Jean-Philippe Tanguy, membre du bureau national du Rassemblement national et député de la Somme, était l'invité de BFMTV ce dimanche soir.
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00:00 Moi je pense que cette décision est entièrement justement politique.
00:03 Elle n'a aucun fondement économique, elle n'a aucun fondement financier.
00:07 Il s'agit à deux semaines des élections d'essayer de faire des voix sur le dos
00:11 des chômeurs et des plus fragiles de ce pays.
00:13 C'est la cinquième réforme qui a été faite.
00:15 Les réformes n'ont même pas été étudiées en profondeur.
00:18 On nous balance quelques études de l'Adares ou de France Travail
00:21 qui pour le moment disent qu'il n'y a pas assez de temps pour faire le bilan
00:23 des réformes précédentes.
00:24 En tout cas, moi je conteste deux choses.
00:26 Un premier mensonge du Premier ministre dans son déplacement.
00:28 Il a dit qu'il n'y a pas d'accord, si on ne prend pas des mesures,
00:31 le régime chômage disparaît.
00:33 Il nous fait le coup des États-Unis sur le shutdown comme si ça disparaissait.
00:37 Non, on peut très bien prolonger comme ça a été fait.
00:39 Je pense que là, pour le coup, le professionnel pourra y répondre.
00:41 On peut très bien faire ce qu'on appelle un accord de jointure.
00:44 C'est-à-dire que s'il n'y a pas d'accord, on poursuit ce qui existe déjà
00:47 et il n'y a aucune urgence.
00:48 Deuxième mensonge, il dit que notre réforme a créé des emplois.
00:51 Alors stop, aucune réforme de l'assurance chômage ne peut créer des emplois.
00:55 Si les économies réalisées...
00:56 Mais le chômage a baissé depuis l'élection présidentielle.
00:58 Mais attendez, le Premier ministre, parce que vous dites qu'il connaît ses dossiers.
01:01 Alors, flagrant délit, si je puis dire.
01:02 Non, c'est parce que moi, je n'ai pas dit ça.
01:03 Non, non, vous dites que le Premier ministre connaissait ses dossiers
01:06 sur le débat avec Jordan Bardella.
01:08 Je ne l'ai pas dit, mais...
01:09 Flagrant délit d'incompétence, il dit qu'on a créé 50 000 emplois.
01:14 S'il avait rendu les économies réalisées en baisse de cotisation,
01:18 il aurait pu y avoir un raisonnement en trois bandes.
01:19 Ce n'est pas le cas.
01:20 Donc, on ne crée pas d'emplois avec une réforme de l'assurance.
01:25 Nathalie Bozo, vous répondez dans un instant à Frédéric Souillot et Jean-Philippe Tanguy.
01:28 Juste un chiffre, Jean-Philippe Tanguy.
01:30 Sondage est là pour les échos et l'Institut Montaigne.
01:32 61% de vos électeurs sont favorables au durcissement des réglementations.
01:34 Mais bien sûr, parce qu'ils en ont effectivement ras-le-bol de voir des gens qui devraient...
01:37 Donc, vous dites l'inverse de vos électeurs.
01:39 Mais non, écoutez, ça, c'est la technique de la Macronie.
01:41 Nous, on explique à nos électeurs...
01:43 Non, on explique...
01:44 Non, mais il se trouve que c'est aussi ce que dit la Macronie.
01:47 On explique à nos électeurs, oui, vous avez raison d'être en colère,
01:49 de voir que des emplois qui pourraient l'être ne sont pas pourvus,
01:52 que des gens abusent du système.
01:53 On peut aujourd'hui, avec la lutte contre les fraudeurs,
01:56 lutter contre les gens qui abusent du système, évidemment.
01:59 Mais ce n'est pas parce que le gouvernement refuse d'affronter les fraudeurs et ceux qui abusent
02:03 qu'il faut sanctionner tout le monde.
02:05 Ça, c'est la logique de la Macronie depuis ces temps.
02:07 C'est comme ils sont lâches avec ceux qui fraudent,
02:09 ils veulent pénaliser tout le monde.
02:10 Eh bien, nous, on va être intraitables avec les fraudeurs
02:13 et ne pas pénaliser les honnêtes gens.