Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes, était l'invitée de "Demain l'Europe", lundi 3 janvier. Le Premier ministre lui a réservé une surprise en apparaissant en pleine interview.
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00:00Si vous me permettez, on peut accueillir Saliha Mrakla, qui est accompagnée de son invité, Gabriel Attal, Premier ministre, qui a tenu à venir sur la scène de l'Auditorium de la Maison de la Radio.
00:12Bonjour, je vous interromps quelques secondes parce qu'effectivement, j'ai un invité un peu spécial que vous connaissez bien, Valérie Rillet, c'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
00:20Bonjour, je suis désolé, je fais irruption sur la scène. J'étais en interview juste au-dessus, à l'instant.
00:36On m'a dit que Valérie était là et donc je suis venu d'abord pour voir Valérie. On passe beaucoup de temps ensemble en ce moment.
00:42Et puis surtout, je suis venu adresser un message parce qu'on m'a dit qu'il y avait beaucoup de jeunes. Effectivement, je les vois et c'était très important pour moi de venir vous dire un petit mot,
00:52venir encourager Valérie à un moment où les élections européennes approchent. Dimanche prochain, les Européens seront appelés à se prononcer.
01:02Dans quelques jours aussi, on va commémorer un moment très important dans notre histoire en Normandie avec le président de la République.
01:08On va commémorer le fait qu'il y a 80 ans, des jeunes comme vous, comme nous, ont débarqué en France.
01:16Ils venaient des États-Unis, ils venaient du Canada, ils venaient d'ailleurs pour nous permettre de vivre libre et en démocratie.
01:22Et ce qui nous a permis de vivre libre et en démocratie depuis tout ce temps, c'est l'Union européenne.
01:28L'Union européenne qui est en danger aujourd'hui et qu'on doit absolument défendre, ne serait-ce que pour faire honneur au courage de ceux qui nous ont permis aujourd'hui de vivre libre
01:37et qui nous ont débarrassé de l'occupation nazie. Et puis un message aussi pour les jeunes générations, pour nos générations.
01:44On a des grands combats à mener dans les années à venir, d'immenses combats à mener, et notamment la bataille de notre génération,
01:50qui est la bataille climatique pour la transition énergétique, pour la protection de l'environnement.
01:55Cette bataille, on ne pourra pas la mener et la gagner seul en franco-français.
02:00L'effort, il doit être fait à 27 dans l'Union européenne. C'est pour ça qu'on a travaillé, que Valéry a construit avec ses homologues le Green Deal.
02:08C'est pour ça qu'on agit et que l'année dernière, on a eu une baisse historique de nos émissions de CO2 en France.
02:13Elles ont baissé de 6 %, c'est 6 fois plus qu'avant l'élection du président de la République en 2017.
02:19Et si on veut pouvoir remporter cette bataille, si on veut être capable d'agir efficacement pour le climat et pour la planète, ça ne peut passer que par l'Europe.
02:27Et donc il faut se mobiliser, évidemment, se mobiliser pour des listes qui sont pro-européennes,
02:33et qui appellent à cette action au niveau européen, pas des listes qui expliquent qu'on s'en sortira mieux en étant tout seul,
02:38et que l'écologie, ce n'est pas important. Et donc voilà, c'est le message que je voulais vous passer.
02:42— Il ne reste plus beaucoup de temps à Valérie Aiguier, du coup. — Ben voilà, mais c'était un petit message très court.
02:46Mais vous savez, on porte des messages en commun.
02:48— Mais vous êtes inquiet, M. Attal. Vous êtes inquiet. C'est pour ça que vous la suivez partout, que vous ne la lâchez pas,
02:51que vous faites campagne avec elle dans ces années européennes.
02:53— Moi, je suis inquiet pour l'Europe. Je suis inquiet pour l'Europe, évidemment.
02:58J'entends certains qui me disent l'extrême droite, elle a gagné les élections européennes en France en 2014, en 2019.
03:05Et pourtant, l'Europe est encore là. C'est vrai. Mais la vraie différence par rapport à 2014 et 2019,
03:11c'est que l'extrême droite, elle est haute aujourd'hui dans tous les pays européens.
03:15Et pour la première fois dans l'histoire de ces élections européennes,
03:18il y a un risque qu'elle dispose au niveau européen d'un groupe capable de bloquer le Parlement européen,
03:25d'empêcher le Parlement européen de prendre des lois, de prendre des textes, notamment sur le climat.
03:30Et ça, ça serait terrible pour l'Europe, terrible pour nos générations et terrible pour la planète.
03:34— Vous nous laissez l'interroger. — Je vous laisse avec elle. — Merci.
03:38— Bonne journée à tous. Bon colloque. — On fait un colloque.
03:43— Merci beaucoup. — Merci, monsieur le Premier ministre.
03:47On va reprendre. Il reste combien de temps de temps de parole ? Il reste 4 minutes.