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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Bertrand Delais et Christopher Baldelli, pour parler de La Chaine Parlementaire / Public Sénat.

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Transcription
00:00 culture média. Alors Christopher Baldelli, Bertrand Delay, quand est-ce que vous vous mariez tous les deux ?
00:05 C'est la question que j'ai envie de vous poser ce matin. Quand est-ce que Public Sénat et la chaîne parlementaire
00:10 seront réunis pour le meilleur et pour le pire ? Ça fait des années qu'on en parle de ce projet.
00:15 Oui, c'est un peu un serpent de mer. Je pense qu'il n'y a aucune actualité
00:17 particulière. Ces chaînes, les deux, existent depuis maintenant un peu plus de 20 ans.
00:21 Je pense qu'elles ont chacune tracé leur chemin en étant à la fois complémentaires mais avec des vraies différences.
00:27 Ça a été voulu par, tout au début, à la fois par ceux qui ont dirigé ces chaînes, Jean-Pierre Elkabage que je salue parce que
00:34 je le salue d'autant plus volontiers sur cette antenne,
00:36 Yvan Levaille et puis les présidents de l'époque, Laurent Fabius et René Monnory.
00:41 Ils ont décidé, ils en avaient discuté, ils avaient regardé les avantages et les inconvénients de faire une chaîne ou deux et puis à l'arrivée
00:47 ils ont décidé d'en faire deux.
00:49 Est-ce que vous ne pensez pas quand même que ce serait plus clair pour les téléspectateurs Bertrand Delay
00:54 de savoir vraiment ce qu'il y a sur le canal 13 avec un seul nom et une seule marque ?
00:59 - Non mais ce qui est vrai c'est que ça parfois, on le sait,
01:01 moi on reçoit du courrier destiné à Public Sénat, à LCP et l'inversement donc c'est vrai qu'il y a une confusion.
01:07 En même temps, sur la légitimité qui est portée autour de chacune des chambres, il y a une vraie différence des chambres,
01:14 entre la chambre haute et la chambre basse, donc ça fait relativement sens malgré tout.
01:19 Et ça c'est le premier point. Le deuxième point c'est est-ce que cette
01:23 j'allais dire, cette cohabitation, ce concubinage sur le canal 13,
01:28 à partir du moment où on malgré tout, je pense qu'on va
01:32 progressivement, peut-être pas tout de suite tout de suite, mais vers la fin de la TNT, la coexistence
01:37 ne se fera plus sur le canal 13, elle se fera autour de marques. Et là je pense que pour le Sénat comme pour l'Assemblée Nationale
01:43 il est pertinent que chacune des institutions ait sa marque.
01:47 - C'est-à-dire que vous aurez chacun du coup une chaîne qui sera diffusée 24 heures sur 24 ?
01:52 - Non, ça c'est déjà le cas sur la TNT et puis sur le numérique. Mais ce que dit Bertrand est très juste, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on parle toujours de
01:58 chaînes de télévision et évidemment on est disponible sur la TNT, on va pas bouder notre plaisir
02:01 parce qu'on est axé pour tous les français gratuitement ou qu'ils habitent en France.
02:05 Donc c'est important pour des chaînes citoyennes. Mais de l'autre côté, tous les deux, on a des développements
02:09 extrêmement importants sur le numérique, sur tous les réseaux sociaux. Aujourd'hui c'est sûrement à peu près les mêmes chiffres pour
02:15 pour LCP. Quand je regarde sur un mois, sur Public Sénat, on a
02:20 quasiment autant de contacts sur le numérique, dans tout l'univers numérique,
02:24 qu'on peut en avoir sur le nombre de tes spectateurs sur la TNT. Donc c'est bien ce qu'on dit. Et là la question se pose pas
02:29 sur le numérique, la question de la fusion ou pas la fusion, c'est deux marques différentes, c'est des programmes différents.
02:34 - Les 700 000 followers qu'on a nous sur Twitter par exemple, ils viennent pour une actu parlementaire de l'Assemblée Nationale.
02:41 - C'est ça qui les intéresse.
02:43 - Et ça fonctionne. - Mais c'est pas la politique en général qui les intéresse, est-ce qu'on pourrait pas avoir une chaîne politique tout simplement ?
02:48 - Alors justement, on n'est pas du tout une chaîne politique. Ça a été à un moment donné le slogan d'ailleurs de Public Sénat, la chaîne politique.
02:54 Aujourd'hui je pense qu'il faut pas du tout voir ces chaînes comme des chaînes politiques.
02:57 - Ce sont quand même des chaînes qui parlent de politique toute la journée.
03:00 - Attention Thomas, non, ce sont des chaînes d'abord
03:02 parlementaires, donc le Parlement c'est un peu plus que la politique, parce que c'est une institution, c'est le travail, et dans ce travail
03:09 il y a tous les partis politiques qui y participent, mais surtout
03:11 ce sont des chaînes aussi, de par la loi qui les a créées, ce sont des chaînes civiques.
03:16 Elles s'adressent aux citoyens, on fait pas que de la politique, on parle d'économie,
03:20 d'environnement, de plein de sujets, et pas toujours avec des prismes politiques.
03:24 - En plus l'autre élément c'est que quand elles ont été créées, on pouvait imaginer qu'il y a une forme de confusion avec les chaînes politiques.
03:30 Le problème aujourd'hui c'est qu'on est très obligé de se démarquer des chaînes infos.
03:34 Or, si on prend le créneau politique, on se retrouve de fait
03:38 en concurrence frontale avec les chaînes infos, avec des moyens qui ne sont pas ceux des chaînes infos.
03:43 - Donc c'est pas vers là que vous souhaitez aller ? - Non.
03:45 - Très bien, on va continuer à parler de vos chaînes et de vos grilles de programmes respectifs.
03:49 Dans un instant, ce sera juste après la session de rattrapage de monsieur Jean-Luc Lemoyne.
03:53 A tout de suite sur Europe 1.
03:55 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1.
03:57 Thomas Hill avec vos invités. Vous recevez ce matin Christopher Baldeli,
04:00 PDG de Public Sénat, et Bertrand Delay, PDG de LCP Assemblée Nationale.
04:05 - Et alors Christopher Baldeli, sur Public Sénat, vous venez d'annoncer une grande nouveauté cette saison,
04:09 l'arrivée de Guillaume Durand pour parler de littérature, c'est ça ?
04:12 - Absolument, on a une très belle émission littéraire qui s'appelle "Au bonheur des livres",
04:16 avec cette idée de se dire que, je ne sais pas si le temps d'écran pour les enfants est sûrement un problème,
04:21 mais en revanche, le temps passé à lire, là, tous les spécialistes le montrent,
04:24 que ce soit pour les enfants ou pour les adultes, est extrêmement précieux pour le développement des enfants
04:28 et pour la vie sociale en général. Donc oui, il n'y a quasiment plus d'émissions littéraires sur la télévision,
04:32 il y en a sur la radio, quasiment plus sur la télévision, je crois qu'il n'y en a que deux.
04:37 - La Grande Librairie, sur France 5. - Et la nôtre, "Au bonheur des livres".
04:39 Et l'année dernière, on l'avait lancée avec Denis Oliven, qui a fait une très belle saison,
04:44 et donc cette année, Denis Oliven étant appelé à d'autres fonctions, c'est Guillaume Durand.
04:49 - La tête d'éditice. - Voilà, c'est Guillaume Durand, grosse maison d'édition.
04:52 Et c'est donc Guillaume Durand qui relève le flambeau.
04:56 - Alors j'ai évidemment beaucoup d'admiration pour le parcours de Guillaume Durand,
04:59 mais est-ce qu'il est le mieux placé aujourd'hui pour faire venir un nouveau public sur vos chaînes,
05:04 et notamment les jeunes, où on se dit qu'il y a un problème aujourd'hui avec les jeunes qui ne votent pas beaucoup ?
05:08 Est-ce que c'est une question que vous vous êtes posée ?
05:11 - Alors oui, écoutez, clairement, moi je ne fais pas de jeunisme,
05:14 c'est-à-dire que sur la chaîne, il y a à la fois des gens jeunes, des gens moins jeunes, etc.,
05:18 comme la société française, et je pense que c'est une erreur de penser que nécessairement,
05:22 quelqu'un de jeune va attirer un public jeune. Preuve a contrario,
05:26 nous sommes là sur une radio-générale européenne, quand on regarde les radios musicales,
05:30 et je ne citerai pas, mais c'est à peu près le cas de toutes les grandes radios musicales,
05:33 elles ont des animateurs avec un public très "teenagers",
05:38 et pourtant les animateurs aujourd'hui ont largement plus de 50 ans,
05:41 et je sais de quoi j'en parle, puisque à une époque donnée, je dirigeais des chaînes de radio musicales.
05:45 Donc non, je ne crois pas que tout se fasse comme ça.
05:47 - En plus, je pense que le public jeune aujourd'hui ne se capte plus à la télé elle-même.
05:52 C'est-à-dire que les jeunes consomment des contenus télé, des contenus produits par LCP ou Public Sénat,
05:58 mais autrement, c'est-à-dire sur les réseaux sociaux. Donc nous, on a fait le choix,
06:01 on n'a pas d'émission précisément pour les jeunes, mais par contre,
06:06 j'ai des visages incarnés de la chaîne qui sont quotidiennement présents sur TikTok,
06:11 quotidiennement présents sur les réseaux sociaux, parce que c'est là qu'on... avec des programmes natifs.
06:16 - Est-ce que c'est une mission que vous vous donnez, ça ?
06:18 - Oui, évidemment.
06:18 - D'intéresser davantage les jeunes à la politique ?
06:20 - Évidemment. C'est-à-dire que... Mais je considère aujourd'hui
06:24 que quand on prend la moyenne d'âge des chaînes de télévision de la TNT,
06:27 la moyenne d'âge est excessivement âgée,
06:29 on est sur un média déclinant par rapport à un public de moins de 30 ans,
06:32 et donc il faut toucher ce public de moins de 30 ans d'une autre façon.
06:36 Et j'ai pris, quand je suis arrivé, deux décisions.
06:39 La première, c'est de booster notre présence sur les réseaux sociaux,
06:42 c'est ce qui fait près de 700 000 followers sur Twitter,
06:45 notre croissance sur YouTube avec une chaîne dédiée,
06:47 et notre présence sur les autres réseaux sociaux, Insta et TikTok,
06:51 et ensuite, de réinternaliser toute la production pour accélérer la diffusion de programmes natifs.
06:57 Parce que, au fond, les jeunes regardent la télé,
07:00 mais ils regardent des contenus télé, mais ils ne le regardent plus sur la télé.
07:04 - Et alors, on parlait de ce nouveau visage, Guillaume Durand,
07:06 mais vous avez déjà fait venir Thomas Hug, il y a deux ans,
07:09 sur LCP, il y a aussi Patrick Cohen qui présente Rambobina.
07:12 Vous pensez que vos chaînes manquent encore de figures connues, reconnues du grand public ?
07:17 Je sais que c'est un élément de votre stratégie, Christophe Charbondel.
07:20 - Oui, absolument, c'est pas le seul, mais vous l'avez dit,
07:21 on a accueilli Thomas Hug, connu de tout le monde,
07:25 et reconnu dans la profession, avec de très bons résultats,
07:28 sans ce public, l'émission qu'il anime depuis deux ans fait de très très bonnes audiences.
07:31 Oui, je pense, c'est le rôle de la télévision, de la radio,
07:34 il faut des médiateurs, et quand ce sont des gens connus,
07:36 il y a tout de suite un contrat de confiance qui est passé.
07:39 Maintenant, on lance, que ce soit sur Bertrand, sur LCP ou nous,
07:42 on a aussi plein de jeunes animateurs, de jeunes journalistes.
07:45 Mais sur le public jeune, je vais vous donner un exemple,
07:48 nous, on s'est lancé sur Snapchat, qui est vraiment un réseau très jeune, au printemps dernier.
07:53 On est déjà un des tout premiers médias d'information générale,
07:57 puisque vous posiez la question des jeunes et de la politique,
07:59 et de jeunes et de l'information, sur Snapchat.
08:01 Donc effectivement, nos contenus, s'ils sont bien utilisés,
08:03 on a aussi un partenariat avec Loopsider,
08:06 et on fait vraiment des cartons dessus.
08:08 Quand nos contenus sont intelligemment utilisés,
08:10 bien sûr qu'ils intéressent des publics jeunes.
08:12 - Et est-ce que vous savez combien de téléspectateurs regardent vos chaînes,
08:15 parce que je crois que ces chiffres ne sont pas publics ?
08:17 Est-ce que j'ai une idée de l'audience ?
08:19 - Par exemple, on a profité à plein de cette année de la réforme des retraites,
08:24 puisque sur l'année 2022-2023,
08:28 c'est les derniers chiffres de médiamétrie,
08:29 LCP sur l'année en cumule a touché plus de 30 millions de téléspectateurs.
08:33 Alors que l'année d'avant, la saison d'avant, on était à 12 millions.
08:38 Donc on a vraiment été boosté par le débat des retraites, d'abord.
08:44 - Oui, puis peut-être aussi par la nouvelle Assemblée nationale,
08:46 qui a émergé en 2022.
08:48 - En fait, il y a un concours pour LCP,
08:50 il y a un concours vertueux, qui explique notre très forte croissance,
08:53 c'est que d'abord, on a fait un travail de refonte énorme de la grille,
08:58 depuis que je suis arrivé,
08:59 et le temps que ça prenne est fait.
09:01 Il faut toujours un peu de temps.
09:03 On descend très vite, mais on monte plus lentement, en règle générale.
09:06 Donc il y a déjà ce premier élément.
09:08 Le deuxième élément, c'est qu'on a été porté, évidemment,
09:12 par cette nouvelle Assemblée, qui a été plus agitée, on va dire,
09:16 que les précédentes.
09:18 Et puis enfin, on a eu un débat sur les retraites,
09:21 qui a été incroyablement clivant.
09:23 Et on avait fait le pari, nous, de le diffuser,
09:25 de diffuser la totalité du débat en permanence,
09:27 et ça a été un pari gagnant.
09:29 - Sur Public Sénat, vous avez couvert, évidemment,
09:31 les élections sénatoriales, ces derniers jours.
09:33 Est-ce que vous serez présent aussi, pour les élections européennes à venir ?
09:37 Ou vous vous dites que ça n'est pas votre cœur de métier ?
09:39 - Non, non, bien sûr, on sera présent. On sera d'ailleurs sûrement présent,
09:41 très certainement, en commun avec LCP,
09:43 parce que ce sera un événement, pour le compte politique et démocratique, important.
09:47 Mais, si je regarde, il y a,
09:51 objectivement, Bertrand le disait,
09:53 une donne institutionnelle, qui ne concerne pas seulement l'Assemblée,
09:55 mais qui concerne aussi le Sénat,
09:57 puisque le Sénat est à la fois dans l'opposition,
09:59 mais que le gouvernement, à cause de sa majorité relative,
10:01 a maintenant besoin du Sénat pour faire passer un certain nombre de lois.
10:03 Donc, il y a une donne institutionnelle
10:05 qui met, véritablement, le Parlement
10:09 beaucoup plus en avant depuis les dernières élections législatives,
10:11 et la majorité relative du gouvernement actuel.
10:13 Mais de l'autre côté,
10:15 on n'attend pas que sur ça, pour intéresser les gens.
10:17 Pour vous donner un exemple,
10:19 sur Public Sénat, on a changé quasiment
10:21 une offre de programmes nouvelles,
10:23 80% de la grille, et sur deux années,
10:25 en cumulé, on a gagné 40% d'audience.
10:27 Ce n'est pas seulement lié à la situation politique,
10:29 c'est lié, vous l'avez évoqué,
10:31 à beaucoup de nouvelles émissions, et une offre qui a été renouvelée.
10:33 Allez, restez avec nous, Bertrand Delay,
10:35 Christopher Baldelli, dans un instant, dans notre question Média,
10:37 on va voir comment les émissions politiques
10:39 tentent de se renouveler.
10:41 Une ancienne de Public Sénat
10:43 va nous rejoindre, Sonia Mabrouk.

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