Elisabeth Lévy - "JO de Paris : J’aimerais savoir de quoi je devrai jouir ? D’avoir un QR Code ?"

  • il y a 4 mois
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##LEVY_SANS_INTERDIT-2024-05-28##

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Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 Elisabeth Lévy, Lévy Sans Interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
00:08 Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:10 Alors vous voulez nous parler des Jeux Olympiques.
00:12 Il y a certains qui défendent un patriotisme derrière ces Jeux Olympiques.
00:19 Et sur les réseaux sociaux, il y a aussi le Jio Bashing qui bat son plein.
00:24 Oui, oui, alors Anne Hidalgo est très en colère.
00:27 Non seulement les TikTokers rivalisent dans l'humour plus ou moins distingué sur sa baignade
00:31 qu'elle a annoncé dans la scène, avec un hashtag que je ne citerai pas invitant à aller s'y soulager ce jour-là,
00:38 mais des influenceurs mal embouchés s'emploient à dissuader les touristes de venir à Paris cet été.
00:43 Alors par exemple, il y a une vidéo d'une certaine Miranda Banana qui d'habitude a peut-être 20 000 abonnés,
00:49 mais là elle a fait 750 000 vues et voilà ce qu'elle dit.
00:52 Voilà ce qu'elle dit, pardon.
00:54 "Ne venez pas, annulez tout, votre vol, votre AirBnB, vos billets."
00:58 Tout s'évoque, alors la circulation infernale, le prix des transports en commun, les musées fermés,
01:03 et même, et même, les fameuses punaises de lit qui reviennent.
01:07 Et nombre d'étrangers aussi qui vivent à Paris, qui font des vidéos tout le temps,
01:11 et bien eux aussi tentent de décourager leurs compatriotes en leur annonçant qu'ils vivront un enfer.
01:17 Donc mercredi dernier au Conseil de Paris,
01:20 Anne Hidalgo a poussé une grosse gueulante contre les cassandres et les peines à jouir.
01:25 Alors je me suis un peu centimisé, mais j'aimerais bien savoir de quoi je devrais jouir.
01:29 De ne pas pouvoir traverser la Seine même à pied ?
01:31 D'avoir un QR code pour rentrer chez moi ?
01:33 De ne pas pouvoir me faire livrer ?
01:35 Ça on nous l'a dit hier qu'il fallait renoncer aux livraisons.
01:38 De voir Paris quadrillé par la police ?
01:40 De l'absence des Parisiens ?
01:42 Ou de devoir payer la facture pendant 10 ans et sans doute plus ?
01:46 En somme, Elisabeth Lévy, votre petit confort personnel passe avant les intérêts de la France.
01:52 Oui, et bien encore faudrait-il me démontrer, cher Patrick,
01:54 que la France gagnera quelque chose à ce grand barnum olympique
01:58 qui met nos forces de l'ordre sur les dents,
01:59 même si, comme on l'a entendu au journal, il y en aura dans d'autres endroits.
02:04 Au-delà de la blague, Patrick, ça pose une question intéressante.
02:07 Jusqu'où doit aller le patriotisme ?
02:09 Alors bien sûr, si on était en guerre, ce serait un devoir de défendre mon pays.
02:14 Je dois dire que si je devais m'acheter une voiture,
02:16 j'essaierais peut-être d'acheter une voiture française,
02:20 mais je refuse de m'enthousiasmer.
02:21 Surcommande pour les grands raouts qui aiment l'époque,
02:23 de la fête de la musique aux Jeux Olympiques.
02:25 Et j'en ai marre aussi.
02:27 Ça vraiment, que des gens qui hurlent au populisme
02:30 quand on leur dit que la France doit protéger ses frontières et ses mœurs,
02:34 se découvrent tout d'un coup patriotes pour les compétitions sportives
02:38 et les autres célébrations mondialisées.
02:41 Oui, c'est précisément parce que j'aime la France et que j'aime Paris
02:44 que je ne veux pas que mes amis étrangers découvrent une ville paralysée,
02:49 la ville paralysée et disneylandisée que nous préparent
02:53 les autorités olympiques et Madame Hidalgo,
02:56 et puis l'esprit français comme le chantait Georges Brassens.
02:59 C'est précisément le refus de marcher au pas.
03:02 (musique)
03:04 Ah bon, il n'y a pas de musique, tant pis.
03:06 On va écouter un petit Brassens.
03:08 Bah oui.
03:10 Bon, c'est pas grave, je ne vous la chanterai pas.
03:12 Oui, oui.
03:13 Je vais être sympa.
03:14 Éric Revelle, un peu trop peine à jouir quand même, Elisabeth Lévis, non ?
03:18 Oui, je connais le point de vue d'Elisabeth Lévis sur les Jeux Olympiques,
03:22 je l'ai déjà entendu s'exprimer sur le sujet.
03:24 Bon, moi je ne pense pas, je vais vous dire,
03:26 je suis victime comme tout le monde de tout ce qui se passe.
03:29 Victime ? Oui, oui, attendez, vous circulez un peu de temps en temps
03:32 à vélo, en voiture, dans Paris, enfin c'est infaisable.
03:35 Max Guazzani, qui est l'ancien patron du stade français,
03:38 n'arrête pas de faire des tweets en disant "mais c'est quoi ce beans ?
03:41 On ne peut plus bouger."
03:42 Mais vous êtes pris pendant des heures dans des embouteillages.
03:45 Un vrai semblable.
03:46 Ça fait bien rire beaucoup de Français,
03:48 et la majorité des Français qui n'habitent pas Paris, justement.
03:51 Mais moi je vais essayer quand même d'y croire.
03:54 Bon, c'est mon côté...
03:56 Naïf !
03:57 ...désespérément optimiste, c'est-à-dire que pour moi les Jeux Olympiques,
03:59 c'est pas une fête patriotique,
04:01 c'est le moment où le monde se rassemble un peu,
04:04 et puis dans ces grandes difficultés
04:07 qui sont les nôtres, l'Ukraine, Gaza,
04:10 le pogrom du 7 octobre...
04:12 Moi j'ai envie de croire un peu,
04:14 mais parce que je suis resté enfant, Isabette,
04:16 j'ai envie de croire un peu à cette magie des JO.
04:19 Je ne sais pas du tout ce que ça fera,
04:21 et puis pour être tout à fait honnête,
04:23 je ne vais pas rester dans le coin pendant les JO, si vous voulez.
04:25 Non, non, mais en tout cas...
04:27 Alors celle-là, elle est géniale.
04:29 Je vous adore, Eric.
04:31 Non mais Eric, il part en vacances au moment où d'autres viennent assister au spectacle.
04:35 Non mais c'est extraordinaire, Eric vient de nous faire le panier,
04:38 dire "oui, c'est le moment où on se rassemble, etc."
04:40 et moi je vais me rassembler en vacances.
04:42 Non mais, écoutez,
04:44 moi je ne marche pas dans la magie.
04:46 De toute façon, les JO,
04:48 vous ne les suivez pas de site en site,
04:50 je ne sais même pas comment on achète un billet pour y en cacher.
04:52 Ah ben ça coûte cher.
04:54 Alors ça c'est l'un des sujets, je trouve,
04:56 au-delà des petits inconforts qu'on peut avoir.
05:00 Mais évidemment, on peut comprendre,
05:02 mais de manière, quand on organise une grande manifestation, forcément,
05:04 il y a des problèmes.
05:06 Mais, Élisabeth, c'est l'un des sujets.
05:08 Non, non, ce ne sont pas des petits inconforts.
05:10 Excusez-moi, ne pas pouvoir travailler.
05:12 Non, ne pas pouvoir se déplacer dès maintenant,
05:16 ne pas pouvoir aller travailler.
05:18 Moi, par exemple, si je repasse quelques jours à Paris,
05:20 je me dis que je pourrais essayer d'aller travailler.
05:24 Sauf que les lignes de métro vont être fermées,
05:26 il n'est pas question de prendre des tactiques.
05:28 Je suis désolé.
05:30 En plus, moi je déteste, je dois dire,
05:32 quand il y a du monde partout,
05:34 déjà, en ce moment, dans le centre de Paris,
05:36 c'est difficile.
05:38 Vous ne pouvez pas, pour aller jusqu'au RER,
05:40 quand je viens à St-Hude-Radio,
05:42 pour aller jusqu'au RER, je piétine.
05:44 Non, non.
05:46 Et en plus, je trouve que,
05:48 comment dire,
05:50 en fait, on nous bassine avec la grande fête du sport,
05:54 et pour l'instant, je ne sens pas vraiment.
05:56 Alors peut-être, là où je ne dis pas,
05:58 peut-être qu'en regardant à la télé,
06:00 je sens que, non, c'est vrai,
06:02 mais franchement, ça se passerait à Los Angeles,
06:04 ce serait aussi de beaux moments.
06:06 - Elizabeth, je vais vous faire rire,
06:08 mais c'est le seul moment où vous pouvez regarder
06:10 du tir à la carbine à plomb à 3m50,
06:12 et du lancer de fléchette à 12m70.
06:14 - Non, mais...
06:16 Non, non, alors,
06:18 juste, trêve de plaisanterie,
06:20 l'un des soucis, je trouve.
06:22 Parce que, les Jeux Olympiques, ça doit être une fête populaire.
06:24 Et là, c'est là où il y a un problème.
06:26 C'est-à-dire, pour être une fête populaire,
06:28 les prix des billets sont terriblement chers.
06:30 Pour beaucoup de compétitions,
06:32 ça va de 150 à 450 euros,
06:34 500 euros,
06:36 si vous voulez assister.
06:38 - C'est plus cher, même,
06:40 pour les finales, etc., c'est beaucoup plus cher.
06:42 - Pour les finales, c'est encore plus cher.
06:44 Bon, tiens, on vous enverra
06:46 un petit billet, Elizabeth Lévy,
06:48 pour voir si vous irez assister
06:50 à une compétition.
06:52 - Comment m'a dit Eric ?
06:54 Le tir à plomb ?
06:56 - Pas le tir à plomb !
06:58 Non, mais d'ailleurs,
07:00 à ce sujet, quand même,
07:02 si vous voulez y assister,
07:04 je vous l'ai déjà dit, parce qu'il y en a,
07:06 heureusement, qui ont envie d'aller assister
07:08 à ces spectacles, nous allons offrir
07:10 des places, avec une bonne action.
07:12 Une bonne action, c'est que
07:14 je vous offre deux, quatre places.
07:16 - Je pourrais jouer, Patrick, ou pas ? - Bien sûr, bien sûr.
07:18 Vous pourrez jouer, oui, c'est vrai, parce qu'on a des dizaines
07:20 et des dizaines de places qu'on va offrir,
07:22 mais il faut accompagner un malvoyant.
07:24 C'est une bonne action, en même temps.
07:26 - Bravo !
07:28 - Oui, bien sûr, c'est ce qu'on va faire.
07:30 On met ça en route, on a déjà fait gagner
07:32 quelques places, on met ça en route. Allez, on se reparle
07:34 dans un instant, parce qu'il y a
07:36 des sujets, comme par exemple,
07:38 cette déclaration de quelqu'un
07:40 de la majorité, député de la majorité,
07:42 "il y a parfois un lien entre
07:44 insécurité et immigration,
07:46 il faut être aveugle pour affirmer le contraire".
07:48 Oui, on va en débattre
07:50 dans un instant,
07:52 On va voir si vous êtes d'accord ou pas avec cette affirmation.
07:55 On se retrouve dans un instant.

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