Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, était l'invité de BFMTV ce mardi soir. Il s'est exprimé sur la crise des agriculteurs, les débats sur le budget 2025 de l'État et sur la situation de son parti politique.
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00:00Philippe Tanguay, le contexte politique actuel, il fait du tort à un certain nombre de secteurs,
00:04les entreprises en premier lieu, les plans sociaux qui se multiplient,
00:08et ce n'est pas sans rapport avec cette incertitude politique.
00:10Idem pour la crise agricole qui a reporté la mise en place de ces engagements.
00:15Est-ce que ce n'est pas risqué d'ajouter de l'incertitude à l'incertitude
00:19tant pour les entreprises que pour les agriculteurs et pour un certain nombre de secteurs ?
00:23Mais l'incertitude, vous le dites vous-même Madame, c'est aujourd'hui.
00:26La crise de l'agriculture avait déjà lieu l'année dernière avec une majorité et un gouvernement de M. Attal.
00:32Ils n'ont pas respecté les engagements, ils n'ont pas trouvé de solution de fond sur le revenu agricole,
00:37sur une juste concurrence, sur la fin de la surréglementation.
00:41Là, cet après-midi, on parlait par exemple d'un certain nombre de produits phytosanitaires
00:44qui sont toujours interdits et qui interdisent à ceux qui cultivent les noisettes.
00:49Moi, chez moi, dans la somme, les bétraviers, de pouvoir affronter la concurrence étrangère de manière loyale.
00:55Les incertitudes sur les entreprises, c'est aujourd'hui cette propre majorité qui se dévore.
01:00Vous avez les amis de M. Le Maire, les amis de M. Darmanin, les amis de M. Attal, les amis de M. Wauquiez
01:06qui ne sont pas d'accord entre eux sur leur propre budget,
01:08qui ont déposé ici à l'Assemblée des amendements de suppression sur leur propre budget.
01:12On n'a jamais vu ça sous la Ve République.
01:15Donc le chaos, la capacité de M. Barnier à mettre ses propres troupes d'accord
01:20dans un premier temps et dans un deuxième temps, d'écouter les oppositions.
01:24M. Barnier ressemble de plus en plus à Mme Borne dans le sens où il se comporte comme s'il était majoritaire.
01:29Quand il est là d'ailleurs, puisqu'en fait, la plupart du temps, c'est quand même le fantôme de la République.
01:33Mais moi, quand je vous entends, Jean-Philippe Tanguy, je comprends ce soir que vous avez pris votre décision.
01:40Quand j'écoute votre discours, votre décision, elle est prise. Vous allez censurer ce budget.
01:45Non, mais il y a un rendez-vous, enfin d'ailleurs.
01:48Enfin, M. Barnier va recevoir Marine Le Pen lundi matin.
01:52Donc on va lui exposer ce qu'on lui a déjà exposé à ses ministres.
01:56Moi, j'ai envoyé notre contre-budget il y a plus d'un mois au ministre de l'Économie, au ministre des Finances.
02:01Bon, ben, j'ai eu un vague récipissé, mais on n'a eu aucun échange sur les 25 milliards d'économies qu'on leur proposait,
02:08les baisses d'impôts que l'on pouvait financer.
02:10J'ai eu aucun retour de ses ministres. Est-ce que vous trouvez que c'est normal que le principal parti d'opposition ne soit jamais considéré ?
02:16Donc j'espère que M. Barnier va écouter ce qu'a à dire la présidente du groupe Marine Le Pen
02:22et qu'on pourra avancer. Bon, il y a encore des discussions au Sénat, il y a encore moyen d'avancer.
02:26Effectivement, la situation est grave, mais c'est leur responsabilité.
02:28Marine Le Pen avait dit au gouvernement, c'est vous qui, par votre incapacité à écouter l'opposition,
02:35êtes en train de préparer une crise. Nous, on ne va quand même pas céder à cette espèce de chantage du gouvernement.