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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Quentin Bataillon, député Renaissance, pour le projet de réunion de France Télévision et de Radio France dans une holding, une même entreprise dès 2025 puis leur fusion l’année suivante.
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NewsTranscription
00:00 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec Thomas, il est votre invité ce matin.
00:05 - Oui je reçois ce matin le député Renaissance, Quentin Bataillon, parce que demain et après-demain à l'Assemblée Nationale
00:09 sera débattu le projet de réunion de France Télévisions et de Radio France dans une holding, une même entreprise
00:15 dès 2025 puis leur fusion l'année suivante.
00:19 Déjà est-ce que vous me confirmez que cette loi sera bien à l'ordre du jour demain parce que vous vu des grèves annoncées dans
00:24 l'audiovisuel public, il a été question de repousser l'examen de ce texte ?
00:28 - Non, nous souhaitons effectivement avancer sur cette réforme qui a été adoptée la semaine dernière en commission des affaires culturelles et de l'éducation
00:33 et qui est bien inscrite cette semaine pour la séance publique. Donc nous attendons la fin du texte
00:38 agricole pour pouvoir débuter cette réforme en séance. - Donc il y aura le temps pour l'examiner a priori ?
00:43 - C'est l'ambition, c'est l'objectif en tout cas, nous nous préparons pour l'examiner cette semaine.
00:47 - Et vous pensez que ce serait une mauvaise idée de repousser ce texte à plus tard ?
00:49 - En tout cas c'est pas notre choix effectivement, je pense qu'il faut effectivement avancer sur cette réforme, elle est importante.
00:54 Il y a après des concertations qui sont en cours et puis il y a une navette qui est attendue avec le Sénat et rappelez que cette réforme est
01:00 portée par la ministre Rachida Dati mais elle l'est aussi d'initiative parlementaire,
01:04 à la fois avec un texte sur la partie financement qui a été déposée par des députés et le texte sur la structuration,
01:10 holding puis fusion qui a été déposée par des sénateurs. - Alors vous ça fait longtemps que vous plaidez aussi pour ce regroupement de l'audiovisuel public,
01:17 cette BBC à la française disent ceux qui sont pour, ce retour à l'ORTF disent ceux qui sont contre,
01:24 mais au fond, Quentin Bataillon, à quoi ça sert de faire tout ça ?
01:29 - C'est regrouper les forces, c'est une réforme qui n'est pas là pour faire des économies mais pour au contraire additionner les forces.
01:34 Nous pensons que le statu quo n'est pas possible aujourd'hui, effectivement nous connaissons
01:38 les adversaires, c'est à la fois les plateformes, les réseaux sociaux pour l'ensemble des informations, même des désinformations,
01:44 donc nous appelons effectivement à plus de coopération à la fois sur la partie numérique, aussi sur la partie proximité
01:49 puisque les synergies sont en cours entre à la fois France Bleu, France 3, mais aussi la partie d'information.
01:54 Pensons que c'est important qu'on ait demain
01:57 un média global d'information au continu, du service public fort,
02:01 ce qui n'est pas aujourd'hui totalement le cas, et en tout cas c'est le chemin que nous voulons prendre avec cette réforme.
02:07 C'est aussi, c'est inspiré de ce qu'ont fait d'autres pays, la plupart des autres pays européens
02:12 ont fait le choix justement de rassembler les forces de leur audiovisuel, que ce soit la radio, que ce soit la télévision numérique,
02:17 c'est le chemin que nous prenons avec cette réforme. - Parce que vous parlez donc de
02:20 synergie quand même entre les services, ça veut dire quels services pourraient être regroupés demain ?
02:23 Il pourrait y avoir un service d'information unique par exemple sur tout l'audiovisuel public ? - Ça ce sera le rôle,
02:27 on ne peut pas à la fois parler de l'indépendance du visuel public et aller
02:31 dans ce niveau de détail, pour nous c'est important effectivement qu'il y ait des coopérations,
02:35 pensons qu'il y a des réseaux de proximité, des réseaux
02:38 internationaux qui doivent être utiles à l'ensemble de la maison, un service public, ensuite le choix après
02:45 l'organisation des rédactions appartiendra au futur dirigeant, la future dirigeante de cette société,
02:49 et c'est des choses qui seront aussi en concertation avec les journalistes qui y travaillent.
02:53 - Et alors en même temps vous dites que le but donc n'est pas de faire des économies, faire des synergies mais pas faire des économies ?
02:58 - Non, c'est mutualiser les forces pour justement renforcer cet audiovisuel public, nous avons une trajectoire financière
03:02 qui porte l'augmentation du budget dans les prochaines années, faire face à l'inflation, faire face aux
03:07 menaces et aux besoins en tout cas d'innovation. - Et financer ce projet peut-être parce qu'en fait dans les prochaines années ça va coûter de l'argent ?
03:14 - Il y a un alignement des salaires notamment pour ceux qui travaillent à Radio France, les avis de ceux qui sont à France Télévisions qui
03:19 est effectivement important, c'est aussi une mesure de la réforme. - Donc ceux qui sont à France Télévisions qui ont un salaire plus important
03:25 du coup ceux de Radio France, les journalistes de Radio France vont être augmentés dans les années à venir, c'est ça ce que vous nous dites ?
03:30 - Effectivement, les conventions sociales chez France Télévisions sont plus disantes par rapport à Radio France, pour prendre cet exemple là, donc la réforme passera par un
03:37 alignement
03:38 par le haut, vers le haut
03:39 des salariés de Radio France. - Alors rien que pour cet alignement, le Parisien parle d'un coût de 30 à 50 millions d'euros, vous nous confirmez ce chiffrage ?
03:47 - C'est l'analyse de l'inspection générale
03:49 effectivement des finances et le souhait effectivement de l'augmentation du budget dans les prochaines années, c'est que
03:53 cet alignement ne coûte pas au programme, ne coûte pas à la qualité de l'information et c'est pour ça que nous parlons
03:59 d'augmentation encore de la trajectoire budgétaire. - Mais coûte du coup aux contribuables pour le coup ?
04:03 - Écoutez, je pense que le contribuable a besoin d'un audiovisuel public fort
04:07 et c'est ce que nous souhaitons faire avec cette réforme, pour ne pas avoir un audiovisuel public où voilà les audiences malheureusement parfois
04:12 même si elles sont importantes, vieillissent, donc ça veut dire qu'il faut qu'on fasse appel à
04:16 nouvelles technologies pour parler à ces nouveaux publics et ensuite on a des enjeux extrêmement forts de proximité, d'international,
04:23 d'info en continu et nous pensons que regrouper les forces pourra permettre toujours une qualité supérieure
04:28 d'information et de services pour nos concitoyens. - Vous avez évoqué vous le remplacement de France 24 par France Info
04:34 mais alors ça a priori ça ne se fera pas puisque le gouvernement a finalement décidé d'exclure France 24 de la réforme
04:40 donc en fait ça n'est pas tout l'audiovisuel public qui va être réuni dans une seule maison ?
04:44 - La réforme qui était adoptée en commission effectivement c'est à la fois Radio France, Lina et France Télévisions. Moi je continue de penser que
04:49 France Média Monde doit être dans cette réforme non pas pour les remplacer mais pour que leur réseau et leur expertise
04:55 sur les sujets internationaux puissent être utiles à l'ensemble en fait de la maison, du réseau public. Je pense qu'effectivement leur réseau, leur expertise doit
05:02 permettre à chacun une meilleure information sur l'international. Donc je porterai moi encore en séance un amendement pour que
05:08 France Média Monde soit bien compris dans cette réforme.
05:11 - Et à terme vous souhaitez la disparition de France 24 ?
05:15 - Non non il faut qu'il y ait plus de coopération entre les rédactions mais le lien entre France Info et France 24 existe déjà puisque
05:21 France 24 est diffusée sur France Info le soir. Donc le but est d'aller plus loin pour au contraire renforcer
05:27 ces deux entités mais cette réforme elle vient pas effacer, elle vient pas masquer des marques ou
05:32 des maisons, des identités, des antennes ou des chaînes. Au contraire le but c'est de les renforcer en les alliant.
05:36 - On a reçu une question pour vous d'auditeurs sur le hashtag #Europe1.
05:39 - Oui c'est Estelle qui demande ce que ça va changer pour les téléspectateurs et pour les auditeurs de la radio.
05:43 - C'est s'adapter aux usages et c'est toujours améliorer la qualité de l'information, l'ensemble des liens entre ces différentes maisons.
05:51 C'est permettre à nos publics de pouvoir peser notamment vis-à-vis de toute la désinformation sur les réseaux sociaux, peser vis-à-vis des plateformes.
05:58 C'est pour tous ceux qui appellent justement à une meilleure cohérence des finances publiques, justement mettre en lien les forces et aussi aller dans ce sens-là.
06:06 Le but effectivement c'est la qualité d'écoute, la qualité de
06:08 visionnage pour l'ensemble de nos téléspectateurs.
06:12 - Mais c'est vrai qu'on a du mal à comprendre l'urgence qu'il y a à faire absolument ce projet. Apparemment vous voulez avancer très vite, que ça se fasse là,
06:18 dès l'an prochain. En quoi il y avait vraiment urgence ?
06:21 - C'est une réforme qui finalement est portée,
06:25 appelée par le Parlement depuis plus de dix ans. Si on reprend les rapports, notamment en 2015, le LEU, Gatolin au Sénat, c'était déjà en fait
06:31 les mêmes projets, la même concertation. Donc nous nous souhaitons effectivement avancer, nous pensons qu'il est urgent aujourd'hui de renforcer notre audiovisuel public.
06:38 - Vous parliez d'un coût de 30 à 50 millions d'euros et en même temps vous voulez faire des économies, en même temps les journalistes
06:43 de la radio seront alignés à ceux de la télévision.
06:46 Est-ce que ça veut dire que pour aligner tout ça, il va y avoir plus de pubs
06:50 sur l'audiovisuel public ? Est-ce que vous allez récupérer de l'argent comme ça ?
06:53 - Non, parce que nous savons qu'il y a un équilibre qui n'est pas simple vis-à-vis de la publicité avec notamment les radios privées telles que Europe 1.
06:59 Donc le souhait c'est plutôt le statu quo. Le statu quo c'est effectivement ne pas enlever des ressources
07:03 publicitaires ou du visuel public parce qu'ils en ont aussi besoin et c'est aussi une forme
07:07 d'indépendance dans leur financement. C'est rester pour français télévision sur la règle des horaires,
07:13 fin de la pub à 20h, fin des parrainages à 21h15, ça ne changerait pas.
07:17 Et ensuite pour Radio France, garder le système du plafonnement tel qu'il existe déjà
07:22 aujourd'hui et qui permet justement l'équilibre avec les radios privées, donc faites partie.
07:26 - Restez avec nous Quentin Bataillon pour suivre l'actualité des médias dans un instant.
07:30 - Oui, le journal des médias de Julien Pichenay arrive dans un instant sur Europe 1 et ce matin on va parler de Fort Boyard.
07:34 Les rôles de passe-partout et de passe-murailles vont évoluer cet été. On vous en dit plus dans un instant sur Europe 1. A tout de suite.