• il y a 6 mois
Les Vraies Voix responsables avec Audrey Lecoq, Christine Bihr, Rodrigue Beyssey , Samir Thévenot
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2024-05-22##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06 On est ravis de vous retrouver comme tous les mercredis, on parle des entreprises avec Philippe David.
00:09 Ça va mon Philippe ?
00:10 Ça va très bien et vous ?
00:11 Beaucoup de très bien.
00:12 Ça va très bien.
00:13 On va revenir sur un métier qu'on aime beaucoup et heureusement qu'ils sont là, les pharmaciens.
00:18 Au sommaire de cette émission, et c'est assez rare pour être remarqué,
00:22 nos pharmaciens vont se mettre en grève le 30 mai prochain, lassés par la dégradation de leurs conditions de travail.
00:27 La profession est inquiète pour sa pérennité.
00:30 L'objectif est de faire entendre leurs revendications en matière d'économie, de recrutement et de pénurie de médicaments.
00:36 Autre enjeu, le montant de la rémunération des pharmaciens pour faire face à leur nouvelle mission,
00:40 car internet ne peut pas tout et surtout, il y a un enjeu de santé à ne pas laisser des médicaments en vente libre sur le web.
00:47 On vous souhaite la bienvenue avec nos invités, c'est les vraies voies responsables.
00:54 Ils sont autour de cette table, en premier forcément Audrey Lecoq, gérante et fondatrice de PharmaZone.
01:00 Bonsoir, merci d'être avec nous. Christine Bire est avec nous, pharmaciens installés à Paris dans le 13e arrondissement.
01:06 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:08 Rodrigue Besset, pharmaciens installés en Dordogne et co-associé de PharmaZone.
01:13 Bonsoir.
01:14 Et puis Samir Tevnaud, co-fondateur de Capteur Protect, un ancien sportif de haut niveau et diabétique de type 1.
01:21 On vous remercie en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
01:24 D'abord, on revient sur cette entreprise, c'est une entreprise assez exceptionnelle puisqu'elle est favorisée par les trophées, par les prix, par les...
01:34 Assez incroyable. Audrey Lecoq, cette belle entreprise d'ailleurs dont on va parler,
01:38 mais qui a obtenu déjà le trophée optimiste en partenariat avec Sud Radio sur le secteur électron libre,
01:44 la médaille d'honneur à l'Assemblée Nationale pour l'innovation française et pléthore d'autres prix.
01:51 De quoi parle-t-on aujourd'hui quand on parle de PharmaZone ?
01:54 Quand on parle de PharmaZone, on parle du pharmacien de proximité.
01:57 Oui.
01:58 Voilà, vraiment celui qui va accompagner notre santé au quotidien.
02:01 Je pense qu'on ne s'en rend pas toujours compte et donc le rôle de PharmaZone, c'est de recentrer un peu le regard des gens sur le pharmacien.
02:10 Ce n'est plus le pharmacien riche qui va au golf pendant que les autres travaillent.
02:14 Ça c'était avant.
02:15 Mais vous, vous avez... vous me passerez l'expression, mais tournez Kazakh,
02:19 parce qu'au départ vous n'avez pas fait des études de pharmacie, vous étiez en grande distribution.
02:23 Et la pharmacie, vous êtes tombée dedans, donc pas en étant toute petite.
02:26 Pas du tout en étant...
02:27 Comment ça s'est fait ?
02:28 Eh bien, ça s'est fait par expérience personnelle.
02:31 Effectivement, ma première passion c'est tout ce qui est négociation et achat.
02:35 Donc très rapidement, j'ai tracé ma route vers la grande distribution,
02:39 parce que quand on parle négociation, on reconnaît à la grande distribution un vrai talent.
02:43 Donc j'ai fait mes premières armes dans la grande distribution,
02:47 mais ce qu'on peut reconnaître aussi à la grande distribution, c'est son manque d'humanité totale,
02:51 puisque finalement leur négociation c'est plus de l'épuisement humain,
02:55 et au moment où vous avez épuisé l'autre, vous pouvez obtenir ce que vous voulez.
02:59 Donc je me suis dit que ça allait être un peu long comme carrière.
03:01 J'ai suivi mon mari dans une ville qui est Chartres, qui est une très belle ville.
03:05 Surtout que c'est la ville d'Attal de Cécile de Ménibus, alors on ne comprend même pas...
03:09 - Je ne dis même pas que ce ne soit pas déjà capitale de la France, mais c'est...
03:11 - Les rues seront déjà au Charmant.
03:13 - De l'Europe, Philippe Desnid !
03:15 - Le siège de l'Ouet, lui d'ailleurs.
03:16 - Mais voyez-le-moi pour moi, arrêtez !
03:18 - C'est là où il y a le blé.
03:19 - Oui, c'est ça.
03:20 - Passez par mon compte, on s'en fout, c'est un autre sujet.
03:25 - Je me suis égarée.
03:27 - C'est ça. Et donc...
03:28 - Et donc à Chartres, je ne trouve pas de travail dans la grande distribution.
03:32 Et je regarde un peu ce qui existe, parce que comme tout le monde, j'ai besoin de bosser.
03:35 Et je vois un poste de disponible, de cadre, chez un grossiste en pharmacie.
03:40 Donc le grossiste en pharmacie, c'est celui qui livre tous les jours,
03:43 deux fois par jour, toutes les pharmacies en France, sur le médicament remboursé.
03:46 - Et là, un constat.
03:48 - Et là, un constat assez fou.
03:51 Je rencontre les premiers pharmaciens, il se passe deux choses.
03:54 La première, je tombe sur des gens absolument débordés,
03:57 avec des missions qui sont très larges, et on y reviendra,
03:59 j'espère, tout au long de l'émission.
04:01 Mais avec beaucoup de missions, beaucoup de sollicitations,
04:04 puisqu'ils rencontrent l'ensemble des laboratoires pharmaceutiques,
04:07 quand ils viennent les voir, et des commerciaux qui arrivent avec leurs mallettes,
04:09 qui eux, ont été formés à la négociation et au commerce.
04:12 Il faut savoir que le pharmacien, lui, n'a pas du tout été formé à ça.
04:15 Et donc les premiers pharmaciens que je rencontre,
04:17 j'ai sincèrement cette impression de les plaquer contre un mur.
04:20 Je me sens extrêmement puissante en capacité de négociation,
04:23 et j'ai des gens en face de moi qui sont bien souvent passionnés par leur métier,
04:27 mais qui ont aussi un rôle d'acheteur malgré eux.
04:30 Et je me dis, mais finalement, pourquoi les centrales d'achat,
04:33 que j'ai connues en grande distribution, n'existent pas en pharmacie,
04:36 avec comme seul objectif de dire "on va faire ce qu'ils n'aiment pas faire"
04:39 pour les laisser faire leur métier du quotidien.
04:42 Et donc, Farmazon naît, aujourd'hui c'est une plateforme,
04:47 je vous laisse l'expliquer parce que vous le connaissez mieux que moi.
04:50 On a deux métiers, on a un métier historique,
04:52 Farmazon a été créé en 2015,
04:54 et notre premier métier c'est d'être une centrale d'achat.
04:57 Donc on achète en gros, on négocie auprès des laboratoires pharmaceutiques,
05:01 on couvre toute la sphère qui représente à peu près 20% du chiffre d'affaires d'une pharmacie.
05:07 Donc la sphère qui est le médicament non remboursé,
05:10 la parapharmacie et tous les accessoires annexes que l'on peut trouver.
05:13 Donc la partie médicament remboursé est elle réservée aux grossistes répartiteurs.
05:18 Alors vous, vous avez lancé un nouveau concept,
05:20 c'est une contraction de deux mots, le "phigital",
05:23 mélange de physique et la fin de digital,
05:26 qu'il faut-il le rappeler, veut dire numérique en français.
05:29 - Exactement, ça c'est la seconde activité qui a été lancée il y a 3 ans.
05:33 Moi je suis fille de commerçant, et je suis une très très grosse consommatrice en ligne.
05:37 Mais vraiment vous venez chez moi, mon mari me déteste,
05:40 parce qu'il va à la déchetterie tous les dimanches, matin.
05:42 - Tant que vous n'y êtes pas, vous êtes une Amazon, c'est parfait !
05:44 - Jolie !
05:46 Non, plutôt une Farmazone.
05:48 - Jolie aussi !
05:50 - Et donc oui, je commande beaucoup en ligne,
05:53 et je me suis souvent affrontée avec mon père sur ce sujet,
05:55 qui m'a dit "mais Audrey, s'il n'y avait que des consommatrices comme toi,
05:58 il n'y aurait plus de commerce physique,
06:00 et on a besoin de nos bourgs, de nos centres-villes,
06:02 qui sont quand même l'essence même de notre vie.
06:04 J'avais un peu de mal à argumenter sur ça,
06:07 par contre là où je lui répondais, c'était "oui mais,
06:10 en fonction de mon rythme de vie, de la disponibilité du produit,
06:12 internet c'est quand même sacrément magique."
06:14 Et donc mon idée, c'est un peu un pied de nez à ça,
06:17 c'est de dire "bah tiens regarde papa, je vais créer un site internet,
06:19 mais par contre ce site internet, il va servir la proximité."
06:23 Donc c'est ce qu'on fait avec Farmazone aujourd'hui,
06:25 à chaque fois qu'un achat est généré sur le site,
06:27 il est toujours donné à une pharmacie de proximité,
06:30 peu importe le lieu de livraison, vous pouvez être livré chez vous,
06:32 mais par contre ça sera la pharmacie de proximité qui encaissera la transaction.
06:35 - Et ça c'est génial, ça c'est une super bonne idée.
06:37 Vous savez quoi, on va faire une petite pause,
06:39 on va revenir dans quelques instants,
06:41 parce qu'on a pas mal de questions à peser,
06:43 et plus largement sur le métier de pharmacien bien entendu.
06:46 0800 26 300 300, si toutefois vous voulez poser des questions,
06:49 vous êtes forcément les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 20h.
06:52 - 19h20, les vraies voix responsables.
06:55 - Bienvenue dans les vraies voix responsables,
06:57 avec Philippe David, nous sommes ensemble jusqu'à 20h.
06:59 On parle des pharmaciens aujourd'hui,
07:01 vous savez, ces officines que vous affectionnez particulièrement,
07:05 parce qu'elles sont toujours là, quand vous avez besoin de quoi que ce soit.
07:08 Avec nos invités ce soir, qui sont assez nombreux,
07:11 Audrey Lecoq est avec nous, gérante et fondatrice de Farmazone,
07:14 Christine Bir, pharmaciens installés à Paris,
07:17 Rodrigues Besset, qui est pharmacien installé en Dordogne,
07:19 et co-associé de Farmazone,
07:21 et Samir Tevnou, qui est co-fondateur de Capteur Protect,
07:24 un ancien sportif de haut niveau.
07:27 Et on va revenir avec vous, Christine Bir,
07:29 pour faire un état des lieux, finalement, de ces pharmacies.
07:32 Parce que c'est vrai qu'on a l'impression qu'il y en a aux quatre coins de la France,
07:35 qu'il y a un maillage territorial important, c'est vrai.
07:38 - C'est vrai.
07:39 - Aujourd'hui, ça représente combien d'officines ?
07:41 - Alors, on vient de passer tout juste sur la barre des 20 000 pharmacies en France.
07:45 On a longtemps été autour de 20 000,
07:47 là on vient de passer sous la barre des 20 000,
07:49 c'est un seuil un peu symbolique.
07:51 - Symbolique parce que, il y a quelque temps, c'était quoi ?
07:55 - On était à 22 000, il n'y a pas si longtemps.
07:58 Je me souviens, on était à 22 000, ça grignote petit à petit,
08:01 et là, le seuil des 20 000 est passé.
08:03 Il y a eu 300 fermetures de pharmacies l'année dernière,
08:06 et on sent que ça continue à s'accélérer.
08:09 - Pour quelles raisons ?
08:10 - Alors, les raisons, je pense, sont nombreuses,
08:12 et il faut vraiment qu'on réfléchisse à ce qu'on veut pour notre avenir,
08:16 parce que ce mariage territorial, c'est la force de notre secteur,
08:21 de notre réseau.
08:23 Et c'est vrai qu'à Paris, moi je suis installée à Paris depuis 25 ans,
08:26 donc on lève la tête, on voit une croix verte,
08:28 mais à la campagne, l'enjeu est fort.
08:31 Même à Paris, avec la désertification médicale,
08:34 on est vraiment la première porte d'entrée aux soins,
08:39 et ce qu'on appelle le premier recours,
08:41 aujourd'hui c'est complètement nous, depuis la crise Covid,
08:44 les patients nous font encore plus confiance qu'avant,
08:46 et il faut absolument qu'on arrive à garder ce mariage territorial.
08:50 - Vous disiez à Paris, on lève la tête, on tourne la tête, on voit une croix verte,
08:54 les pharmacies qui ferment, il y en a quand même 2 000 de moins,
08:56 ce qui est quand même important,
08:57 elles ferment plutôt dans les zones rurales, parce qu'il n'y a plus assez de clients,
09:01 ou elles ferment plutôt dans les zones urbaines, parce qu'il y a trop de concurrence ?
09:04 - Alors, les deux, en ce moment, c'est plutôt quand même dans les zones urbaines,
09:08 où il y a une recentralisation des pharmacies,
09:11 ça c'est pas un problème.
09:13 Le problème, il peut venir demain, si on ne fait rien,
09:17 et si on continue cette érosion de nos revenus en zone rurale.
09:21 - Mais sur le rôle justement de ces pharmacies,
09:24 qui est peut-être un peu moins le cas en urbain qu'en périurbain ou qu'en rural,
09:31 est-ce qu'aujourd'hui c'est peut-être le dernier rempart
09:35 au système de santé de certaines personnes ?
09:39 Et le rôle du pharmacien s'est élargi énormément ?
09:44 - Notre rôle, il est devenu, moi c'est un métier qui me passionne depuis 25 ans,
09:48 et je suis ravie de pouvoir partager ma passion aujourd'hui,
09:50 même si on a beaucoup de revendications,
09:52 parce qu'on nous a demandé beaucoup de choses,
09:54 suite au Covid, suite à la désertification médicale,
09:57 - Pendant aussi ?
09:58 - Oui, pendant le Covid, suite à la crise Covid,
10:00 pendant le Covid, j'ai l'impression qu'on a tout fait,
10:02 et donc le réseau est fatigué aussi,
10:05 suite à ces 4 années où on nous a beaucoup demandé.
10:09 Et aujourd'hui, les gens poussent la porte de la pharmacie,
10:14 ils veulent qu'on leur fasse tout,
10:15 alors on les vaccine, ils veulent des points de suture,
10:17 hier j'ai une dame qui ne voulait pas aller aux urgences,
10:19 elle voulait absolument que je lui fasse ses points de suture,
10:21 donc on n'en est pas encore là,
10:23 ils veulent qu'on leur fasse leur piqûre.
10:25 - On ne vous apprend pas ça, à faire les points de suture,
10:27 en école de pharmacie, infirmière oui, mais école de pharmacie non.
10:29 - Donc ils nous demandent beaucoup,
10:32 mais on a un manque de temps aussi aujourd'hui,
10:36 parce qu'on ne peut pas tout faire,
10:38 et en tout cas, il faut qu'on retravaille notre rémunération,
10:41 parce que toutes ces missions qu'on fait comme ça, cachées,
10:44 elles ne sont absolument pas rémunérées,
10:46 donc on nous a demandé beaucoup de choses,
10:48 et donc aujourd'hui, on est un peu à la limite
10:51 de ce qu'on est capable de faire.
10:52 - Du modèle en tout cas.
10:53 - Du modèle, oui.
10:54 - On sait ce qu'on a, mais on ne s'en rend pas toujours compte.
10:58 Moi, je prends toujours l'exemple des médecins,
11:00 les médecins, pendant longtemps, on n'en a pas manqué.
11:02 Donc on a tous été consultés, sans se dire que c'était génial.
11:06 Là, on en manque, il y a des zones où on a des désertifications
11:09 totales de médecins, et là, tout le monde pleure,
11:11 en disant que c'est la catastrophe,
11:12 comme notre système d'hôpitaux en ce moment, qui est mis à mal.
11:16 On a trouvé ça génial, mais on n'a jamais su le dire.
11:18 Et moi, le gros point d'alerte que je mets,
11:20 c'est que demain, en santé, ce qui va être touché,
11:23 c'est la pharmacie, on commence vraiment à avoir ces points d'alerte.
11:26 On ne voit quand même jamais le pharmacien dans la rue,
11:28 c'est quand même très très rare que ça arrive,
11:30 ça est arrivé la dernière fois il y a dix ans,
11:32 et ils ne le font pas par plaisir.
11:34 C'est qu'à un moment donné, il faut se rendre compte
11:37 que par exemple, quand vous sortez de l'hôpital,
11:39 vous avez toujours une pharmacie de garde.
11:41 Est-ce qu'on l'apprécie ?
11:42 Et c'est tous les soirs, c'est tous les week-ends,
11:44 et c'est toute l'année.
11:46 - Christine Bird, vous êtes pharmacienne à Paris 13,
11:48 zone urbaine s'il en est, et Roderick Besset,
11:50 il est avec nous, il est pharmacien d'un tout petit village
11:53 du Périgord noir.
11:55 Vous êtes d'accord avec ce constat sur les pharmacies
11:57 zone rurale, pharmacie zone urbaine,
11:59 qui a été fait par Christine Bird, il y a quelques instants ?
12:01 - Oui, au-delà de la différenciation urbaine-rurale,
12:05 je pense que c'est vraiment un problème de taille de pharmacie,
12:07 et les petites pharmacies souffrent énormément aujourd'hui
12:09 parce qu'elles ne peuvent pas assumer les nouvelles missions,
12:11 tout simplement, et que le pharmacien ne peut pas
12:13 se démultiplier et être à la fois au comptoir
12:15 et en train de faire des vaccinations,
12:17 et qu'il y a un manque de personnel de fou,
12:20 et que demain, si les autorités ne font pas quoi que ce soit,
12:25 on va se retrouver avec une désertification
12:27 qui ne sera pas que médicale, mais qui sera aussi pharmaceutique.
12:30 Il y a une corrélation terrible entre l'absence de médecins,
12:32 et dans le futur, l'absence de pharmaciens.
12:34 Le pharmacien existe aussi beaucoup par la présence du médecin,
12:37 il faut être cohérent par rapport à ça.
12:39 - Est-ce que le client-patient a aussi un rôle à jouer ?
12:41 Parce que moi, je les vois parfois dans la pharmacie,
12:44 quand je suis dans la file d'attente,
12:46 la façon dont on parle à son pharmacien,
12:48 parce qu'on n'a pas son médicament,
12:50 ou qu'on n'a pas ci ou qu'on n'a pas ça,
12:52 donc l'excès, il est aussi du côté du client.
12:56 - Il y a eu une bascule, à mon avis, importante,
12:58 pendant la période du Covid,
13:00 où il y a eu une exacerbation sur les manques.
13:03 On n'avait pas de masque, on n'avait pas de test,
13:05 donc on essayait de combler les trous,
13:07 et on essayait d'argumenter.
13:09 Là, maintenant, on n'a plus de médicament.
13:10 C'est encore pire, donc il manque des médicaments
13:13 de première nécessité,
13:15 comme il n'a jamais manqué en France depuis 40 ans.
13:18 - Oui, Audrey Lecoq, forcément, c'est pénurie,
13:21 mais comment on les explique, en fait,
13:23 pour ceux qui nous écoutent ?
13:24 - Tout le monde travaille en flux tendu,
13:26 parce qu'en France, on a une qualité
13:29 qui fait aujourd'hui notre défaut.
13:30 - Pourtant, on en produit des médicaments en France.
13:32 - On en produit, mais on a un système de sécurité sociale
13:34 qui est magnifique, qui est pour tout le monde.
13:37 Par contre, à l'inverse, notre État,
13:40 il ne veut pas s'endetter.
13:41 Et donc, pour ne pas s'endetter,
13:43 il réduit de plus en plus les prix.
13:45 Et donc, à partir du moment où les façonniers
13:48 tombent dans la limite de la rentabilité
13:51 sur un médicament...
13:53 - Ils les envoient à l'étranger.
13:54 - Ils vont les envoyer à l'étranger,
13:55 parce qu'ils le vendent plus cher, tout simplement.
13:57 C'est pour ça qu'on manque aujourd'hui.
13:58 - Christine Bird, alors, si je dis une bêtise,
14:01 vous me reprenez.
14:02 Pour ouvrir une pharmacie, on ne fait pas ça comme ça.
14:05 Il y a des quotas par rapport au nombre d'habitants,
14:08 par rapport à une zone de chalandise.
14:09 Est-ce qu'aujourd'hui...
14:11 - Déjà, il y a des années d'études,
14:13 c'est important de le rappeler aussi.
14:14 - En plus, il y a des années d'études,
14:15 ça c'est...
14:16 - C'est vrai qu'on ne vous vise absolument pas.
14:19 - C'est vrai que quand on vous voit,
14:20 on vous voit plus sur un terrain de rugby
14:21 que dans une pharmacie.
14:22 - Mais on peut faire les deux à la fin.
14:23 - Oui, ils font la fête aussi.
14:25 - Donc, il y a une zone de chalandise.
14:27 C'est compliqué d'ouvrir une pharmacie,
14:28 parce qu'on parle souvent de la bureaucratie en France,
14:31 ou alors, ça ne se passe pas trop trop mal, globalement.
14:33 - Alors, on ne peut plus faire de création aujourd'hui,
14:35 ou alors c'est exceptionnel,
14:36 mais il n'y a plus de création de pharmacie.
14:38 Il peut éventuellement avoir des transferts,
14:40 mais de nouvelles licences, ça n'existe plus.
14:42 Par contre, racheter une pharmacie,
14:44 oui, c'est encore possible.
14:46 Et aujourd'hui, on a cette immense chance, à mon avis,
14:48 d'être un réseau qui est totalement indépendant.
14:50 Le capital de la pharmacie appartient aux pharmaciens titulaires,
14:54 et ça, je pense qu'il faut qu'on soit très très vigilants.
14:57 On est toujours très vigilants pour garder ce monopole.
15:01 - Mais pour ne pas être acheté par des fonds de pension, etc.
15:04 - Voilà, parce que...
15:05 - Comme certaines cliniques, j'ai quelques idées en tête.
15:08 - La financiarisation de la santé et du réseau officinal,
15:11 ça serait vraiment une catastrophe,
15:13 parce que là, on sait très bien comment ça se passe.
15:15 En 2-33 mouvements, les pharmacies parentales, elles ferment.
15:18 Et puis, alors là, en zone rurale, effectivement, il n'y a plus rien.
15:21 Donc, nous, on se bagarre vraiment pour ça,
15:23 et ça fait partie des revendications de la grève du 30.
15:26 - Ce qui est intéressant avec vous, Audrey Lecoq,
15:28 c'est que vous permettez certainement à des pharmaciens, aujourd'hui,
15:31 on parlait de petites officines en ruralité,
15:33 alors il n'y a pas des milliards de clients, mais quand même,
15:35 finalement, d'avoir un chiffre d'affaires,
15:37 puisque vous leur envoyez des clients,
15:39 même si les clients ne sont pas physiquement dans la pharmacie.
15:41 - Effectivement, on leur permet d'avoir un catalogue de produits
15:44 qu'elles n'auraient jamais si elles ne travaillaient pas avec nous.
15:47 Ce matin, j'ai pensé à cette émission,
15:49 puisque j'ai reçu un appel qui m'a particulièrement touchée.
15:52 Je ne sais pas si vous avez suivi cette actualité,
15:55 mais il y a une pharmacie aux Hermites, en Indre-et-Loire,
15:57 donc vraiment zone rurale très repliée.
15:59 Un couple de pharmaciens, installés depuis toujours là-bas,
16:03 qui veut partir en retraite,
16:04 et ça fait deux ans qu'ils essayent de vendre leur pharmacie.
16:06 Ils n'arrivaient pas à la vendre,
16:08 donc ils l'ont mis à 1 euro symbolique.
16:10 - Mais non !
16:11 - Et il y a un jeune pharmacien qui vient de reprendre cette pharmacie.
16:15 Donc ça c'est une super nouvelle pour les Hermites,
16:17 qu'il garde sa pharmacie.
16:18 - Il a vu la porte, c'est bien.
16:20 - Il n'a pas besoin de prendre un crédit à la banque, ça.
16:23 - Faites attention, vous faites des blagues de Philippe David.
16:25 Vous êtes sur une mauvaise pointe.
16:27 - Merci de reconnaître ma bonne influence dans cette émission.
16:30 - Et qu'est-ce que fait ce pharmacien qui reprend cette petite pharmacie ?
16:34 Il appelle Farmazon, en disant de toute façon,
16:36 à la fois sur mes achats et à la fois sur la vente en ligne,
16:39 je vais avoir besoin de Farmazon.
16:41 Et pour moi c'est une grande fierté,
16:43 parce que ça veut dire que j'ai réussi ce que je voulais faire,
16:45 apporter une solution aux pharmacies de proximité,
16:47 leur permettre d'avoir une offre qui est quand même compétente,
16:50 et pour montrer, et développer leur chiffre d'affaires.
16:53 - Oui, parce que ce qui est important, c'est qu'eux ne stockent pas.
16:55 C'est-à-dire qu'il y a des petites pharmacies qui n'ont pas les moyens d'avoir des stocks,
16:59 ils n'avancent pas l'argent,
17:01 en fait ils ne touchent que finalement peut-être un peu de commission.
17:04 - Au moins sur l'environnement produit que je représente,
17:06 parce qu'il faut savoir que le stock d'une pharmacie,
17:08 si on prend un commerce physique,
17:10 si on élargit au commerce physique de manière générale,
17:12 la pharmacie est le commerce qui porte le plus gros stock.
17:15 C'est-à-dire qu'on est sur une profession d'indépendant,
17:17 et entre 7 et 9% de leur chiffre d'affaires, c'est du stock.
17:21 - C'est du stock.
17:22 - C'est du stock.
17:23 - Rodrigue Bessès, si vous n'aviez pas justement tous ces produits annexes et connexes à la santé,
17:27 est-ce que une pharmacie aujourd'hui pourrait être viable ? Non ?
17:32 - Je pense pas.
17:33 Je pense pas.
17:34 Après il y a des pharmacies qui sont toutes ordonnances,
17:36 mais c'est très particulier,
17:38 et aujourd'hui, sans ces produits-là,
17:41 et sans la possibilité que l'on a de ne pas avoir de stock via Farmazon justement,
17:46 on arriverait difficilement à vivre,
17:48 au moins dans certaines zones rurales, c'est une certitude.
17:50 - Mais quel moyen vous voulez développer aujourd'hui ?
17:53 Quel service vous pouvez développer ?
17:54 On parle de la téléconsultation,
17:56 qui pourrait être chez vous,
17:58 mais pareil, si vous êtes derrière votre comptoir,
18:00 tout seul dans l'officine,
18:01 c'est difficile de tout gérer en même temps.
18:04 - La téléconsultation, on l'a déjà.
18:06 On est très nombreux en pharmacie, en zone rurale,
18:09 vu la désertification, à avoir pris des kiosques de téléconsultation
18:13 qui fonctionnent plutôt bien,
18:14 mais qui ne sont pas un remplacement complet du tout-bib.
18:17 Le médecin a une obligation de voir le patient dans certains cas,
18:24 et ce n'est qu'un complément, la téléconsultation.
18:28 C'est un complément qui aujourd'hui nous sert énormément
18:30 pour les renouvellements de certaines pathologies chroniques,
18:33 pour la mamie qui n'a pas eu son antidépresseur,
18:35 et que l'on ne peut pas arrêter de façon abrupte.
18:39 Mais ça reste quand même du dépannage.
18:41 Ça ne peut pas remplacer les médecins au quotidien.
18:43 - Mais Audrey, à parler d'un mot dans la grande distribution
18:45 qu'on n'aime pas, c'est le stock,
18:46 parce qu'on dit toujours que le stock coûte de l'argent.
18:48 Comment est-ce que vous faites,
18:49 vous avec des produits qui se périment
18:51 et qu'on ne peut pas vendre après une date X, Y ou Z,
18:54 et comment ça se passe,
18:55 sachant que beaucoup de gens, vous allez à la pharmacie,
18:57 vous donnez votre carte vitale, votre carte de mutuel,
18:59 c'est le tiers payant,
19:00 vous êtes payé rapidement par la CPAM,
19:02 comment ça se passe ?
19:03 Parce que quand on voit les concessionnaires automobiles
19:05 sur le leasing pour les voitures électriques,
19:07 c'est un peu problématique.
19:08 - La gestion du stock, c'est importantissime
19:10 dans l'économie de la pharmacie,
19:12 et c'est pour ça qu'une centrale d'achat comme Farmazone,
19:14 c'est importantissime pour ne pas avoir l'obligation
19:17 de détenir des produits qu'on ne vendra pas.
19:20 Il faut savoir qu'un laboratoire de parapharmacie,
19:22 il vous impose une gamme de façon pleine et entière,
19:25 et sur la gamme pleine et entière,
19:26 vous avez 20% des produits qui représentent 80% de votre prix.
19:30 - Les 20/80, c'est vrai chez nous aussi.
19:33 Donc on a des nanars terribles,
19:35 et ces nanars terribles,
19:36 on est comme tout le monde, on les périme,
19:39 le but étant d'en avoir le moins possible.
19:42 Mais ceux-là, il faut essayer de ne pas les acheter.
19:44 - Pour les auditeurs, un nanar est un produit qui ne se vend pas,
19:46 mais ça, c'est l'excusé.
19:47 J'ai fait du commerce pendant quelques années,
19:48 je connais le don.
19:49 - Je vais vous mettre en vente sur Le Bon Coin, Philippe Gréville.
19:52 - Vous savez comment on appelle aussi un nanar ?
19:53 - On verra si vous êtes un nanar.
19:54 Je vous mets en vente sur Le Bon Coin, je peux quand même ?
19:57 - Il y a un autre nom pour un nanar,
19:59 c'est un rossignol aussi.
20:00 Parce que c'est un produit qu'on a eu tellement longtemps
20:02 qu'on l'entend chanter.
20:03 Mais c'est vrai en plus !
20:05 - Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause.
20:07 Dans un instant, on va parler justement de l'avenir.
20:09 Former, assurer la pérennité des pharmacies,
20:11 forcément, vous avez des idées,
20:13 et on va en parler à tout de suite.
20:15 - 19h20, Les Vrais Voix Responsables.
20:18 - Et on est ravis de vous accueillir dans Les Vrais Voix Responsables,
20:20 et on parle des pharmacies.
20:21 On vous rappelle que les pharmaciens seront dans la rue
20:24 le 30 mai prochain,
20:26 ce qui est un fait assez rare,
20:28 et assez rare, ce qui prouve la gravité en tout cas
20:32 des problèmes que rencontre le secteur.
20:35 Audrey Lecoq est avec nous, gérante des fondatrices de Farmazone,
20:37 Christine Beer, pharmacien installée à Paris dans le 13ème,
20:40 Roderick Besset, pharmacien installé en Dordogne,
20:43 et co-associé chez Farmazone,
20:44 et Samir Tevno, qui est co-fondateur de Capteur Protect.
20:49 Samir Tevno, merci d'être avec nous.
20:53 C'est intéressant, vous allez nous en parler,
20:57 parce que forcément Audrey vous en parle mieux que moi.
21:01 D'abord Samir, qu'est-ce que le Capteur Protect ?
21:04 Parce que vous, vous êtes ancien sportif de haut niveau,
21:06 diabétique de type 1,
21:08 ce qui explique forcément la création de cette entreprise,
21:14 et de cet objet.
21:18 - Tout à fait.
21:19 Capteur Protect, c'est un patch qui aide au maintien
21:23 et à la dissimulation des capteurs de glycémie et pompe à insuline.
21:26 C'est une solution assez récente,
21:28 qui est arrivée sur le marché français en 2017,
21:30 qui est une réelle révolution pour les patients diabétiques,
21:33 puisque ça évite de se piquer le bout du doigt
21:35 pour contrôler sa glycémie et de l'avoir en continu.
21:38 Moi personnellement, on m'a découvert le diabète il y a 10 ans maintenant,
21:42 quand j'étais sportif de haut niveau dans le rugby,
21:46 et du coup, quand est arrivés les capteurs de glycémie,
21:48 je les ai utilisés tout de suite, avant même qu'ils soient remboursés.
21:51 C'était 60€ tous les 15 jours,
21:53 et j'en ai perdu un au bout de 3 jours.
21:55 Il va falloir trouver une solution, sinon ça va coûter assez cher.
21:58 Il fallait trouver un sponsor.
22:00 Il fallait trouver un sponsor, une solution.
22:02 J'ai développé avec un ami, sa fille est diabétique aussi,
22:05 une solution qui permettait de le maintenir
22:08 et de pouvoir bénéficier de cette superbe technologie.
22:13 C'était un usage personnel,
22:15 et notre médecin endocrinologue nous a dit
22:18 que cette idée est super, le produit est bien pensé, vous devriez le lancer.
22:21 On a fait 2 ans et demi de travail pour lancer ce produit.
22:25 On est arrivé sur le marché en 2021,
22:27 puisqu'on avait fait un choix stratégique,
22:30 mais qui correspond aussi à notre rôle de patient,
22:33 qui était l'importance du circuit de distribution, du choix,
22:37 puisqu'on aurait pu, comme certaines solutions qui peuvent être semblables,
22:41 être vendues sur des sites de e-commerce,
22:43 souvent internationaux.
22:46 - Est-ce que c'est très normé ?
22:49 Est-ce que vous croulez sous les normes quand vous développez votre produit ?
22:54 - Tout à fait.
22:55 Nous, on ne vient pas du monde de la santé,
22:58 donc c'est vrai qu'on avait fait un choix en tant que patient
23:01 de se déclarer dispositif médical.
23:04 C'est un vrai chemin de croix, puisqu'il faut être certifié ISO,
23:08 il faut respecter des normes,
23:10 il faut s'entourer de personnels qualifiés.
23:13 C'est un très gros travail.
23:15 - Il faut obtenir une AMM ?
23:17 - C'est un autre sujet, le remboursement,
23:20 mais déjà le fait de se déclarer dispositif médical,
23:22 on va dire que c'est la première étape.
23:24 L'AMM vient par la suite,
23:27 mais en tout cas, c'était un gros travail.
23:30 - C'est le plus long dans le processus, finalement ?
23:32 - C'est le plus long dans le processus.
23:34 - Et en plus, c'est quelque chose qu'on aime beaucoup sur ceux de radio,
23:36 vous le faites made in France, dans une région magnifique,
23:39 on a dit le plus grand bien de la Dordogne,
23:41 mais la Drôme, et quiconque connaît la Drôme Provençale,
23:44 le Nougat de Lavande, le Nougat de Montélimar,
23:47 on peut en parler, allez-y !
23:49 - C'est ça, tout à fait, les ravioles de Romain, on peut aussi en parler.
23:52 - Depuis une demi-heure d'émission, j'ai pris 10 kilos avec le...
23:55 Allez-y !
23:57 - Tout à fait, c'est une belle aventure qu'on vit,
24:00 parce qu'encore une fois, on est parti d'une problématique,
24:03 parce que quand on est sportif de haut niveau,
24:05 et qu'on vous découvre du diabète,
24:07 c'est l'inconnu pour tout le monde,
24:09 on vous fait même peu confiance dans le sport de haut niveau,
24:11 et puis les résultats vont en empâtir.
24:14 Donc c'est une belle aventure qu'on vit,
24:16 puisqu'en 3 ans, aujourd'hui,
24:19 on est présent dans un peu plus de 10 000 pharmacies, physiquement.
24:22 Ce qu'il faut savoir, pour compléter le sujet,
24:25 c'est qu'on a à peu près 3-4 000 pharmacies en direct,
24:28 et le reste des pharmacies qui ont référencé le produit
24:31 passent par des grossistes et répartiteurs,
24:33 ou des plateformes comme Farmazon,
24:35 puisque c'est Farmazon qui est notre premier partenaire
24:37 qui nous a fait confiance dès le début.
24:39 - Et c'est combien de personnes ?
24:41 Le diabète, aujourd'hui, c'est colossal, en fait.
24:43 - Le diabète, c'est un peu plus de 4,5 millions de patients en France.
24:47 - Donc c'est 8% de la population, à peu près.
24:49 - Tout à fait. Les diabétiques de type 1
24:51 représentent à peu près 6% de la population,
24:53 donc les diabétiques insulino-dépendants.
24:55 - Audrey Lecoq, c'était une évidence pour vous,
24:58 dans le cadre, d'abord, pour soutenir les patients,
25:01 et d'autre part, pour le diffuser au plus largement,
25:04 même en ruralité,
25:06 c'est vrai qu'on n'arrête pas de parler de ville, de lits urbains,
25:09 mais c'est finalement la ruralité, aujourd'hui,
25:12 qui paye toujours les pots cassés.
25:13 - On a des très très belles innovations en santé,
25:16 je suis passionnée par l'innovation,
25:18 et effectivement, quand je trouve des pépites comme ça,
25:20 des très beaux produits,
25:22 je suis contente de pouvoir permettre la distribution en pharmacie,
25:26 et pas qu'en centre-ville, parce que souvent, c'est le problème,
25:28 c'est que vous allez retrouver des produits dans les grandes pharmacies,
25:32 qui ont un rôle un peu plus grande surface,
25:35 et les plus petites vont mettre du temps à accéder à ces produits-là.
25:38 Donc là, l'objectif, c'est finalement de dire,
25:40 peu importe la pharmacie dans laquelle je me rends,
25:43 je vais avoir la même offre.
25:44 Et son produit, moi, c'est une révolution,
25:47 j'ai ma meilleure amie qui a un enfant diabétique,
25:50 l'angoisse pour elle, c'est, est-ce qu'on va le piquer à temps,
25:53 est-ce qu'il va être surveillé à temps ?
25:55 Là, il a le capteur, maintenant, qui est posé sur son bras,
25:58 elle avait une vraie problématique,
25:59 qui était la problématique du "dès qu'il enlève son pull, ça tombe".
26:02 Voilà, grâce à Capteur Protect, ça tient 15 jours en plus.
26:07 Alors, ça, j'insiste dessus, parce que vous allez retrouver des produits
26:11 sur des e-commerce qui ne sont pas des dispositifs médicaux,
26:14 alors vous allez vous dire "c'est moins cher".
26:16 Oui, c'est moins cher, sauf qu'il faut le changer tous les jours.
26:19 Celui de Samir, il faut le changer tous les 15 jours.
26:22 Donc si vous faites le rapport prix-durée,
26:25 vous allez plutôt préférer prendre du capteur et en plus dispositif médical.
26:29 Ah oui, Samir voulait... une question, justement.
26:32 Vous avez eu votre premier client, ça a été nos amis de Farmazone.
26:36 Est-ce qu'aujourd'hui, vous faites du "Made in France",
26:38 on va élargir un peu le débat,
26:39 vous arrivez à faire connaître votre produit sous d'autres horizons,
26:41 à l'étranger par exemple, parce que, je le dis, je le répète,
26:44 le "Made in France", on aime ça, sur Soudradio.
26:46 Tout à fait, donc comme je vous l'ai dit, depuis 3 ans,
26:49 on s'est beaucoup axé sur le marché français.
26:51 Ce qu'il faut savoir, effectivement, Capteur Protect,
26:54 aujourd'hui, c'est 14 personnes à temps plein.
26:56 Ah oui, c'est plein.
26:57 Que des CDI.
26:59 En plus, c'est une belle réussite professionnelle pour la bonne cause.
27:02 Oui, tout à fait.
27:03 Et effectivement, le "Made in France" est très bien perçu à l'étranger,
27:05 puisque depuis le début d'année, on développe le marché à l'international.
27:09 On est très bien perçu, là aujourd'hui, on est en train de développer
27:12 sur le Benelux, la Grande-Bretagne, l'Allemagne,
27:16 l'Italie, Suisse, Autriche et même le Brésil.
27:19 Puisque des médecins brésiliens viennent se former
27:22 dans des centres de diabétologie français,
27:25 ils découvrent notre produit et souhaitent le rapatrier avec eux.
27:28 Je trouve qu'il va plus souvent au Brésil que dans les autres pays.
27:31 J'ai justement proposé pour raconter ça.
27:34 Venez donc à ton point.
27:36 Il a joué au rugby, mais il aime beaucoup le football, c'est pour ça.
27:39 Vous parliez de formation, Samir Tevneau, ce qui est important.
27:43 L'avenir, aujourd'hui, de la pharmacie,
27:46 est-ce que ça veut dire que...
27:48 Comment on réenchante, comment...
27:51 Vous serez dans la rue le 30 mai prochain,
27:54 mais vous avez aussi des préconisations,
27:56 une expertise, une expérience.
27:58 Vous avez envie d'être écoutée sur quoi, par exemple, Christine Beer ?
28:01 Qu'on aille un peu au bout des nouvelles missions
28:04 qu'on nous a confiées, par exemple,
28:07 sur les trodes en gine.
28:09 Le trode, c'est le test d'orientation diagnostique,
28:12 le test rapide d'orientation diagnostique.
28:14 Aujourd'hui, j'ai le droit de le faire, je me suis formée pour le faire.
28:17 Et si le test est...
28:19 Un diagnostic médical, on est d'accord ?
28:21 Un diagnostic médical, oui.
28:24 On prélève sur les amygdales du patient
28:27 quand il répond à quelques critères.
28:29 Et la semaine dernière,
28:31 je fais un trode en gine à un patient,
28:34 et le trode était positif, donc en gine à streptococque.
28:37 Et là, je ne peux pas lui délivrer l'antibiotique.
28:40 Alors je sais très bien ce qu'il faut.
28:42 Donc le patient était...
28:45 Notre motivation, c'est la reconnaissance du patient.
28:49 Il était hyper reconnaissant.
28:51 Moi, j'ai facturé 5 euros à la Sécu,
28:53 et j'ai dit au patient de trouver un médecin.
28:55 Les délais sur Doctolib, c'était 10 jours,
28:57 pour trouver un généraliste.
28:59 Donc il a fait une téléconsultation,
29:01 il est revenu sur l'heure du déjeuner,
29:03 et là, il avait une ordonnance
29:05 qui venait de Saint-Martin.
29:07 97 000 Saint-Martin.
29:09 Ah oui, là, aux Antilles !
29:11 Et avec le traitement antibiotique
29:13 qui n'était pas la recommandation officielle.
29:15 La recommandation officielle dans l'angine à streptococque,
29:18 c'est l'amoxycyline, 2 par jour pendant 6 jours.
29:21 Et là, il est sorti avec un autre antibiotique.
29:23 Moi, j'étais quand même hyper frustrée.
29:26 Parce que le médecin, il a pris 26 euros,
29:29 bientôt 30 pour presque...
29:31 Il a rien fait, en fait !
29:32 En plus, à distance...
29:34 Nous, ça nous a pris quelque chose comme une demi-heure.
29:36 Et vous avez touché 5 euros pour une demi-heure.
29:38 Et j'ai payé le test,
29:40 et comme j'essaye d'être responsable sur mes achats,
29:42 je prends un test fabriqué en France,
29:44 qui est un petit peu cher.
29:46 On ne peut pas continuer comme ça, en fait.
29:48 On ne peut pas travailler juste pour la reconnaissance de nos patients,
29:50 même si c'est ça qui nous anime chaque jour.
29:53 Donc il faut qu'on aille au bout de ces missions,
29:55 et qu'on puisse délivrer l'antibio,
29:57 et qu'on soit rémunéré correctement par rapport à ça.
29:59 Sinon, tout le monde ne le fera pas.
30:00 - Excusez-moi, André Grosset, on se moque de vous.
30:02 C'est comme les infirmières à qui on parlait avec elles,
30:05 il y a quelque temps, dans les vrais Voix Citoyennes,
30:07 où maintenant, le déplacement, vous leur augmentez de 20 centimes,
30:10 ou quelque chose comme ça, un truc tellement ridicule,
30:12 qu'on n'en parle pas.
30:13 5 euros, mais c'est même pas...
30:16 Surtout si on enlève le test,
30:18 c'est 10 fois en dessous du SMIC horaire.
30:20 - C'est pour ça qu'il y a beaucoup de pharmaciens
30:22 qui ne feront pas l'effort de ma confrère de faire la formation,
30:25 et qui ne feront pas ce genre de mission.
30:27 Déjà, il faut avoir le temps de le faire,
30:29 donc une lumière, ça me paraît cohérent.
30:31 Il faut avoir le personnel pour le faire.
30:33 Il faut savoir qu'aujourd'hui, en France,
30:35 il manque à peu près 15 000 personnes pour travailler en pharmacie,
30:38 que ce soit des préparateurs, des pharmaciens.
30:40 - Mais comment ça se fait qu'on n'arrive pas du tout à se former un pharmacien ?
30:42 Ça prend des années.
30:43 Mais préparateur en pharmacie,
30:45 on est formé assez rapidement, théoriquement.
30:47 - Préparateur en pharmacie, c'est Bac +2.
30:49 Mais aujourd'hui, ça n'intéresse plus personne,
30:51 être préparateur en pharmacie.
30:52 - Et pourquoi ?
30:53 - Parce que...
30:54 - Le salaire ?
30:55 - Le salaire...
30:56 Sincèrement, le salaire est relativement cohérent.
30:58 Aujourd'hui, dans nos contrées profondes,
31:00 pour trouver un préparateur, c'est la croix et la bannière.
31:02 C'est le mercato.
31:04 - Est-ce qu'il n'y a plus de...
31:05 - On appelle les préparateurs des confrères
31:07 pour essayer de les débaucher.
31:09 C'est une vraie problématique.
31:11 - Il n'y a plus de vocation autour de la santé.
31:13 Quand vous êtes préparateur, à l'origine du métier,
31:17 c'est parce que vous avez quand même une sensibilité
31:19 autour de la santé et de l'accompagnement du patient.
31:21 Aujourd'hui, vous êtes préparateur,
31:23 vous vous levez aujourd'hui,
31:25 vous ferez le métier de délivrance,
31:27 ensuite vous attendez, au bout d'un an,
31:29 vous ferez le même,
31:30 10 ans, 30 ans.
31:32 Il faut être motivé pour être préparateur.
31:34 Vous faites la même chose toute votre vie,
31:36 sans évolution.
31:37 - C'est un métier passionnant malgré tout.
31:39 - Oui, parce qu'il faut la passion.
31:40 - Je suis d'accord avec vous.
31:41 - Mais il faut faire renaître cette passion.
31:43 Elle n'existe plus, la passion autour de la santé.
31:45 - Autour de la santé, je ne pense pas au métier
31:48 de préparateur en tant que tel,
31:49 mais autour de la santé,
31:50 les bancs de la fac de pharma sont vides aussi.
31:54 - C'est bien, il y a du travail.
31:57 - C'est combien d'années aujourd'hui ?
32:01 - C'est 6 ans.
32:02 La première année qui est la fameuse PACES,
32:05 à la suite de laquelle on passe le concours,
32:07 on choisit médecine, pharma, dentaire, clinique.
32:11 - On choisit ce qu'il y a surtout.
32:12 - On choisit...
32:13 Cette réforme, je pense, a été catastrophique,
32:16 parce qu'elle nous a complètement invisibilisés.
32:18 Et puis après, c'est 5 ans derrière ce concours.
32:21 Avec l'histoire de la PACES, de la LAS,
32:23 c'est une usine à gaz.
32:24 - Vous m'avez perdue là.
32:25 Allez, on fait une petite pause.
32:27 Vous m'aurez expliqué pendant la pause,
32:29 on revient dans un instant.
32:31 Les vrais voix responsables,
32:32 le pharmaZone, étaient avec nous,
32:33 avec Audrey Lecoq,
32:34 et avec des pharmaciens autour de nous,
32:36 puisqu'on rappelle que le 30 mai,
32:37 énormément de pharmaciens seront dans la rue
32:40 pour des revendications qui sont saines et logiques.
32:43 Et on continue d'en parler jusqu'à 20h.
32:45 À tout de suite.
32:46 Les vrais voix responsables,
32:48 avec notre invité, ça s'appelle pharmaZone,
32:51 qui est une centrale d'achat bien intéressante
32:55 pour les pharmaciens.
32:58 Audrey Lecoq est avec nous,
32:59 gérante et fondatrice.
33:00 Christine Bir est avec nous,
33:01 pharmacien installé à Paris.
33:03 Roderick Besset, pharmacien installé en Dordogne,
33:05 et co-associé de pharmaZone.
33:06 Et Samir Tevno,
33:07 co-fondateur de Capteur Protect,
33:09 puisqu'il est diabétique.
33:11 C'est un élément très important,
33:12 en tout cas pour les diabétiques,
33:13 que je vous incite à aller regarder.
33:16 Alors, le 30 mai, dans la rue,
33:19 avec les pharmaciens,
33:21 ce qui est peut-être...
33:23 Quels sont, par exemple, Audrey,
33:26 les revendications, encore une fois,
33:28 parce que là, on parlait de la formation,
33:30 on se disait que sur les bancs de l'école,
33:31 il y avait de moins en moins de pharmaciens,
33:33 au moins tentés par le métier,
33:35 alors que quand on vous entend autour de cette table,
33:38 on sent quand même qu'il y a une passion qui vous anime,
33:41 la relation avec le patient, avec le client,
33:44 avec la diversité, peut-être des choses,
33:46 mais qu'est-ce qui ne fonctionne plus ?
33:48 Vous avez quatre heures.
33:50 - Il y a...
33:51 Alors, petit teint.
33:52 - Petit minute.
33:53 - Thèse, antithèse, synthèse.
33:56 - Ce qui ne fonctionne plus,
33:58 c'est surtout la peur du pharmacien
34:00 de certaines modifications.
34:02 Je prends l'exemple qui me touche particulièrement,
34:06 qui est la vente en ligne.
34:08 Les pharmaciens vont descendre dans la rue
34:10 pour la vente en ligne.
34:11 Alors, ça peut paraître étonnant,
34:13 mais je suis assez alignée avec eux.
34:14 Pourtant, sur pharmazone.fr,
34:16 on vend en ligne aux patients
34:18 qui peuvent venir chercher en pharmacie.
34:20 Mais pourquoi je suis d'accord avec eux ?
34:21 C'est que si on décide de faire de la vente en ligne,
34:24 il faut qu'on le fasse bien.
34:25 Aujourd'hui, on peut acheter du médicament en ligne,
34:28 mais ce ne sont que sur des sites étrangers.
34:30 Donc ça, c'est parfaitement déloyal.
34:32 C'est déloyal pour la pharmacie française,
34:33 c'est déloyal pour moi, pharmazone.
34:35 Donc ça, il faut régler ce problème-là,
34:37 c'est une évidence.
34:38 Par contre, on ne peut pas mettre de médicament remboursé.
34:41 Ça, c'est pour moi une hérésie d'aller vers ça.
34:45 Ce qu'on appelle la médication familiale,
34:47 c'est-à-dire votre sirop, votre pastille pour la gorge,
34:51 ça, on peut le mettre en ligne,
34:53 mais on le met en ligne avec plein de sécurité.
34:55 C'est-à-dire que pas Amazon, pas Leclerc,
34:58 parce que là, on va clairement faire disparaître
35:01 la moitié des pharmacies.
35:02 Donc il faut verrouiller cette vente en ligne
35:04 au profit des pharmacies françaises.
35:07 Si le texte est bien rédigé, alors OK.
35:09 - Mais on a un devoir d'alerte,
35:10 comme on est quand même un média,
35:12 est-ce qu'on peut acheter en ligne des médicaments
35:15 qui sont des contrefaçons ?
35:16 Est-ce que ça existe ?
35:18 Parce qu'on peut acheter un peu tout et n'importe quoi sur Internet.
35:20 - C'est pas clair, c'est presque une grande majorité.
35:23 C'est énorme, en fait.
35:25 Le gros exemple classique, c'est le Viagra.
35:28 Vous achetez du Viagra sur Internet,
35:29 il y a des études qui ont été faites,
35:31 comme quoi il y a plus de 2 comprimés sur 3
35:33 qui sont des contrefaçons.
35:34 - Et ça fait quoi ?
35:35 - Mais...
35:36 - Pardon.
35:37 - Moi, j'ai arrêté d'en prendre,
35:40 parce que c'était des contrefaçons.
35:44 Mais visiblement, c'est...
35:47 Voilà, donc, alors, la plupart du temps,
35:49 c'est juste du lactose coloré en bleu,
35:50 donc ça, c'est moins grave.
35:51 Mais après, il y a des accidents par rapport à ça
35:53 qui sont monstrueux.
35:54 Donc, acheter actuellement ces médicaments
35:56 sur des sites non validés, non contrôlés,
35:59 c'est une hérésie.
36:00 - Mais vous ne demandez pas,
36:01 vous avez vu les députés à l'Assemblée nationale,
36:03 de faire fermer ces sites en France.
36:05 Parce que si c'est du lactose, ça va.
36:07 Mais si un jour c'est autre chose,
36:09 et puis c'est peut-être quand même
36:10 des organismes mafieux, etc.,
36:12 qui font les médicaments de contrefaçon,
36:14 parce que la contrefaçon, c'est souvent des mafias.
36:16 - Mais on ne pourra jamais contrer, en fait.
36:18 C'est terminé le moment...
36:20 - Mais personne ne peut fermer les sites en France.
36:21 - Non, on ne peut pas.
36:22 Je vais en citer un que tout le monde décrit,
36:25 qui est ému.
36:26 On n'arrive pas à l'arrêter, ému.
36:28 On a beau dire que ce n'est pas bien,
36:29 aujourd'hui, on y va.
36:30 On y va parce que ce n'est pas cher,
36:31 on y va alors qu'on a un bilan carbone
36:33 qui est catastrophique.
36:34 Mais il faut sensibiliser
36:36 et il faut rendre accessible.
36:38 Alors là, les pharmaciens n'aiment pas,
36:40 parce qu'ils considèrent que 20 000 pharmaciens en France,
36:43 le médicament est accessible.
36:45 Oui, il l'est.
36:46 Mais sincèrement, quand vous êtes, par exemple,
36:48 jeunes parents,
36:49 il y a des choses que vous...
36:50 Le Doliprane, pour moi, ce n'est pas fou
36:52 de se dire qu'on va le mettre en ligne.
36:54 Par contre, il faut le mettre en ligne
36:56 en respectant toutes les règles.
36:57 Parce que si vous prenez trop de Doliprane,
36:59 ça peut être très dangereux.
37:00 Vous mourrez.
37:01 Donc, votre site internet,
37:03 il doit être suffisamment éthique
37:05 pour ne pas qu'on rentre dans la commercialisation de Doliprane,
37:08 mais qu'on reste dans de l'éthique.
37:10 Et du pharmacien qui est derrière pour surveiller.
37:12 - Et pour compléter,
37:13 nous, ce qu'on constate avec Farmazon,
37:16 c'est notre unique site de vente en ligne,
37:18 puisque les ventes sont réattribuées à des pharmaciens.
37:21 Il faut regarder aussi les habitudes des Français.
37:23 Si je prends ma casquette de patient,
37:25 mon endocrinologue, je la vois une à deux fois par an.
37:28 Mon pharmacien, je le vois tous les mois.
37:30 Donc, effectivement,
37:31 s'il pourrait m'accorder un peu plus de temps
37:33 via tout ce qui peut être mis en place,
37:35 dans le parcours de soins,
37:37 chacun a sa place et tout le monde a son importance.
37:39 Et je prends l'exemple de nos produits
37:41 vendus aux patients sur Farmazon.
37:44 Quasiment un produit sur deux
37:46 est récupéré en click and collect dans une pharmacie.
37:48 Donc, c'est que les patients ont bien toujours,
37:50 même s'ils commandent en ligne,
37:51 ont bien la volonté et l'habitude
37:52 d'aller chercher ces produits à la pharmacie.
37:55 - Ça, c'est une bonne chose.
37:56 Sur les co-responsabilités,
37:57 sur les pharmaciens et les pharmaciennes,
38:00 éthique, Christine Birre,
38:02 aujourd'hui, il nous reste à peu près deux minutes.
38:05 C'est quoi une pharmacie éco-responsable ?
38:09 - Alors, moi, c'est pour ça que j'ai référencé Farmazon
38:11 dans ma pharmacie,
38:12 parce que la centrale d'Audrey est particulièrement...
38:14 Les produits qui sont référencés chez elle
38:16 ont été bien étudiés.
38:17 Donc, ça me permet d'accéder à des gammes
38:19 qui sont plus confidentielles,
38:20 mais souvent beaucoup plus éthiques
38:22 que les gros laboratoires cosmétiques.
38:24 Et pour ces labos aussi,
38:25 ils n'ont pas les moyens d'avoir
38:27 des forces commerciales sur toutes les pharmacies.
38:30 Donc, moi, ça m'aide vraiment
38:32 pour mon référencement éco-responsable.
38:34 Et d'une manière plus générale,
38:36 pour la pharmacie,
38:37 moi, je milite pour la sobriété médicamenteuse,
38:39 parce que je pense que c'est que vers ça
38:41 qu'il faut qu'on puisse aller.
38:42 Ça résoudra le parti.
38:44 Le gâchis est terrible.
38:46 Le gâchis est terrible.
38:47 Et donc, on a plein de solutions.
38:48 Nous, en pharmacie,
38:49 on a proposé aussi au gouvernement
38:51 pour améliorer, en fait,
38:53 le traitement des patients
38:55 pour donner la juste dose,
38:57 mais pas des dispensations à l'unité,
38:58 surtout pas,
38:59 mais éventuellement,
39:00 appeler le médecin pour modifier la posologie
39:02 et pour pouvoir se caler sur les recommandations.
39:05 Il y a beaucoup de gâchis
39:06 qui sont liés à une inédite d'équation
39:08 entre la prescription et le conditionnement.
39:11 Il n'y a pas assez de liens, peut-être,
39:13 entre les médecins et les pharmaciens.
39:14 L'interprofessionnalité est une clé aussi
39:16 pour améliorer le parcours du patient
39:18 et les co-responsabilités des soins.
39:20 C'est un très bon sujet.
39:21 Et ça sera notre avenir.
39:22 Le mot de la fin.
39:23 40 secondes.
39:24 Le 30 mai,
39:25 soyez solidaires des pharmacies
39:27 et surtout appréciez quand vous allez dans une pharmacie
39:29 parce qu'elles sont là
39:30 et elles nous rendent service au quotidien.
39:32 Merci beaucoup, Adrèle Coque,
39:33 d'avoir été avec nous,
39:34 gérante et fournitrice de Pharmazone.
39:36 Christine Bir, formidable pharmacien
39:38 installée à Paris dans le XIIIe.
39:40 Excellent, Roderick Besset,
39:42 pharmacien installé en Dordogne
39:43 et co-associé de Pharmazone.
39:45 Et puis un produit, en tout cas,
39:47 pour les diabétiques,
39:48 ça s'appelle Capteur Protect.
39:50 Samir Tevno qui l'a inventé.
39:52 On vous remercie, en tout cas,
39:53 pour les diabétiques de France
39:54 et du monde entier,
39:55 puisqu'on vous souhaite, en tout cas,
39:57 d'aller dans le monde entier.
39:58 Co-fondateur et ancien sportif de haut niveau.
40:00 Merci mille fois d'avoir été avec nous.
40:02 C'était passionnant.
40:03 On vous soutient, bien entendu.
40:05 Les pharmaciens,
40:08 nous nous retrouvons le 30 mai prochain.
40:10 On se retrouve demain avec les vrais voix.
40:12 A 17h, avec grand plaisir.
40:14 C'est 17h, vous avez bien raison de me le rappeler.
40:16 Je vais le noter dans mon agenda.
40:18 C'est 17h après le flash de Manon Bacour,
40:20 l'essentiel de Sud Radio.
40:22 Mais tout de suite,
40:23 Sud Radio à votre service.
40:24 Et on remercie notre équipe formidable.
40:25 Merci à notre équipe.
40:26 Salut et à demain.

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