Jean-Philippe Tanguy député RN de la Somme est l'invité du Face à Face sur BFMTV ce lundi.
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00:00 Vous le trouvez sympathique, Gabriel Attal ?
00:02 Oui, mais moi je ne suis pas là pour accabler.
00:04 Vous savez, j'essaie d'être cohérent.
00:06 Il était sympathique quand il était ministre des Comptes publics,
00:08 même s'il avait un très mauvais bilan sur lequel je l'ai toujours attaqué.
00:11 Il était sympathique quand il était ministre de l'Éducation.
00:14 Si je dis ça, c'est parce que vous l'avez déjà dit, vous avez même dit.
00:18 Comme si ça vous gênait de devoir dire qu'il était sympathique,
00:22 image que lui, vous, vous êtes français.
00:25 Vous savez, je suis rarement gêné par ce que je pense des gens.
00:27 Moi, je pense que, vous savez, on peut avoir un rapport de vérité au français.
00:29 Et je ne supporte pas le théâtre politique.
00:31 Donc, quand les hommes politiques ou les femmes politiques, d'ailleurs, sont sympathiques,
00:34 je le dis, c'est plus agréable de travailler, même de débattre
00:37 avec des gens sympathiques plutôt que des anathèmes,
00:40 des accusations sous la ceinture qui ne font pas progresser le débat public.
00:43 Donc, je vais donner un exemple.
00:44 Est-ce que vous coupez l'herbe sous le pied ?
00:45 Au fond, vous l'avez d'ailleurs dit, vous-même, vous avez dit qu'il était peut-être même inspiré par vous.
00:49 C'est-à-dire que quand il annonce la fin du collège unique,
00:52 quand il annonce les expériences d'uniformes à l'école,
00:55 l'interdiction de la baïa, tout ça, vous êtes pour.
00:57 Bien sûr, mais vous savez, l'éducation, c'est un sujet sur lequel, malheureusement,
01:00 on ne donnait pas crédit à Marine Le Pen ou à Jordane Bardella.
01:03 Donc, en fait, en reconnaissant que nos solutions étaient les meilleures des solutions anciennes,
01:07 vous le reconnaîtrez, par exemple, sur la fin du collège unique,
01:10 ils remettent des classes de niveau ou en tout cas au sein des mêmes classes,
01:13 des cours pour remettre à niveau.
01:15 C'était présenté pendant des années comme ringard, comme extrémiste,
01:18 comme n'appartenant pas à l'arc de la raison.
01:20 Donc, en fait, M. Attal ne nous coupe pas l'herbe sur le pied.
01:23 Il y est arrivé, il nous pave, si vous voulez plutôt, la voie vers le pouvoir.
01:27 Puisqu'à partir du moment où vous reconnaissez que des solutions
01:29 que vous avez diabolisées de manière injuste pendant des années étaient en fait les bonnes,
01:33 eh bien, les Français vont se dire que sur ce sujet,
01:35 comme c'était le cas sur l'immigration, la sécurité ou le pouvoir d'achat,
01:38 eh bien, Marine Le Pen avait raison.
01:40 Donc, M. Attal ne nous coupe pas du tout l'herbe sur le pied.
01:43 Et au contraire, je pense qu'il va, au fil des mois,
01:46 soit montrer que nos solutions étaient les bonnes, soit ne pas les appliquer.
01:50 Et les Français, frustrés que ces bonnes solutions ne soient pas appliquées,
01:53 vont évidemment nous confier les rênes du pouvoir.