• il y a 7 mois
Les premiers résultats de Parcoursup vont tomber. Parcoursup, c'est la plateforme qui détermine l'avenir des futurs bacheliers, avec ces chiffres hallucinants de l'Éducation nationale : 7 parents et 7 enfants sur 10 ressentent un stress significatif lors de la période des candidatures sur une plateforme au fonctionnement jugé obscure par parents et enfants qui crient parfois au scandale. Pour ne parler, Arianne Despierre-Féry, directrice de la rédaction de L'étudiant.fr.
Regardez L'invité de RTL Soir avec Julien Sellier du 30 mai 2024

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Transcription
00:00 - Julien Célier - RTL bonsoir jusqu'à 20h
00:04 Allez, c'est désormais l'heure de notre invité pour tout comprendre.
00:08 On a vraiment besoin de cet invité ce soir.
00:10 Ah oui, des cris, des pleurs pour les élèves de Terminal et leurs parents.
00:14 Depuis 18h, les premiers résultats de Parcoursup sont tombés.
00:18 Parcoursup, c'est cette plateforme qui détermine l'avenir des futurs étudiants.
00:22 Parcoursup, c'est tellement dingue que les résultats tombent même avant l'heure qui était prévue.
00:26 Oui, c'était prévu à 19h au départ.
00:27 Les chiffres de l'éducation nationale sont assez dingues.
00:29 7 parents et 7 enfants sur 10 ressentent un stress significatif lors de cette période des candidatures sur Parcoursup.
00:36 Plateforme décriée au fonctionnement, jugée pour le moins obscur par les familles.
00:41 Tellement obscur qu'il existe même, tenez-vous bien, des coachs Parcoursup pour guider les familles.
00:45 Comptez quand même entre 800 et 1200 euros pour un suivi, comme le fait par exemple Vanessa Bérangère rencontrée par RTL.
00:53 Tu vas pouvoir faire du japonais, donc langue et civilisation étrangère.
00:57 Et je t'ai mis le taux d'accès sur Parcoursup, c'est une formation sélective, donc il y aura forcément une lettre de motivation à faire.
01:03 J'ai cette année presque 25 élèves en terminale, une conseillère d'orientation à l'éducation nationale.
01:09 Je sais qu'aujourd'hui, elle gère en moyenne 1 600 élèves.
01:11 Elles n'ont pas le temps de faire un suivi pour chaque élève.
01:13 Voilà une coach Parcoursup au micro RTL de Nerissa Emani pour essayer d'y voir plus clair sur cette plateforme critiquée.
01:19 Chaque année, on accueille Ariane Despierre-Ferry, directrice de la rédaction de l'étudiant.fr.
01:25 Alors d'abord, Parcoursup, on en a tous entendu parler, ça c'est sûr.
01:29 On connaît tous quelqu'un qui a été ou qui sera confronté.
01:31 Mais comment ça marche exactement ? C'est quoi pour ceux qui ne connaissent pas ?
01:34 Alors c'est une plateforme sur laquelle les élèves de terminale et aussi ceux qui sont en réorientation dans le supérieur après une première année
01:43 peuvent faire une candidature pour rentrer dans une formation du supérieur.
01:48 Et sur cette même plateforme, et c'est ce dont on parle ce soir, les formations vont répondre et dire
01:53 "je vous accepte, je ne vous accepte pas, je vous accepte, oui, si".
01:57 Pourquoi ça semble générer autant de stress Parcoursup ?
02:00 Alors je dirais qu'il y a plusieurs choses qui génèrent du stress.
02:02 La première chose, c'est quand même de prendre une décision d'orientation.
02:05 Donc Parcoursup ou pas Parcoursup, la question a toujours stressé les enfants.
02:11 Et c'est vrai, vous le disiez, c'est une affaire de famille.
02:13 C'est-à-dire qu'on peut avoir aussi des parents plus stressés que des enfants.
02:17 Et parfois plus stressés parce que l'enfant ne stresse pas.
02:20 Ça c'est un cas de figure qui arrive souvent.
02:23 Et l'enfant peut aussi être stressé parce que ses parents sont peu informés ou peu connaisseurs
02:29 du supérieur ou de cette plateforme et se sentent un peu démunis face à cette décision.
02:35 Et parfois la technicité aussi de la plateforme.
02:37 Pourquoi elle est très technique cette plateforme ?
02:39 Alors elle n'est pas si technique que ça, mais comme au départ on a 20 000 formations dessus,
02:46 la personne qui ne sait pas ce qu'elle veut faire, elle se dit "il faut que je fasse un choix parmi 20 000".
02:51 Bon ça c'est le cas extrême.
02:52 Il y a quand même en général, on sait un petit peu les filières ou la durée de formation qu'on veut mener.
02:58 Alors il y a une nouveauté cette année qui est intéressante.
03:00 Il y a eu deux nouveautés cette année qui ont pu aider face à cette technicité.
03:05 C'est que pendant la phase d'information, c'est-à-dire au moment où les lycéens pouvaient aller regarder
03:11 quelles étaient les formations proposées, les interfaces ont été refaites,
03:16 il y a de nouvelles informations qui ont été mises en place, on pouvait faire des favoris,
03:20 comparer les formations entre elles sur certains critères, ça déjà ça aide.
03:24 Et là il y a une nouvelle plateforme de simulation qui a été lancée il y a quelques jours
03:31 où on pouvait voir ce qu'on voit à partir de ce soir, mais en avance.
03:36 Un petit peu comme une simulation de comment aujourd'hui on va pouvoir répondre aux réponses qui ont été faites.
03:41 Donc ça aide aussi.
03:42 Mais les décisions qui sont prises, c'est un logiciel, parce que c'est ça qu'on le disait,
03:48 qui génère aussi beaucoup d'appréhension dans les familles,
03:50 c'est qu'on a l'impression que c'est juste un algorithme, un robot, un robot qui décide qu'il vous prend ou pas.
03:57 Il y a des humains quand même derrière ou pas ?
03:59 Alors il y a des humains derrière Parcoursup lui-même et il y a des humains derrière les formations.
04:04 Alors cet algorithme dont vous parlez, en fait, ce n'est pas un algorithme, c'est plusieurs algorithmes.
04:08 Le ministère en propose un et les formations peuvent s'en emparer et l'adapter à leurs critères.
04:13 Il y a des formations qui développent leurs propres algorithmes
04:16 et il y a des formations plus modestes, qui ont des effectifs réduits, qui vont regarder un par un les dossiers.
04:25 Après ce qu'il faut se dire, c'est que les dossiers sont observés quand on a un dilemme.
04:29 C'est-à-dire qu'une personne qui est, bon c'est un peu les deux extrêmes,
04:33 quelqu'un qui effectivement n'a pas le niveau ou quelqu'un qui a un très bon niveau,
04:36 il a plus de chances d'avoir une réponse soit positive soit négative.
04:40 C'est terrible, c'est-à-dire que sur les 900 000 à peu près dossiers qui sont partis là,
04:44 il n'y a peut-être pas d'humain qui va regarder avant de dire non ?
04:48 C'est juste la forme, ils vont regarder les notes, il y a un ordinateur qui va regarder les notes ?
04:52 Quand c'est simple, la machine dit oui ou non, c'est quand c'est compliqué qu'il y a des humains qui vont regarder.
04:55 L'algorithme est souvent utilisé pour faire une première sélection de dossiers.
05:00 Ensuite, quand on a sélectionné les dossiers, on va les regarder et dans ces dossiers-là,
05:04 il n'y a pas que des notes, il y a les commentaires des enseignants et des personnes qui accompagnent les jeunes au lycée,
05:10 il y a toutes des parties sur les centres d'intérêt, il y a la fameuse lettre de motivation qui a changé un peu cette année aussi.
05:16 Donc le premier filtre c'est les notes et ensuite c'est ce qu'il y a ?
05:19 C'est les notes et le dossier, c'est-à-dire on voit aussi un petit peu ce qu'a fait un jeune par le passé,
05:24 et ça correspond à ce qu'on attend de lui aussi.
05:26 Alors si pour mon fils par exemple, j'ai tous ses voeux qui sont refusés, j'ai droit à trois voeux, c'est ça ?
05:31 Non, il y en a une vingtaine.
05:32 Une vingtaine, ok. S'ils sont tous refusés, on fait quoi ?
05:34 Alors si ce soir tous les voeux sont refusés, la prochaine étape c'est le 11 juin.
05:39 C'est-à-dire qu'on va avoir ce qu'on appelle la phase complémentaire,
05:42 et durant cette phase-là, pourquoi elle est dans quelques semaines ?
05:45 Parce qu'il faut d'abord que les gens aient répondu pour qu'on voit où il reste des places.
05:48 Parce qu'il y en a qui ont plusieurs oui et donc ils choisissent et ça libère des places.
05:51 Et ça c'est un conseil quand même très important à entendre,
05:54 et c'est aussi une mesure à la fois qui rassure la personne qui a eu un oui,
05:57 et une mesure de solidarité.
05:58 Quand vous dites oui, ça veut dire que vous dites non à d'autres où vous avez eu oui.
06:02 Donc ça libère des places pour les autres.
06:03 Donc là, 11 juin pour ceux qui n'ont rien eu ce soir.
06:06 Comment ça se passe à l'étranger ? Il y a un parcours sup aussi dans les autres pays européens ?
06:10 Alors il y a plusieurs cas de figure.
06:12 Donc ceux qui nous ressemblent le plus, c'est aux Pays-Bas et au Royaume-Uni,
06:16 avec des systèmes de voeux.
06:18 Donc StudiLink, ça c'est du néerlandais, 4 voeux.
06:22 UCAS, ça c'est au Royaume-Uni, 5 voeux, avec une phase complémentaire eux aussi.
06:27 Il y a un rattrapage.
06:28 Et dans d'autres pays comme Espagne, Italie, Belgique, on postule dans chaque université.
06:33 Ce qu'on avait nous dans les années 90.
06:35 Ce qu'on a connu effectivement.
06:37 Et c'était aussi très stressant cette période à la sortie du lycée.
06:41 Non pas vous ?
06:42 Non, moi ça allait.
06:43 Qu'est-ce que vous avez fait ?
06:44 J'avais des bonnes notes moi à l'école.
06:45 J'ai fait une licence d'histoire.
06:47 Moi aussi j'ai fait ça.
06:48 A la fac.
06:49 C'était pas très sélectif.
06:50 Vous avez dû refuser toutes les épocagnes à cause de vos comportements.
06:53 Merci Ariane Després, Despierre Ferry, directrice de la rédaction de l'étudiant.fr.
06:57 On avait bien besoin de vos lumières ce soir.
06:59 Et on salue tous les parents, tous les étudiants qui nous écoutent.
07:02 On sait que c'est une heure particulièrement stressante ce soir.
07:06 Bonne chance à vous.
07:07 Allez RTL, bonsoir, continue.
07:09 Le rendez-vous quotidien avant 19h.
07:11 C'est le grand match des infos pour brouiller au dîner entre Isabelle et Cyprien.
07:14 Et Cyprien est lancé depuis quelques jours dans une opération à remonte à d'arbres.
07:17 On va voir si ça se concrétise.
07:18 Pas bien ce soir.
07:19 RTL.

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