Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche était l'invité du 18h20 de franceinfo, jeudi 30 mai 2024.
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00:00 Bonsoir Sylvie Rotailleau, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Parcoursup franchit
00:05 donc une étape importante ce soir, c'est vers 19h, les premières réponses aux vœux
00:09 formulés par 945 500 candidats, lycéens ou étudiants, combien auront une offre ce soir ?
00:16 Alors effectivement c'est déjà ouvert, vous pouvez déjà aller voir en consultation
00:22 vos propositions dès maintenant.
00:24 Ça fonctionne déjà ?
00:25 Ça fonctionne déjà, Parcoursup est ouvert donc vous allez voir vos propositions et c'est
00:30 vrai que vous allez pouvoir commencer à faire les choix dans quelques heures, dans quelques
00:35 presque minutes ou heures.
00:36 Alors combien ?
00:37 Eh bien vous allez le voir, ce que je peux vous dire c'est que déjà cette année il
00:41 va y avoir plus de propositions, plus de jeunes et d'élèves qui vont avoir des propositions
00:46 dès ce soir que l'année dernière.
00:48 Donc soit un choix, soit plusieurs ?
00:49 Alors voilà, soit certains auront plusieurs propositions d'acceptation, soit plusieurs
00:55 propositions en attente et là pas de panique, vous le savez Parcoursup est quelque chose
01:02 d'évolutif donc quand des étudiants, des jeunes vont répondre, ça va libérer des
01:08 places et vous aurez à nouveau demain matin, après demain matin probablement de nouvelles
01:14 propositions.
01:15 Donc c'est très évolutif, c'est un système finalement solidaire quand l'un répond,
01:19 ça libère la place pour l'autre et de façon continue.
01:22 Et donc voilà, il faut être attentif mais en même temps vous allez recevoir…
01:26 Donc vous avez à répondre relativement vite pour libérer des places ?
01:28 48 heures.
01:29 Alors pour cette première partie-là, vous allez avoir jusqu'à dimanche soir pour
01:33 les premiers qui vont avoir leur proposition ce soir ou demain, ils auront jusqu'à dimanche
01:38 soir.
01:39 Ceux qui auront leur proposition samedi jusqu'à lundi et ensuite c'est par 48 heures.
01:43 Ils ont 48 heures pour répondre et vous allez recevoir un mail et un SMS dès qu'il y
01:49 a une nouvelle proposition qui vous est faite sur Parcoursup.
01:52 Vous dites plus d'offres que l'an dernier, on a un chiffre ?
01:55 Alors environ 2,8 millions d'offres ce soir de propositions.
01:59 On avait l'an dernier, le premier jour, 2,05 millions de propositions.
02:05 Sur combien de choix, de vœux formulés par ces 900 000 candidats ?
02:09 Alors c'est effectivement… c'est un choix je crois que c'est 11,8 millions
02:14 de vœux au total, l'ordre de grandeur.
02:17 Donc il va y avoir des réponses, vous l'avez dit, positives.
02:21 Donc à ce moment-là, la personne peut accepter soit de façon définitive, soit accepter
02:29 tout en gardant les autres vœux qui sont en attente.
02:32 Donc c'est expliqué de façon je crois très claire.
02:36 Il y a une évolution aussi des présentations sur Parcoursup et les dates de réponse sont
02:41 précisées aussi lorsque vous avez votre proposition.
02:45 À la fin de la phase principale, en mi-juillet, l'an dernier, plus de 77 000 candidats
02:50 n'avaient pas d'offres.
02:51 Ça c'est des chiffres de votre ministère.
02:52 Est-ce qu'il y a eu des changements qui vous permettent de dire ce soir que ça n'arrivera
02:56 plus ?
02:57 Alors en fait, il y a la phase principale qui va finir le 12 juillet.
03:00 Donc cette phase principale qui démarre aujourd'hui de réponses et de propositions.
03:04 Il y aura aussi une phase complémentaire qui va ouvrir le 11 juin.
03:08 Alors déjà vous voyez qu'il y a une augmentation du nombre de propositions.
03:13 Il y a aussi une réduction depuis le début de Parcoursup du temps de réponse.
03:18 Ce qui conduit à avoir plus de jeunes, d'élèves et donc des futurs étudiants qui vont avoir.
03:24 Donc ces taux se réduisent, ce nombre de jeunes sans proposition ou encore en attente
03:31 se réduisent d'année en année.
03:32 Et effectivement on travaille pour réduire ce stress parce qu'on est conscient que
03:36 c'est une période où finalement un peu charnière dans la vie.
03:40 Qu'est-ce qui empêche quand même d'aboutir ? On se doute bien qu'il peut y avoir quelques
03:43 cas mais 77 000 qui se retrouvent mi-juillet avant l'été sans solution.
03:47 Ce qui empêche c'est que par exemple il y a des étudiants qui n'ont fait que des
03:52 vœux en filière sélective.
03:53 Et donc il peut y avoir même dès ce soir certains étudiants qui vont avoir que des
03:59 réponses négatives.
04:00 Ça peut arriver.
04:01 Il faut savoir que si ce soir ceux qui vont avoir des réponses et forcément déçus
04:06 des réponses négatives seront appelés personnellement dès demain pour leur proposer un travail
04:12 de construction de prochains vœux d'orientation avec leur lycée et avec l'équipe Parcoursup.
04:17 Ce qui va leur permettre de refaire 10 vœux pour la phase complémentaire qui va démarrer
04:23 le 11 juin.
04:24 C'est clair.
04:25 L'objectif initial de Parcoursup qui a maintenant 6 ans, si je ne dis pas de bêtises,
04:29 qui a organisé la sélection, qui a assumé ça, était d'augmenter le taux de réussite
04:33 en première année de fac en orientant mieux les bacheliers.
04:36 Si on regarde les chiffres, ça reste très bas, autour de 45%, plus ou moins 3 points
04:42 selon les années, passent en deuxième année seulement.
04:44 Est-ce que ce système de plateforme est véritablement le bon ?
04:48 Alors, je pense que vous savez bon, mauvais, c'est par rapport à quoi ? D'abord,
04:53 comme vous l'avez dit, il y a eu…
04:54 Plus d'un sur deux qui ne passent pas en deuxième année.
04:55 Oui, mais si vous comparez…
04:56 Il y a un problème d'orientation, non ?
04:57 Alors, je pense qu'il faut toujours, et vous avez raison, parce que le but c'est
05:00 d'accompagner mieux nos jeunes, de les accompagner à réussir et de les accompagner à avoir
05:04 leurs projets de formation et leurs projets professionnels.
05:07 Et donc, l'orientation, nous y travaillons avec Nicole Belloubet, avec le ministère
05:11 de l'Éducation nationale.
05:12 Aujourd'hui, par exemple, Parcoursup est ouvert, depuis cette année, à partir de
05:16 la seconde.
05:17 Ça, c'est nouveau.
05:18 Ils peuvent construire leur parcours.
05:20 On a changé…
05:22 Ils peuvent créer un compte avec des favoris, c'est-à-dire améliorer l'orientation
05:27 à partir de la seconde en lycée.
05:29 Effectivement, c'est un point capital et nous continuons à y travailler.
05:32 Parcoursup est un outil.
05:35 Dans votre partie, à vous aussi, du côté des facs, est-ce qu'il ne faut pas remettre
05:39 de l'humain des entretiens ou des tests supplémentaires, comme ça se fait en Espagne
05:43 ou en Italie ?
05:44 Alors, de l'humain, il y en a.
05:45 Du côté de la fac, vous savez, des entretiens, il y en a.
05:47 Dans des IUT, dans les filières, beaucoup sélectifs, il y a des entretiens.
05:51 Il peut y en avoir ou pas y en avoir.
05:53 Et en fait, Parcoursup n'a pas changé la façon, je dirais, d'étudier les dossiers.
06:00 Les dossiers sont toujours étudiés par des gens, des enseignants-chercheurs.
06:05 Et ça, j'insiste, c'est les commissions de vœux qui étudient les dossiers.
06:10 Et donc, ces commissions de vœux, elles ont un process finalement d'étude de dossier
06:16 dans lequel il peut y avoir des concours écrits, dans lequel il peut y avoir des entretiens.
06:20 Et c'est prévu dans la plateforme Parcoursup de pouvoir avoir ce type d'entretien.
06:25 Donc, ce n'est pas Parcoursup qui est une plateforme d'outils.
06:28 C'est la façon, effectivement, que les établissements ou les filières ont de décider
06:34 de finalement comment pouvoir étudier les dossiers.
06:38 Je voudrais qu'on dise un mot de la mission parlementaire sur l'antisémitisme.
06:41 Vous étiez entendu hier, auditionné hier au Sénat.
06:44 Mission qui avait été mise en place suite au blocage de Sciences Po en soutien à Gaza.
06:48 Vous avez avancé ce chiffre de 76 actes antisémites depuis octobre, donc en 7 mois.
06:53 17 enquêtes administratives.
06:54 C'est plus qu'auparavant, mais moins que dans le reste de la société, manifestement.
06:58 On parle de quel genre d'actes et de quel genre de sanctions qui ont été prises ?
07:01 Alors, déjà, merci de la question parce que les actes, c'est quand je parle de 70,
07:06 il y en a 244 qui ont été remontées de façon générale.
07:09 Mais les 70 sont des actes, par exemple des tags ou bien aussi des propos.
07:14 Et donc, tous ont essayé d'être qualifiés.
07:19 C'est pour ça que certains, quand vous voyez un tag, vous ne savez pas qui l'a fait.
07:22 Vous n'avez pas de... Il ne donne pas suite à une enquête et à une commission disciplinaire.
07:27 D'autres donnent suite à des enquêtes et des commissions disciplinaires,
07:30 voire des saisies du procureur au niveau judiciaire.
07:34 Et donc, les sanctions, c'est en cours. Les enquêtes sont en cours.
07:38 Certaines ont abouti et ont donné lieu à la commission disciplinaire,
07:42 mais je crois que... ou à la saisie de la justice. Et la justice fait son travail.
07:47 Et nous allons développer, nous sommes en train de développer une plateforme
07:50 qui s'appelle Dialogue pour les enseignements supérieurs.
07:53 Pour le signalement.
07:53 Pour le signalement, mais aussi pour le suivi, justement.
07:56 Pour avoir ce suivi des commissions disciplinaires, ce suivi des sanctions,
08:01 et avoir une vision vraiment globale et quotidienne
08:04 de ce qui se passe au niveau des établissements d'enseignement supérieur.
08:06 Merci Sylvie Retailleau. Merci.
08:08 Merci d'avoir été l'invité politique de France Info.
08:10 Merci beaucoup.