Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, est l'invité de BFMTV-RMC ce lundi.
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00:00 Amélie Oudéa Castera, qui est donc la nouvelle ministre de l'éducation,
00:04 a mis ses trois enfants dans une école privée.
00:07 Elle a justifié ce choix par, je cite,
00:09 "le paquet d'heures non remplacées qui font que son mari et elle-même,
00:13 dit-elle, en ont eu marre et ont donc mis leurs enfants dans le privé".
00:18 On apprend, et c'est le journal Libération qui le révèle ce matin,
00:22 qu'en réalité la seule expérience dans un établissement public
00:26 qui est connue en tant que mère de famille Amélie Oudéa Castera
00:31 se résume à six mois en première section de maternelle pour son enfant aîné.
00:36 Est-ce que vous considérez que sa justification est audible ?
00:42 Elle pourrait être audible si c'était la vérité.
00:45 En fait, il y a une double erreur dans ce qu'a dit Madame la ministre.
00:48 La première erreur, c'est d'avoir mis en cause directement.
00:52 Ce n'est pas une erreur, c'est un flagrant délit de vérité,
00:54 de mettre en cause directement le bilan de la Macronie.
00:57 Puisque si vous retirez vos enfants parce qu'un paquet d'heures n'a pas été réalisé,
01:01 c'est bien que l'école publique malheureusement ne fonctionne pas.
01:03 Donc dire devant le ministre sortant,
01:06 qui lui-même prolonge l'action de deux autres ministres,
01:09 M. Blanquer et M. Ndiaye, que c'est donc une mise en cause de l'école publique,
01:13 ce que vivent beaucoup de parents malheureusement dans trop de territoires,
01:15 y compris dans le mien de la Somme,
01:17 c'est déjà un premier flagrant délit,
01:19 soit de mensonge et de mise en cause de l'action du gouvernement.
01:23 Deuxième erreur, c'est qu'en fait visiblement,
01:24 et on va voir la suite des événements,
01:26 Mme la ministre a menti sur la réalité de cette école publique.
01:29 Moi ça m'a interpellé, vous savez, parce que compte tenu…
01:31 Il ne faut pas mentir aux Français.
01:33 Il y a l'école publique en France,
01:34 mais il y a plusieurs écoles publiques,
01:36 comme il y a malheureusement plusieurs hôpitaux,
01:38 comme il y a plusieurs degrés de services publics en France,
01:40 avec d'un côté les plus privilégiés, tant mieux pour eux,
01:43 et le reste de la population qui n'a pas accès à la même qualité de services publics.
01:46 Dans des quartiers comme le 6e arrondissement,
01:48 on sait bien que les écoles publiques ont plus de moyens,
01:51 ne serait-ce que parce que les parents qui la fréquentent
01:53 ont le pouvoir d'interpeller les pouvoirs publics.
01:55 Le ministère de l'éducation n'est qu'à quelques mètres de cette école.
01:58 Moi je suis un enfant de l'école publique,
02:00 j'ai vu la différence entre mon école primaire, mon collège,
02:03 et quand je suis arrivé à Henri IV à Paris au lycée.
02:06 Vous avez été accueilli au lycée Henri IV,
02:08 qui est considéré comme un des meilleurs lycées de France,
02:10 mais qui est un lycée public.
02:11 C'est une chance pour moi, moi je le revendique, j'ai vu la chance.
02:14 La République m'a privilégié par rapport à d'autres enfants,
02:17 donc je connais la réalité de notre pays.
02:19 Et j'ai vu la différence entre mon école publique primaire
02:22 et mon collège en banlieue,
02:24 et ensuite cette école publique des Beaux-Quartiers.
02:26 Donc je pense que la ministre a tort,
02:28 car je ne vois pas comment cette situation est possible.
02:30 Et si la ministre a menti,
02:31 je ne vois pas comment elle peut continuer cette action publique.