchez pas, que vous faites campagne avec elle.
08:51 -Je suis inquiet pour l'Europe.
08:53 Je suis inquiet pour l'Europe, évidemment.
08:56 J'entends certains qui me disent que l'extrême droite
08:59 a gagné les élections européennes en France en 2014, en 2019,
09:03 et pourtant, l'Europe est encore là.
09:06 C'est vrai, mais la vraie différence par rapport à 2014 et 2019,
09:09 c'est que l'extrême droite est haute aujourd'hui
09:12 dans tous les pays européens.
09:14 Pour la première fois dans l'histoire de ces élections,
09:17 il y a un risque qu'elle dispose, au niveau européen,
09:20 d'un groupe capable de bloquer le Parlement européen,
09:23 d'empêcher le Parlement européen de prendre des lois,
09:26 de prendre des textes, notamment sur le climat.
09:29 Ce serait terrible pour l'Europe,
09:31 et terrible pour la planète.
09:33 -Vous nous laissez l'interroger. -Je vous laisse avec elle.
09:36 Bonne journée à tous. Bon colloque.
09:38 -On fait un colloque.
09:40 -Merci beaucoup.
09:42 -Merci, monsieur le Premier ministre.
09:44 On va reprendre.
09:47 Il reste combien de temps de temps de parole ?
09:50 Il reste...
09:51 Il reste 4 minutes.
09:53 -Pour que je vous dise ce qu'on fait sur la défense.
09:56 4 minutes avec vous ? -Autant donner la parole aux jeunes.
09:59 -Je termine sur la défense ou pas ?
10:01 -Je pense qu'on avait bien compris vos propos.
10:04 -C'est génial.
10:05 -On a une question, comme j'ai un peu de temps,
10:08 de 4 minutes, on va parler quand même
10:10 économie, Valérie Reyé, des impôts, sur la justice fiscale.
10:13 Vous êtes contre un ISF européen, demandé par la gauche,
10:17 mais pas contre une taxe mondiale sur les ultra-riches
10:20 dans les pays du G20.
10:21 Concrètement, qui pourrait payer cette taxe ?
10:24 Ca va concerner qui ?
10:25 -D'abord, on a un enjeu de justice fiscale
10:28 et le levier européen, l'échelle européenne,
10:31 c'est la bonne échelle.
10:32 Aujourd'hui, on a des géants du numérique,
10:35 Apple, Google, Amazon, qui paient moins d'impôts
10:38 que le boulanger du coin, en Europe.
10:40 C'est inadmissible.
10:41 Et donc, on a porté une priorité, qui est de dire
10:45 qu'il faut que les géants du numérique,
10:47 ils paient plus d'impôts en Europe
10:49 et qu'ils contribuent aussi à notre budget commun.
10:52 Ca, c'est quelque chose qu'on a voulu mettre en place
10:55 au niveau européen, sauf que le luxe en vente
10:58 et l'Irlande n'étaient pas d'accord,
11:00 parce qu'ils accueillent les sièges des géants du numérique.
11:04 -Sur les paradis fiscaux. -Exactement.
11:06 Et on a une règle en Europe sur les questions budgétaires
11:09 et fiscales, il faut l'unanimité des Etats membres.
11:12 Le Luxembourg et l'Irlande disaient qu'ils n'étaient pas d'accord.
11:16 On a dit qu'on allait le reporter à l'échelle internationale.
11:19 Ca peut paraître contre-intuitif, mais on a réussi à trouver
11:23 un accord pour dire que les géants du numérique,
11:26 ils ont un impôt minimum.
11:27 Et sur les autres multinationales, on doit aussi mettre en place
11:31 un impôt minimum. -Ca a été fait pour les multinationales.
11:34 Comment allez-vous convaincre vos partenaires européens
11:37 qu'il faut taxer davantage les milliardaires ?
11:40 -Je vous explique qu'on a fait des choses à l'échelle internationale
11:44 qu'on est en train de répercuter à l'échelle européenne,
11:47 et c'est ce qui nous permet de ramener de la justice fiscale.
11:51 Sur la taxation des multimilliardaires,
11:53 on demande aux ultra-riches de contribuer à notre budget commun,
11:56 car on a des défis colossaux,
11:58 la lutte contre le réchauffement climatique,
12:01 la révolution de l'intelligence artificielle,
12:03 la réindustrialisation, et il faut que chacun contribue
12:06 au budget européen qui va nous soutenir
12:09 l'ensemble de ses priorités.
12:10 Mais les ultra-riches veulent qu'ils restent en Europe.
12:13 Qu'est-ce qui va se passer si, demain,
12:16 on met en place une taxation à l'échelle européenne ?
12:19 Les ultra-riches y partiront. Ils iront aux Etats-Unis,
12:22 au Moyen-Orient, à Dubaï, en Chine. Je veux qu'ils restent.
12:25 La meilleure manière, c'est d'avoir une discussion
12:28 à l'échelle internationale, comme pour la taxation des UNDN,
12:31 pour avoir un consensus à l'échelle internationale
12:34 pour que les ultra-riches, où qu'ils soient,
12:37 soient soumis à la même taxation.
12:39 C'est ce qui nous permettra de garantir
12:41 des rentrées d'argent, de la justice fiscale,
12:44 et que les ultra-riches restent en Europe,
12:46 car on en a besoin pour soutenir notre économie.
12:49 -Valérie Ayé, dans votre liste,
12:51 vous avez deux anciens premiers ministres,
12:53 des anciens ministres et des eurodéputés sortants.
12:56 Dans les intentions de vote, vous êtes loin,
12:59 derrière Jordan, Bardella et le RN.
13:01 Vous vous faites même rattraper par Raphaël Glucksmann,
13:04 tête de liste PS Place publique. Qu'est-ce qui coince avec vous ?
13:07 -Alors, moi, je suis engagée jusqu'au bout
13:10 et je ne m'attarde pas sur les sondages.
13:13 Il me reste une semaine pour vous convaincre
13:16 que le projet que je porte, c'est le meilleur pour les Français.
13:19 Mais quand même, moi, ce qui me choque,
13:21 ce sont les mensonges de l'extrême droite
13:24 et du RN.
13:25 Aujourd'hui, la duplicité, le double discours sur les plateaux,
13:28 ils disent A, dans leur vote au Parlement européen,
13:31 ils disent B, je vous parlais tout à l'heure de la Russie,
13:35 ce qu'ils disent sur la Russie, qui est une menace multidimensionnelle,
13:38 mais dans leur vote au Parlement européen,
13:41 il n'y a rien qui traduit ce qu'ils disent sur les plateaux télé.
13:44 Donc on est dans le double discours,
13:47 dans l'ambiguïté permanente et dans les mensonges.
13:49 Le 1er ministre vous le disait, la valeur de l'Europe,
13:52 c'est la paix, la liberté, la prospérité.
13:54 Il y a cinq ans, le RN disait qu'on voulait sortir
13:57 de l'Union européenne.
13:59 Ils étaient les tenants du Brexit.
14:01 Ils ont compris que ce n'était pas très populaire.
14:03 Ils ne disent plus qu'ils veulent sortir de l'Union européenne.
14:07 Mais quand on regarde leur programme,
14:09 ils ne veulent plus contribuer au budget commun.
14:12 Ils veulent rétablir des frontières entre l'Italie et l'Allemagne.
14:15 Je pourrais vous donner d'autres exemples.
14:18 Ils veulent détruire le projet européen
14:20 et ils veulent, au fond, nous faire sortir de l'Union européenne.
14:24 -On va passer aux questions du public
14:26 et des jeunes de moins de 30 ans qui sont avec nous.
14:29 C'est une première question du lycéen
14:31 qui vient du lycée professionnel Jean Massé,
14:33 situé à Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne.
14:36 C'est Anka, lycéenne de seconde,
14:38 MRC, je précise, métier de la relation client,
14:40 qui fait partie du pôle euro et qui a une question pour vous.
14:44 Bonjour, Anka. Allez-y.
14:45 -Que pensez-vous
14:47 de l'égalité entre hommes en politique
14:49 quand on voit un Premier ministre
14:51 qui ne peut légalement être candidat
14:53 s'inviter dans les débats ?
14:55 Pensez-vous qu'il aurait agi de la même façon
14:57 avec un homme tête de liste ?
14:59 -Merci, Anka. Merci de ton engagement.
15:01 J'ai la chance d'avoir le Premier ministre à mes côtés
15:04 dans cette campagne. Il se trouve que c'est un homme,
15:07 mais ça aurait pu être une femme.
15:09 Il s'engage parce que c'est une élection importante.
15:12 Il vous l'a dit lui-même, on est dans un moment vital
15:15 pour l'Europe, avec des défis colossaux.
15:17 Il faut qu'on apporte les bonnes réponses
15:20 et qu'on dise aux Français l'enjeu de cette élection.
15:23 Sur l'égalité entre hommes et femmes,
15:25 au Parlement européen, on a déjà fait des choses
15:28 sur le mandat qui vient de s'achever.
15:30 On a mis en place un texte pour imposer l'égalité salariale
15:33 entre les hommes et les femmes dans les entreprises,
15:36 l'obligation d'information et d'arrêter...
15:39 Aujourd'hui, on a 13 %, une femme touche 13 % de moins
15:42 qu'un homme pour un travail égal.
15:45 C'est inadmissible.
15:46 On a mis en place des choses au niveau national.
15:48 L'Europe est là pour faire bouger les lignes dans tous les pays,
15:52 y compris en France.
15:53 Voilà ce qu'on a fait.
15:55 On a adopté des textes pour lutter contre les violences faites aux femmes.
15:59 On a une législation qui était très protectrice en France,
16:04 mais il faut qu'on puisse permettre à toutes les femmes
16:07 de bénéficier de la même protection et des mêmes droits
16:10 partout en Europe.
16:12 Le fait d'inscrire dans la Charte européenne des droits fondamentaux
16:15 le droit à l'IVG, on l'a fait en France il y a très peu de temps.
16:20 On a inscrit le droit à l'IVG dans la Constitution.
16:22 Aujourd'hui, en Europe, il y a des femmes en Italie, en Hongrie,
16:26 en Pologne qui n'ont plus accès à l'IVG.
16:29 C'est un impératif que de permettre à toutes les femmes,
16:32 où qu'elles soient, de pouvoir choisir,
16:35 disposer librement de leur corps.
16:36 Il faut qu'on aille plus loin encore.
16:39 En 2019, on a apporté pendant la campagne
16:41 le pacte Simone Veil pour permettre, au niveau européen,
16:44 d'harmoniser les droits des femmes vers le haut.
16:47 L'idée, c'est d'aller chercher toutes les législations nationales
16:50 qui sont très favorables aux droits des femmes
16:53 et de les porter toutes à l'échelle européenne
16:55 pour que partout en Europe, les femmes bénéficient
16:58 des meilleurs droits.
16:59 Ce sera encore un chantier.
17:01 On va continuer sur le prochain mandat.
17:03 -C'est très concret, tout ça, mais la question dans cas,
17:06 c'est est-ce que ça vous embête pas que Gabriella Tall
17:09 ait eu à votre place pour débattre
17:11 quand il s'agissait de débattre avec Jordane Bardella ?
17:14 -D'abord, j'ai répondu.
17:15 Deux, j'ai déjà débattu avec Jordane Bardella.
17:18 J'ai eu mon débat avec elle.
17:20 Par ailleurs, je l'ai dit, l'Europe, c'est un engagement...
17:23 C'est notre avenir, ce qui se joue là.
17:25 C'est pas des enjeux, des débats nationaux,
17:28 c'est pas la perspective 2027,
17:30 comme tous mes adversaires voudraient le faire croire.
17:33 C'est l'avenir de la France dans l'Europe.
17:35 C'est l'avenir de l'Europe dans le monde qui se joue.
17:38 Si on ne fait pas une bonne décision,
17:40 on risque de passer à côté de l'histoire.
17:43 Si demain, le Parlement européen est composé
17:45 avec une minorité de blocage de l'extrême-droite,
17:48 de gens qui détestent l'Europe,
17:50 je peux vous garantir, votre avenir ne sera pas le même.
17:53 -Clairement.
17:54 -Au tour d'Alexandre, lycéen de l'Académie de Versailles,
17:57 élu au Conseil académique de la Ville-Lycéenne,
18:00 de poser sa question. Allez-y, Alexandre.
18:02 -Tout d'abord, en premier lieu,
18:06 j'espère que vous supportez bien l'humidité,
18:09 vu le naufrage du 9 juin, vous aurez besoin de cette qualité.
18:12 On vient de voir tout à l'heure
18:14 que le chef du gouvernement français,
18:16 M. Gabriel Attal, a fait irruption mystérieusement sur le plateau
18:20 pour vous soutenir.
18:21 Vos discours, proprement politiciens,
18:23 sans aucun fond politique,
18:24 ne marcheront plus ni avec les Français...
18:27 -C'est pas la question.
18:29 -J'y viens. Ma question est simple.
18:31 Ma question se portera sur la santé sociale du peuple de France,
18:35 ce petit peuple de fainéants, d'illettrés, d'analphabètes,
18:38 de gens qui ne sont rien, comme l'a dit Emmanuel Macron.
18:42 Ma question est simple.
18:43 Comment voulez-vous vous concilier
18:46 vos économies ultralibérales,
18:49 d'ubérisation de notre système économique,
18:52 avec une quelconque ambition sociale ou économique ?
18:56 Et j'aimerais aussi le dire,
18:58 comment voulez-vous mener une politique sociale,
19:00 écologique, alors que vous êtes main dans la main
19:04 de l'extrême droite, dans la mesure où elle constitue
19:06 le fondement de votre parti ?
19:08 Sans elle, vous n'existeriez pas,
19:10 et vous n'aurez pas gagné aucune élection
19:12 sans l'extrême droite.
19:14 La lutte contre votre parti est une lutte contre l'extrême droite.
19:17 -Ca fait plus d'une minute de questions.
19:20 -Le combat européen, c'est un combat contre l'extrême droite.
19:23 L'extrême droite veut détricoter l'Europe.
19:26 Je suis pro-européenne.
19:27 Le combat contre l'extrême droite, c'est le même combat.
19:31 -Au niveau social, on a fait des choses
19:33 sur le mandat qui vient de se terminer,
19:35 et même depuis 2017.
19:36 Vous êtes un peu jeunes, probablement,
19:38 mais il y a des personnes plus âgées.
19:41 Le plombier polonais, ça vous parle ?
19:43 Évidemment. Pendant des années et des années,
19:45 on n'a pas arrêté de parler du plombier polonais.
19:48 On n'en parle plus aujourd'hui.
19:50 Il existe toujours le plombier polonais,
19:52 sauf qu'on n'en parle plus parce qu'il y avait une injustice
19:56 à l'époque de la concurrence déloyale,
19:58 et on a fait changer les choses.
20:00 Au niveau du travail, salaire égal.
20:02 C'est pour ça qu'on n'en parle plus,
20:04 car on a avancé sur l'Europe sociale
20:06 et on a garanti un salaire égal.
20:08 Il faut aller plus loin avec un travail égal,
20:11 un salaire égal et une cotisation salariale égale.
20:14 Il va falloir se pencher sur le prochain mandat.
20:17 Sur le mandat qui vient de se terminer,
20:19 on a mis en place le salaire minimum.
20:21 Le salaire minimum européen permet d'avoir partout en Europe
20:25 un salaire minimum et permet de lutter
20:27 contre le dumping social.
20:29 C'était important parce qu'on a aujourd'hui
20:32 des travailleurs français qui sont parfois concurrencés
20:36 par des travailleurs d'autres pays.
20:38 On fait une paire de coups car on lutte contre le dumping social
20:42 et grâce à cette loi, on permet à des travailleurs en Bulgarie
20:45 ou en Pologne à terme d'avoir un salaire plus élevé.
20:49 C'est l'Europe sociale qu'on bâtit.
20:52 On a encore beaucoup à faire.
20:54 Il faut avancer sur un revenu minimum européen
20:57 et aussi pour permettre à tous les Européens,
20:59 où qu'ils soient, d'avoir un meilleur revenu
21:02 et de meilleures conditions de vie.
21:04 C'est la promesse du projet européen.

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